Contexte

L’année 1230 avait commencé sous de paisibles augures pour les Galwegians.

Leur petite ville tranquille et sans histoire fondée par le roi Turlach O’Connor et désormais sous l’égide de son descendant Badurnn O’Connor connaissait un développement favorable apportant la prospérité à ses habitants, qui s’y sentaient en sécurité grâce aux solides fortifications qui les protégeaient.

En effet, à cette époque il aurait fallu être fou pour tenter de s’emparer de la cité aux épais remparts surplombant l’océan grâce au Dún Bhun na Gaillimhe, le fort dressé sur l’embouchure du Corrib.

Fou, ou inhumain… Car au beau milieu d’une nuit du mois de février, les habitants furent réveillés par les cloches de la garde des remparts qui sonnaient l’alerte : la ville était prise d’assaut. Rien de bien inquiétant toutefois, car Galway avait été assiégée à de nombreuses reprises par ses voisins envieux qui étaient repartis bredouilles, la queue entre les jambes.

La cité se replia donc sur elle-même, se préparant à tenir le siège comme à son habitude, mais ils n’avaient pas prévu que par une funeste nuit de pleine lune leur destin allait basculer dans le chaos.

L’alarme sonnait à nouveau, bientôt suivie par les hurlements des habitants et des soldats en déroute : les choses qui les attaquaient avaient réussi à créer une brèche dans la muraille pourtant réputée comme indestructible et avaient pénétré dans le cœur de la cité, massacrant sauvagement militaire et civils.

L’aube fut accueillie par une véritable scène d’apocalypse : les rues recouvertes de sang et de corps démembrés, de nombreux bâtiments détruits, figée sous le coup de l’horreur sous une chape de silence qui n’était brisée que par les pleurs de jeunes enfants à la recherche de leur mère…

Et la ville avait désormais un nouveau gouvernant : le général Richard de Burgh, haut gradé de l’armée anglo-saxonne à la tête d’une unité d’élite spéciale.

Que s’était-il réellement passé cette nuit-là ? Nul ne le savait vraiment. Certains parlaient de démons, d’autres de loups, d’autres d’hallucinations dues à la panique et à l’obscurité, mais une chose était sure : il faudrait désormais se reconstruire et panser ses plaies tout en comptant avec ces militaires bestiaux désormais à la tête de la ville.

Informations complémentaires

L’action se situe en 1230, donc en pleine époque médiévale.

Galway :
A cette époque, la cour du roi O’Connor vit dans une demeure fortifiée en plein « centre ville », où se tient désormais le Lynch’s Castle sur Shop Street en centre-cille, entourée par ses sujets dans l’enceinte de la ville fortifiée.

La population comprend quelques paysans qui cultivent leur lopin de terre situé en-dehors des remparts et quelques artisans : forgerons, orfèvres, tisserands, mais surtout beaucoup de pêcheurs.
En effet, la mer est la plus grande richesse de cette ville portuaire qui vit principalement des produits de sa pêche mais aussi du commerce des diverses marchandises qui transitent par son port avant d’être distribuées à l’Irlande toute entière.

Les Galwegians :
Qu’ils soient humbles paysans, riches artisans ou bien nobles de la famille royale, tous coulent une vie paisible dans l’enceinte fortifiée de leur ville. Ils n’ont aucune connaissance du monde des créatures de la nuit et leur savoir en matière de monstre se résume aux banshees et autres korrigans du folklore local.

La Grande Bretagne :
L’Angleterre est alors gouvernée par le roi Henri III qui se trouve en fort mauvaise posture : dépossédé de tous ses territoires continentaux par le roi de France, retranché sur son île où son pouvoir est sapé par le conseil des 15 barons, il échafaude alors un plan machiavélique pour reconquérir sa gloire perdue.

En effet, l’Angleterre compte parmi ses armées une division très spéciale composée de lycans, connue pour sa dureté et sa barbarie au combat. Le roi décida alors mettre cette unité à profit pour aller conquérir de nouveaux territoires pouvant lui apporter force et richesse et jette son dévolu sur la petite ville prospère de Galway, et envoie son armée lycane, dirigée par le général Richard de Burgh à l’assaut de la ville.

L’armée lycane de Richard de Burgh :
L’Angleterre a rapidement su mettre à profit ce qu’on décrivait alors comme une malédiction : les hommes se transformant en loups sauvages la nuit.
Rassemblés dans une unité spéciale de l’armée, on utilisait alors leur sauvagerie des nuits de pleine lune au combat ou bien enchainés dans des cachots pour éviter les innocentes victimes, et quand l’effectif de cette division très efficace diminuait, on transformait alors de jeunes orphelins qui ne manqueraient à personne pour grossir les troupes.
La vraie nature de cette armée étant tenue secrète, l’Angleterre ignore alors tout des créatures de la nuit. L’unité, composée uniquement de lycans connaît évidemment bien tous les aléas de cette espèce, mais les vampires sont très peu connus, car bien que présents sur l’île ils sont alors organisés en castes très bien dissimulées et si leur présence a déjà été débusquée par le flair de quelques lycans, leur existence tient encore de la rumeur et de la légende.