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 Pour le docteur Stasi Tabaristan.

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Kelly
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Kelly

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MessageSujet: Pour le docteur Stasi Tabaristan.   Pour le docteur Stasi Tabaristan. Icon_minitimeMer 5 Mar 2014 - 22:13

Océane Bradburry
Stasi Tabaristan
13 Baskerville street
Très cher docteur.
xx Nimmo’s Pier
Galway, Irlande.
Galway, Irlande.


Vous conviendrez que la Terre tourne bien trop vite, et qu’il y a bien trop de choses à faire pendant ce temps. Voilà déjà cinq mois que nous nous sommes vu, mais je compte sur votre mémoire de médecin pour vous souvenir de ma consultation. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de vous écrire avant. Trop de travail. Mais pourquoi me plaindre ? Atlas porte bien le poids du monde sur ses épaules ; nous sommes bien chanceux.

Si je prends la liberté de m’offrir une parenthèse épistolaire dans mon train-train quotidien, c’est parce que j’avais à cœur de vous rapporter un des petits comptes locaux dont j’ai trouvé un recueil dans un vieux magasin poussiéreux comme il en existe tant ici ; un vieux magasin du même genre que celui où vous m’avez vu pour la première fois.

Le compte ce nomme “Le petit pape”. Cela se passe du temps de Turlach, époque célèbre entre toute pour l’instabilité de la situation de Galway, dont le destin semblait - plus qu’à n’importe quel autre moment de sont Histoire - hésitant. Qui aurait la suprématie ? Les êtres humains qui marchent sur la Terre ? Les vampires venus des ténèbres ? Les lycanthropes nés des principes naturels ? Chacun alors luttait pour lui-même, le chaos et le sang régnaient. Et pourtant, de ce chaos, de ce sang, a éclos l’ordre. Vous désirez savoir pourquoi ? Oui ? Tant mieux, car pour ma part, je ne souhaite rien d’autre que de vous l’expliquer.

Auguste était un simple enfant de bourgeois de Florence, et il avait un rêve. “Je serai pape !” Qu’il disait à qui voulait l’entendre. Avec un prénom pareil, comment s’en étonner ? Mais les doux rêveurs sont parfois les plus rudes combattants, et pape, Auguste combattit rudement pour le devenir. A 19 ans, on le fit prieur. L’année suivante, il est élu abbé par ces confrères enthousiastes. Avouez que ça commence bien pour lui. Mais attendez, ça n’est pas finit ! Parce qu’à 25 ans, il est fait diacre, et à 27, il est chanoine. Ajoutez à cela une prêtrise à 31 ans, et voilà notre prodige ! Tout encore dans la fleur de l’âge, on l'appelait déjà petit pape. “Hé ! Petit pape, lui faisait-on dans la rue, N’oublie donc pas de confesser la veille laitière ou elle mourra pécheresse. Tu sais bien qu’elle oublierait même de chausser son second sabot sans personne derrière elle.” Et le petit pape allait confesser la laitière.

Tout le monde l’aimait. C’était un bon prêtre. Son coeur allait au Vatican, mais ses mains, elles, restaient à Florence, œuvrant pour les mécréants comme pour les bons chrétiens. Il faisait exemple de conduite dans toute la région. Et chacun instruisait ses enfants pour qu’ils devinssent des petits papes. Mais la vie est une grande ingrate, et les années passaient sans que son mérite fut reconnu. 40 ans, 50 ans, toujours pas d’évêché en vue. Pas même à l’horizon. Alors Auguste se mit directement en route pour l’archidiocèse de Florence - à dos d’âne dit-on, mais cela semble un peu trop pittoresque pour avoir sa place dans le récit. Le petit pape rencontra donc l’archevêque en personne et, chose à laquelle il ne s’attendit pas, ce dernier lui rit au nez. Littéralement.

Dépité, il laissa derrière lui l’aumusse et le ministère pour le commerce maritime. Il s’en tira à bon compte. L’homme devint riche, tant et si bien qu’en dix ans seulement, il était à la tête d’un flotte de 30 navires ! Et devinez quel était son plus grand gagne pain ? Exactement : le port de Galway. Lorsque ceux qui devaient négocier la paix s’entretuèrent bêtement, la paix à Galway était fortement compromise. Les affaires du petit pape étaient mises à mal. C’est alors qu’il reçut une missive du Vatican, lui ordonnant de faire route vers Galway. Avec cette missive avait été envoyé un autre document, qu'Antoine eut bien soin de cacher.

Une fois arrivé à Galway, il organisa une réunion avec d’autres représentants de la ville ; ceux qui étaient les plus influents parmi les survivants. On le crut stupide. On le cru fou ! Pourquoi entrait-il dans la ville ? S’exposait à tous ses ennemis ? On murmura que le pauvre homme en avait finit avec la vie. Qu’il avait essuyé quelque malheureuse amour et voulait rejoindre le Créateur. En effet, c’était pure folie que de se rendre à un banquet, entouré de nombreuses créatures de la nuit qui désiraient votre mort. Mais c’est pourtant ce que fit le petit pape.

Il fit somptueuse bombance. Chacun en eut pour son appétit : les vampires eurent droit à du sang comme ils n’en avaient jamais goûtés, les loups-garous, de la viande saignante et riche, qui fondait sous la dent. Le vin et la musique inondaient la salle, on avait sortit la plus belle argenterie. Et quand enfin le dîné fut finit, le petit pape prit la parole, avec toute la gentillesse qui le caractérisait. D’une voix douce, il parla, mais personne ne l’entendit, puisque tout le monde jacassait et que cela faisait grand bruit. Alors il attendit. Et lorsque les convives furent aussi rassasiés de paroles, ils se tournèrent vers leur hôte, un sourire aux lèvres, car ils avaient bien l’intention de faire du pauvre marchand leur dessert.

L’homme - le seul humain dans la pièce - leur demanda de bien vouloir faire cesser les combats dans les plus brefs délais et de retourner à leurs activités respectives. Une véritable symphonie de rires éclata comme le tonnerre dans le salon. Il fallut à certains pas moins de cinq minutes pour se remettre de leur hilarité. Il est écrit dans le conte que quelques uns des vampires y allèrent même de leur petite larme, c’est dire si l’histoire est exagérée. Toujours est-il, qu’on lui demanda, sans doute à dessein de lui faire peur, ce qui pouvait bien lui faire penser qu’il serait écouté et épargné.

C’est alors que le petit pape fit quelque chose à laquelle personne ne s’attendait. Il sortit d’une petite besace un papier. Il s’agissait d’une lettre de cachet écrite par le pape en personne, qui avait valeur de mission sacrée, et dans laquelle le chef de l'Église catholique romaine décrétait ni plus ni moins qu’il était prêt à déclarer la ville de Galway ainsi que tous ses habitants comme nouvelle Babylone, Sodome impie, capitale du blasphème, du sabbat et de l’enfer sur Terre ; et dans laquelle il ordonnait à tous les rois de l’Occident de déclarer sur le champ une guerre sainte, absolue et inconditionnelle à Galway. Autrement dit, Antoine détenait dans sa seule main le pouvoir d’anéantir jusqu’à la dernière pierre du plus insignifiant édifice de la ville et de faire périr sur les bûchers chacune des personnes se trouvant dans cette pièce. Tout le monde se tut, et la paix suivit. La ville peuplée de vampire et de lycans, qui se croyaient maîtres incontestés et incontestables de la Terre, été retourné au travail bien sagement.

Et vous croyez que là ce trouve le fin mot de l’histoire ? Si c’était le cas, je ne la vous aurais pas raconté.
Le petit pape était le seul commerçant humain d’influence capable d’organiser le banquet qu’il avait donné. Tous les hommes hommes étaient soit morts, soit sans influence. Sans compter que personne ne voulait se frotter aux forces du mal. Le Vatican était dans une position désespérée. Il leur fallait un émissaire, mais il n’en avait pas. C’est pourquoi le petit pape avait négocié avec le grand. Il acceptait de résoudre le problème si on lui attribuait l’autorité d’archevêque. Le marché, bien entendu, fut rapidement conclu. C'est dans ces conditions qu'il avait remplit sa mission de pacification.

Mais ce serait une erreur que de croire qu’il avait passé un tel marché avec la plus haute autorité religieuse uniquement à cause d’une vieille rancune. Je crois que c’est cette partie de l’histoire qui va vous intéresser le plus.

Étant nommé archevêque de Galway, on aurait put penser qu’il y avait fortement perdu au change. En effet, son sacerdoce l’empêchait de ne pouvoir plus commander une flotte, et il fut contraint de léguer son empire commercial à un ami. Mais en réalité, Antoine, le petit pape, finit plus riche que n’importe qui dans le pays, et même que le roi. Comment ? Et bien, il ne s’agit que d’une histoire, mais lisez encore ceci :
Antoine fit une proposition à tous les royaumes d’Occident. S’ils contribuaient tous à mesure trésorière raisonnable, il les débarrasserait des monstres démoniaques qui peuplaient leurs terres. Ils acceptèrent et fixèrent le prix. Après quoi le petit pape fit consacrer Galway aux bêtes et aux démons, comme résidence infernale du malin sur Terre.

C’est exact : il maudit son propre évêché ! Et le conte dit que les créatures affluèrent plus que n’importe quand, et que tous les royaumes reconnaissant donnèrent des trésors considérables à Antoine. Avait-il trouvé une sainte relique qui lui avait permit d'attirer toutes les créatures de la nuit ? Était-il un maître du murmure et de la rumeur ?

Je pense que vous savez maintenant pourquoi je vous ai raconté cette petite histoire. Je pense que cette version fabuleuse concilie nos deux points de vue, de prime abord si opposés. Je pense que de puissantes forces sont sans doute en jeu pour faire de Galway ce qu’elle est, que les Nations Unies ne sont pas aussi aveugles qu’elles veulent bien le paraître, que, peut être, les artefacts dont vous m’avez parlés sont la clé de tout cela. A moins qu’ils n’en soient la serrure.

Comment se déroulent vos expériences Stasi ? J’épluche le peu d’information dont nous disposons dans la presse, mais rien ne semble faire allusion à un lycan incontrôlable lancé dans les rues suite à une piqûre de moustique. J’espère que je ne loupe rien d’intéressant. L’inauguration du tout nouveau centre commercial de Glaway ne s’est pas passée comme prévu, à ce qu’il paraît. J’aurais tant aimé y être, pour entendre le discours de cet homo novus qui possède également votre précieuse clinique. La Steel est définitivement fascinante. Quel dommage que je ne sois pas en âge de demander du travail ! Je ne vais pas m’en plaindre. J’ai déjà suffisamment de projets en cours comme cela. D’ailleurs, en parlant de ça, peut être nous croiserons nous bientôt.

Mais cette lettre n’en finit plus et votre temps est précieux. Il est tout ce qu’il vous reste, à part l’espoir, ce qui est déjà beaucoup. Bonne chance pour votre ablation (car je ne peux me résoudre à l’appeler guérison), et prenez garde à vous ! Il y a du souffre dans l’air, je sais que vous le sentez tout comme moi.

Amicalement,
la Pistache.
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