L’horloge venait de sonner les coups de 20h, il était donc temps pour moi de prononcer le discours fatidique.

Une petite estrade surmontée d’un promontoire était montée au fond du Golden Cherry, entre les tables de craps et de black jack. Les croupiers se tenaient au garde à vous derrière leurs tables de jeu et les portes du casino venaient de s’ouvrir pour laisser les badauds entrer.

J’attendis quelques minutes que la foule ait pris place, puis je m’avançai vers mon micro, que j’avais bien entendu pris la peine de tester au préalable pour éviter de désagréables larsens.

Mes amis, commençai-je avec emphase, il est courant d’entendre dire « plus c’est long, plus c’est bon », mais je suis conscient que cette maxime ne s’applique pas aux discours, aussi je vais être clément ce soir et me faire le plus bref et le plus concis possible pour vous laisser profiter au maximum de votre soirée.

Pour commencer je vous remercie d’être présents à cette soirée d’inauguration du Steel Center, mes collaborateurs et moi-même avons travaillé d’arrache-pied pour que ce projet voie le jour, aussi cela représente beaucoup à nos yeux de voir que vous nous apportez votre soutien !

Je tiens à remercier plus particulièrement Mme la Gouverneur Giacometti ainsi que le Commissaire général Giacometti de nous honorer de leur présence, car ce projet de centre commercial ne représente pas qu’un enjeu pour notre société, il s’agit d’un projet concernant la ville toute entière. Nous comptons bien faire de cet endroit un pôle d’activité dynamique au milieu de ce contexte économique morose, et montrer que Galway, malgré ses spécificités que certains jugeraient comme un handicap ne connaît pas la crise ! Puisse être le Steel Center un lieu d’échanges économiques et relationnels profitable à tous, dans le respect des différences et de la diversité !

Je marquai une courte pause avant de reprendre :

C’est dans cet esprit de partage que le Golden Cherry s’ouvre à vous ce soir : chacun d’entre vous se verra remettre 20 jetons gris qui vous permettront de participer gratuitement à vos jeux favoris et de remporter des bons d’achats valables que vous pourrez dépenser par la suite dans les commerces du centre…
Je déclare désormais le Golden Cherry officiellement ouvert, Ladies and Gentlement, faites vos jeux !

A ce moment précis retentit une nette explosion à l’extérieur : celle d’un somptueux feu d’artifice qui allait durer pendant 6 minutes, facilement observable par tous les convives au travers des baies vitrées.

Kain était d'humeur moyenne, il avait reçu par courrier une invitation à cette soirée, avec "le métis" écris en dessous en guise de parafe. C'était relativement clair, le propriétaire de l'Eventreur était en train de comploter quelque chose, et apparemment il avait besoin de lui. En 400 ans de crimes et autre monstruosité, le vampire avait toujours agit seul, de son propre chef, et surtout sous les ordres de personne. Aussi il n'appréciait guère ce changement. Surtout que méticuleux comme il était Kain n'avait pas l'habitude de se rendre quelque part pour commettre un quelconque méfait sans une certaine préparation à l'avance... Non le vampire n'appréciait pas du tout ce genre d'initiative, et n'était vraiment pas enchanté de ce retrouver dans ce lieu comme ça.

Il traversa le centre commercial assez rapidement, se souciant peu du décor, de la grandeur ou de la magnificence du lieu. Il se dirigea très rapidement vers le casino. Une fois sur place il scruta la salle afin de voir s'il reconnaissait un visage, comme par exemple un vampire dont le teint était bien moins blafard que lui... Main non aucune trace de Jaro, il y avait une population assez hétéroclite, sa discutait, sa s'exclamait et commentait la beauté du lieu du feu d’artifice, ça commençait à jouer... Une soirée mondaine classique.

Kain récupéra de "l'argent" pour faire semblant de jouer comme un grand une fois le discours de l'inconnu terminé, puis chercha un lieu ou s'abreuver, peine perdu apparemment. Ne sachant pas réellement ce qu'il faisait ici, hors de question de prendre une quelconque initiative, aussi il finit par s'approcher d'une table de black Jack bien décidé a faire passer le temps.

La foule et Hycks pour son discours

Ysaline cherchait un moyen de fêter ses 40 ans en tant que vampire lorsqu'elle entendit parler d'une inauguration exceptionnelle qui promettait monts et merveilles. Seulement, elle ne pouvait participer aux activités diurnes et se résolue à ne venir que pour l'ouverture du casino. Pour l'occasion elle s'était habillée d'une robe noir mais courte afin d'aguicher les hommes vaniteux dont elle se ferait un régale enn les laissant la rejoindre à la sortie... Comme à son habitude, elle était perchée sur de hauts talons noirs.

Spoiler:

Empruntant les escalators afin de voir un maximum l'intérieur du centre commercial, elle arriva finalement au troisième niveau pour assister au discours d'un représentant de la Steel Corp. Elle l'écouta sans grand intérêt, ne connaissant pas les enjeux politico-financier de la ville.

Acceptant les jetons qui lui était remit, elle se dirigea vers une table de Craps. Non pas qu'elle aime particulièrement les jeux d'argents, mais elle trouvait que de tous, ce jeu était le plus féminin. De plus la table avait l'avantage d'être au fond de la pièce et offrait une meilleure vue sur le feu d'artifice à l'extérieur.

En scrutant un peu parmi la foule présente, elle ne vit aucun visage famillier, ni des gens qu'elle aurait pu rencontré depuis son arrivée, ni quelques-uns de ses amis qui lui avaient parlé de Galway. Ainsi son anniversaire se ferait avec de parfait étrangers.

Charlie, Ysaline

Après avoir fait le tour du bâtiment, histoire de faire un peu de lèche Vitrine en compagnie de Sally, Gordon et Charlie s'étaient arrêté à un magasin de Hi-Fi, laissant là leur compagne de soirée, qui manifestait l'envie d'aller voir autre chose. Eux avaient trouvé judicieux de faire un peu de repérage et comparer les prix du matériel pour équiper la boite de nuit en devenir de sa compagne.

Après avoir pris quelques notes sur les différents rayons, il s'en étaient retourné au centre du bâtiment afin d'assister au discours du PDG de la Steel Corps. Celui ci annonça alors l'ouverture du Casino avant de lancer un feu d'artifice tout simplement superbe, que lui et la blondinette purent contempler en amoureux, au niveau de la baie vitrée.

Ce petit intermède romantique passé, ils décidèrent d'un commun accord de se rendre au fameux casino, afin de mettre à mal les ressources de leurs portefeuilles.

Afin de débuter dans la bonne humeur, Gordon proposa de se rendre directement au craps, qui était le jeu le plus convivial, et de loin le plus accessible pour des débutants, malgré les subtilités que cachaient forcément tout jeu de hasard.

Une plantureuse créature se trouvait déjà sur place. Une femme aux courbes généreuses et à l'allure fatale, que Gordon, en parfait connaisseur et toujours sensible à la beauté féminine, ne pouvait que remarquer. Peut être un brin provoquant à son goût. Mais la plupart de ses fréquentations féminines travaillant elles même au Quality Street, ce n'était pas le genre de détail qui l'empêcherait d'offrir léger sourire à la demoiselle, et de la saluer avec politesse.

" Mademoiselle, bonsoir ! "

posant galamment sa main dans le bas du dos de Charlie, il invita cette dernière à venir s'installer à ses côté, afin l'espérait-il pouvoir l-initier à ce jeu qu'il affectionnait tout particulièrement. En amateur éclairé de ce genre de divertissement, il aimait à se plonger dans une vision élégante et hollywoodienne des choses, et tenait à ce que ces dernières soient faites en bon ordre. Avec cynisme, il parla alors à l'intention de tous.

" Une table de Craps n'en serait pas une si elle n'était pas entourée d'élégance féminine. Voila qui annonce une soirée des plus agréable. "

Avec nonchalance, il craque alors ses doigts devant lui, déjà prêt à se mettre en mode "lançage de dès frénétiques". Il demanda malgré tout comment allaient se passer la suite des évènements.

" Croyez vous que nous soyons tenus d'attendre la venue d'autres joueurs ? La partie et l'ambiance n'en seraient que plus agréable ! "

Après avoir dépensé trop d’argent en savons parfumés de chez Lush, Winnifred avait été noyer son désespoir de nouvelle pauvre avec Juliet au Hellixir avec un bon smoothie fraise-banane-gingembre.

Le temps de faire un tour de lèche-vitrine digne de ce nom et l’heure de l’ouverture du casino était déjà arrivée, les deux jeunes femmes se rendirent donc au Golden Cherry, un petit casino à l’allure chicos.
Voyant le promontoire et l’attroupement qui s’était fait devant, elle devina rapidement qu’elle allait devoir se farcir un bon discours bien ronflant et le pire était qu’elle n’avait pas tort !

Heureusement, ce Mr. Hycks était un homme plein de mansuétude et se montra relativement bref. Encore mieux, il fit passer la pilule avec un très joli feu d’artifice qui ravit les pupilles de la jeune femme, qui s’exclama à l’attention de Juliet :
Waah, c’est la grande classe, presque mieux que ce qu’on peut voir pour la fête nationale !

Les gens se dirigèrent ensuite vers le guichet pour récupérer leurs jetons pour la soirée. Winnifred ne savait pas si, en étant en service elle avait le droit de jouer ou non. Si elle avait pu se permettre quelques écarts shoppinguesques la journée, la nuit était toujours plus problématique à Galway, aussi elle décida de faire abstinence pour ce soir.

Tu peux aller prendre tes jetons, moi je suis en service, je ne pense pas avoir le droit de faire mumuse… Mais si tu gagnes un bon d’achat pour Lush tu as intérêt à penser à moi et à me prendre un truc ! fit-elle à sa comparse (Juliet) tout en cherchant ses supérieurs des yeux.
Mine de rien, elle aurait bien aimé savoir s’il y avait des consignes particulières à respecter, le freestyle ce n’était pas trop son truc…

Dans son sac Lush, la jeune femme avait craqué pour trois produits, se retenant autant que sa cadette (Winnie) de dévaliser le magasin. Pendant que cette dernière payait, la brune avait dit au revoir à James qui préférait rentrer pour se reposer. Au moins était-il venu, se dit-elle pour se contenter. Certes la suite de la promenade serait moins aisée pour lui, tant qu'il serait en fauteuil. Et puis, ça lui permettrait de passer du temps avec Winnie ; un moment juste entre filles finalement car Luc et son amie (Meredith) partirent dans leur coin à leur tour.

Emplettes, dégustation et lèche-vitrine entre copines : un programme bien rempli pour cette fin de journée !
Et à mesure que le soleil déclinait dans le ciel, la suite des réjouissances approchait. Juliet était au courant de ce qui était prévu, aussi fit-elle bifurquer sa copine (Winnie) en direction des escalators pour accéder au dernier étage lorsque l'heure fut venue. Après un nouveau discours de son patron (Mr Hycks), le casino fut officiellement ouvert, sous les lumières d'un feu d'artifice surprenant. Celui-ci était vraiment réussi, faisant pétiller de concert les yeux des deux jeunes femmes, et surement ceux des autres convives.
" Complètement d'accord ! " renchérit-elle. " J'adore ce genre de spectacle ! "

Tandis qu'elles se frayaient un chemin jusqu'à la table pour récupérer les jetons, la policière (Winnie) lui indiqua qu'elle ne pouvait pas jouer, car elle n'était pas là seulement pour le plaisir.

" Tu es en service ? C'est dommage ! " réagit l'Irlandaise, sincèrement déçue de ne pouvoir partager cet amusement-là avec son amie. " Tu veux que je te garde ton sac au cas où tes chefs soient dans le coin ? "

Une fois ses dix jetons dans la main, Juliet ne savait pas vraiment quoi en faire. Elle n'avait évidemment jamais mis les pieds dans un casino mais n'avait aussi pas la moindre espèce d'idée des jeux mis à la disposition des clients. Comment ça s'appellait ? Comment ça se jouait ? Comment faisait-on pour gagner ?

" Bon, j'essaye ça ? " dit-elle indécise en désignant la table la plus proche ; celle de la roulette anglaise.
" Bonsoir... " fit-elle au croupier qui se tenait là à attendre des clients. " Quelqu'un pour m'expliquer le jeu ? "

Juan avait accompagné William acheter une chemise, bien obligé de réparer les dégâts qu'il avait commis. Une fois la chemise choisie, il paya son dû à William et fila sans demander son reste. Le pâtissier, en intarissable bavard, l'avait saoulé de mots en moins de cinq minutes, et Juan trouvait que Mary avait quelque chose de louche, bien qu'il n'aurait pu expliquer en quoi.

Le jeune homme passa donc les trois heures à flâner au sein du centre commercial, en faisant attention aux passants cette fois-ci. Il s'était arrêté dans quasiment toutes les boutiques. Mais ce lèche-vitrine était douloureux : en effet, il aurait bien fait quelques emplettes, mais ses finances ne le lui permettaient pas actuellement. Du moins pas encore, il verrait après que sa première paie du Bloody soit tombée. C'est donc sans regrets qu'il se dirigea vers le casino quand l'heure fut venue.

Le big boss (Mr Hycks) fit à nouveau un discours, mais eut la courtoisie de l'écourter au maximum. Après avoir poliment applaudi, Juan alla se placer près d'une baie vitrée pour admirer le spectacle offert par le feu d'artifice. Il était véritablement magnifique, cette multinationale n'avait décidément pas lésiné sur les moyens ! Et dire qu'il n'en avait jamais entendu parler auparavant.

L'espagnol se fit remettre ses jetons et promena son regard dans le casino. Il cherchait tout d'abord à éviter Sally, Mary ou William si jamais ils étaient encore là. Mais au passage, il reconnut les boucles blondes de Gordon, toujours accompagné de Charlie. Les tourtereaux étaient assis à la table d'un jeu que Juan avait déjà vu, mais dont il ignorait le nom, le but et les règles.

A bien y regarder, il ne connaissait quasiment aucun des jeux du casino, autant apprendre à jouer en compagnie de gens qu'il connaissait. En s'approchant, il put entendre que Gordon faisait son numéro de mondain. Juan se demanda s'il pouvait exister plus grand écart entre ce personnage ampoulé joué par Gordon et la machine de guerre qu'il avait pu voir à l'oeuvre dans les ruelles de Galway.

- "Me revoilà, j'espère que je ne vous dérange pas. Je ne connais pas les règles de ce jeu et tu m'as l'air d'être un initié Gordon..."

Il s'assit autour de la table, salua le personnel, adressa un sourire à Charlie et tourna son regard vers l'autre joueuse (Ysaline). Regard qu'il baissa bien vite : cette femme avait des yeux verts stupéfiants. Malheureusement les yeux de Juan se posèrent alors sur le décolleté de la joueuse et il fut à deux doigts d'être bouche bée. La nature l'avait gâtée et elle en jouait.

Juan lui adressa un timide "Bonsoir" et regarda ailleurs. Son regard se posa sur un être d'une telle pâleur (Kain) qu'il était impossible de le confondre. Il sentit diverses émotions monter en lui, dont la crainte et l'aversion. Au vu de ce que Juan connaissait du caractère de Kain, il trouvait ça étrange de le voir en pareil lieu.

Juan marmonna en aparté à Gordon et Charlie en désignant discrètement Kain :  

- "Mon pychopathe de patron est là..."

Personne en particulier.


La virée shopping a été ma foi, plutôt sympathique. J'ai même fini par craquer et acheter un petit savon rigolo à la boutique. J'ai lorgné sur les œuvres du tatoueur, me promettant quand même de ne pas trahir le mien mais avec difficulté, vu qu'il a l'air particulièrement doué. Luc a été plutôt sympa et il m'a tenu compagnie. Il a vraiment l'air gentil comme tout ce petit, j'espère qu'il est quand même plus détendu en temps normal, sinon je le plains le pauvre. Et on a continué à explorer un peu le centre, le temps filant bien plus vite que je ne l'aurais cru au premier abord.

Et finalement, le clou de la soirée est arrivé. Le gars de la Steel a fait un autre petit discours et le Casino a ouvert ses portes à un flot de gens aussi enthousiaste que désireux de devenir riche. Je me dis qu'il y en a un sacré paquet qui a oublié que, ce soir, on ne risquait pas de gagner gros en jouant sur ses tables. Mais, il faut dire ce qui est, niveau marketing ils s'en tirent vachement bien avec leurs petits bons à gagner.

N'étant pas très fan du jeu en général, je déteste quand je ne maitrise pas le résultat de l'action, je me contente de me balader entre les groupes et de zieuter de tous les cotés, curieuse, avec un verre de champagne à la main.
Ouais, je fais dans le luxe ce soir, j'ai décidé. Enfin, je ne bois pas vraiment, c'est plus pour me donner une contenance et donner l'impression que je ne suis pas là uniquement parce que Jaro m'a dit de ramener mes fesses ici.

Et pourquoi ? Pas la moindre idée. Enfin si, des idées, j'en ai des tas, mais pour le coup, je sais juste qu'on va avoir de quoi faire et que j'allais croiser de nouvelles têtes qui risqueraient de me surprendre. Alors oui, forcément, je regarde autour de moi, un rien perplexe à l'idée des nouveaux que je vais bien pouvoir croiser. Déjà qu'on est pas du genre à faire dans le sobre et le discret, je me demande bien ce qu'il nous a déniché cette fois-ci.

Je fais tinter les quelques jetons que j'ai récupérés, histoire de faire genre, l'un contre l'autre, m'amusant du bruit provoqué alors que je continue de marcher jusqu'à me retrouver tout prêt des machines à sous. J'ai une grimace, sceptique et puis je lâche tout haut un "oh zut et puis, pourquoi pas ?" avant de m'installer à la première machine de libre.

Après tout, sait-on jamais, je pourrais gagner un bon à défaut de savoir ce que je suis censée faire ici. Je glisse alors un jeton et je tire sur le levier, étonnée moi-même de cette légère excitation qui m'envahit alors que je guette le résultat.

♪ ♫ Guiling Guiling ♪ ♫

Charlie suivit Gordon jusqu’à une table de jeu. Elle n’aurait pas pu dire de quoi il s’agissait si ça n’avait été de l’appellation qu’utilisa son compagnon, le ''Craps'', seulement même avec un nom, la blonde n’avait strictement aucune idée de comment on pouvait bien y jouer. En se déplaçant dans le casino jusqu’à la table de jeu, Charlie loucha sur les machines à sous, probablement la seule attraction ici à son niveau, la seule chose avec laquelle elle était certaine de se débrouiller toute seule. Elle se promit toutefois d’essayer deux ou trois autres trucs avant d’aller asseoir son derrière devant ces machines pleines de lumière et de son.

Posant afin son regard sur la table de Craps, l’anglaise repéra immédiatement une convive (Ysaline) déjà sur place. Tête inconnu qu’elle n’avait encore jamais croisé, force fut de remarquer l’habillement un peu plus léger de cette dernière. Une nouvelle girl au Qs ? Ou peut-être pas après tout… Mais les jolies filles du genre semblaient toutes tomber dans les griffes de Llylewin… Gordon salua la femme et Charlie l’imita d’un signe poli de la tête, silencieuse, mais souriante. Levant presque les yeux au ciel à la remarque de Gordon, Charlie se retint pourtant de rire, son compagnon avait visiblement le chic pour se mettre dans l’ambiance casino hollywoodien alors qu’elle était tout simplement paumée. Elle avait un peu l’impression qu’elle allait servir de faire-valoir ce soir et cette simple idée la fit grimacer. La blonde n’aimait pas ne pas savoir quoi faire de ses dix doigts, elle se promit donc d’aller essayer au moins un jeu toute seule, comme une grande et pas la machine à sous, non non !

C’est alors qu’une tête connue (Juan) fit son apparition. Le petit latino de quelques heures plus tôt vint se joindre à eux.

- Rebonsoir Juan, non ne vous en faites pas franchement.

Elle lui sourit avant de se retourner vers Gordon, approuvant la remarque que Juan venait de faire.

- Il a raison, tu as l’air de plutôt bien t’y connaitre, tu pourrais nous résumer les règles, parce que moi non plus je n’y connais rien. Peut-être que vous vous y connaissez aussi, mademoiselle ? fit-elle en s’adressant à l’inconnue (Ysaline).

Juan leur marmonna alors quelque chose, puis Charlie suivit la direction dans laquelle le jeune homme pointait et découvrir, non sans déplaisir, que son cher patron chéri était de la partie lui aussi ce soir. Puis l’anglaise tilta…

- Kain est votre patron ?! J’espère que vous avez les reins solides Juan, vous n’avez pas idée à quel point vous avez visé juste avec le … psychopathe. Vous êtes employé depuis quand ? Nous ne nous sommes pas encore croisés il me semble.

Un autre collègue de travail, décidément Charlie finirait par avoir adressé la parole à tout le personnel à ce rythme. Ce retournant dans la direction de la sangsue qui lui servait de patron, la blonde ne réprima pas une moue un peu mécontente, comme si elle n’avait pas assez de croiser ce dérangé au travail, elle le croisait même en dehors… Bon aller, il ne fallait pas se laisser abattre, avec un peu de chance ils ne se croiseraient pas de la soirée ! Se retournant finalement vers Gordon, Charlie retrouva son sourire tant bien que mal tout en attendant les explications à ce jeu méconnu de sa personne.

Étrangement, la fin d’après-midi shopping était passée relativement vite : après avoir trouvé une chemise flambant neuve au fashionista anti sauce barbecue (William), Mr. Entaché (Juan) leur avait faussé compagnie, ce qui leur avait laissé le temps de faire le tour détaillé des boutiques du centre.

Non pas que Mary sente se réveiller la femme addict au shopping qui sommeillait peut-être (mais très profondément alors) en elle, mais elle se disait que faire un bon repérage ne pourrait lui être que bénéfique, même si elle ne savait pas ce qui se tramait. Elle avait donc passé un bon moment à prendre un ton faussement enjoué sur le talent du photographe ou la dextérité du sculpteur sur bois avant de craquer et de sortir pour aller se fumer une petite cigarette, enfin plutôt deux d’affilée vu la soirée pince-fesse qui s’annonçait. Mieux valait prendre des forces.

L’heure fatidique approchait, l’ondine et son nouvel ami (William) se dirigèrent donc vers le casino, ce qui souleva une appréhension inconnue chez la jeune femme : allait-elle se faire refouler à l’entrée à cause de sa mise négligée ? Elle savait que ce genre d’endroit était assez chichiteux sur la tenue des participants, mais avec un peu de chance ils seraient cléments pour une soirée ouverte au public.

Heureusement pour elle, les vigiles n’avaient pas de préoccupations stylistiques ce soir et elle put donc assister tranquillement au discours du grand ponte et à son feu d’artifice. Elle comprenait de plus en plus pourquoi Jaro souhaitait s’attaquer à cet endroit, qui suintait le fric par tous les pores.

He beh, on peut dire qu’ils rigolent pas ici, ils font les choses en grand ! fit-elle à l’intention de William,  Vous auriez carrément pu prendre un smoking tout à l’heure, ça n’aurait pas dépareillé, persifla-t-elle en observant les tenus de pingouins des croupiers.

Mary scrutait l’assemblée pour voir si elle apercevait une touffe de dreadlocks familière, mais rien à l’horizon pour le moment, elle allait donc rester en compagnie du jeune homme capillairement réduit (William).

Et si on allait se les chercher, ces jetons ? Pour une fois qu’on a l’occasion de perdre de l’argent qui n’est pas à nous, autant se faire plaisir, non ? Vous êtes plutôt Black Jack, Craps, machines à sous ? Perso je suis nulle partout, je perds tout le temps, une vraie catastrophe, plaisanta-t-elle en se souvenant des soirées qu’elle avait déjà passé dans des tripots clandestins qui lui avaient servis à écouler sa monnaie sale. Non, elle n’était effectivement pas douée pour gagner aux jeux d’argent, mais heureusement elle avait un certain talent pour le dérober ailleurs.

Keith était en retard. Il arriva précipitamment dans le casino lors du feux d'artifice. Comme à son habitude, il était très bien habillé dans un costume trois pièces noir et avait les cheveux peignés dans un style décoiffé très recherché. L'inspecteur était venu sur les conseils fortement appuyés du commissaire Giacometti. C'était d'ailleurs la raison de son retard, il avait fait un détour au commissariat avant de venir. L'agent de faction n'arrivait pas à trouver les balles d'argent du calibre de son arme à feux.

Effectivement, il était venu armé. Il avait choisi deux armes différentes pour les deux espèces dangereuses qu'il pouvait croiser dans cette soirée. D'abord, le policier avait avec lui un automatique classique, Beretta 92, chargé en balles d'argent pour s'attaquer au lycan. Puis il avait pris une arme plus puissante, un colt anaconda tirant des balles de .44 magnum de sa réserve personnelle. Cette dernière arme était capable d'arrêter un sanglier qui chargeait en pleine course, elle serait certainement trés dissuasive face à un vampire un peu trop entreprenant. Keith avait placé ses deux armes dans des holters poitrines, mais le colt anaconda étant trés volumineux, si on y faisait attention, on pouvait voir quelques excroissances sous sa veste. Il eut d'ailleurs un peu de mal à passer la sécurité du casino, même avec sa plaque officielle.

Il regardait attentivement le feu d'artifice puis fit un petit tour des lieux pour repérer les sorties et les allers et venus du personnel. Il prit ensuite les jetons et repéra un petit groupe qu'il commençait à connaître dans cette ville.

- Messieurs bonsoir ! dit-il à la volée derrière le dos de Juan et Gordon. Je vois que vous êtes bien accompagnés. Bonsoir Charlie ! fit-il à la jolie blonde en lui déposant un léger baise-main, que voulez-vous quand on a deux cents ans on ne se refait pas comme ça. Puis il vit une autre demoiselle inconnue à ses yeux. Bonsoir mademoiselle ! Nous n'avons pas eu le plaisir de se rencontrer encore. Inspecteur Milligan de la police de Galway ! dit-il en faisant un autre baise-main. Ravi de pouvoir rencontrer une personne qui partage la nuit comme moi.

Sur cette dernière phrase, Keith espérait que Charlie, Juan et Gordon comprenait qu'ils étaient en présence d'une vampire. Keith ne voulait pas que se produise un drame, surtout avec Juan, si la vampire décidait de partir avec un petit en-cas en fin de soirée.

- Alors, vous faites un peu de craps. Cela fait fort longtemps que je n'y ai pas joué. On se fait une partie.

Il plaça ensuite ses jetons et se mit dans une position où il ne pouvait manquer de voir Kain. Le vampire albinos était présent et à chaque fois qu'il était là, du grabuge arrivait derrière lui. Autant l'avoir à l'oeil se disait Keith.

Mary et Hycks et Meredith de vue

Aux machines à sous


En sortant de la boutique de prêt à porter, William poussa un profond soupir de soulagement. Voilà bien une chose qui l'ennuyait : Devoir choisir entre la chemise de machin et celle de truc pour trouver laquelle lui allait mieux... Il s'était finalement contenté de prendre celle dans laquelle il se sentait le plus à l'aise. Et il était aussi soulagé que Juan leur fausse compagnie. Non pas qu'il n'appréciait pas le jeune homme, mais il avait le net sentiment que c'était plutôt le contraire. Etait-ce le caractère excentrique du pâtissier ou le fait d'avoir du symboliquement participer à l'achat de sa chemise qui l'avait rendu aussi glacial et bougon ? William n'en savait rien mais ça ne l'empêcherait pas de dormir. Quoi qu'il était vexé de ne pas avoir eu le temps de l'inviter à venir déguster sa célèbre tarte au citron meringuée. Tant pis. Ils auraient peut-être d'autres occasions de se croiser et dans le cas contraire... William était déjà en charmante compagnie avec Grace  (Mary)! Cette dernière l'entraîna à la découverte des autres boutiques, où il la suivit de bonne grâce pour découvrir un peu ce que l'on proposait dans la galerie du centre commercial. Le pâtissier se prit à apprécier la compagnie de la jeune femme, notamment pour sa franchise et son mépris total de l'allure pleine d'artifices et autres trucs dont les gens aimaient se parer. Elle n'avait pas l'air du tout gênée de sa propre tenue, là où les autres demoiselles portaient des robes, élégantes certes, et des maquillages tape à l'oeil, fait pour impressionner. Contre toute attente, Grace lui était sympathique et il la suivit dehors, où il ne fut pas mécontent de prendre un bol d'air. C'est qu'à l'intérieur, une chaleur étouffante régnait !

Le pâtissier serait bien resté là à discuter de choses et d'autres sans prendre part à la fête, mais déjà tout le monde se massait à l'intérieur pour gagner les portes du casino, et il se sentit presque obligé d'y aller aussi. Un étrange malaise lui noua l'estomac lorsqu'il posa le pied sur la moquette luxueuse du casino. La dernière fois qu'il avait mis les pieds dans un tel établissement, il avait ramassé une telle somme au black jack qu'on l'avait prié de plus y remettre les pieds. Seulement, ce que William avait oublié de préciser en partant, c'est qu'il avait honteusement triché en comptant les cartes, ce qui tait formellement interdit. Et que dire du poker ? On lui avait apprit à bluffé et mentir, à tel point qu'il avait fini par se faire sa petite réputation, et espérait bien que celle-ci ne l'avait pas suivit jusqu'à Galway. Les mains dans les poches, il croisait les doigts pour que ce soit le cas. Après tout il avait changé d'identité, avait vieillit et changé de coiffure... C'était sûrement suffisant. Pourtant, malgré tout ça, il était nerveux et répondit distraitement à Grace.

-Hum ? Ah... Oui... Je n'ai pas du tout pensé au costume, j'aurais peut-être du..., comprenant son erreur il laissa échapper un rire qui sonnait faux, un sourire crispé aux lèvres. Aaaah ! C'était une plaisanterie ! Pardon, je n'avais pas saisis... C'est que je... N'aime pas trop les casinos...

Ce qui était faux. En réalité il adorait les jeux d'argent car ils pouvaient rapporter gros. Mais il n'y avait pas touché depuis des années pour une simple raison : Quand il commençait, il ne savait pas s'arrêter. Il écouta le discours de Hycks d'une oreille distraite, jetant des regards méfiants partout autour de lui. Il repéra une table de black jack qui n'attendait que lui et luttant contre l'envie d'aller d'y asseoir, et n'accorda même pas un regard à la table de craps. Inutile de tenter le diable ! A cet instant il n'avait envie que d'une chose : Une glace. Un énorme cornet de glace chocolat-vanille-noisette. Et surtout de se trouver loin de ce lieu qui aurait aussi bien pu le ruiner que lui apporter richesse et gloire ! Enfin richesse tout court. Il n'y avait pas vraiment de gloire à espérer en trichant comme il le faisait.

-Allons chercher nos jetons, puisqu'ils nous sont offert ! Dit-il d'une voix un peu plus assurée.

Une fois les jetons en main, il observa les alentours en réfléchissant, puis haussa les épaules.

-Je ne suis pas mauvais au black jack mais si nous tentions quelque chose de plus hasardeux et parfaitement impartial ? Demanda-t-il en désignant les machines à sous. Je n'y ai joué qu'une fois, j'ai eu la main chanceuse mais qui sait ! Je suis peut-être aussi mauvais que vous prétendez l'être !

Avec un sourire, William s'approcha des machines à sous, où une jeune femme (Meredith) tentait déjà sa chance, et glissa une pièce dans la fente de l'appareil avant de tirer le levier. Une petite musique retentit tandis qu'il attendait, fébrile, de voir sur quoi allait tomber les petits cylindres colorés.

-Et bien... Si je gagne quelque chose je vous offre un verre, qu'en dites-vous ? Dit-il avec plus d'humour que de sérieux.

A vrai dire, ce jeu là le rassurait car même s'il perdait, il savait qu'il ne serait pas tenté de tricher.

-Vous ne voulez pas essayer, vous aussi?

Après avoir dévalisé le Dandelion’s, Gianna avait décidé de suivre la piste des commerces olfactifs, toujours épaulée de son nouveau chevalier servant Hunter, et avait été faire de petites emplettes chez Lush.

Comme toute cette effusion de senteurs et de monde avait fini par l’éprouver, la Gouverneur avait décidé de patienter tranquillement derrière un grand verre de smoothie en attendant l’heure fatidique de l’ouverture de la soirée, où la fête de jour allait se métamorphoser en fête de nuit, passant métaphoriquement d’une bonne grosse larve dodue relativement inoffensive à  un beau papillon nocturne potentiellement toxique.

Le soleil couché n’avait cependant pas que des inconvénients vu qu’il allait permettre à la cavalerie d’arriver et aux vampires policiers de venir lui prêter main forte dans les rangs de la municipalité : elle devait donc retrouver Andrea avant le discours de Mr.Hycks…

Ce dernier, comme à son habitude, se pointa au casino environ dix secondes avant le discours, ce qui ne laissa à sa sœur que le temps de l’accueillir d’un soupir réprobateur qui en disait long.
En effet, elle n’avait pas l’intention de faire l’injure à l’homme d’affaire (Mr.X) qui les avait conviés de troubler son exercice oratoire dont il se tira plutôt bien. S’en suivit un feu d’artifice qui devait être, si on en croyait les échos visuellement impressionnant mais dont elle ne put malheureusement pas profiter.

Qu’à cela ne tienne, elle allait profiter de cet intermède pour faire la conversation :
Hunter, permettez-moi de vous présenter Andrea Giacometti, commissaire général de Galway qui se trouve aussi être mon frère, et Andrea voici Hunter McBrides, membre haut placé de la Steel Corp qui s’est divinement bien occupé de moi tout cet après-midi, commença-t-elle pour briser la glace entre le vampire et le lycan.

Hunter, je ne sais pas quelles surprises la soirée nous réserve, auriez-vous un jeu à nous conseiller plutôt qu’un autre ? J’avoue ne pas m’y connaître dans ce domaine, car d’ordinaire je désapprouve fortement les jeux d’argent qui poussent à l’addiction et parfois à la criminalité, mais je compte bien faire une exception pour cette soirée exceptionnelle, je pense que Mr. Hycks ne verrait aucun inconvénient à ce que mes gains et ceux de mon frère soient convertis auprès des restaurants en repas chauds à offrir à la soupe populaire durant les mois d’hiver ? demanda-t-elle d'un air ingénu sans se soucier de l’avis de son frère, car d’elle-même elle aurait bien inclus l’intégralité des membres de la police dans cette démarche, mais étant donné qu’il ne s’agissait pas de ses hommes elle ne pouvait pas se permettre trop de largesses.

Lune n’avait pas franchement la fibre joueuse, dans le sens où elle ne laisserait pas le pur hasard décider de son succès ou de son échec. Mais qu’elle ait ou non la fibre joueuse n’avait pas franchement d’intérêt, ce qui l’avait amené ici concernait plus le travail que le plaisir. Hunter lui avait demandé de venir sans lui dire ce qu’il avait réellement en tête. Toutefois, durant le discours de son potentiel futur patron (Hycks), ce ne fut pas tant le mystère entretenu par son chasseur de tête qui la teint préoccupée, mais celui des fournitures High-Tech et du sous-sol planqué. Elle laissa son regard dériver sur les gens assemblés là. Il y avait de tout du poisson, au croc blanc, en passant par du chiot. Cette ville la laissait pour le moins perplexe…
Son regard passa sur Juliet Ashton, la pyromane de compagnie du patron de la Steel. Une pièce du puzzle que représentaient les sous-sols parut enfin faire sens, du moins cela expliquait certaine petite chose dans le manifeste que son frère lui avait montré. Elle passa rapidement sur la gamine qui se prenait pour une barbe à papa (Winnie) pour continuer son tour d’horizon. La fratrie Giacometti la laissait rêveuse, la d’où elle venait le frère ne pourrait pas tenir son rôle bien longtemps mais ici, tout semblait possible, quand à la sœur... la vampire n’avait pas vraiment de pensées arrêtées si ce n’est qu’elle avait trop l’habitude des loup se regroupant en meute. Complètement à l’opposé de l’individualisme qu’elle avait l’impression de percevoir dans cette ville de fou. Ils semblaient tous vouloir se comporter de façon si… humaine. Une forme d’hérésie pour la vampire.
La buveuse de sang accepta volontiers les jetons gracieusement offerts pour l’ouverture. Si elle devait jouer autant que ce ne soit pas son argent. Le feu d’artifice vit une vampire perdu dans ses pensées, jouant négligemment avec ses jetons qui voletaient entre ses doigts dans un ballet à faire pâlir le petit tour de Jack Sparrow.
Hunter semblait avoir les mains prises avec les officiels pas le meilleurs moment pour imposer sa présence. Surtout qu’avec sa délicatesse naturelle, elle allait encore le mettre en rogne. Une pensée plutôt amusante mais quelque peu contreproductive. Abandonnant l’idée de savoir rapidement ce qu’il lui avait inventé comme connerie, elle se dirigea vers la table de roulette anglaise. Elle préférait éviter le black jack pour ne pas être tentée de compter les cartes la dernière fois à Vegas, elle avait failli être cramée, assez mauvaise idée. La table de craps était aussi à éviter pour des raisons similaires, elle était plutôt douée pour choisir le résultat des dés. Quant aux machines à sous… le bruit l’énervait déjà.

-La seule chose qu’il faut absolument savoir, c’est que le croupier choisi où va la bille, répondit-elle d’un ton amusé à la question de Juliet. Enfin c’est ce que me répète mon frère, ajouta-t-elle avec un sourire agréable pour le croupier. Par contre, il m’avait expliqué les vraies règles mais je ne m’en souviens pas bien… Le principe, c’est que selon comment vous placer vos mise vous avez plus ou moins de chance de gagner et vos gains sont indicés sur vos chances de gagnés, elle hocha la tête comme pour se convaincre qu’elle n’avait rien oublié. Mais, je suis certaine que notre ami se fera un plaisir de nous éclairer sur les détails que je n’ai pas su couvrir, termina-t-elle en désignant le croupier.

Ce disant elle fit atterrir l’un après l’autre les jetons sur le bord de la table, après une courte danse entre ses doigts, en une pyramide presque parfaite. Le mouvement avait fait cliqueter les étoiles et croissants de lunes des chaînettes qui lui entouraient le poignet droit.

Andrea n’avait pas vu l’heure passer. Complètement débordé, occupé par de nombreuses plaintes, ou encore par les informations que lui apportaient sont réseau, le commissaire général ne savait plus ou donner de la tête. Voila pourquoi quand il avait rapidement regarder sa montre, Andrea avait plait plus que d’habitude. Il allait être en retard! Non pas que l’inauguration de ce complexe était pour le vampire d’importance, ou qu’il accordait une quelconque importance aux convenances, non c’était juste que sa soeur, le gouverneur était sur place. Elle lui avait demandé d’être à l’heure pour une fois, et ce qu’Andrea détestait plus que tout, c’était de décevoir Gianna sa soeur.

Aussi le vampire se saisit de son manteau, de sa lance emballé dans un tissu marron, et se précipita en direction du centre commercial en vociférant.

Heureusement, il arriva juste avant le discours de l’ouverture du casino, quelques secondes avant à vrai dire, et alors que Gianna ne dit pas un mot, il put sentir sa contrariété, intimement convaincu qu’il payerait sa justesse tôt ou tard.

Le commissaire général n’écouta pas vraiment le discours du propriétaire du casino, il fut d’ailleurs bien content que celui ci se termine.

Sa soeur lui présenta son convive, Andréa lui adressa un sourire de politesse. Un lycan qui s’appelait Hunter, l’ironie plaisait bien au vampire.

« Enchanté Hunter, honoré de faire la connaissance d’une personne qui a participé à la construction d’un tel établissement. »

Le commissaire général grimaça alors que sa soeur reprit la parole. Lui qui attendait sa punition, Gianna ne mit pas longtemps pour lui faire payer sa justesse. Andrea avait été un joueur invétéré, et aimait l’argent, ce n’était pas un secret pour sa soeur, alors cette histoire de don était pour le commissaire une punition bien mérité.

« Mais bien sur, c’est à nous de donner l’exemple, n’est ce pas chère gouverneur? Hunter, comme ma soeur je me fis à vous, pourriez vous nous trouver un lieu ou nous pourrions nous amusez tous ensemble? Tenez un peu comme ces tables là, qu’en pensez vous? »

Andrea montra une table de craps ou était déjà occupé un vampire albinos (Kain), qu’il connaissait que trop bien pour l’avoir transpercé lors de leurs dernière entrevue. Il était amusé de voir qu’il avait survécue.

Jane, Juliet et Winni à la roulette
Winni, James, Juliet et Meredith pour le flashback

Après avoir rit au Lush avec Juliet, James et Winni, Luc s'était retiré du groupe en compagnie de Meredith afin de lui présenter l'enseigne du tatoueur dont il lui avait parlé plus tôt. Luc n'avais jamais songé à se faire tatoué, mais en voyant le travaille effectué par l'artiste, il fut tenter de marquer sa peau d'un signe symbolique suffisamment fort pour être indélébile. Mais rien ne lui venait en tête. Peut-être que son vécu n'était pas assez riche pour qu'un dessin soit assez significatif à ses yeux et prenne de la place sur son corps.

Après avoir tenu son engagement, il laissa Meredith seule et partie de son côté faire un tour au magasin de Hi-Fi mais n'acheta rien, économisant toujours pour s'acheter une maison ou un appartement dans le coin. Luc en tant que comptable, n'avait que très peu d'intérêt pour les crédits bancaire. C'est donc naturellement qu'il espérait gagner un peu d'argent au casino le soir venu.

C'est donc avec un peu d'avance qu'il entra au casino, son statut d'employé de la steel lui permit de passer la sécurité sans encombre. Après le discours de Hycks et ayant reçu ses dix jetons, Luc observa le feu d'artifice de loin préférant se diriger vers la roulette anglaise dont il connaissait un peu le principe.

Il retrouva Juliet et Winni qui avaient elles aussi opté pour ce jeu de hasard, ainsi qu'une inconnue (Jane).
-Re bonsoir, est-ce que vous appréciez l'ambiance du lieu ? demanda t-il globalement, puis Oh, le professeur n'est pas de la fête ? observa t'il.
- J'ai bien envie de miser sur le 26 ! Aller, je tente dès le début de miser 2 jetons !

Joignant les gestes à la paroles, Luc laissa le hasard faire et sur un coup te tête posa deux jetons gris sur le tapis à l'emplacement représentant le nombre 26. D'autres en firent de même et le croupier lança la roue et la bille se joignit peu de temps après à la ronde. tournant rapidement autour des nombres devenu invisible, taches colorée et ralentissant peu à peu.

Garder mes sacs ? Ha oui, je veux bien, merci de la proposition, ça m’évitera des commentaires bien lourds sur mon shopping de fille, répondit-elle à la proposition de Juliet en lui tendant son sac de cosmétiques.

Elles se dirigèrent ensuite vers la table de roulette anglaise, que la jeune fille connaissait de vue pour l’avoir aperçue dans quelques films et séries sur Las Vegas mais hormis le fait de faire tourner la roue avec une bille dedans elle aurait été bien incapable d’expliquer en quoi ça consistait. Elle aurait bien aimé gagner la somme indiquée par la bille, mais ça aurait surement été trop beau.

Une jeune femme toute pâle (Jane) leur exposa sa théorie mais elle n’était pas bien sure que ça soit ça non plus, heureusement le croupier vint rapidement dissiper leurs doutes :

Vous pouvez parier sur un ou plusieurs numéros, fit-il en leur désignant le tapis de jeu. Bien entendu, plus le pari est restreint, et plus la mise est importante : si vous choisissez un seul numéro vous remportez 35 fois votre mise, mais si vous pariez sur une couleur, soit la moitié des numéros, vous ne remportez qu’une fois votre mise…

Je ne vais pas vous exposer en détail les différentes combinaisons et les différents gains associés, mais sachez que vous pouvez miser sur 1,2,3,4,6,12 numéros, ou bien sur la moitié des numéros en choisissant une couleur ou les chiffres pairs/impairs, ou encore sur 24 numéros ce qui représente deux colonnes adjacentes ou deux carrés sur les 3.

Si vous tombez sur le zéro, vous perdez la moitié de votre mise, est-ce que vous vous sentez prêtes à tenter votre chance mesdemoiselles ? demanda-t-il au trio de jeunes filles.

Hey, c’est un poil complexe mais ça a l’air marrant comme truc, t’imagines, si tu doubles à chaque fois ta mise, le nombre de smoothies que tu vas pouvoir t’enfiler gratos ? lança Winnifred à Juliet.

Si j’étais toi je tenterais le truc d’une chance sur deux là, la couleur ou la parité des chiffres, 50% de chances de gagner c’est pas trop mal non ? demanda-t-elle l’air pas convaincu, consciente d’être une vraie quiche en maths en général et en statistiques en particulier.

C'est le moment que choisit Luc pour les rejoindre, et le jeune homme misa d'entrée de jeu sur un chiffre. Statistiquement improbable, mais courageux.

Bon, ben comme ça on va avoir droit à une démo avant de se lancer! fit-elle en souriant aux deux filles. (Juliet et Jane)
Finalement, ce n'était pas grave de ne pas pouvoir jouer, regarder les autres était tout aussi amusant.

Lady Velvet

Telle une statue, Kieran se tenait depuis un certain temps au pied de l'estrade quand Hycks prononça son discours. Ses yeux épiaient les moindres mouvements suspects, mais plus par habitude que par réel intérêt. Il n'était pas en service, pas officiellement du moins, et sa tenue si elle n'était pas aussi classe et bien habillée que certain passait relativement inaperçu. Il avait prévu un manteau ample et long, non parce qu'il craignait d'avoir froid mais parce qu'ils avaient un bel attirail à garder à couvert pour ne pas paniquer inutilement les foules.
La dernière soirée en date s'était révélée un désastre complet et, sachant le Commissaire Général dans le coin, il ne ferait pas deux fois la même erreur. Commissaire rimait toujours avec problème à l'horizon, mieux valait être équipé en conséquence, car s'il ne les ramenait pas avec lui, il les provoquait.

La grande majorité du discours passa par une oreille pour ressortir par l'autre. Quand la majorité fixait Hycks, lui détaillait les personnes venues à l'inauguration. Il aperçut Velvet au pied de l'estrade au moment où les feux d'artifice se déployaient dans le ciel. Fendant la foule, le policier se plaça juste derrière elle, la frôlant d'une épaule avant de se pencher à son oreille pour couvrir le tonnerre des feux.
"Vous appréciez le spectacle ?"

Question rhétorique. Il n'avait pas levé une seule fois la tête pour aviser les lumières. Il avait toujours eu du mal à apprécier ce qui lui explosait les yeux tout autant que les oreilles... Il se décala d'un pas, laissant plus d'espace à Velvet, s'allumant une cigarette d'un geste nonchalant en attendant la fin du capharnaüm.
"On peut dire que la SteelCorp a les moyens de ... Mettre le paquet. Vous aurez un rôle particulier à jouer ce soir ou je peux espérer vous accaparer tout votre temps ?" Il se fendit d'un sourire, chose rare, mais il fallait dire que les sorties se multipliaient et que ça n'était pas pour lui déplaire.
A un détail près, car dans des évènements d'importance, on pouvait toujours s'attendre à apercevoir des fauteurs de troubles. Il en repérait déjà une poignée et se rappela de ne pas relâcher sa vigilance. C'était bien la première fois qu'il se trouvait départager entre son travail et sa vie personnelle, en espérant ne pas devoir accorder la priorité à l'un plutôt qu'à l'autre...

Après avoir été chercher leurs jetons, William déclina la proposition de l’ondine pour émettre un souhait plus conventionnel.

Machines à sous ? Ok, pourquoi pas ! se laissa convaincre Mary en suivant William. En vérité, elle préférait les jeux dont elle pouvait être actrice et pas simple spectatrice, mais au moins avec les machines elle ne pourrait perdre qu’un seul jeton à la fois.

Allez, avouez, vous êtes encore plus mauvais que moi aux cartes et vous avez peur de tout dilapider d'un coup ! plaisanta-t-elle en s’installant à la machine qui se trouvait à sa droite et en glissant un de ses jetons dans la fente.

Posant la main sur le levier, elle se retint de faire un commentaire sur la symbolique hautement sexuelle de la machine pour répondre :

Un verre? Mais avec plaisir ! Et même que si on ne gagne rien et qu’on repart fauchés comme les blés, c’est moi qui offre la tournée, mais attention, pas question de choisir un whisky douze ans d’âge ou un truc horriblement cher du genre, ça sera un café, et au comptoir! plaisanta-t-elle en abaissant le levier, attendant de voir s’afficher un résultat qui, sans grande surprise, la ferait très probablement perdre.

En temps normal, une fille à laquelle on propose un verre soupçonne forcément une tentative de drague, mais Mary était à milles lieues de penser à cela, non seulement parce que son affaire en cours était très présente dans son esprit, mais aussi parce qu'elle était persuadée d'une chose: un homme qui ne supportait pas une tâche sur sa chemise ne pouvait pas être intéressé par une fille à la mise aussi soignée qu'un sac de patates.

Juan, Charlie, Ysaline, Keith à la table de craps
Il parle en gros à tout le monde en même temps.

A peine eut-il proposé d'attendre d'autres joueurs que déjà Juan fit son apparition afin de participer avec eux autour de la table de Craps.

Visiblement ravi d'avoir un peu plus de compagnie, le blondinet invita l'hidalgo a venir prendre place à ses côté tout en lui répondant.

"Re-bonsoir Juan, et non tu ne dérange pas du tout ! Installe toi !"

Ce dernier fit alors une remarque de concert avec Charlie sur sa visible connaissance du jeu. Ces derniers semblant déjà le prendre pour un expert, il ne put qu'esquisser un geste de la main pour balayer ses paroles, avec un petit air amusé.

" Allons donc... Je suis un amateur éclairé, rien de plus !
Ce jeu ne nécessite pas d'être joueur professionnel, c'est d'ailleurs tout son intérêt ! "

Il allait s'apprêter à énoncer les règles à ses amis quand il aperçu à son tour le patron du Bloody Valentine. Putain de décoloré... Il se produisait toujours une catastrophe quand ce taré était dans les parages. A se demander pourquoi on persistait à l'accepter dans les différents évènements de la ville...

Il fit donc remarquer à Juan quand il apprit que ce dernier bossait également pour lui à présent.

" Tout ce que je peux te dire, c'est de te méfier de ce mec... Il est dangereux... Bref !"

Manifestant sa volonté de ne pas s'attarder sur le sujet Kain et s'adressant alors aux débutants autour de lui, il énonça les règles du jeu, pour pouvoir enfin commencer à jouer.

"... Les règles sont simples. on commence par placer une mise avant de lancer les dès. "

Joignant le geste à la parole, il plaça sa mise et se saisit des dès avant de commencer à les secouer dans sa main avec nonchalance.

" Je gagne si je fais un 7 ou un 11. Et je perd si je fais directement un 2, un 3 ou un 12.

Si je fais un tout autre chiffre, je doit relancer les dés et retomber sur cette valeur avant de faire un 7. Si le 7 sort avant que j'y sois parvenu, je perds.

Rien de bien sorcier comme vous pouvez le voir ! "

Sur ces paroles, il lança alors les dès. Il n'eut pas le temps de voir le résultat qu'une nouvelle tête connue vint se pointer à la table. Keith venait effectivement de faire une entrée fort théatrale, comme il avait coutume de le faire... Ou plutôt comme il en était coutume chez les vampires qui commençaient a atteindre un certain âge. Gordon salua se dernier et le gratifia d'un signe de tête complice quand il annonça la nature de la pulpeuse demoiselle qui partageait leur table. Le genre d'information utile quand on était accompagné d'amis qu'on ne voulait pas voir vidé de leur sang dans la soirée.

" Nous avions à peine commencé, mais vous pouvez encore nous rejoindre ! "

Ce dernier ne l'avait d'ailleurs pas attendu pour commencer à jouer. Il précisa alors à ses amis

" Là où ça deviens amusant, c'est qu'extérieurement au jeu, il arrive parfois que les gens qui regardent la partie parient entre eux sur les scores... Donc attendez vous a recevoir des encouragements ! "