Alors qu’Andrea descendait avec Kieran, à peine l’escalier franchit qu’il entendit un bruit assourdissant.

Le vampire se précipita en courant après avoir lâché un juron.

« Et merde! »

impossible de passer une soirée tranquille dans cette foutue ville. Il se retourna vers Kieran quand un second bruit retentit ailleurs. Le commissaire générale se stoppa net, ils étaient organisés, impossible de savoir exactement ou aller. Il se retourna alors vers Kieran.

« L'espèce de salopard, il est futé. Kieran, tu me confirmes que tu as bien ton nouveau jouet? »

Bien entendu Andrea pensait à Jaro, il en était persuadé, le vampire métis était derrière tout ce chaos. Un troisième bruit se fit alors entendre.

« Il va falloir qu’on se sépare. N’hésite pas si c’est toi qui tombe sur lui, tu vides ton chargeur et pose les questions ensuite. »

Le vampire défit le tissu qui entourait sa lance. Souriant il l’a fit tourner autour de son avant bras.

« Il est temps que la police reprenne le contrôle de cette foutue ville.

Pour Andrea cela signifiait que le bain de sang était proche.

Andrea Giacometti

Kieran avait passé sous silence le dernier échange houleux avec le Commissaire Général pour se concentrer sur l'essentiel. Et l'essentiel, c'était d'arrêter Jaro et sa bande. Il devait encore prendre sur lui et se rappeler que la présence de vampires dans la police était un mal nécessaire, lui compris.

Une bonne cigarette ne lui aurait pas fait de mal mais il avait besoin de garder les mains libres, suivant Andrea d'un pas énergique, courant quand il se mettait à courir, le suivant comme une ombre. Il entendit un bruit assourdissant, suivi d'un autre... Puis d'encore un autre. De toute évidence, Jaro était entré en action et se servait de ses complices pour brouiller les pistes. Il était malin, mais ce n'était pas nouveau. Il avait déjà eu l'occasion de s'en rendre compte lors de la dernière rixe.

A la question de son supérieur, il dévoila l'arme cachée sous sa veste et solidement accrochée à sa ceinture. Sans se faire prier, Kieran l'a pris en main avec bien plus d'aisance que la première fois. Il avait pris le temps de s'entraîner, car il savait pertinemment que la seule chose qui faisait la différence avec les vampires plus vieux, c'était l'entraînement.
Dans son autre main, il glissa son arme de fonction habituelle que lui avait enfin rendu Velvet. Partant du principe qu'un humain était aussi blessé par des balles en argent que des balles normales, mieux valait le charger avec de l'argent pour parer au cas lycanthrope aussi. Ainsi, il était paré.

"On ne devrait pas se ... Ok on fait comme ça." Soupira t-il.
Andrea était d'un naturel volcanique, ce qui lui laissait peu le temps de la réflexion. Il ne le sentait pas du tout de se retrouver seul face à Jaro et ses sbires s'il avançait vers lui sans le savoir... Mais il ne comptait pas l'avouer ouvertement. Il se mit à courir sans attendre, dans la direction opposée de son supérieur, suivant la seconde source de bruit. Si tout allait bien, ils seraient en mesure de se rejoindre au dernier point dans les temps.

Etait-ce ce qu’on appelait communément l’instinct féminin, ou bien s’agissait-il tout simplement d’expérience ? Quelques secondes avant d’entendre le gros raffut, l’ondine pressentait déjà qu’il y allait y avoir un pépin dans le rouage.

Est-ce que tout se déroulait trop bien ? Etait-ce trop calme ? Le fracas du rideau de fer sonna le glas de leur petit casse tranquille, comme les dix coups du théâtre annoncent le début de la représentation. Mary était nerveuse, car elle ne savait pas si ce coup d’éclat était volontaire ou s’il était du à un de ses camarades en mauvaise posture.

Visiblement, la pilleuse n’était pas au courant de tout car ses compagnons, contrairement à elle, surent parfaitement réagir : ils avaient un plan, elle devait rester planquée en attendant de pouvoir se carapater avec le butin. Sur le moment, elle fut très heureuse d’être restée sous sa forme humaine, car avec des tentacules elle aurait été sacrément dans la panade !

Obéissant aux ordres, Mary se tint cachée dans l’arrière salle de Lush, jugeant le couloir de service trop exposé, attendant comme on lui avait indiqué qu’on vienne la rejoindre.

Hunter passa à la boutique suivante, mais de violents coups sur un des rideaux de fer des boutiques l'arrêta dans son élan. Le centre était bien attaqué. Qui aurait pu penser que le jour de l'inauguration, des malpolis mal élevés viennent troubler cette fête qui montrait la puissance de la Steel Corp ? C'était un geste qu'ils allaient regretter, pensa Hunter. Les rideaux tombèrent. Trois, les uns après les autres. Hunter se rapprocha alors de Mr Hycks qui leur fit signe de patienter. Il fallait tout de même se regrouper pour mettre au point une contre attaque au cas où ca se passerait mal, ce qui allait forcément être le cas. De plus, sa formation d'ancien soldat l'obligeait à agir de la sorte.

- Juliet ! On se regroupe avec Mr. Hycks ! ordonna-t-il à sa jeune collègue.

Il se tenait derrière son patron quand il aperçut les Lycans. Ou plutôt les simili-Lycans. Ils avaient des yeux énormes et des griffes longues leur sortaient des mains et des pieds. Ce qui était étonnant, c'est qu'ils avaient orchestré une attaque en se transformant. Une chose exceptionnelle, puisque Hunter n'avait pu voir autant de lycans transformés en même temps que lors d'une pleine lune. Il remarqua aussi l'arrivée des commissaires qui semblaient vouloir régler l'affaire promptement.

- Je pense, monsieur, que je vais devoir changer de costume. Je ne pense pas qu'ils soient venus vous féliciter pour l'ouverture du Steel center. Veuillez m'excuser un instant, dit-il à l'attention de Mr. Hycks. Et je vous prie de m'indiquer les cibles quand vous aurez choisi la position à avoir face à cette situation.

Il fit quelques pas en arrière en enlevant sa veste et en commençant à déboutonner sa chemise. Il n'allait pas encore déchirer un costume en entier, au vu du prix de celui-ci. Il se concentra alors pour se transformer. Il fallait appeler la bête en lui. Il se concentra sur la colère qui était en lui, suite à cette cascade d'évènement.

Les os de Hunter commencèrent à craquer puis à se casser. Un grognement de douleur s'échappa de sa gorge. Une douleur affreuse et insupportable pour une personne qui n'a pas l'habitude d'un tel traitement. Mais malgré le bruit effroyable de la reconstitution squelettique, Hunter ne se plaint pas. Un spectateur attentionné pouvait tout de même voir dans ses yeux la douleur extrême de cette transformation. Il s'écroula ensuite au sol, les deux mains en avant. Des poils commencèrent à pousser sur son visage et ses mains. Les vêtements qui lui restaient furent déchiquetés. Il les enleva d'un geste brusque. Le visage du chasseur, avec des bruits horribles, se transforma pour laisser place à un museau et des oreilles de loup. Les pieds se transformèrent en pattes. Les mains s'allongèrent et des griffes remplacèrent ses ongles. La transformation était complète. Il avait maintenant une fourrure en guise de vêtement.

Un grognement sourd sortie de sa gueule. L'animal s'approcha alors à quatre pattes de Mr. Hycks et le renifla. La bête se mit alors sur ses pattes arrières et sa gueule laissa apparaître une rangée de dent longues et acérées. Il dominait maintenant l'homme devant lui. Il regarda en direction des autres monstres dans l'enceinte du centre. Il mit alors sa tête en arrière et laissa échapper un long hurlement qui résonna dans l'enceinte du bâtiment.

Le défi était lancé.

Forme Lupine de Hunter:

Toute bonne chose a une fin. Enfin c'était ce qu'on racontait. Et actuellement, ils semblaient goûter à cette fin en question. Les réjouissances perturbées du casino étaient du pain béni en comparaison de ce qui s'annonça, à cet étage, par trois grands coups théâtraux. Intervalles bien réguliers entre chacun ; même si la jeune femme ne s'amusa pas à compter les secondes ; qui laissaient penser à une action bien préparée. Le premier fracas manqua de la faire crier mais la fit quand même littéralement sursauter. Il se produisit à seulement quelques pas d'elle, sur la devanture de la boutique où elle allait se rendre après avoir décollé son oreille de la protection métallique du restaurant.

Sous la surprise, la pyromane se plaqua contre le mur le plus proche, tentant de calmer la fanfare qui jouait à l'intérieur de son corps. Son regard glissait d'un point dans le vide -histoire de se calmer sans penser à rien- à la caisse enregistreuse qui gisait désormais au sol, brisée. Autant dire que retrouver une sérénité relative dans ces conditions était toujours compliqué. Mais n'avait-elle pas le choix ? La sueur froide avait le même effet néfaste sur sa personne qu'une sueur traditionnelle.

Elle retrouva pleinement l'usage de ses jambes et de son cerveau en voyant sortir cette créature transformée de la bouche désormais béante de la grille de protection. La sureté de son mur n'en paraissait plus un ; et Juliet préféra s'éloigner doucement en direction du Mac Donagh, longeant le mur, jusqu'à trouver le contact froid et rassurant d'un rideau de fer. Voilà la distance de sécurité était instaurée... Ça vaudrait ce que ça vaudrait pour le temps que ça voudrait bien... Presque une histoire de "si" en bouteille à ce compte. Car elle n'était pas dupe l'Irlandaise ; ça ne servirait pas éternellement... voir pas longtemps du tout.

Elle entendit Hunter l'appeler. Elle tourna la tête dans la direction de sa voix, mais elle n'esquissa pas le moindre geste pour tenter de les rejoindre.
Pas folle la guêpe ! Le truc-garou qui se trouvait à quelques mètres d'elle ne lui laisserait pas le temps de rejoindre tranquillement ses compagnons, même si ceux-ci n'étaient pas très loin. Elle tenait à garder ses membres accrochés au reste de son corps. Parait-il que ça peut servir pour la vie de tous les jours. Et quand elle vit sortir le vampire aux drealocks (Jaro), elle savait pertinemment que les conséquences seraient équivalentes à celles que pourrait lui administrer son copain poilu.
Plus loin, le chasseur de primes entreprit de se transformer pour passer à l'action. Pour sa part, Juliet se contenta de jeter des coups d’œil à la bestiole la plus proche d'elle, sans quitter la sécurité relative de sa cachette précaire. Ça avait des griffes plus qu'impressionnantes, une tête allongée, avec une vague allure de lycan. Assez vague l'allure ; il fallait prendre en compte les poils pour faire le rapprochement.

Toute à son observation, elle ne calcula pas la présence d'une dernière personne (Kieran) dans son environnement immédiat. Elle n'aurait su dire quand il était arrivé d'ailleurs...

Le groupe de deux lycans :

Le premier lycan, transformé, venait de sortir du magasin. Il observa les alentours, souriant. Il devait suivre le plan, attirer un maximum l'attention, faire en sorte que l'extraction de Marie et des deux complices à l'étage se déroule sans soucis. Il se mit alors à rugir de toute ses force, prenant un morceau de métal, provenant du rideau de fer et le lançant en direction de l'une des silhouettes, apparemment féminine.

Pendant ce temps le deuxième lycan, qui était resté dans le fond du magasin avait finis de regrouper le butin, discrètement il sortit par la zone ou il venaient d'entrer. Profitant de ce couloir isolé, sans faire de bruit il le parcourut jusqu'en direction du magasin ou se trouvait Mary. La petite ballade ne prendrait qu'un instant.


Le groupe de Jaro et de deux lycans.

Le roi sourit quand il entendit le vacarme que ses compagnons faisaient. Il observait les personnes qui arrivaient, alarmées par tout ce bruit. Il le savait, dans peu de temps le commissaire général arriverait et au vue de leurs dernière rencontre il se doutait fortement que son arrivé annoncerait la fin de la discussion. Aussi il devait faire vite.

"Alors lequel de ces messieurs et le boss du coin? Je dirais que c'est vous, celui qui se fait... renifler par son compagnon à quatre pattes, ai-je tort?"

Au vue de la réputation de la Steel Corps, le vampire se doutait fortement qu'il y avait un "haut gradé" dans le coin et qu'il y avait peu de chance qu'il soit du genre faible et sans défense. Vu comment se comportait le lycan, il y avait de forte chance que l'individus juste à coté soit effectivement le patron. Jaro fit un calcul rapide, les groupe devaient s'équilibrer pour que le combat dure assez de temps pour pouvoir appliquer la suite de son plan.

"Allons on ne fait pas son timide. Qui dois-je remercier pour ce magnifique centre commercial. Je pense que je vais briser la glace, n'est ce pas? Je me présente, Jaro pour vous servir."

Alors que le roi fit une moue assez caricaturé pour clore ses présentations, Le lycan à coté de lui rigola. Du moins c'est ce que l'on pouvait déduire car cela ressemblait plus à une petite série de grognement. A ce moment un objet métallique vint se fracasser sur les chaises à proximité de Juliet.

"Veuillez excuser l'empressement de mes amis, mais j'ai l'impression chère demoiselle que vous lui avait tapé dans l'oeil."

D'autres grognement, plutôt des rugissements provenant de derrière le groupe se firent alors entendre.

"De vrais petits garnements."

Jaro était assez amusé par la scène, il le pressentait quelque chose de vraiment amusant allait avoir lieu ici dans peu de temps.

Le groupe de Mary avec les deux lycans :

Les deux lycans entendirent le bruit et les paroles de leurs roi. Eux aussi savaient pertinemment ce qu'ils devaient faire. De concert il se mirent également à rugir afin de bien montrer qu'ils étaient là. Avec de la chance tout se déroulerait comme prévu et les groupes formés par la police et la sécurité s'éclateraient. Cela permettrait de prolonger l'affrontement et de gagner du temps.

Pendant ce temps, au fond du magasin, les deux lycans qui avaient filé par la porte du fond avec le butin arrivèrent au niveau de Mary.

Il lui chuchotèrent ces quelques mots.

"Ecoute, tu prends tout ce que tu peux prendre et tu disparais, c'est toi qui est garante de notre butin, le roi te fait confiance, tu t'occupes de rien d'autre, nous allons assurer le spectacle pendant ce temps."

Ils lui adressèrent un sourire carnassier, puis disparurent de nouveau. Les ordre étaient clairs et précis, il devaient maintenant monter à l'étage...

Andrea se dirigeait un petit peu au hasard, se retournant à chaque fois qu'il entendait un bruit. Difficile de savoir ou était vraiment celui qu'il cherchait. Ce qui le mettait d'ailleurs dans une colère noir. Il avait d'ailleurs vu que Kieran avait été assez mitigé quand à l'idée de se séparer mais le vampire s'en moquait éperdument! Il voulait Jaro et il était près à prendre tout les risques pour ça!

D'un coup le vampire entendit une voix qui lui était assez familière. Souriant, dévoilant ses croc il se précipita dans la direction du son émis, se retrouvant face au vampire métis. Il n'était pas seul, il y avait un groupe d'individus dont un déjà transformé. Là encore Andréa s'en moquait. Il finit de retirer le tissus qui enveloppé sa lance, le laissant choir sur le sol négligemment.

"L'heure n'est pas aux bavardage Jaro, tu es un fléau, ou que tu passes tu détruit tout! Il est temps de mettre un terme à tout ceci, soit tu t'allonge sur le sol maintenant, soit je t'allonge moi même. Je dirais même que je t'enterrerais..."

En disant cela le vampire jouait avec sa lance, la faisant tourner sur elle même, alors que le morceau de pierre rouge brillait d'une bien étrange lueur.

Le suspense quant à la suite des évènements n’allait pas se faire trop attendre : rien de bien excitant pour elle, son rôle se limitait à faire la pie et prendre son envol avec les objets les plus blings du butin.

L’ondine se sentit à la fois frustrée et soulagée : frustrée car elle aurait aimé pouvoir prendre part à l’action, mettre les mains dans le cambouis et filer une bonne trempe à l’équipe adverse, mais également soulagée car elle avait cru comprendre que la police était de la partie, et s’il y avait bien un truc dont elle n’avait pas besoin, c’était de se faire ficher.

Toujours cachée dans son arrière boutique, elle entreprit de trier de façon rapide mais méthodique le fruit de leur récolte, rapporté par les hommes de main. Priorité à l’argent liquide bien entendu, mais aussi aux petits objets facilement transportables qui avaient potentiellement de la valeur.

Le tri fut vite fait, car elle ne réussit pas à venir à bout de la caisse enregistreuse de Lush, qui en un seul morceau n’était pas exactement facile et discrète à emporter.
S’assurant d’être correctement chargée et de ne rien semer sur la route façon « Petit Poucet », l’ondine mit les voiles par la porte de service qu’ils avaient fracturée quelques instants auparavant, prenant la direction d’un renfoncement dans les rochers de la plage où elle pourrait facilement se glisser et mettre le butin en lieu sur en attendant que ses collègues aient fini de faire la foire.

J’avais du mal à cerner le but de ces individus. Que désiraient-ils ? Faire un stupide coup d’éclat ? Revendiquer une cause quelconque ? Piller le casino ?

Les contrevenants, en revanche, semblaient parfaitement savoir ce qu’ils voulaient et avaient l’air plutôt organisés : alors que certaines créatures disparaissaient, d’autres passaient à l’attaque. Je n’avais pas le temps de tenter de déjouer leurs plans machiavéliques, il fallait parer au plus pressé et neutraliser les éléments perturbateurs visibles avant que ces derniers ne sèment la panique dans le centre commercial.

Hunter l’avait bien compris et entreprit de se transformer, ce dont je ne me formalisai pas car il y avait bien longtemps que les métamorphoses ne m’émouvaient plus. J’espérais simplement que cette histoire serait réglée avant que les joueurs du casino ne descendent, afin de ne pas leur présenter un joli freak show qui les dissuaderait probablement à jamais de venir faire leurs courses au Steel Center.

L’individu aux dreadlocks se positionna rapidement en tant que leader en se lançant dans une petite joute verbale à mon attention.

Me servir ? Je ne me servirai même pas de vous pour faire récurer mes sanitaires, rétorquai-je avant qu’un de ses sbires ne s’en prenne à Juliet en lui adressant un projectile. Je fis alors immédiatement signe à Hunter d’aller aider la jeune femme, tandis que je montai prestement sur le podium du défilé afin d’avoir une vision périphérique des lieux et de me rapprocher du chef des vilains, qui semblait s’être fait un autre ami en la personne du commissaire général Giacometti.

Techniquement, le vampire, surtout équipé de son arme légendaire était un personnage suffisamment puissant pour venir à bout des deux gredins, et il était fort probable que son second ne tarde pas à lui prêter main forte, aussi décidai-je de conserver ma position temporairement, me tenant prêt à m’élancer là où ma présence s’avérerait la plus utile, et si personne n’avait besoin de moi cela me permettrait d’épargner mon costume de créateur flambant neuf.

Kieran n'avait pas terminé sa course que les évènements s'enchaînaient à une vitesse folle. Il n'eut aucun mal à trouver la position de Jaro puisqu'il tentait d'attirer l'attention sur lui. C'était difficile de l'ignorer, mais cette provocation devait avoir un but précis et il s'évertua à observer tout autour pour ne rien laisser au hasard. Que le Commissaire Général s'empale seul sur sa lance ! Il n'était plus responsable de sa sécurité.

Il entendit un objet métallique percuter le sol pas loin de sa dernière position. La jeune femme de la SteelCorp, qu'il avait aperçu à la roulette anglaise, était plus visé que lui. Il ne s'en préoccupa pas : Ce n'était pas une civile et si elle était descendue, elle savait certainement se défendre.
Il eut la même idée que le dirigeant de la SteelCorp, grimpant prestement sur l'estrade pour avoir une vue d'ensemble. Un genou ancré au sol, il se mit en position de tir et profita que son supérieur parle à leur ennemi pour lui décocher un tir de son arme bénite en pleine poitrine, là où ça aurait le plus de chance de toucher même s'il bougeait aussi vite que la dernière fois. Il espérait ainsi créer l'occasion que semblait guetter son supérieur. Qu'ils cessent de jacter, le temps était à l'action !

Il prit sur lui et chercha à tourner cette colère grondante contre leurs véritables ennemis. Même s'il ne faisait pas confiance à Hycks, c'était un allié de circonstance qui ferait l'affaire. Kieran se releva pour le placer dans son dos sans lui adresser la parole et bientôt plus se préoccuper de lui, tournant sa seconde arme vers les lycanthropes plus bas, guettant le moindre mouvement suspect pour faire feu.
Il aurait pu apprêter les deux armes à la fois mais préférait rester prudent avec celle offerte par Andrea qui risquait de se retourner contre lui s'il ne la manipulait pas correctement. Une chose à la fois... Il détestait les rambos qui pensaient que plus on avait d'armes dans les mains, plus on devenait puissant. Ce n'était décidément pas pour faire pareil.

Hunter attendait le signal. Il laissait le soin à Mr Hycks de mettre en place le plan d'attaque et la tactique à adopter. De toute manièe sous cette forme, sa férocité et sa rage ne laissait guerre la place à une réflexion de ce niveau. Il voulait tuer, déchiqueter et voir du sang.

Le signal ne se fit pas attendre. Sa cible était désignée. Le lycan le plus proche de lui allair avoir affaire à son couroux.

Hunter s'élança. Il courut à quatre pattes vers son adversaire. Il devait faire attention à ses griffes démesurément grandes. De plus, il devait l'éliminer le plus vite possible pour pouvoir s'occuper des autres lycans. Il ne pensait absolument pas à défaire ses adversaires pour protéger les autres, mais plutôt pour tuer le plus possible.

Il arriva à quelques mètres de son adversaire. Au lieu de s'arrêtrer et de jauger cet adversaire qu'il n'avait jamais affronté, il donna un coup de rein supplémentaire pour accélérer sa course et se jeter sur lui. Le but de cet manoeuvre était d'attraper les bras du lycan et de le mordre à la gorge pour ensuite le décapiter.

Initialement focalisée sur le duo composé du vampire et du truc à fourrures qui l'accompagnait, l'humaine ne réalisa qu'au hurlement provenant de sa droite qu'il n'y avait pas qu'à cet endroit que son attention devait s'intéresser. Il fallait dire que l'individu aux dreads faisait bien tout pour attirer l'attention de chacun sur lui. Il s'adressa directement à Hycks, exagérant sa mimique d'abnégation. Il ne manquait que la courbette pour parfaire la comédie. Le rire de son complice était désagréable dans cette voix brisée d'homme animal. La suite de l'échange, qui mit en scène le commissaire général et qui vit la réponse méprisante de son propre patron, Juliet ne les perçut que d'une oreille discrète.

Le hurlement précéda le projectile, l'accompagnant même durant son vol dans sa direction. Elle n'identifia l'objet avec précision qu'une fois fracassé à quelques pas d'elle. Mais à ce moment-là, elle se moquait éperdument de savoir ce que c'était.
Son premier réflexe avait été de ne pas bouger, son regard ne quittant pas l'amas métallique qui se dirigeait vers elle. Ou plutôt tout près d'elle. Car l'intention n'avait pas été de directement l'aplatir comme une crêpe. Sinon, avec ce réflexe bidon, elle ne serait plus là pour penser ce qui suit.
Elle crut entendre que Jaro s'adressait à elle, moqueur évidemment. Elle n'en écouta rien ; son cerveau travaillait trop vite à rétablir des connexions dans ses pensées et dans la gestion de son corps pour que la traduction des sons en paroles puise atteindre la partie de son cerveau qui effectuait ce travail.
Tandis que son cœur reprenait un battement plus ordonné et que les picotements s'éclipsaient doucement de ses jambes, elle réalisait qu'elle était bien inutile, que son pouvoir n'était qu'une pichenette face à la force brute. Il suffisait de voir comment Hunter se jetait dans la gueule -ou contre la gueule- du lycan fouisseur pour qu'elle réalise qu'elle était bien incapable de faire pareil. Elle pourrait se faire briser en deux en un quart de seconde avant que les flammes puisent ne serait-ce que chatouiller les poils longs de la bestiole en face. La surprise d'un embrassement complet était sa seule arme ; l'utiliser ne serait pas aisé. Car ça voudrait dire s'approcher suffisamment sans se faire attraper d'abord. Tellement facile qu'elle avait envie d'en rire. De nervosité, certes mais aussi de dépit. Dire qu'ils voyaient tous son pouvoir comme un don !

Elle regardait les deux lycans (Hunter et L3) s'affronter, le policier (Kieran) tirer un coup de feu sur le vampire (Jaro), le commissaire (Andrea) s'élancer aussi sur ce dernier... Ça aurait pu être une émission à la télévision tant elle se sentait incongrue parmi les participants de ce spectacle. Fallait-il pour autant qu'elle reste plantée là, à quelques pas seulement de deux duels qui risquaient de l'envoyer au tapis en moins de temps qu'il ne faudrait pour l'écrire ?
Ni une, ni deux, les muscles de ses jambes se mirent en action, mus par un ordre raisonné de son cerveau. Elle se dirigea aussi rapidement qu'elle put vers l'estrade centrale. A voir si ces quelques mètres seraient sans obstacle...

Jaro et le lycan à coté de lui (L5)

Aucun signe des deux autres lycans ni de Marie, tout le monde était focalisé sur les différents groupes, tout fonctionnait parfaitement selon le plan que le roi avait établi. Cependant il restait une inconnue qui poserait sans doute problème. La véritable force des adversaires qui se présentaient à eux. Non pas que Jaro était mal accompagné, mais il n’avait aucune idée de la réelle force du chef de la Steel Corps et de son entourage.
Déjà qu’Andrea et les membres de la police étaient à eux seuls loin d’être anecdotiques à gérer, la Steel serait peut être un problème et donc rendrait leur évasion plus complexe qu’il ne l’avait prévue.
Le roi serait fixé dans peu de temps. Comme il l’avait prévu, et suite à leurs petites entrevues précédentes, ce fut la police qui attaqua en premier. Même si Jaro était en pleine discussion avec le chef de la Steel, il surveillait d’un oeil assez attentif les deux membres de la police qui arrivaient. Action qu’il ne regretta pas car rapidement Kieran se mit en position de tir. Le vampire ne bougea pas se focalisant sur Andrea. L’avantage d’être à plusieurs c’est qu’il pouvait se focaliser sur l’action, car le roi était soutenu.

Alors que le coup de feu partit, le roi aperçu son compagnon à coté de lui sauter et passer juste devant au moment ou la balle était sensée l’atteindre. Transperçant l’épaule du lycan, celui ci hurla avant de ce réceptionner tant bien que mal, tout en continuant sa course et se dirigeant droit vers la Jeune femme, celle qu’ils avaient provoqué l’instant auparavant (Juliet) la rejoignant avant qu'elle ait pu atteindre l'estrade.
Jaro se mit également à courir, mais vers le commissaire général profitant de l'effet de surprise déclenché par le coup de feu pour directement venir à son encontre. Rentrant dedans, Il agrippa la lance du commissaire général à deux mains.

« Comme on se retrouve cher commissaire… »

Jaro lui adressa son plus beau sourire.

Les deux lycans dans la fond.

Le coups de feu, annonçant le début des hostilités Les deux lycans n’avaient rien perdu à la scène. Ils avaient vu deux de leurs camarades en difficultés, aussi ils se précipitèrent afin de les aider. Le premier lycan (L1) sauta sur l’estrade et fonça sur le vampire qui venait de faire feu (Kieran). Il le percuta de plein fouet et le deux individus tombèrent de l’estrade.
Le second lycan (L2) lui, continua sa course vers l’autre bête, le seul lycan ennemis (Hunter) qui était en train de prendre le dessus sur leur compagnon (L3). Il sauta sur son dos et enfonça ses griffes le plus profondément possible dans la chair.

Le lycan seul (L3)

Intercepté en pleine course, il ne pu rivaliser avec le colosse qui venait de lui tomber dessus et l’avait pris par surprise. Il tenta alors de se protéger avec ses mains, mais c’est justement ce que le lycan tentait de l’empêcher de faire (Hunter). Il sentait ses crocs s’approcher, arriver au niveau de sa chair, quand soudain un autre membre de la horde (L2) vint à sa rescousse, l’effet de surprise fut vital pour le lycan (L3) qui profita de cet instant pour libérer ses pattes arrières et donner un puissant coup afin de repousser son assaillant et son cavalier improvisé. Une fois fait il se redressa tant bien que mal, le lycan de la Steel (Hunter) avait quand même bien réussi à le blesser il avait une partie de la gorge arrachée et perdait beaucoup de sang. Il tenta alors de prendre un instant pour se remettre de cette première confrontation.

Tout s’enchaina assez rapidement, Kieran fut le premier à ouvrir les hostilités, il devança le commissaire général de quelques secondes à vrai dire. Le coup de feu le fit tourner la tête un instant, mouvement regrettable et largement mis à profil par le vampire métis.

Alors qu’Andréa tourna sa tête, il se retrouva nez à nez avec Jaro qui tenta de se saisir de sa lance. Alors oui, le vampire avait été distrait un petit instant, mais le commissaire ne se ferait pas avoir si facilement. Il serra alors sa lance.

« Ne compte pas sur moi pour te laisser… FILER! »

Il souleva alors son arme et s’en servit pour projeter le vampire avec toute sa puissance. Cette fois ci il ne le laisserait pas s’échapper, et l’arrêter n’était pas dans ses intentions.
Pour Andréa rien ne valait un ennemis mort pour considérablement réduire la paperasse qui jonchait sur son bureau.

Cependant dans sa précipitation, Andrea n’avait pas vraiment prit la peine de viser, simplement concentré sur le fait que le vampire métis devait percuter quelque chose, il n’avait pas vraiment analysé ce que pourrait être l'obstacle… Sauf que ce fut le patron de la Steel Corps qui réceptionna Jaro!

Cela ne ralentit même pas le commissaire général qui sauta sur l’estrade afin de terminer ce qu’il avait commencé avec le vampire métis, la pierre rouge de sa lance brillant anormalement.

Le colosse avait réussit son coup. Il attaqua la gorge de son adversaire (L3), mais il avait à peine put le mordre, qu'un invité impromptu vint gacher son plaisir. Un autre candidat au massacre venait faire irruption dans le dos du lycan. Le choc fut violent et la douleur fut si soudaine, qu'Hunter relâcha sa prise un instant. Cette diversion permit à son adversaire d'avoir la vie sauve et il s'écarta de la morsure fatale en repoussant Hunter avec des pattes arrières ce qui fit reculer le chasseur.

Hunter avait maintenant un adversaire (L2) sur le dos dans tous les sens du terme. Il retroussa les babines et grogna de mécontentement. Il attrapa derrière son dos ce cavalier avec ses deux pattes avant, pas question de passer pour un vulgaire cheval. Les griffes se plantèrent dans la chair et avec un mouvement sec et rapide il décrocha cette vilaine tique de son pelage. Son mouvement continua jusqu'au sol pour écrasait la tête de l'insecte. Il enchaina directement en lui mettant un coup de poing de toute sa force dans la poitrine pour lui écraser les poumons tout en le maintenant avec sa main gauche. Hunter tenta ensuite de jeter L2 sur L3 qui devait commençait à récuperer de sa blessure. Dans un combat de lycan, les temps morts ne doivent pas exister au risque de se retrouver avec un adversaire comme neuf à combattre. C'est pourquoi Hunter se jeta avec toute sa rage vers les deux adversaires pour continuer son combat.

Le projectile fila droit sur Jaro sans que ce dernier n'entreprenne de l'esquiver. Le policier faillit crier de joie trop vite mais c'était sans compter sur son acolyte qui s'interposa. Et une précieuse balle bénite de gâchée ... Ca commençait mal. Il avait voulu créer une opportunité pour son supérieur mais Jaro l'avait presque totalement ignoré, si certains que le lycanthrope viendrait l'épauler. C'était finalement Andrea qui créa l'opportunité pour l'ennemi, s'attardant une seconde de trop à observer ses actions. Voilà une belle démonstration qui permettait de saisir d'un seul coup d'oeil quel rang disposait de la meilleure cohésion...

Ca ne l'aidait pas à se calmer mais il n'en eut pas réellement besoin. Les évènements s'enchaînaient si vite que l'instinct reprit le dessus. Il s'était attendu à voir la bête qu'il avait blessé le charger, mais elle dévia de sa trajectoire. Kieran ne prit pas la peine de regarder vers qui elle avait jeté son dévolu car ils eurent rapidement de la compagnie sur l'estrade. Ses sens en éveil lui apprirent qu'un des lycanthropes venait de les y rejoindre, il eut à peine le temps de tourner la tête et lever son pistolet que l'animal était sur lui.
Son adversaire n'avait pas d'autres intérêts que de le mettre à terre et de l'empêcher de se servir de l'estrade comme un poste de tir ... Kieran reconnut sans mal la technique exacte utilisée par Stasi sous transformation et ne se révéla pas surpris. Son bras libre plus en avant, il l'empêcha de lui sauter à la gorge et se rétablit d'une roulade difficile une fois jetée au sol.
Il perçut sur le côté de son champ de vision Jaro se faire catapulter au-dessus de sa tête et fut presque soulagé d'avoir quitté sa position précédente... Mais il n'eut pas le luxe d'observer ce qui se passait autour de lui, son attention focalisée sur le lycan. Ils s'étaient relevé au même moment avec plus de peur que de mal et l'initiative serait au plus rapide. Kieran comptait bien que ce soit lui, levant son pistolet pour tirer plusieurs coups de balles en argent dans sa direction, privilégiant la vitesse d'exécution à la précision cette fois-ci.

Avoir le temps de dire "ouf", voilà un privilège qui n'était pas à l'ordre du jour. Avoir le temps de penser "ouf" n'était évidemment pas possible non plus...

Dans les documentaires animaliers, et un certain zoologue cher à son cœur ne démentirait pas, on voyait souvent comment les prédateurs sélectionnaient leur proie. Toujours la bête la plus faible, que ce fut par sa jeunesse ou par ce qu'elle trainait la patte, déjà blessée ou malade. Ce soir, Juliet avait l'impression d'être cette créature qu'un coup de mâchoire bien placée peut mettre au tapis en 10 secondes. Même si autour d'elle, personne n'était épargné, elle se sentait brebis galeuse du troupeau. Son statut d'humaine se flairait à 2 kilomètres ; et femme avec ça, histoire de cumuler, sur le papier, les points faibles.

Quelques instants après le coup de feu et le hurlement de la cible atteinte, alors qu'il lui restait... disons une dizaine de grandes enjambées, elle stoppa sa course. Ou plutôt on l'aida dans ce sens.
Dans son champs de vision, une boule de poils se rapprochait dangereusement. C'était limite dans son angle mort, et s'il n'y avait eu les évènements sur l'estrade pour la distraire, elle n'aurait pu agir. Une ruade de lycan, même blessé, ça faisait mal. Et la pyromane ne remarqua pas immédiatement la blessure que son adversaire auto-désigné arborait à l'épaule. Bizarrement ce ne fut pas dans ses priorités.

Après ce fragment de seconde où la raison abandonne la partie pour laisser les amygdales s'actionner et libérer leur dose d'adrénaline, la brune changea de trajectoire. Une esquive qu'on ne pourrait qualifier de réussite car si le contact ne put être complètement évité, le choc en fut néanmoins un peu amoindri. Au lieu d'avoir la tête éclatée par terre et de gésir misérablement sous une montagne de poils, l'Irlandaise ne tomba que sur le flanc, entrainant dans sa chute le fouisseur auquel elle s'était accrochée -l'inertie ou un truc du genre avait fait le reste. Elle sentit une douleur lancinante au niveau de ses côtes et serra les dents ; elle perçut autre chose aussi... Une sensation de chaleur mue par la douleur comme la colère grandissait en elle, un besoin de vengeance fumante ne demandant qu'à s'exprimer.
Même si lever son bras était douloureux, elle le plaça immédiatement au devant d'elle. Maigre protection contre le monstre. Bouclier bien peu efficace. En théorie...

Car sitôt que la gueule s'approcha, sa main s'ouvrit déjà totalement recouverte de flammes. Celles-ci léchaient la peau blanche sans effort, gourmandes de nouvelles conquêtes...

Alors que j’observais les créatures pour comprendre quelle pouvait bien être leur mystérieuse nature, la providence me permit d’en étudier une de plus près en me l’envoyant en pleine figure.

N’ayant pas anticipé cet encombrant projectile, je tombai à la renverse avec lui, et mon premier réflexe, très idiot en terme de survie, fut d’arracher une généreuse touffe de poils afin de pouvoir envoyer un échantillon à Edwin Von Nekron qui se ferait une joie de l’analyser.

Malheureusement, je réalisai rapidement que le colis que je venais de réceptionner était loin d'être aussi exotique et que j'avais affaire à un banal vampire (Jaro), quelle ne fut pas ma déception!
Bien que n'ayant affaire "qu'à" un vulgaire suceur de sang je ne devais pas relâcher ma vigilance car je savais que ces derniers pouvaient se révéler tout aussi dangereux qu'un lycan.

Profitant du fait de me trouver au beau milieu des sièges des spectateurs, je me saisis de deux chaises, une dans chaque main, et entreprit de frapper violemment le vampire (Jaro)au visage, espérant l'atteindre au visage et le sonner suffisamment pour le déstabiliser quelques secondes...

Mon esprit quant à lui restait focalisé sur les créatures et sur leurs gros yeux globuleux ressemblant aux monstres des abysses sous-marines et scintillant comme deux grosses cibles…

Une idée commença alors à fleurir dans mon esprit. Si leurs yeux avaient cette forme-là, cela voulait certainement dire que ces créatures étaient habituées à un environnement sombre, et qu’une forte source lumineuse les déstabiliserait surement. Malheureusement, les éclairages du catwalk ne seraient pas suffisants, mais la providence me servit la solution sur un plateau d’argent lorsque je sentis une source de chaleur émaner non loin dont l’origine ne faisait pas grand mystère…

Juliet ! hurlai-je à la jeune fille, enflamme le podium du défilé ! Tout de suite !

Non, je n’avais pas été frappé d’une soudaine crise de folie. J’espérais que les flammes feraient jaillir suffisamment de lumière pour déstabiliser les créatures et ainsi faciliter leur maîtrise, mais aussi que l’incendie suffirait à diminuer cet esclandre aux yeux du monde extérieur. Un groupe de terroristes incendiaires titrait mieux qu’un pugilat général entre gredins, police et propriétaires du centre !

Je savais également que le centre était équipé d’un système anti-incendie flambant neuf répondant aux dernières normes européennes de sécurité et que la chaleur ne tarderait pas à déclencher les arroseurs du plafond, ce qui limiterait les dégâts matériels et humains. Ne restait plus qu’à espérer qu’ils feraient effet suffisamment tardivement pour laisser le temps aux flammes d’agir !

Pour Hunter :

Alors que le premier lycan (L2) était parti pour une petite partie de rodéo, le second avait plaqué sa patte contre sa blessure, tentant de stopper l’hémorragie. Il observait la scène de loin. Il savait pertinemment que son compatriote ne pourrait pas prendre le dessus face à son adversaire, bien plus fort qu’eux. Non s’ils voulaient faire durer le jeu le plus longtemps possible ils allaient devoir coordonner leurs attaques, sinon il ne tiendraient pas suffisamment longtemps et risqueraient de décevoir leurs souverains.
Le rodéo fut assez bref, car le lycan (L2) fut assez rapidement désarçonné, de manière assez violente; sonné il ne tarda pas à rejoindre le lycan blessé (L3) propulsé par Hunter. Il eu à peine le temps de se relever que déjà la bête (Hunter) fonça sur eux.

Heureusement ils se connaissaient bien et n’avaient pas besoin de parler longuement pour savoir quoi faire. Cela faisait des années qu’ils se battaient ensemble pour leur roi, et avaient donc au fil du temps acquis certains automatismes. Alors que le gros lycan les chargeait, les deux lycans fouisseurs sourirent, c’était peut être leurs dernières missions pour la Horde, mais peu importe, depuis qu’ils étaient avec le roi jamais il n’avaient été aussi heureux, et mourir pour lui serait un honneur!

L’un des lycan fouisseur (L2) planta ses griffes dans le sol, là était leurs avantages, à force de creuser des galeries, pour eux creuser un sol ne présentait aucune difficulté. Récupérant quelques morceaux de gravas il les lança en pleine figure du lycan qui déjà était à leurs niveau. Le but étant bien entendu de l’aveugler, afin de minimiser la charge que le lycan (L2) allait subir de plein fouet. Il était celui qui était le plus apte à encaisser la charge de ce Hunter, mais cela ne signifiait pas que son compagnon allait rester inerte.

En effet pendant ce temps le deuxième lycan (L3) fouisseur avait fait un saut de coté, contre le mur d’une des boutiques. Se servant de ce pan de béton comme d’un tremplin, de toute ses forces il se propulsa en direction du lycan (Hunter) griffe dehors lui enfonçant dans le flanc.

Pour Kieran :

L’attaque surprise du lycan fonctionna, et rapidement le vampire fut projeté hors de l’estrade. Parfait, leur roi pourrait donc en découdre tranquillement avec le commissaire général sans être gêné par un des policiers comme il leurs avaient ordonné avant de venir dans le centre commercial.
Mais même si le lycan était fier de son exécution il ne devait pas se reposer sur ses acquis. Il le savait, le roi les avait tenu informé lors du briefing de la mission, les policiers entourant le commissaire étaient très dangereux, parés pour affronter n’importe quelles créatures.

Et effectivement le roi n’avait pas eu tort, car à peine remis de sa petite cascade déjà le policier avait dégainé son arme et se préparait à tirer dans sa direction! Le lycan décida de foncer sur le vampire en zigzaguant afin d’éviter un maximum de balles. Il en reçu quand même deux, une dans le ventre, enfin sur le coté droit du ventre pour être plus précis, et une autre dans l’épaule gauche. Il hurla de douleur quand il sentit la brulure, anormalement intense pour une simple balle. Le commissaire tirait avec des munitions en argent! Il grogna de rage mais était maintenant à porté du commissaire. Avec son pars droit, encore validiez donna un grand coup de griffe sur la main du vampire qui tenait l’arme afin de la lui faire lâcher. Avec son autre bras il tenta de lui enfoncer ses griffes dans le coup, mais son épaule était trop douloureuse, rendant le coup lent et imprécis, facile à parer.


Pour Juliet :

Malgré la blessure, le lycan arriva à atteindre sa cible. hors de question que quelqu’un intervienne dans l’affrontement du roi, c’était les ordres qu’il avait reçu. Malgré tout il aurait aimé frapper la femme plus violemment, elle semblait faible, et s’en débarrasser en un coup pour aller ensuite aider les autres aurait été pas mal du tout. Mais l’humaine n’était pas inconsciente, alors il allait devoir l’achever. Cela serait rapide, il suffisait de mordre au niveau du cou d’arracher un morceau de chair suffisamment conséquent et l’humaine se viderait de son sang en un instant.

Maintenant qu’il était au dessus d’elle cela ne prendrait qu’un instant pour en venir à bout. Elle tenta de se protéger en plaçant on avant bras devant sa tête comme si elle lisait dans ses pensées. Ce n’était pas vraiment grave, il lui arracherait le bras avant de lui arracher la tête, cela ne retardait son échéance que de quelques secondes. Le lycan rugit et ouvrit sa gueule afin d’en finir avec la jeune femme. Sauf qu’il n’avait pas mais vraiment pas prévu arriva. Le lycan sentit une chaleur, assez vive, intense, envahir sa mâchoire avant même qu’il ne l’ai refermé. La chaleur devint vite douleur, et le lycan sentit le feu parcourir son visage!

Il hurla de douleur, se propulsa en arrière plaquant ses mains sur sa gueule, se tordant de douleur. Il roula à coté de Juliet, puis se redressa, grognant, le regard emplit de haine, son visage brulé, la chair était mise à vif, en partie brulé sur tout un coté. Maintenant il n’avait plus qu’une envie, tuer et s’acharner sur le corps de cette humaine.

Hunter chargeait. Mais il reconnut une sensation qu'il avait maintes fois sentit à travers ses multiples combats. Sous la forme lupine ou même celle humaine, il avait combattu une multitude de fois contre un voir plusieurs adversaires. Quand l'ennemi est seul, il n'y a qu'une seule tactique, être meilleur que lui. Quand il y en a plusieurs, s'ils sont mal organisés, le combat reviens presque à la même méthode. Par contre quand ils ont une tactique commune, voir une habitude de combat, la méthode est différente car la synchronisation, voir la symbiose parfois, rend la lutte dix fois plus compliquée.

Hunter ressentait cette énergie commune, mais malheureusement pour ces drôles de lycans, le chasseur avait l'habitude de ce genre de combat. Souvent ces adversaires le pensaient lourds et ne se servant de sa force que pour remporter un combat. S'il en avait été ainsi, il ne serait pas arrivé là où il était aujourd'hui. Il se laisserait pas avoir par cette manœuvre.

Le lycan (L2) planta ses griffes dans le sol et jeta sur Hunter les gravats. Le loup stoppa sa course et protégea ses yeux pour ne pas être aveugler tout en tenant à l'oeil le deuxième adversaire (L3) qui ne perdit pas de temps. Il se projeta à l'aide du mur pour planter ses griffes dans son flanc. Hunter réagit aussitôt et sauta en s'appuyant sur la tête du sauteur (L3), comme le ferait un footballer américain pour éloigner un adversaire trop entreprenant. Il ne put cependant pas empêcher les griffes de le lacérer. Le lycan (L3) était maintenant à terre devant le chasseur. Ce dernier décida d'en finir avec lui. Ses griffes étaient certes moins grandes que les leurs mais elles restaient une arme très efficace. Hunter planta alors sa main dans le dos de son adversaire pour lui arracher le cœur. Il ne cessait de faire attention au lanceur de gravas (L2) pendant sa manœuvre.

Même pour ses réflexes aiguisés, tout allait beaucoup trop vite. Il enchaînait les tirs en se demandant s'il ne gâchait pas plus de précieuses balles qu'il n'en logeait, mais deux atteignirent méchamment leur cible... Juste pas suffisamment pour l'arrêter en pleine course. En quelques foulées, le lycan était sur lui. Il fut pris de vitesse alors que le vampire apercevait enfin une occasion de lui en loger une pleine tête.

Ce fut à son tour d'hurler de douleur alors que son arme lui était arrachée, glissant quelques mètres plus loin. Il avait espéré la garder en main malgré tout mais avait surestimé sa résistance à la douleur. On avait beau être mort une fois, ça ne minimisait rien à ce niveau. Ses crocs se dévoilèrent dans un grondement bas, en réponse au lycanthrope. La bête venait de le mettre suffisamment en rogne pour qu'il daigne la charger avec sa seule force de vampire pour arme... Mais la raison prit rapidement le dessus.
Il n'avait jamais été de taille face à un loup-garou sous transformation et celui-ci était plus atypique que ceux contre lesquels il avait eu l'occasion de se battre. S'il se jettait dans la bataille sans réfléchir, l'issue serait rapide et défavorable.

Kieran roula sur le côté pour éviter le deuxième coup moins précis en direction de sa gorge, s'évitant une fin fatale. Il aurait pu saisir l'occasion de se retourner sur son adversaire mais en avait plutôt profité pour se rapprocher de son arme abandonnée au sol. Il préféra sauter encore plus loin pour se mettre hors d'atteinte et la récupérer. Le geste fut brouillon, car il se retrouvait plus vulnérable à terre, mais avait eu l'avantage d'être efficace vu qu'il la reprit en main avant que le lycanthrope ne soit sur lui.
Il était moins habile pour viser de sa main droite mais la forte proximité lui évitait d'avoir à viser. Le policier savait pertinemment qu'il n'aurait pas le luxe de tirer deux fois, attendant autant qu'il pouvait malgré l'appréhension avant de laisser le coup partir, espérant le tuer sur le coup avant d'être lui-même tué.

L'effet de surprise : quel truc génial ! Ça marchait à tous les coups en ce qui la concernait. Mais une fois le tour effectué, il ne fallait pas compter réussir le même coup une seconde fois. Maintenant qu'elle avait montré ce dont elle était capable, l'autre était forcement plus méfiant. Même si dans le cas présent, il semblait plutôt fou de rage. Il y avait de quoi : elle semblait simple à éliminer cette "gamine" et paf ! Avoir la gueule brulée devait être très douloureuse -pour ça, la brune ne pouvait pas savoir- ; en plus, le pauvre avait le visage d'une poupée de cire fondue dont les poils cramés humaient encore le roussi.

Juliet n'était pas dupe ; pour gagner face à un lycan furax, il fallait faire vite. Pendant qu'il s'était redressé brusquement, hurlant puis se tordant à terre en se tenant ce qui tenait lieu de tête, l'humaine s'était relevée tant bien que mal, se tenant les côtes. Elle espérait n'être bonne que pour un superbe bleu mais elle doutait fortement que ça ne soit que ça. Raison de plus pour ne pas éterniser l'affrontement.
Depuis sa main, les flammes avaient déjà gagné son bras, grimpant rapidement vers son épaule, avant de goûter au coton noir qui couvrait sa poitrine. Elle savait que ce serait son unique bouclier.

Elle entendit alors une voix qui la hélait. L'ordre allait dans le sens qu'elle comptait emprunter : elle avait le droit, elle avait la permission de mettre le paquet. Il ne lui en fallut pas plus...

D'une pichenette, elle donna son pantalon en pâture aux lumières rouges qui dansaient sur le haut de son corps. Usant de toute sa volonté, elle en accéléra la progression et fut bientôt une torche humaine, d'où ne dépassait plus que son visage. Ses yeux bruns brillaient autant que l'argent qui pendait à ses oreilles et à son cou.
L'estrade n'était pas loin ; mais elle n'avait pas forcement envie de quitter son adversaire des yeux. Vu son état rageur, se contenterait-il de lui tourner autour juste pour éviter de se cramer quelques poils supplémentaires... ? Pour enflammer convenablement le podium, il lui fallait le toucher. Un simple projectile ne suffirait pas pour que la combustion soit rapide, ainsi qu'Hycks la demandait.

Aussi, tout en reculant, enleva-t-elle son gilet et son débardeur ; il lui suffit de tirer dessus un peu brusquement -elle serra les dents pour oublier que ce geste lui en coûtait- pour qu'ils cèdent. Elle agrippa avec le collier à multirangs dont les lanières de cuir cédèrent sans peine sous les assauts de ses petits enfants. Et la pyromane, faisant une fois de plus fi de la douleur qui lui déchira le flanc, lança le tout avec force, boule incandescente où virevoltaient des reflets chatoyants, non sur l'estrade mais sur le fouisseur. L'argent que contenait le collier n'avait pas eu le temps de chauffer beaucoup mais si ça pouvait retenir la bête la poignée de secondes qu'il lui fallait pour rejoindre les fondations du podium...

Juliet ne prit pas le temps de vérifier ce que faisait le lycan de son cadeau qu'elle se retourna et se précipita sur le grand piédestal tout de bois constitué. Frôlant une chaise qui trainait par là, elle la baptisa de sa trainée gourmande qui trouvait là une nourriture plus digeste que les tissus synthétiques des vêtements. A défaut de réussir à faire flamber tout le podium, le parterre environnant serait bientôt recouvert lui aussi d'une série de petites lumières vives et brûlantes.
Elle saisit volontairement un autre siège et sans le regarder, sentait les brisures qui s'opéraient dans le bois à mesure que grignotaient les flammèches qui s'y attardaient. La jeune femme avait oublié le fouisseur, obnubilée par l'opportunité de tester le système anti-incendie du centre commercial en y organisant un beau bûcher.

Hycks

Andréa ne sembla pas forcément d’avis de partager son jouet, et envoya le roi directement sur l’estrade. Celui ci se réceptionna non pas sur le dur et inconfortable bois de la structure mais sur un costume assez confortable et sans doute hors de prix. Le vampire n’eut pas vraiment de difficulté à se rétablir, mais une chose le dérangea, le bloqua. Un instant d’inattention  qui fut mis à profil par celui qui venait de le réceptionner. Alors que Jaro était perplexe, il se prit deux chaise sur le crânes, douloureux mais efficace, son trouble disparu aussi rapidement qu’il était apparu.

Ce fut cependant au tour du patron de la Steel d’être imprudent. Après avoir pensé que deux simples chaises arriveraient à paralyser le roi. Il profita de cet instant, ce moment d’inattention de la part de patron du casino pour contre-attaquer. Le roi se saisit de lui par le cou, et le souleva, jusqu’à ce que ces pieds ne touchent plus le sol.

« Toi, tu es différents, tu n’es ni-vampire ni-lycan… Et pourtant tu sens comme eux… comme c’est intéressant. »

Le roi en avait oublié ou il était, et surtout contre qui il se confrontait dans cette pièce. L’espace d’un instant, interpellé par ce mystérieux chef de la Steel corps, qui semblait cacher bien des mystères.

Les deux lycans (L2 et L3) contre Hunter.

La stratégie était bien rodée, il fallait dire que les lycans avaient l’habitude de combattre ensemble, seulement là ils avaient affaire à un adversaire redoutable leurs stratégie fonctionna, cependant elle ne fut pas aussi efficace qu’ils le pensaient. Alors qu’ils arrivèrent à le toucher, l’espace d’un instant le lycan (Hunter) retourna la situation à son avantage. Il désarçonna le lycan sur son dos (L3) en un instant, le plaqua contre le sol et tenta de le transpercer. Le lycan fouisseur L3 savait alors que c’était terminé pour lui, il n’avait aucune chance de s’en sortir vivant, cet affrontement serait le dernier, malgré tout il n’avait pas peur, il était même heureux d’avoir aidé son roi jusqu’à son dernier souffle.

Il pouvait cependant faire une dernière chose. Utilisant ses dernière forces, le lycan se redressa, facilitant l’action de Hunter, mais libérant une de ses pattes.
Il sentait alors les griffes pénétrer sa chair le transperçant, mais dans un ultime effort, il se saisit de sa patte libre (celle de Hunter) bloquant ses mouvements un cours instant, laissant à son confrère une ultime chance de contre-attaquer. Sa dernière tentative avant de mourir dans d’atroce souffrance.

Chance que l’autre lycan saisit immédiatement (L2) voyant Hunter paralysé un cours instant une patte dans le corps de son confrère, l’autre bloquée par la dernière action du lycan (L3), il sauta sur lui. Profitant de cette dernière ouverture, il enfonça les griffes de sa patte gauche dans le cou du lycan faisant jaillir le sang avec abondance. Avec celles de sa patte droite il transperça la patte arrière gauche de celui-ci, sectionnant les tendons par la même occasion. Epuisé à cause de sa plaie ouverte au niveau du cou et du sang qu’il avait perdu, le lycan fouisseur (L2) savait que c’était sa dernière tentative, le but étant de neutraliser le lycan (hunter) afin qu’il ne gène plus personne de la horde.

Le lycan 5 avec Juliet :

Alors que le lycan grognait, aveuglé par la douleur des flammes, Juliet ne sembla pas rester inactive.
Très réactive la jeune femme se mit à préparer quelque chose, malgré tout le lycan n’osa pas charger immédiatement. Il fallait dire que le feu était assez douloureux, et son visage le lui rappelait à chaque instant. Cette hésitation, le lycan allait la payer le prix fort. Les paroles de celui qui semblait être le patron de la Steel Corps, mirent un terme à son hésitation. Il se précipita sur l’humaine en rugissant, mais se fut trop tard, il reçut des objets brulants sur lui. Il se protégea tant bien que mal, mais un des morceaux atterrit dans son oeil. La douleur était telle qu’il ne put terminer sa charge, finissant à coté de l’humaine. ça brulait, mais ce n’était pas que de la chaleur, il y avait autre chose. L’objet qu’il venait de recevoir était en argent!

Rugissant une nouvelle fois de colère il était également dérouté par toutes ces douleurs, celle sur son visage due à la brulure du feu, celles qu’il éprouvait sur son avant-bras et celle de son oeil crevé qui refusait de se régénérer a cause de l’argent. Malgré tout il tenta d’empêcher l’humaine d’exécuter les ordres qu’on lui avait donné.
Il l’agrippa du mieux qu’il pouvait, mais ne réussit pas à se redresser totalement. Il réussit cependant à planter ses griffes dans son mollet, très profondément. Il hurla une nouvelle fois de douleur, sous l’effet des flamme mais cela n’empêcha pas de terminer son geste.

Le feu commença à se développer sur l’estrade, le lycan avait échoué dans sa tentative, entre la rage et la douleur, il tenta de ramener l’humaine à lui, tirant à l’aide de sa patte qui avait les griffes plantée dans sa jambe. Il allait la tuer, quitte à lui même y rester.

Le lycan L1 avec Kieran

Le lycan avait mal, mais cela importait peu, il avait réussis à désarmer le vampire, dans peu de temps le commissaire ne serait plus une gène, ni pour lui, ni pour le roi. Du moins c’est ce qu’il pensait. Alors qu’il lui sauté dessus, c’était sous-estimer le vampire, certes le premier coup avait réussi, mais le second, censé le tuer manqua. Au contraire l’espace d’un instant il lui redonna un certains avantage. Le vampire roula contre le coté et récupéra son arme. Trop lent cependant pour le lycan qui ne se ferait pas avoir une seconde fois. Il chargea le policier se préparant à éviter le tire au dernier moment, chargeant finissant le travail et tuant ce maudit vampire une bonne fois pour toute. Sauf qu’une lumière intense, aveuglante, le déstabilisa un instant. Une fraction de seconde, qui fut pour le lycan terriblement dommageable. Le coup de feu partit, distrait il ne l’évita pas totalement. La balle ricocha sur son crâne, explosant son oreille déchiquetant la chaire à proximité. Le coup fut trop violent et assomma littéralement le lycan. Il était cependant en plein saut, et il atterrit contre le commissaire, toute griffe dehors. Les griffes de sa patte droite allant se planter dans l’épaule gauche du vampire, alors que celle de sa patte gauche dans son mollet droit. Inconscient, le lycan se retrouva inerte contre le vampire, recommençant doucement à reprendre sa forme humaine.

Kieran saisit l'opportunité qui s'offrit à lui, le coup de feu partit sans préavis. Malgré la résistance prodigieuse du lycanthrope qui lui évitera de mourir sur l'instant, la balle d'argent avait fait son office en le neutralisant. Le sang gicla en direction de sa tête, la chair arrachée et fumante sous l'action de l'argent... La bête s'effondra enfin, inconsciente.

Le vampire ressentit un étrange coup de chaud, comme à l'époque de sa période humaine alors que l'adrénaline coulait à flot... Mais il réalisa bien vite que cette sensation n'était qu'artifice, car ce qui lui avait donné l'occasion de triompher n'était autre qu'un véritable bûcher se propageant sur l'estrade. Il voulut automatiquement sans éloigner mais l'énorme masse de son adversaire venait de lui tomber dessus et non sans dégât. Un cri de douleur autant que de fureur lui échappa. Les imposantes griffes de l'étrange lycanthrope s'étaient enfoncées dans son épaule gauche et son mollet droit. Même mort, il continuait d'être une véritable plaie !
Kieran roula sur le flanc, le visage déformé par la souffrance et les crocs apparents. Il lui fallut quelques secondes de plus pour retrouver ses esprits et se préparer psychologiquement. Entourant les griffes enfoncées dans son épaule de son bras blessé, il serra les dents et tira subitement pour les extraire de son corps dans un cri étouffé. D'un coup de pied plus violent que nécessaire, il fit de même avec sa jambe sans tenter de se relever.

Il saignait trop et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'il lui restait à faire, l'instinct prenant automatiquement le dessus. Ses crocs se plantèrent dans la jugulaire de la bête, aspirant un maximum de sang en faisant fi de ce qui se passait aux alentours. Il faillit achever l'animal de compagnie de Jaro tellement il se gorgeait de son liquide vital. Ce ne fut pas ses responsabilités de policier qui le rappelèrent à la raison, mais seulement un besoin plus primaire de survie alors qu'il se trouvait si proche de l'estrade... Et des flammes grandissantes.
Kieran trouva la force de se relever et de trainer l'homme mourant plus loin du feu. Chaque mouvement lui coûtait mais ce copieux repas venait au moins de stopper les hémorragies. Il ne devrait pas perdre davantage de sang s'il faisait attention. Restant un genou ancré au sol, celui de sa jambe blessée, il observa l'évolution des évènements autour de lui avec un calme retrouvé même s'il faisait pâle allure. Il était couvert de sang des pieds à la tête et son bras tremblait s'il levait son flingue, mais il trouverait peut-être moyen de se rendre encore utile...

Elle avait réussi son coup. Les flammes dévoraient surement tout ce qu'elles pouvaient et grandissaient, tellement belles. Mais la pyromane ne put se perdre dans leur contemplation ; la réalité la rattrapa en une empoignade perçante. Elle l'avait presque oublié celui-là... Mais lui ne semblait pas vouloir se défaire d'elle. Elle lui avait pourtant joué le grand jeu, mais il s'accrochait et désormais c'était au sens propre.
Juliet ne cria pas quand elle sentit les griffes entrer dans sa chair ; du moins rien ne sortit de ses lèvres. Un reste de l'hôpital où on sert les dents et on la ferme. La douleur qui lui irradiait le mollet se propageait à chaque fibre nerveuse de son corps. Alors que lycan tentait de la faire tomber en la tirant vers lui, avec l'impression de lui labourer la peau, les flammes connurent un nouveau sursaut de puissance ; le cerveau de l'humaine avait donné le seul ordre qu'il était en mesure de donner. Le seul qu'il savait efficace. Son visage et le rictus de souffrance qui s'y était subitement inscrit disparurent derrière un rideau de feu.

Elle attrapa le premier objet qui était à sa portée ; c'était une chaise mais elle était alors bien incapable de le dire, tant ses pensées étaient étroites et toutes dirigées vers un objectif : le faire cramer. Tout entier. Que l'odeur carbonisée des poils de cette bête lui chatouillent les narines pendant des jours et des jours. Que la vue de sa chair se disloquant hante ses nuits. Pyro s'en moquait. Il fallait qu'il la lâche, il fallait qu'il arrête de lui faire mal. Et s'il fallait pour cela qu'il souffre, il y passerait. Elle ne réfléchissait pas, elle ne pensait pas, elle agissait simplement guidée par sa folie grandissante.

Aussi lorsqu'elle fracassa l'objet en proie aux flammes sur le dos du fouisseur, elle dut se tourner et accentua donc la blessure à son mollet, car l'autre ne voulait pas la lâcher. Ce pic douloureux supplémentaire provoqua une nouvelle hausse de sa température et ses petits bébés gagnaient avec plus d'avidité la patte du lycan. Ils trouvaient là un terrain si favorable à leur expansion, mieux que tout textile, presque aussi savoureux que du bois tendre. Bientôt ils rejoindraient leurs camarades qui évoluaient sur le dos du monstre là où la chaise s'était abattue.

Qu'il essaye de la mettre à terre, qu'il essaye de la mordre... Qu'il essaye donc et sa furie serait plus grande encore. Elle avait perdu l'esprit, clairement.