Llylewin, Charlie, Meluxine, Tamara, le prof et Kain (un peu tout le monde en fait XD)

depuis l'entretien jusqu'à la soirée :

Et voilà que peu de temps après leur baptême de la chaire une soirée coquette était organisé. Malgré l'appréhension d'un évènement qui exigeait d'elle le rôle d'ambassadrices d'un établissement dans lequel elles commençaient tout juste à faire leurs armes, elles y virent une formidable occasion de se distraire de tout les mouvements pas toujours faciles à suivre de ces dernières semaines. C'était notamment une occasion de faire connaissance avec les autres employées qu'elles n'avaient pas vraiment eut le temps d'apprendre à connaître. Elles en avaient un peu peur pour ainsi dire car étant les seules à ne pas résider dans le QS et étant nouvelles, elles redoutaient une sorte de sauvagerie de leur part. Elles s'imaginaient presque se faire refouler courtoisement par des divas au chauvinisme quelque peu sauvage, quelque peu abrutit par l'aliénation d'une vie enfermé dans un tel lieu qui, tout de bon goût qu'il soit, n'en restait pas moins un bordel. Elle il y avait dans ce bordel un écosystème chaotique de libido aux objets les plus saugrenus.

Pour la soirée, elles avaient contactées leur couturière habituelle, qui leur avait confectionné, comme d'habitude, un costume sur mesure et d'un raffinement visible. La totalité de leur garde robe était faite sur mesure et avait une valeur marchande ahurissante. Amy et Emmy y avaient bien mises la moitié de leurs gains, mais elles avaient largement rentabilisées la chose, car il ne s'agissait pas là d'un plaisir personnel mais bien d'une conscience professionnelle de premier ordre. Leur dernière acquisition ne les avait donc pas laissées en reste, bien au contraire, car elle était d'une beauté et d'une originalité remarquable.

Puisque le thème de la soirée était la Jungle et qu'il était propice à la couleur, elles avaient choisies l'animal qui la représentait le plus : le perroquet. Leur coiffure apparaissait alors comme une sorte de pièce monté d'une quinzaine de centimètres de laquelle une fleure de vanille (pour Emmy) ou un fruit bleuté (Amy) s'épanouissait. La robe d'Amy tirait plus dans le bleu et le vert tandis que celle d'Emmy favorisait les nuances de rouge et de jaune, afin que des distinctions de couleurs trop marqués n’interfèrent pas avec celle de leurs cheveux et ne soient de mauvais goût.
Les robes étaient d'une symétrie parfaite et laissaient à chacune des soeurs une épaule chastement dénudé. Un collier de plumes chatouillait la naissance de leur poitrine tandis que d'autres plus petites et discrètes marquaient un sobre décolleté, descendant ensuite en un petit amas duveteux et touffus mêlant aux plumes de l'angora - également présent sur l'épaule couverte, pour leur donner du relief - le long d'un corset (qui complétait la robe tout en en faisant partie) alliant originalement popelines et tissus de satin de nuances différentes (selon les couleurs respectives des jumelles : Amy bleu/vert ; Emmy rouge/jaune), créant ainsi une profondeur chromatique bienvenue.
Un ensemble de lacets brunâtres pendaient en arcs et s'entrecroisaient aléatoirement comme des lianes sur la face ventrale du corset, portant de nombreux petits ornements de fer terni en formes de griffes, dents et autres grigris de chamanes, tandis que la face dorsale présentait les mêmes lacets mais croisés régulièrement comme le voulait un corset classique.
Enfin, la robe finissait en minijupe de falbalas, toujours parsemé d'attributs aviaires mais également de petites perles, laissant les jambes dévoiler leur grâce, reposant sur un paire de bottes du même ton (et avec le même col en angora).
Pour embellir le tout, elles portaient un certains nombre de bijoux, notamment des bagues, bracelets et boucles d'oreilles, là aussi discrets mais qui complétaient la tenue avec élégance et simplicité. Le maquillage était, quant à lui, particulièrement soigné, le fard à paupières avait été bien travaillé et reproduisait le leitmotiv des plumes, souligné par un eye-liner très intense et un fin nuage de paillettes dorés qui rendait le regard moins carnavalesque que... Tropical.

C'est donc ainsi vêtues qu'elles se présentèrent à la soirée. Elles étaient venues particulièrement en avance, tant pour se préparer à loisir que pour faire plaisir à Llylewin qui semblait prendre les choses très au sérieux, ainsi que l'exigeait sa profession. Cependant, comme elles étaient plutôt doués en tant que cuisinières et que quelques encas avaient étés préparés, elles aidèrent à la disposition sur les plats avant d'aller mettre leur toilette, si bien qu'elles furent un peu en retard par rapport au gros des filles. Elles avaient préférées cela à la précipitation, du fait de la précision de leur tenue et des arrangements qu'elle nécessitait. Durant les premières minutes d'ouvertures, peu de personnes se présentaient mais elles reconnurent déjà des têtes qui ne leur étaient pas inconnues. Elles furent notamment surprises et embrassés que Charlie soit présente. Elles avaient peur qu'elle ne s'éloigne d'elles du fait de leur métier, ce qui était étrange car elles avaient, tout au long de leur vie, prit l'habitude de ne s'attacher à personne ; mais elles finirent par se dire que si elle était venue à ce genre de soirée, c'est qu'elle ne devait faire que peu de cas des ces a priori.

Lorsque le flot d'invités s'intensifia, elles déambulèrent avec les plats pour offrir gratuitement des mets exotiques à ces derniers. Le tout partit assez rapidement et il n'y avait de toute façon pas beaucoup de sustentation, tout du moins pas solide. Elles passèrent ensuite du temps à discuter avec les inviter, à s'intéresser à eux, à donner la belle image de raffinement que Llylewin cherchait à donner. Elles parlaient en particulier aux femmes, qui n'étaient que rarement à l'aise dans ce genre d'endroit où elles s'imaginaient leurs maris les tromper, et leur faisait tacitement comprendre que la figure de leur époux leur était inconnue. Comme cela devait se faire, la discussion finissait immanquablement par tourner sur des sujets un peu plus tabous - mais tout du moins ne l'étaient-ils pas dans cet établissement - et les jumelles jouèrent alors de leur plus grand talent : celui de faire se sentir à l'aise les gens dans les sujets de conversations qui les embarrassent autrement. A l'aide d'anecdotes piquantes, de drôleries et de légèretés, elles donnaient confiances aux messieurs comme aux dames et les poussaient sans en avoir l'air à se dévoiler, à exprimer (de façon certes codé) quelques uns de leurs fantasmes, de leurs propres expériences, à leur donner des idées, des envies, à rendre ce qui leur paraissait saugrenu excitant, à gommer la gravité pour la remplacer subtilement (les puristes diraient subrepticement) par un goût de l'aventure, par de la curiosité, part des pourquoi pas gloussant.

Elles réussirent ainsi à donner un grand nombre de cartes de visite, à convaincre certains couples que le QS n'était pas l'antre de l'infidélité que de mauvaises langues tendraient à qualifier mais plus l'endroit où des gens venaient briser la routine, à cheval entre une quasi mission-sociale et un esprit de convivialité. Elles évitaient les groupes où se trouvait déjà une fille de la maison puisqu'elles ne les connaissaient pas et qu'elles ne voulaient pas le montrer, ce qui aurait aurait jeté un froid sur les convives. En effet, elles ne voulaient pas donner l'impression que les girls n'étaient que des employés, voire des rivales, qui ne communiquaient pas. Et puis, elles ne voulaient pas interférer avec leurs collègues. Cela dit, elles avaient envie d'en apprendre plus sur elles.

Au bout d'un moment, elles virent un groupe qui discutait, accoudé au bar, dans lequel figurait Charlie. Décidant de tenter le tout pour le tout, c'est bras dessus, bras dessous, de leur pas langoureux mais avec un air d'éveil et de bonne humeur qu'elles se rendirent vers les quatre personnes qui discutaient. Elles attendirent que la personne qui était en train de parler ait mit un point final à son discourt pour sortir en vue du groupe, tout aussi près du comptoir et arriver à point nommer. Elles rompirent la glace d'un ton tout à fait avenant, alléguant un signe de tête à Milicent au passage.
"- E : Charlie ! Je ne t'imaginai pas à ce genre de soirée, c'est vraiment une bonne surprise !
- A : Et moi je t'imaginai exactement en tigresse puisque tu es là. Libre et fière, avec une touche de sauvagerie, c'est parfait. (vers Tamara) Et en parlant de fièreté : parmi tout les invités, je n'en ai vu aucun qui ait tenté le paon, bien joué, ça vous va très bien (tendant la main). Amy ; et voici ma soeur Emmy.
- E : Regardes Amy, on a même un représentant des jungles plus... Glaciales.
- A : J'ai vu Emmy (serrant la main au professeur). Le froid de la banquise vous a poussé vers ces contrés plus modérés ?"