C’est donc d’un pas résolu, sur de lui que le doc emboita le pas de La Fey, commençant à réfléchir à une stratégie… Enfin durant une demie seconde, car il put entre apercevoir ce qu’il n’avait pas encore vu, le dos de la robe…
A ce moment là le cerveau du doc capitula, sans aucune négociation. Tel un pantin dans les mains d’une marionnettiste, il suivit La Fey sans protestation aucune, oubliant jusqu’à ses documents sur le comptoir du bar. Sa vision était accès sur la belle jeune femme, tous le reste autour était floue, et il ne réalisa même pas qu’ils avaient traversé un certains nombre de pièces avant d’arriver dans les appartements de la demoiselle.

Un lieu qui lui ressemblait, doux, rassurant… Stasi commença à observer la pièce, quand il sentit des mains venir le délester de son manteau. Et lorsque le lycan sentit son souffle dans son cou, il eu un frisson qui parcourut l’ensemble de la colonne. Le genre de sensation qui vous déconnecte définitivement un cerveau.

Les paroles de la jeune femme, furent pour le russe une invitation qu’il ne pouvait s’empêcher de saisir. Il la contemplait, toujours le rouge aux joues, mais la timidité reculait face à un désir de plus en plus grand.

Il observa encore une fois la robe de La Fey. Une tenue qui mettait la demoiselle si bien en valeur, la sublimant grâce à une coupe réalisée pour rendre n’importe qu’elle homme fou par un habile jeu, le tissu en dévoilant juste assez pour stimuler l’imaginaire, très actif, de n’importe quel mâle digne de ce nom.

Voila que cette magnifique tenue, dont la simple vue provoquait une montée de désir chez n’importe qui, devenait maintenant le symbole d’une certaine frustration chez le lycan. Une frustration suffisamment importante pour lui permettre de répondre aux invitations de la douce.

« Hum… Vu que nous sommes dans un endroit plus intime… Vous pourriez vous mettre plus à votre aise… »

Voila c’était dit, le doc brulait de voir la jeune femme dans un apparat plus… simple. Il sentait son cœur battre comme s’il allait traverser sa poitrine.

Alors que la bête se propulsait en sa direction, près à jouer avec cette créature si fragile jusqu'à ce que mort s’en suive. Mais alors qu’il fonçait vers sa proie, un bruit retentit. Un son sourd, et court, un peu comme si l’on fracassé du bois. Le lycan releva une de ses deux oreilles, là dirigeant en direction du son, sans pour autant arrêter de fixer sa proie. Il réalisa trop tard qu’il s’agissait d’une intruse, car une deuxième son retentit puis un troisième, un quatrième… plus fort et court que le son d’origine, et accompagné d’une violente douleur.

Cette douleur était telle, qu’elle déstabilisa la bête qui tomba à la renverse a coté de l’humaine. Son hurlement avait été interrompu, laissant place à un cri bien différent, plus aigue, une complainte associée à la douleur et l’incompréhension.
Groggy, le lycan se redressa et comprit alors ce qui venait de ce produire. Un nouveau participant avait fait irruption dans la pièce et donc dans son jeu macabre. Seulement la lycane, car elle faisait partie de son espèce était armé, et vu la douleur qu’il ressentait, ainsi que la sensation de brulure venant de ses entrailles, il n’était pas complique de comprendre que les munitions étaient assez spécifiques.

La lycane avait encore l’arme dirigé sur lui, l’attaquer de face était suicidaire, vu la distance, elle l’abattrait sans aucune difficulté. Grimaçant sous l’effet de la douleur, la bête, poil hérissée, se tenait face au deux jeunes femmes cherchant un moyen de prendre le dessus… En vain. Il ne lui restait qu’une solution.
D’un coup le lycan bondit… mais en direction de l’autre coté de la pièce. Il entendit l’arme détonner une nouvelle fois, mais aucunes nouvelles douleurs, elle l’avait raté !

Atterrissant derrière le lit, hurlant de rage et de douleur, regroupant ses forces, il s’en saisit et le lança de toutes ses forces vers les deux femmes. Sans même voir si l’attaque avait été couronnée de succès, le loup traversa la fenêtre et disparut de la pièce, laissant derrière lui ses habits, pour une fois intacts, et bien entendu son portefeuille.

Méluxine, avait vidé la moitié de son chargeur en direction de la bête, avec un certains succès. Le lycan stoppa son attaque et s’écroula. Méluxine en profita pour s’approcher de la girl afin de vérifier si déjà elle était vivante. Elle jeta un bref coup d’œil et sourit soulagée, La Fey était vivante et consciente, Meluxine n’aurait pas voulu expliquer à sa patronne enceinte que le soir ou elle s’absente, une de ses girls succombe… Elle n’aurait donné pas cher de sa peau !

Enfin ce n’était pas encore terminé, car elle se trouvait face à un lycan transformé, il lui fallait rester prudente. Elle continuait de fixer le loup, le canon de son arme en direction de sa tête. S’il tentait de s’approcher, elle l’abattrait sans hésitation, c’était lui ou elles.

Mais a sa surprise, ce n’est pas sur elle qu’il s’engagea, d’un geste vif le lycan sauta derrière le lit. Surprise, Méluxine appuya sur la détente une fraction de seconde trop tard, et loupa sa cible. Grave erreur car en représailles ce fut un lit qui vola dans leurs directions.

Elles’accroupit pour protéger La Fey, espérant pouvoir encaisser un maximum de dégât, ayant la chance de guérir plus rapidement que la moyenne. Heureusement le monstre n’avait pas vraiment visé, ou alors le projectile était bien trop gros, car le lit se fracassa à coté des deux femmes et Meluxine ne prit que quelques morceaux de bois sur l’épaule. Mais quand elle se redressa, le lycan avait disparut.

« Bon débarras… »

Des mots qui lui échappèrent au moment ou elle rengaina son arme, puis se focalisa pleinement sur la jeune femme.

« Tu peux bouger ? Le salopard il ne t’a pas épargné… t’a-t-il mordu ? »

Une question qui l’angoissa, car elle était, même pour elle, lourde de sens.

[color=violet]« Je vais t’amener à la clinique de Galway, ils ont l’habitude, et crois moi on va se venger de ce salopard… »

Méluxine sourit aux réflexions de la girl. Une chose était sure, ce métier avait tendance à vous endurcir, elle en avait encore une fois la preuve face à elle. La Fey en avait bien plus dans « le pantalon » que grand nombres de clients arpentant l’établissement. La preuve par le dernier en date, qui venait de s’enfuir par la fenêtre.

Rapidement elle observa les nombreuses plaies que le lycan lui avait infligées. Pas joli joli mais rien de vraiment grave. Elle se retourna et vit que le petit spectacle avait attiré du monde.

« Toi va me chercher un peignoir et habille là, toi prend les clefs de ma voiture, tu l’amèneras à l’hôpital. »

Elle désigna deux des filles qui regardaient la scène terrorisé. Elles s’exécutèrent aussitôt.

« On va t’amener à la clinique ou la tu recevras les soins qu’il te faudra. »

Méluxine l’aurait bien accompagné, mais il était hors de question de laisser le QS comme ça, alors que la patronne était sortie. Aussi ça serait une autre girl qui l’amènerait, elle appellerait la clinique une fois les filles partie pour prévenir de leurs arrivé. La lycanne se leva, et se dirigea vers les habits du lycan, plus précisément son pantalon. Elle en sortit le portefeuille et se retourna vers La Fey qu’on était en train d’habiller.

« A toi de voir ce que tu veux faire, tu l’a bien mérité, si tu veux te venger de ce salaud, en te gène pas ! »

Elle lui envoya le portefeuille, et dégagea le couloir afin que les girls puissent sortir sans être gênée. Une fois les filles partie, elle appela la clinique, et soupira, imaginant la tête de la patronne quand elle allait revenir… Surtout qu’elle pensait avoir reconnu le client en question…

Dans sa propre armoire, une robe accrocha le regard d’Esténëa, et l’espace d’un instant, elle se demanda si elle était en train de rêver. Elle ne l’avait pas encore mise, ni même totalement déballer, mais ce qu’elle laissait présager la fit tiquer. D’un mouvement décidé, l’artiste la tira à elle, et, la tenant par le haut, bras tendu, l’ausculta du regard. Un décolleté des plus révélateurs, une ouverture sur le devant qui allait jusqu’au nombril…

Ce soir, je dois être la plus belle… souffla-t-elle, admirative.

Délaissant son peignoir le laissant tomber au sol, elle étudia le corset. Un comme elle ne l’avait jamais vu. Impossible de porter une chemisette par-dessous, comme on l’eût fait avec la majorité de ces objets, eu égard à la coupe si particulière du devant qui descendait jusqu’à la taille. Pourquoi gâcher pareil corsage en le masquant par du lin blanc ? L’intérieur était satiné de coton et de soierie afin de ne pas irriter la peau, et la jeune femme l’endossa à vif. Le coutil se referma sur elle, comprimant ses seins de par les cordelettes qui se trouvaient sous eux dans l’arc de la dorure, opprimant sa taille, l’obligeant à se tenir bien droite.

Et enfin, quand le tout fut assemblé, quand elle fut enfin habillée, elle alla se mirer dans le grand miroir de sa chambre personnelle. Et elle s’en retrouva transformée.

La femme qui lui faisait désormais face était tout simplement splendide, assurément. Sa gorge était dénudée, tout autant que ses épaules, et le décolleté des plus osés dévoilait la plus grande partie de sa poitrine, bien qu’en en laissant assez pour faire foisonner bon nombre d’idées ou d’envies dans l’esprit masculin. Le devant, en sus dudit décolleté, était échancré jusqu’au niveau du nombril, laissant deviner une peau opaline et délicate.

Des fils tissés d’or et perlés de pierreries épousaient la forme de ses seins, des brocarts de la même teinte ceinturaient ses épaules et sa mince taille, reliant les deux pièces du vêtement. Enfin, la robe de velours légèrement ondulée, aux motifs l’un bucolique, l’autre plus abstrait, venait balayer dans un doux bruissement feutré le sol.

Son avis était déjà décidé, cette robe lui seyait à merveille. Elle se para de quelques bagues et d’un collier dont le pendentif était une gemme vermeille. Ce soir, c’était le grand soir. Hier, elle avait passé un bon moment avec le premier client, mais aujourd’hui, elle devait confirmer pour être embauchée au Quality Street.

Une touche de parfum plus tard, et désormais, elle était fin prête.
Avant de partir, toutefois, elle ne put s’empêcher de s’admirer une dernière fois dans le miroir, et, se tournant de profil, en profita pour tâter la minceur de son ventre et rehausser son corsage.

Cela accompli, elle rejoignit le Quality Street qui se trouvait non loin de son hôtel.

Après avoir salué Meluxine à l’accueil et être parvenue au salon privé, elle distingua Lysander, en train de patienter, une coupe de champagne à la main.

On passe une bonne soirée ? demanda-t-elle pour annoncer sa présence. Son amant de la soirée se retourna, et elle scruta sa réaction concernant sa tenue. Elle esquissa un sourire, lorsque, peut-être, le regard du tailleur erra sur certaines parties alliciantes de son corps ; mais la jeune femme, loin d’en prendre ombrage, n’en tirait que flatterie.

Quant à lui, lui aussi s’était mis sur son trente-et-un, et Esténëa en apprécia son air à la fois bravache que lui donnait sa barbe naissante et avenant que lui donnaient ses traits et ses yeux si calmes.

Quelle agréable vision, lui souffla-t-elle après s’être approchée plus que ne l’autorisait la décence, et en lui replissant un pli inexistant de sa chemise.

L’attente ne fut pas longue et Lysander fut rapidement rejoint par une exquise jeune femme, dont son sourire enjoleur n’avait d’égal que son corps aux formes parfaites et dont le tailleur ne put s’empêcher d’admirer durant de longues secondes.
Elle s’avança vers lui, sensuelle et provocante, une vitrine qui laissait présager de bien plaisantes choses pour la suite de la soirée.

« Ma soirée est bonne effectivement, mais depuis votre arrivé je suis certains qu’elle sera encore meilleure. »

Il éprouva un petit frisson alors qu’elle s’approcha de lui, une sensation renouvelée lorsqu’il sentit le contact de sa main sur son épaule. Pas besoin d’aller plus loin, pour Lysander cette beauté méritait largement sa place dans l’établissement, mais il se garderait bien de le dire avant d’avoir gouté au fruit défendu.
L’homme sourit à la flatterie de la jeune femme avant de lui répondre.

« C’est plus à moi de dire cela, vous êtes exquise mademoiselle. Désirez vous une coupe de champagne ? »

Même s’il était dans un établissement où il payait le moindre acte charnel, le tailleur s’aimait à séduire. Un peu comme s’il n’assumait pas le lieu ou tout simplement pour ne pas trop égratigner son égo.

« Je me prénomme Lysander, et je suis réellement enchanté de faire votre connaissance. »

En disant ces derniers mots son regard parcourait la jeune femme, plongeant plus que de raison dans son impressionnant décolleté.

Lysander exultait, elle était magnifique, sensuelle, joueuse, excitante… Et surtout entreprenante, très entreprenante et avant même qu’il eu le temps de répondre aux mots doux qu’elle venait de lui susurrer, le tailleur sentit les lèvres de la jeune femme posé contre les siennes. Lysander fut surpris, non pas que l’acte était désagréable au contraire, mais c’était si soudain qu’il ne s’y attendait pas. Mais rapidement le plaisir domina le moindre de ses reflexes et c’est avec délice qu’il succomba au deuxième baiser d’Esténéa.

« Je vous suivrez ou vous voulez jusqu’au bout de la nuit délicieuse Esténéa… »

Il avait murmurait ces paroles dans un soupir d’extase, profitant de la proximité de la jeune femme, abandonné tel une proie qui se laissait volontiers prendre au piège de cette douce prédatrice aux courbes et à l’attitude si excitante.

« Guidez-moi Esténéa, je suis à vous. »

Il n’avait pas vraiment besoin de le dire, chaque partie de son corps trahissait son envie. Que ce soit son regard, noyé dans celui de la demoiselle, ou encore d’autres parties de son corps qui trahissaient un désir, une ardeur grandissante.

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Lysander aida la jeune femme avec un regret certains. Dévêtir ce genre de beauté était bien plus stimulant que de l’habiller. Mais chaque bonne chose à une fin, aussi regrettable que cela puisse être. Il l’aida donc à remettre son bustier, profitant une dernière fois de la proximité avec le corps de la jeune femme pour avoir les mains un peu baladeuses.

Ensuite, le tailleur suivit la prostituée sans dire un mot, comprenant que maintenant il devait donner son avis à la patronne. Après tout il avait été convié pour ça. Le tailleur savait déjà ce qu’il lui annoncerait. Après ce qu’ils avaient fait dans la chambre, Lysander était près à investir une belle somme d’argent pour pouvoir repasser de plaisants moment en sa compagnie. Aussi il ferait tout pour convaincre la fameuse et non moins terrible patronne du Quality Street de garder une jeune femme aussi talentueuse qu’elle.

Il partit donc en quête de llylewin, préparant dans sa tête un petit discours afin de donner au mieux son avis et de convaincre du talent d’Esténéa.

Même si cela ne serait sans doute guère utilise, son rouge au joue et son sourire béat en disait déjà bien suffisamment.

Llylewin était en train de faire le point avec Meluxine sur les entrées de la soirée dans le hall lorsqu’une silhouette familière attira son attention.

Lysander ! Comment va l’homme de la soirée ? demanda-t-elle au fringant moustachu, large sourire commercial aux lèvres. Cet homme était en effet un de leurs plus gros clients, un habitué fidèle qui avait su se montrer très généreux en pourboires et d’une assiduité à toute épreuve, la maquerelle tenait donc tout particulièrement à le chouchouter.

A ce titre, elle lui avait fait l’honneur de le laisser tester leur nouvelle recrue, une sorte de débourrage de pouliche sauvage, elle attendait donc le verdict du cavalier pour savoir si sa monture avait été agréable à chevaucher. Un privilège qu’elle n’accordait qu’aux clients les plus fidèles, car eux seuls étaient capables de pouvoir juger des standards de la maison !
Vérifiant d’un coup d’œil qu’Estenea ne se trouvait pas avec lui, elle lui demanda de façon directe :

Alors, ça a donné quoi la nouvelle ? A tirer, c’est plutôt le genre canon ou le genre boulet ?

Le tailleur rigola alors que la « patronne » l’abordait. Elle avait une certaine franchise dans ses propos et alla droit au but.
Discuter avec la fameuse Llylewin comme ça d’une de ses girls donnait l’impression au tailleur d’être quelqu’un. Il fallait dire que Lysander connaissait intimement presque toutes les filles qui exerçaient dans ce lieu.
Llylewin devait d’ailleurs être la seule avec qui il n’avait pas finis à l’horizontale.

« Bonsoir Llylewin, c’est toujours un plaisir que de terminer ma soirée dans cet endroit. »

Le tailleur vint se poser à coté d’elle.

« Droit au but, écoute pour être franc je te dirais que si tu garde cette fille, je risque de devoir demander un autre crédit à ma banque pour venir ici plus souvent. »

Il rigola, fier de sa blague, sans doute parce qu’il était toujours sous l’euphorie de sa petite séance avec Esténéa.

« Plus sérieusement, tu as là une excellente recrue, et je te conseillerais vivement de la garder. Une chose est sure elle m'a fait un excellente impression, je t'avoue que je suis même près a refaire une petite séance avec elle. »

Ce genre d'argument faisait souvent mouche, un client motivé à passer encore plus de temps avec une girls était très bon signe pour les finances de l'établissement, et très mauvais signe pour le portefeuille de celui-ci.

Llylewin était plutôt satisfaite de la réponse, bien qu’elle ne soit pas surprise, ayant déjà eu l’occasion de tester la marchandise elle savait déjà que la rousse était dotée de nombreux atouts, ne lui restait plus qu’à savoir si elle cuisinait aussi bien le poireau que la figue, ce qui était visiblement le cas.

Je te remercie de ce verdict net et sans appel mon cher, mais il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre ! On va laisser la nouvelle recrue se reposer un peu, mais après tu pourras la chevaucher tant que tu voudras une fois que tu auras contracté un crédit, plaisanta-t-elle pour remettre en tête au jeune homme qu’il ne devait pas trop s’habituer à consommer gratuitement.

Tu peux aller finir tranquillement ta soirée au bar, c’est la maison qui offre ! lui lança-t-elle en désignant le lounge du bras avant de prendre congé en le saluant. C’était pas le tout, mais elle avait une nouvelle recrue à briefer.

Elle se dirigea alors vers le salon privé où se trouvait la jolie rousse pour lui annoncer fièrement le résultat des courses :
Félicitations ma belle, tu as réussi ton entretien de débauche, bienvenue au Quality Street ! Je t’ai déjà remis un exemplaire du règlement intérieur la dernière fois, donc ne te reste plus qu’une seule formalité à régler : veux-tu loger sur place ou bien avoir un chez-toi en extérieur ?

Loger sur place ! Mais très certainement ma jolie, dans ce cas tu ne commenceras que la semaine prochaine, car je dois revoir les plannings, l’agencement des chambres et tout ce qui s’en suit… Mais ne t’inquiètes pas, je ne vais pas te laisser sans rien faire, j’ai des devoirs pour toi !

La vampire alla alors trifouiller dans le mini bar du salon privé et en sortit une serviette en papier. S’accoudant sur le meuble, elle se saisit du stylo qui était accroché sur le haut de sa robe pour y griffonner quelque chose avant de tendre la missive improvisée à Esténëa.

Voici les coordonnées de la clinique privée de Galway. Tu appelles pour prendre un rendez-vous en disant que tu viens de la part de Llylewin et ils sauront quoi faire, ils ont l’habitude. Il ne te restera plus qu’à revenir dans 8 jours avec ton attestation médicale et tu pourras commencer, en attendant je te conseille de faire une petite virée shopping pour te trouver des tenues bien appétissantes et de réfléchir à un nom de scène si tu ne veux pas révéler ton identité à ces messieurs !

La maquerelle sortit une liasse de billets de son décolleté, un rouleau de coupures de 50€ qui formaient la modique somme de 500.

Tiens, chose promise, chose due, ton salaire pour les deux passes avec un petit bonus pour la prime d’embauche, pour que tu fasses de belles emplettes. Llylewin ponctua sa phrase par un clin d’œil entendu avant de tourner les talons et de laisser la jeune femme, elle avait encore fort à faire dans son établissement.

Remarques HRP:

Le Quality Street avait débuté les travaux grâce aux généreuses donations prodiguées par la Steel Corp, aussi la chambre et ex-bureau de la vampire servait entre temps d’entrepot pendant que les ouvriers s’occupaient de faire le vide au rez-de-chaussée. La pièce, passablement amochée par l’attaque ressemblait désormais à une véritable brocante : fauteuils, chaise de bar… Seul un petit espace vide avait été aménagé au fond pour le matelas de Llylewin et la commode de Magalene.

Entre, je t’en prie, invita la vampire qui attendait, vêtue d’une petite robe noire et d’escarpins dorés assise sur une des chaises hautes du bar entreposées en vrac. Elle lui fit également signe de s’assoir sur la chaise juste à côté de la sienne en la tapotant du plat de la main.

Elle attendit que l’humaine se soit assise à ses côtés pour pousser un soupir rêveur, le regard vagabondant aux 4 coins de la pièce.
Haaa, ça m’en rappelle des souvenirs tout ça… Ca ne te rend pas nostalgique tout ça, toutes ces affaires entassées là, en attendant qu’on les sorte pour une nouvelle vie, une seconde chance ? demanda-t-elle en observant attentivement la réaction de la jeune femme du coin de l’œil.

La vampire remarqua tout de suite que la jeune humaine ne se sentait pas à son aise : elle tirait sur ses vêtements, regardait la pointe de ses chaussures, bref si ses paroles se voulaient franches et honnêtes son langage corporel, lui, traduisait directement un certain malaise. Et ça pouvait se comprendre : en tant que chargée de la sécurité du QS avant le drame, elle devait se sentir coupable de ne pas avoir su mieux protéger les filles, ou bien peut-être craignait-elle les remontrances de son employeuse, ou peut-être même les deux à la fois, qui sait ?

C’est sur, ça aurait été préférable, soupira Llylewin, une telle perte est tragique non seulement sur plan humain mais aussi sur celui économique : cela va nous coûter énormément en termes d’image, entre les clients qui ne vont plus se sentir en sécurité, ceux qui avaient leurs habitudes avec celles qui ont passé l’arme à gauche… Mais ça nous met également en délicatesse sur le plan des ressources humaines : je dois recruter plein de nouvelles filles, faire en sorte qu’elles soient formées et au top de leurs compétences pour la réouverture, parce que je ne te cache pas que nous n’avons plus le luxe de pouvoir nous planter… Non, c’est vraiment une situation délicate…

Elle marqua une longue pause de plusieurs secondes, décroisant puis recroisant ses longues jambes sur sa chaise haute avant de briser à nouveau le silence.
Pour être honnête après cet épisode j’étais prête à tourner la page et à partir très loin pour commencer une énième nouvelle vie tant l’avenir ici me paraissait désespéré, mais l’arrivée en jeu d’un nouvel acteur a changé la donne et m’a fait reconsidéré ma position, toutefois…

Son regard se fit plus perçant, scrutant froidement la blonde jeune femme de la tête aux pieds : Je ne compte pas reproduire les mêmes erreurs, et à ce titre je me dois donc d’offrir une meilleure protection à mon établissement, contre cette ville, contre ses habitants… Je ne remets pas tes aptitudes de garde du corps en cause bien entendu, mais tu comprendras qu’une humaine, seule, au beau milieu de vampires et de lycans… Ça ne suffise pas…

La vampire se leva de manière féline de sa chaise, faisant le tour de l’humaine pour venir se positionner de son autre côté, posant la main sur sa cuisse.

Je ne te cache pas que j’ai songé à te congédier après l’incident, mais finalement je me suis rendue compte que j’avais mes petites habitudes avec toi et que je t’appréciais plutôt bien, j’ai donc une question… Serais-tu prête à faire des sacrifices pour conserver ta place parmi nous ? demanda-t-elle en posant son autre main sur la jambe de l’humaine, plongeant son regard dans le sien, la mine tout à fait solennelle.