Mary

Jaro attendait patiemment au premier étage. Il n'était d'ailleurs pas venu seul, plusieurs membres de l'Undertown était à ses cotés, discutant, rigolant, ou le nez dans leurs smartphones. Quand il était tombé sur le prospectus annonçant l'ouverture de ce grand complexe quelques temps auparavant, il avait tout de suite pensé que pour rien au monde il ne manquerait une telle soirée.

Cependant, avant d'aller s'amuser à l'étage, au casino, histoire de voir s'il était chanceux aux jeux de hasard, et sans doute de croiser des connaissances, le vampire avait d'abord pensé à sa horde.
C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était venu avec d'autres membres et qu'ils attendaient sagement l'arrivé de Mary, sa nouvelle recrue.

Petit à petit les magasins fermaient, il fallait dire que l'heure était assez tardive, les gens quittaient le lieu, et dans quelques instant tout serait désert.

Bientôt une silhouette familière apparu.

"Bonsoir Mary, comment vas-tu?"

Les autres membres présents la saluèrent également.

"Alors raconte nous tout, qu'avons nous loupé de cette petite fête? Y a t-il des personnalités qui nous font l'honneur de dépenser leurs jetons au casino?"

Le vampire était curieux de savoir qui était à l'étage, l'information pouvait être d'importance si tout ne se déroulait pas comme prévu.

Mary scrutait les allées du centre d’un air attentif pour retrouver son nouveau patron Jaro. Elle ne se sentait pas nerveuse, car elle avait bien bossé ses préparatifs : plan du centre, implantation des boutiques, issues diverses et variées, le bâtiment était comme un  gros esturgeon n’attendant que de se faire éventrer pour révéler son précieux caviar.

Ho bien sur, selon la loi de Murphy il y allait bien y avoir une merde quelque part qui allait faire boule de neige avec d’autres trucs et qui allait finir par sentir le sapin pour eux, mais ça c’était la routine, quand on jouait au truand fallait pas s’attendre à ce que le destin nous fasse de cadeau.

L’ondine aperçut rapidement les dreadlocks brunes de son acolyte, auquel elle fit un petit signe de la main.

Hey, Jaro !
Ecoute, tu as rien loupé de transcendant, on a eu droit à un défilé de mode qui a vaguement tenté d’opérer pour l’ennoblissement des boutiques du coin, mais franchement c’était soporifique au possible, même si le buffet était plutôt sympa… A ce moment précis, Mary pensa qu’elle aurait bien pris une petite lichette de plus de ce délicieux cocktail.
… Et là tout le monde est en train de se la donner au casino !
Au niveau du gratin je ne sais pas qui est présent dans le détail parce que je ne connais pas tout le monde, mais je peux affirmer de façon certaine qu’il y a Mr. Hycks, le grand patron du centre commercial, et qu’il a prêté beaucoup d’attention en fin d’après-midi à une petite dinde rousse aveugle à l’air castrateur, j’en ai déduit que c’était une VIP, et au casino elle a rejoint un grand brun à l’air pas commode, mais je saurais pas en dire plus, ça te parle ?

En tout cas, j’ai hâte de savoir ce qui est prévu ! fit-elle avec l’air excité d’une gamine qui attendait de pouvoir ouvrir ses cadeaux le soir du réveillon. Elle espérait que cela ne consisterait pas à prendre les personnes présentes au casino en otage, car elle avait bien sympathisé avec William, et elle n’avait pas spécialement envie de lui faire du mal. Oui, elle lui avait donné une fausse identité, mais il se rendrait difficilement compte de cette petite duperie, par contre il se remettrait beaucoup moins bien d’une menace armée bien tangible, déjà qu’il avait frôlé le collapsus à cause d’une tâche de sauce sur sa chemise…

Mary, au passage bien joué pour le jeu du vendredi 13

Jaro sourit alors qu'il écoutait la description de l'ondine. Elle semblait assez enthousiaste à l'idée de partager cette petite escapade avec la horde. Le roi sourit, il aimait cette motivation, c'était toujours encourageant cette fougue du nouveau, de la nouvelle recrue. Il réfléchit néanmoins à la description que lui donnait Mary, au sujet des invités.

"Bien nous avons donc le chef de la Steel corps, le gouverneur et sans doute son frère le commissaire général... Sans doute accompagné de ses fidèles compagnons. Cela en fait du beau monde, espérons que nos petits appâts jouent bien leurs rôles... De toute façon avec Mérédith ils n'auront qu'à bien se tenir"

Le reste de la troupe rigola à sa dernière remarque. Jaro ne doutait pas que le duo Mérédith Kain fasse des étincelles, il espérait juste que ces deux là ne finissent pas par s'entretuer trop rapidement, ils avaient besoin d'un peu de temps.

"Ma chère Mary, aimes tu les histoire de pirate et de trésor? Car tu es en train d'en vivre une!"

L'allusion à un certains film était assez évidente, on pouvait vivre dans des grottes et quand même se tenir au courant des film à succès après tout. Le vampire montra la salle du regard, et parla, à voix basse cette fois-ci.

"Et nous sommes dans la salle des coffres, si tu vois ce que je veux dire."

Marc avait passé une sale journée. Etre vigile le soir de l'ouverture d'un tel centre ça craint! Impossible d'en profiter être attentif à tout, il y avait des journées comme ça ou il aurait bien échangé sa place avec un de ces pequenots qui découvraient le lieu. Mais non, il avait même pas eu de bol lors du tirage au sort, et faisait parti de ceux qui était de faction jusqu'à la fermeture... De ce putain de casino. En plus il était à l'étage du bas, qui allait bientôt devenir vide, il allait encore devoir se balader seul, dans des couloir déserts avec sa lampe comme seule jouet. Vraiment soirée de merde.
Tout le monde était en train de partir, et il indiquait la sortie aux plus trainards avec une motivation débordante, une éloge funèbre transpirait plus la joie que lui.

Enfin tout le monde était parti. Du moins presque, il restait encore un petit groupe. Aussi il se dirigea vers eux et avec un ton monocorde il leurs tint ces quelques mots.

"Bonsoir, cette parti du centre commercial est fermé, veuillez sortir s'il vous plait..."

Mais c'est pas vrai, tout était clos, les rideaux étaient baissé, qu'est ce qu'ils foutaient encore là? Vraiment ces touristes qu'est ce que ça peut être con.

Compte tenu des diversités ethniques du groupe, pour le vigile c'était obligatoirement des touristes.

En provenance du casino

Keith descendait les escaliers. Il se demandait vraiment s'il ne faisait pas un amalgame un peu facile entre le fait que Mary parlait avec Jaro lors de la saint Patrick au Bloody Valentine et qu'ils avaient tous les deux la même coupe de cheveux. S'il faut se n'était rien du tout et il voyait le mal là où il n'y avait rien. Mais une petite vérification rapide le rendrait juste stupide, s'il avait tort il se prendrait une soufflante des deux commissaires et puis c'est tout. Dans le cas contraire... il ne préférait pas penser au cas contraire.

Il se trouvait maintenant au premier étage du centre commercial. Toutes les boutiques étaient maintenant fermées. Il tendit l'oreille pour vérifier qu'il n'y avait personne. Malheureusement, il entendit le vigile de l'étage demandait à quelques personnes de partir. Il entendit aussi plusieurs coeurs. Beaucoup trop de coeurs à son avis pour se trouver dans une partie fermée du centre. Il se décida, alors, à aller jeter un coup d'oeil.

Il s'avança dans la pénombre qui ne le gênait absolument pas et il tomba sur une troupe entière. A leur tête se trouvait le métisse qu'il recherchait depuis un moment : Jaro. A côté de lui, il y avait Mary et, derrière eux, une troupe de personne qui ne semblait pas là pour faire la fête.

L'inspecteur était face au cas contraire.

Mary ne connaissait pas cette Meredith, mais elle se doutait qu’elle ne devait pas être un enfant de chœur pour avoir été recrutée par Jaro. Enfin, elle l’espérait, car de sa prestation et de celle du fameux Kain dépendait la réussite de la trouvaille du trésor.

J’adore les histoires de piraterie ! s’enthousiasma-t-elle – en même temps, elle n’avait pas choisi le pseudo Mary Read pour rien – J’ai même quelques idées à soumettre à ce sujet, continua-t-elle juste avant d’être interrompue par un vigile ventripotent sur un drôle d’engin à roulette. Etait-il si gros qu’il avait du mal à se déplacer tout seul ?

Ho, je suis vraiment désolée monsieur, s’exclama-t-elle d’une mine la plus navrée possible.
C’est que Choupinou n’a pas pu se libérer plus tôt, embraya-t-elle en attrapant la main de Jaro, et que je voulais absolument lui montrer le book du tatoueur, on aimerait se faire tatouer le même signe sanscrit tous les deux dans la nuque, gloussa-t-elle sur un air un peu bête.

D’où lui était venue cette idée ? Elle ne le savait pas trop, elle avait spontanément tenté d’imaginer l’explication la plus plausible possible pour justifier la présence de deux rastas et de quelques autres à cet étage du centre à ce moment précis. Et le sanscrit ça faisait tellement cliché...

Mais si vous me dites que c’est fermé tant pis pour nous, on va y aller et on reviendra pendant les heures d’ouverture, n’est-ce pas Choupinou ? demanda-t-elle en pressant sa main sur le torse de Jaro, ne se doutant pas qu’elle était observée dans l’ombre (par Keith).
En effet, elle avait repéré une belle entrée de service qui ferait parfaitement l’affaire pour revenir de manière discrète.

HRP:

Mérédith, Keith de loin (il sent juste sa présence), le vigile

Alors que Jaro continuait dans ces petites explications, il fut interrompit par un des vigiles. Déplaisant mais pas étonnant, il fallait bien que l’on évacue les derniers clients. C’était donc maintenant que tout allait se jouer, à savoir si la diversion serait suffisante pour que son petit plan puisse fonctionner à merveille. Maintenant il allait devoir, lui et les autres membres de la horde jouer le rôle d’innocent petit touriste.
Mais alors que le roi allait prendre la parole, Mary le devança. Elle était assez doué, dans le rôle de l’innocente amoureuse en période de shopping, Jaro l’aurait bien félicité s’il n’y avait pas eu ce « choupinou » à son encontre. Il mit un petit temps avant de répondre à Mary, le temps de digérer son nouveau sobriquet. un sobriquet qui d’ailleurs ne passa pas inaperçu au sein des autres membres de la horde. D’abord le silence se fut, puis le vampire entendit des petit chuchotement entre eux. Il sera le poing mais son visage ne montra aucun signe de contrariété. Avec le temps et l’entrainement Jaro avait appris à camoufler ses sentiments et maintenir un rôle de composition.

« Voila qui est dommage mon petit poulpinet, il faudra que l’on revienne, tu as entendu le monsieur? »

Le temps n’était pas vraiment à la discussion, surtout que Jaro avait sentit la présence d’un autre individus, un qu’il connaissait bien et qui avait sans doute emboité le pas de Mary. Un des membres de la police. Pour l’instant il valait mieux se retirer, du moins s’isoler. Si le policier voulait les suivre, alors ce serait parfait, il pourrait s’occuper de lui tranquillement, loin des renforts possibles. A cette idée, le vampire esquissa un sourire. Le neutraliser ne serait pas vraiment difficile. Mais c’était encore trop tôt, tout n’était pas encore en place.

« Allons-y. »

Le vampire et le reste de la horde se retournèrent pour prendre la direction de la sortie. A ce moment là le téléphone du roi se mit à vibrer. Il le sortit de sa poche et esquissa un autre sourire en lisant le SMS.

« Caméra 1rst HS »

Une bonne chose de faite, Jaro attendait la suite avec une certaine impatience.

Marc en avait rien à faire de leurs justification. Mais ce que ça pouvait être con un touriste, 10 minutes que les haut parleurs gueulait que le centre allait fermer!
DE toute façon c’était toujours comme ça, impossible de leurs faire confiance. En plus ces crétins seraient même capable de se perdre entre ce hall et la sortit. Non Marc allait une nouvelle fois jouer les samaritain et les raccompagner pour être sur qu’ils ne finissent pas coincé dans le centre. En cas de problème ça allait encore lui retomber dessus, donc non pas question de ne pas escorter ce groupe d’idiots.

Marc commença alors à leurs emboiter le pas, quand sa radio se mit à grésiller. Soupirant il s’en saisit afin d’écouter ce qu’il se disait.

« Problème au casino, je répète problème au casino, tout le monde sur place avant que ça dégénère… »

Et merde, il manquait plus que ça, le jour de l’ouverture, le patron serait pas content si ça se passait mal, et franchement Marc n’avait pas envi de le contrarié, le mec était assez flippant il fallait dire!

« Bon… la sortie est par là, dépêcher vous de quitter le centre commercial s’il vous plait! »

Sans même écouter leurs réponse, Marc fit demie-tour et se dirigea vers les escaliers afin de monter à l’étage sans vraiment faire attention au guguss qui était planqué dans le coin. Il se contenta d’un « Pousse toi je suis pressé! »

Keith était figé sur place. Il y avait une horde complète avec Jaro en tête. Ça ne s'annonçait pas bon du tout et l'inspecteur était seul avec deux misérables flingues pour les arrêter. Il aurait dû plutôt prendre conseil auprès de ces supérieurs et ne pas descendre comme un idiot seul avec ses certitudes débiles.
Pour la première fois depuis une centaine d'année, Keith Milligan avait peur. Il avait devant lui une montagne qu'il ne pouvait franchir et aucune solution n'arrivait à sortir de ses pensées.

Il ne bougeait plus et n'entendait plus.

Le vigile passa en trombe et bouscula l'inspecteur ce qui lui fit reprendre ses esprits. il fallait faire quelque chose tout de suite. Une seule chose lui vint en tête, c'était d'avertir les chefs.
Il remonta rapidement les escaliers en se maudissant de son inaction et de ses capacités d'immortels qui ne l'ont servi en rien dans cette situation.

La tactique de Mary s’était montrée payante : en jouant la carte du couple niais, elle avait réussi à endormir la vigilance du vigile et à le faire aller voir ailleurs s’ils y étaient.

Alors que le petit groupe prenait la direction de la sortie, Mary en profita pour exposer son idée :
En faisant le tour du centre avant de rentrer j’ai remarqué qu’il y avait deux entrées de service à l’extérieur, une à droite et une à gauche. Je me suis dit qu’on pourrait forcer une de ces issues pour rentrer directement par les coulisses : avec un peu de chance, on aura un accès direct à toutes les boutiques du premier niveau sans passer par l’intérieur du centre et sans risquer de recroiser notre ami à roulettes, qu’est-ce que vous en pensez ?

La jeune femme marqua une courte pause avant de reprendre :
Et, de par ma « nature » un peu spéciale je vous propose de faire une petite escale dans les cuisines d’un des restos. Si je mouille suffisamment une de mes jambes je disposerais de tentacules totalement élastiques, ce qui pourrait s’avérer pratique pour déverrouiller les portes en toute discrétion… En revanche cela me rendra moins rapide et plus vulnérable en cas de pépins, c’est donc à toi de voir, chef, si ma proposition t’intéresse ou non !

Mary hésita à lui resservir du « Choupinou » mais elle avait senti lors de son intervention une certaine raideur chez Jaro. Elle en déduit donc que le vampire n’était pas friand de ce genre d’humour et décida de garder sa boutade pour elle.

Quand elle œuvrait seule en mer, la pirate avait pour habitude de sévir sous sa forme 100% ondine, mais là elle ne jugeait pas cela opportun. En effet, sur un bateau elle pouvait se carapater rapidement en sautant par-dessus bord, là sur la terre ferme elle se retrouverait extrêmement vulnérable, laissant sa sécurité à ses nouveaux compagnons d'arme dont elle n'avait pas encore pu tester la fiabilité...
Non, une seule jambe serait largement suffisant.

La deuxième bonne nouvelle ne tarda pas, et le roi fut assez satisfait d’entendre le message radio du vigile et de le voir disparaitre à l’étage. Mérédith et Kain semblait avoir fait un bon travail. Il ne restait plus qu’à savoir si le policier les suivrait ou pas. Et apparemment non, dommage, Jaro se serait bien débarrassé d’un des membres de la police, isolé cela aurait été assez facile.

Alors qu’il descendaient, les membres de la horde et Jaro écoutaient avec attention les paroles de Mary. Le vampire sourit à ses propos, l’idée était ingénieuse, et valait largement le coup d’être tenté.

Il se retourna vers sa petite troupe.

« Je vous avait dit qu’il fallait toujours amener une pirate avec nous! »

Tous le monde rigola de bon coeur.

« Bien, ma chère nous te suivons, et montre nous l’étendu de tes talents. Mais Poulpinette, sache que si tu échoues, ce soir nous mangeons sushi. »

Il lui fit un petit clin d’oeil, difficile de savoir si le vampire plaisantait ou pas.

« Bien, nous te suivons et sommes à tes ordres, cependant dépêchons-nous, car après j’aimerais bien monter au casino histoire de serrer quelque mains. Après tout moi aussi je suis un habitant de Galway. Et si vous êtes sage je vous apporterait quelques jetons.»

De nouveau les membres de la horde rigolèrent.

Nous ramener des jetons ? C’est cruel non, de nous filer des bons de réduction pour des commerces que nous nous apprêtons à dévaliser, non ? plaisanta l’ondine tandis que le petit groupe rejoignait la porte de service extérieure gauche (derrière le Woody’s).

Un des gros bras de la bande força la serrure en moins de deux minutes et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, le petit groupe se retrouva dans les coulisses du rez-de-chaussée.

Bon, alors si je ne me trompe pas... commença-t-elle avant de marquer un temps de pause pour faire fonctionner ses méninges – par principe, la pilleuse ne laissait jamais aucune trace écrite ou numérique explicite, ni notes, ni plans, ni photos qui pourraient potentiellement se matérialiser en preuves. Du coup, elle avait pour habitude de se servir de sa mémoire pour engranger le maximum d’informations.

Au bout là, fit-elle en montrant l’aile qui s’étendait sur leur droite, on a un resto de poissons, et juste avant un genre d’artisan sculpteur sur bois. De l’autre côté, fit-elle en désignant la partie gauche du couloir, on a un vendeur hi-fi, un tailleur de luxe très chicos, des produits de beauté, un fleuriste, un emplacement vide et enfin un resto de viande.

Mary laissa au groupe le temps d’intégrer les informations avant de reprendre: Maintenant pour organiser les visites faudrait savoir si vous visez plutôt la marchandise ou les caisses : les restos ont organisé un buffet gratuit, donc ils ne doivent pas avoir beaucoup de liquidités.
Le tailleur a de la marchandise de luxe, mais comme ces machins là ça prend du temps, qu’il faut choisir, essayer, retoucher et tout le blabla il ne doit pas avoir réalisé beaucoup de ventes, idem pour le magasin hifi, son stock doit valoir une blinde mais je ne pense pas que les gens aient eu envie d’acheter d’énorme enceintes avant d’aller au casino, non, pour le cash il faut viser en priorité les petites boutiques qui vendent des babioles facilement transportables : les cosmétiques et les bibelots en bois doivent avoir réalisé les meilleures ventes à cet étage, maintenant, c’est toi le chef, chef, à toi de diriger tes troupes et de me dire si tu as besoin d'une tentacule secourable ou pas! conclut-elle en référence à son offre de transformation partielle qu'elle avait formulé quelques minutes plus tôt.

Jaro et les membres de la hordes suivirent donc la pirate, qui semblait prendre son rôle assez à coeur. Une chose était sur, le vampire ne regrettait pas d'avoir convaincue l'ondine de se joindre à eux. rapidement le petit groupe se retrouva une nouvelle fois dans la place.

Prenant son rôle aux sérieux elle commença à faire une visite guidé des lieux indiquant quel magasins serait plus intéressant à visiter. Le vampire était assez amusé de voir Mary aussi impliqué. Il en était maintenant persuadé, l'ondine faisait à présent pleinement partie de la horde.

"Bien, je crois que je n'ai plus qu'à me mettre en retraite si j'ai bien compris."

Le roi lui adressa un petit clin d'oeil,n avant de prendre un ton plus sérieux. Il commença alors à désigné les différents membres de la hordes qui étaient présents.

"Toi et toi, allez au magasin de hifi, même s'il n'y a pas eu de client, il doit y avoir du stock, ne prenez que le petit matériel, comme les casques de luxe, visez ceux avec un b. Toi et toi, vous allez suivre la dame et vous rendre dans les boutiques qui semblent avoir le mieux fonctionné ce soir, vous l'aiderez à forcer les caisses. Enfin toi et toi avec moi, on va faire un tour sur les boutiques restantes histoire de voir ce qu'on peux prendre."

A ce moment là le vampire se réjouissait d'avoir demandé à 6 lycans fouisseurs de l'avoir accompagné, avec leurs forces, ils pourraient charger plus de marchandise.

"Au boulot."

Les instructions avaient été données, ne lui restait plus qu’à agir !

Mary, flanquée de ses deux malabars, se dirigea vers le Woody’s, qui se situait juste en face d’eux.

Elle les laissa forcer la porte qui donnait sur le couloir de service, et le trio se retrouva dans ce qui ressemblait à un atelier, plein de ciseaux à bois et outils étranges que l’ondine aurait bien été incapable de nommer.

Ça on n’y touche pas, lança-t-elle à ses deux compagnons, ça ne vaut rien. En effet, si elle n’éprouvait aucun scrupule à dévaliser les caisses d’un artisan, elle n’était pas non plus chienne au point de lui piquer ses outils de travail, d’autant plus s’ils n’avaient aucune valeur particulière. Un genre de rapt éthique, si vous voulez.

Une nouvelle porte à déverrouiller et ils se retrouvèrent dans la boutique à proprement parler, séparée du hall du centre commercial par une vitrine et un rideau de fer, rien de très isolant, il valait donc mieux la mettre en sourdine pour ne pas se faire repérer par les badauds qui trainaient peut-être aux alentours de la sortie.

Sans dire un mot, l’ondine se glissa derrière le comptoir pour examiner la caisse enregistreuse. A l’image du reste du commerce, il s’agissait d’un modèle assez vintage pour ne pas dire vétuste, avec un système électronique simplifié, il n’y avait qu’un petit loquet à forcer sur le dessous de la machine pour *CHTING !* ouvrir le tiroir-caisse.

Il lui fallut moins de deux minutes pour s’exécuter et vider la recette dans l’un des sacs de ses compagnons – le butin n’était pas très important, mais il fallait bien commencer quelque part – et ils prirent rapidement le chemin de la sortie, c’est là qu’elle remarqua que les autres s’étaient servis dans la collection de l’artisan. Elle ne comprenait pas bien pourquoi, car sur le marché d’art ces babioles ne devaient quasiment rien valoir, mais peut-être qu’ils les briguaient pour leur déco personnelle ?

En moins de dix minutes, le Woody’s avait été nettoyé, et l’équipe de retour dans le couloir de service, en direction de sa prochaine cible.

Le roi sélectionnait rapidement les différents commerces susceptibles de l’intéresser, il fit signe au deux lycans fouisseurs qui le suivait, et rapidement il entrèrent dans un des commerces. Jaro observa les différents étalages, se concentrant sur les objets les plus petits, et surtout ceux avec le maximum de valeurs. Quand il trouva ce qu’il voulait le vampire sourit.
Rapidement un des deux lycans commença à récupérer les objets alors que le second forçait la caisse. Jaro était nerveux, il avait un pressentiment, un mauvais pressentiment.

« Dépêchez-vous, qu’on passe à une autre boutique, on doit être efficace et surtout rapide. »

Il se demandait comment Mérédith et Kain géraient la situation à l’étage. Il se demandait surtout comment Meredith gérait Kain. Peut être que le duo était en difficulté, peut être qu’ils avaient besoin d’aide.

« Encore 2 boutiques, et on bouge. »

Le roi pensait déjà à diviser les groupes afin d’évacuer le butin, et de former un petit groupe pour monter à l’étage. 

Mieux valait ne pas traîner, aussi Mary entraîna-t-elle rapidement ses deux gros bras vers leur prochaine cible : la boutique de cosmétiques.

A peine l’homme de main eut-il forcé la porte de service qu’une odeur immonde se projeta sur eux et les enveloppa telles des mouettes aux prises avec une marée noire. Cette senteur artificiellement sucrée, chimiquement acidulée lui donnait la nausée.

Vite, on traine pas, grimaça-t-elle en se dirigeant vers le corps même de la boutique. Ils tombèrent nez à nez avec des monticules de petits pains de produits odorants entassés les uns sur les autres aux couleurs ultra-kitchissimes, que l’ondine toisa d’un air dégoûté.
Ses compagnons ne semblèrent pas y porter un quelconque intérêt, en même temps elle imaginait mal deux gros blacks baraqués se doucher avec des savonnettes en forme de petits cœurs roses… Enfin, ils faisaient ce qu’ils voulaient de leur vie privée après tout, ça les regardait.

Cette fois-ci, la caisse était autrement plus sophistiquée : ils avaient affaire à une machine de dernière génération blindée d’électronique qui fonctionnait probablement avec des codes ou des badges magnétiques… La bandit n’était pas du tout une experte en la matière, elle n’avait eu que très rarement l’occasion de se battre avec des caisses enregistreuses dernière génération, son truc à elle c’était plutôt les antiquités gisant six pieds sous mer.

Elle fit un signe à ses compagnons pour qu’ils viennent l’aider, mais visiblement aucun des deux n’avait l’air plus calé qu’elle sur le sujet. Qu’à cela ne tienne, avec un naturel désarmant l’un de deux se saisit de l’intégralité la machine, dézinguant de ses bras puissants une partie du comptoir sur laquelle elle était posée.

L'ondine en resta baba pendant facilement deux secondes, la méthode était un poil rustre certes, manquait de finesse et de discrétion, mais était terriblement efficace. Étant donné qu’il y avait peu de chance de lui faire renoncer à son butin, elle haussa les épaules et considéra le méfait commis, prenant la direction du couloir de service.

Je descendis donc à l’étage du dessous, flanqué de mes deux collaborateurs (Juliet & Hunter), afin de voir si tout se passait bien.

Vous deux, allez jeter un œil de chaque côté, histoire de vérifier qu’aucun rideau de fer n’a été forcé ! ordonnai-je en faisant le tour du couloir d’un air inquisiteur.

A première vue, l’étage était intact, vu de l’extérieur tout avait l’air normal, et comme à ce niveau les commerces n’avaient qu’une seule issue donnant sur l’allée principale il serait facile de faire un état des lieux, à moins qu’un petit plaisantin ne se soit amusé à creuser un trou dans le mur de l’extérieur à l’aide d’un dirigeable ou d’un jet-pack. Je me montrai probablement un peu parano, aussi décidai-je de ne pas ouvrir les commerces uns par uns pour vérifier et de faire descendre tout le monde au rez-de-chaussée.

A nouveau, vu du hall tout avait l’air normal, mais la surface était bien plus étendue et j’étais bien décidé à trouver l’anomalie qui avait fait planter le système de vidéosurveillance flambant neuf.

Hunter, du côté du Hungry Wolf, Juliet, du côté du Mac Donagh, inspectez-moi tout ça et dites-moi si vous voyez ou entendez quoi que ce soit de suspect !

De mon côté, j’entrepris d’inspecter la partie centrale, observant derrière les plantes vertes, sous l’estrade du défilé, disparaissant dans les coulisses occupés quelques temps plus tôt par les mannequins en traque d’un mauvais plaisantin sur qui déverser mon agacement.

- Oui Monsieur ! répondit le lycan.

Hunter se dirigea directement vers le Hungry Wolf. Ca tactique était simple, faire toutes les boutiques une par une et regarder à l'intérieur s'il y avait quelqu'un. Pour le moment il était devant le restaurant de viande et le scruta du regard. Apparemment rien du tout de ce côté. Une colère monta en lui. Quelqu'un avait dérangé l'ouverture du centre commercial. Une inauguration qu'ils avaient tous préparée avec beaucoup d'attention et de minutie. De plus, cette personne ou ce groupe de personne, il ne savait rien à ce sujet, avait obligé Mr. Hycks à se déplacer lui-même. Hunter nota pour plus tard de s'occuper des agents de la sécurité. Il y allait avoir après tout ça, quelques remontages de bretelles mais aussi quelques licenciements.

Le lycan essaya d'utiliser son odorat pour trouver une trace quelconque, mais c'était peine perdu avec l'odeur de viande qui régnait devant cette boutique. Il ne vit rien du tout et décida de continuer vers la boutique suivante.

Blabla-bla-bla... blabla bla blabla... Voilà tout ce qu'entendit Juliet des recommandations d'Hunter tandis qu'ils descendaient vers l'étage du dessous. Il fallait dire qu'il avait tellement parlé avant d'en arriver à elle, qu'elle avait absolument décroché ; elle ne calcula que c'était à elle qu'il s'adressait qu'en entendant son surnom. Et même avec ça, elle eut simplement l'impression qu'il ouvrait et fermait la bouche en laissant échapper une série de blabla. Bon d'accord : elle savait pertinemment qu'il lui faisait des recommandations et elle n'en avait fichtrement rien à faire. Un blablabla était alors aussi utile dans ce cas que des vrais mots.

Comme demandé, ils firent d'abord le tour du premier étage ; rien d'anormal à signaler. Ils embrayèrent alors avec le rez-de-chaussée et se dispersèrent une fois de plus pour couvrir l'ensemble du niveau avec plus d'efficacité.
La jeune femme alla donc voir du côté du MacDonagh, près de l'entrée principale, tandis qu'Hunter se chargeait de l'autre restaurant en face et que le grand patron disparaissait derrière les installations du podium.

Ici aussi le rideau était toujours baissé et ne présentait aucune trace quelconque sinon celles d'un produit neuf ayant encore peu servi. Même pas une petite rayure d'usure, mais ça Juliet aurait eu du mal à le percevoir vraiment. Elle colla alors son oreille sur le métal froid du rideau, se bouchant l'autre de sa main pour éviter les parasitages venant du grand hall. La première chose qu'elle perçut fut... le froid. Une fois l'oreille insensibilisée à ce petit désagrément,... ben en fait, ça ne changea pas grand chose. Même en faisant abstraction du froid, elle n'entendait rien. Était-ce du à l'épaisseur du panneau ou à son ouïe loin d'être fine et développée ? Elle penchait pour les deux. Autant dire une combinaison bien inefficace...
Bon, ya p'être aussi rien à entendre... tentait-elle de se convaincre.

D'un coup d’œil, elle remarqua que la silhouette du lycan s'éloignait de l'autre restaurant pour aller voir le magasin suivant. Fallait-elle qu'elle ne persista pas davantage et qu'à son tour, elle continue la prospection ? De toute façon, sans super ouïe, c'était bien inutile de s'acharner devant ce restaurant... Il faudrait vraiment un raffut pas possible pour qu'elle entende quelque chose. Elle essaya encore une fois, changeant d'oreille -au cas où- et fermant les yeux -parait-il que les autres sens s'exacerbent quand l'un est défectueux. Puis elle irait voir au Woody's voisin.

Alors que Jaro en avait terminé avec cette boutique, il entendit du monde arriver. Il le ressentait, ça s’agitait à l’étage du monde venait d’arriver. La petite diversion devait donc être terminée. Il était temps de passer au plan B.

Le vampire se retourna vers ses deux lycans fouisseurs. Il leur adressa un sourire. Les deux membres comprirent immédiatement ce qu’il allait se passer. L’un d’eux attrapa le butin, et alla se réfugier dans le fond de la boutique. L’autre vint se placer à coté du vampire.

« J’espère que tu es prêt, je sens que la suite va être des plus amusantes. »

Le lycan fouisseur lui adressa un large sourire, il savait ce qu’il devait faire, en fait tous les membres de la horde ormes Mary avaient été mis au courant de quoi faire en cas d’interruption.Mary elle serait mise au courant rapidement. Le groupe de Jaro devait être le premier à ouvrir les festivités.

Le roi s’empara de la caisse enregistreuse, avec une certaine aisance, malgré le pois de la machine. Il se concentra quelques seconde, puis il l’envoya violemment de toute ses forces contre le rideau en fer!

Le bruit fut suffisamment fort pour se répandre dans tous l’étage, le rideau en fer se tordit avant de s’effondrer sous la violence de l’impact dans un immense fracas.

Pendant ce temps le membre de la horde qui était à coté de lui était en train de se transformer. Avec ce bruit, il le savait tous le monde foncerait vers leurs boutiques, mais il savait aussi que dans deux minutes le deuxième groupe ferait la même chose, puis le troisième groupe. le but étant de semer la confusion auprès des vigiles de ce bâtiment.

Les deux lycans entendirent le bruit assourdissant, il se regardèrent entre eux.

« C’est le signal »

Le deuxième acquiesça et commença à trier son butin n’emportant que les chose de grandes valeurs et peu encombrante. Puis il esquissa un petit sourire à son compagnon avant de se cacher dans l’arrière boutique.

Le deuxième lycan fouisseur se concentra et dans un grognement sourd mêlé à différents bruits de craquement d’os et de déchirement de tissus comme de peau, devint animal.

Il attendit encore quelques secondes, presque une minute, écoutant les gens hurler et se diriger vers le lieu du premier impact. Puis il se saisit d’un objet lourd, très lourd, et tout en poussant le plus fort hurlement qu’il pouvait, il l’envoya lui aussi contre la barrière de métal. Dans un bruit similaire à celui entendu quelques secondes auparavant, le rideau de fer céda et tomba. Le lycan fouisseur sourit et s’avança, proche de la sortie. La partie la plus drôle allait pouvoir commencer.

Alors que l’on entendit un premier bruit assourdissant, les deux lycans fouisseurs se retournèrent vers Mary et d’un signe de la main lui ordonnèrent de se taire. Ils attendirent quelques secondes, une minute tout au plus puis on entendit un second bruit assez similaire au premier, mais venant d’un lieu encore différent.
le premier lycan fit signe à Mary de venir le rejoindre et lui chuchota ces quelques mots.

« Toi tu ne va pas te battre, nous sommes entrainés, toi on te protège, tu vas t’enfuir avec le butin. Planque toi ici, ne fait pas de bruit, deux camarades vont venir te rejoindre dans un instant avec leurs prises, tu prends tout ce que tu peux emporter et tu disparais d’ici, nous on te couvre, compris soeurette? »

Oui elle faisait maintenant parti de la même famille, après un petit sourire, le second lycan fit demi-tour, laissant Mary au fond de la boutique et rejoignis l’autre membre de la horde qui s’était déjà transformé.

« C’est parti. »

Alors que le lycan fouisseur déjà transformé s’était saisit d’un objet lourd et l’envoyait contre le rideau de métal, le second lycan finissait de changer de forme.

On entendit alors un troisième bruit assourdissant dans le centre commercial.

Alors qu’Andrea descendait avec Kieran, à peine l’escalier franchit qu’il entendit un bruit assourdissant.

Le vampire se précipita en courant après avoir lâché un juron.

« Et merde! »

impossible de passer une soirée tranquille dans cette foutue ville. Il se retourna vers Kieran quand un second bruit retentit ailleurs. Le commissaire générale se stoppa net, ils étaient organisés, impossible de savoir exactement ou aller. Il se retourna alors vers Kieran.

« L'espèce de salopard, il est futé. Kieran, tu me confirmes que tu as bien ton nouveau jouet? »

Bien entendu Andrea pensait à Jaro, il en était persuadé, le vampire métis était derrière tout ce chaos. Un troisième bruit se fit alors entendre.

« Il va falloir qu’on se sépare. N’hésite pas si c’est toi qui tombe sur lui, tu vides ton chargeur et pose les questions ensuite. »

Le vampire défit le tissu qui entourait sa lance. Souriant il l’a fit tourner autour de son avant bras.

« Il est temps que la police reprenne le contrôle de cette foutue ville.

Pour Andrea cela signifiait que le bain de sang était proche.

Andrea Giacometti

Kieran avait passé sous silence le dernier échange houleux avec le Commissaire Général pour se concentrer sur l'essentiel. Et l'essentiel, c'était d'arrêter Jaro et sa bande. Il devait encore prendre sur lui et se rappeler que la présence de vampires dans la police était un mal nécessaire, lui compris.

Une bonne cigarette ne lui aurait pas fait de mal mais il avait besoin de garder les mains libres, suivant Andrea d'un pas énergique, courant quand il se mettait à courir, le suivant comme une ombre. Il entendit un bruit assourdissant, suivi d'un autre... Puis d'encore un autre. De toute évidence, Jaro était entré en action et se servait de ses complices pour brouiller les pistes. Il était malin, mais ce n'était pas nouveau. Il avait déjà eu l'occasion de s'en rendre compte lors de la dernière rixe.

A la question de son supérieur, il dévoila l'arme cachée sous sa veste et solidement accrochée à sa ceinture. Sans se faire prier, Kieran l'a pris en main avec bien plus d'aisance que la première fois. Il avait pris le temps de s'entraîner, car il savait pertinemment que la seule chose qui faisait la différence avec les vampires plus vieux, c'était l'entraînement.
Dans son autre main, il glissa son arme de fonction habituelle que lui avait enfin rendu Velvet. Partant du principe qu'un humain était aussi blessé par des balles en argent que des balles normales, mieux valait le charger avec de l'argent pour parer au cas lycanthrope aussi. Ainsi, il était paré.

"On ne devrait pas se ... Ok on fait comme ça." Soupira t-il.
Andrea était d'un naturel volcanique, ce qui lui laissait peu le temps de la réflexion. Il ne le sentait pas du tout de se retrouver seul face à Jaro et ses sbires s'il avançait vers lui sans le savoir... Mais il ne comptait pas l'avouer ouvertement. Il se mit à courir sans attendre, dans la direction opposée de son supérieur, suivant la seconde source de bruit. Si tout allait bien, ils seraient en mesure de se rejoindre au dernier point dans les temps.