Hunter rentra dans les coulisses et alla se préparer. Cette séquence mannequina le dérangeait pas plus que ça. Il allait être vu par beaucoup de monde et il allait leur montrer ce qu'était la race supérieure. C'était avec cette idée en tête qu'il allait défiler et rien ne lui faisait plus plaisir que de montrer les valeurs de la société même si c'était de manière détournée et seulement visible par lui. Il s'habilla rapidement et ne manqua pas d'invectiver la maquilleuse, une simple humaine dont le contact le rebutait.

Il se plaça ensuite derrière la scène et vit les derniers modèles passés. Il remarqua aussi Juliet qui revenait de son tour de podium. Il vit que la jeune femme était attristée de quitter sa robe. Il s'avança alors vers elle.

- Vous avez été magnifique Juliet. Je remarque que vous aimez beaucoup cette robe. Si vous le voulez, vous pouvez la garder pour la soirée, mais il faudra la rendre à la fin. C'est un très joli modèle et vous le portez bien. Il se tourna vers la responsable du défilé. Miss Asthon, si elle le désire peut garder la robe pour la soirée.

Une personne vient alors interpeller Hunter pour qu'il aille défiler. Le lycan s'approcha de la scène vérifia une dernière fois son costume et entra sur le podium.

Costume époque:

Il avança sûr de lui sur la scène. Il marcha jusqu'au bout du podium et retira son haut de forme pour faire une légère courbette à l'assistance. Il arborait un sourire plaisant et remis son chapeau sur la tête, le réajusta et retourna dans les coulisses. Tout c'était passé à merveille pour le moment et il espérait que ça continue.

Meredith, de visu : Hunter et Juliet

Tout allait bien, Meredith n'avait pas relevé pour le restaurant. S'il avait osé, Luc aurait soupiré de soulagement mais ceci n'aurai pas été discret, ni correcte à vrai dire. Luc prit le temps d'observer la jeune femme plus en détail pendant qu'elle regardait ailleurs. Derrière ces lunettes c'était pratique de voir les tatouages, sans qu'elle ne se sente fixée. La technique était grossière et manquait de subtilité, mais il se prêtait à l'exercice pour la première fois.

Elle (meredith) parla de son boulot et Luc n'avait aucune idée de ce dans quoi elle pouvait bosser... Il la voyait bien chanteuse dans un groupe de rock... Mais observer sur scène pendant une chanson ne devait pas être chose facile et parti donc du principe que sa théorie était fausse.
En parlant de travail, il allait devoir se remettre au sien.

Meredith fit une courbette, l'appela monsieur... Pour quelqu'un qui voulait paraître simple, Luc c'était trompé. Quelque chose qu'il avait fait l'avait surement aiguillé sur une piste.

Puis le sujet du défilé revint sur le tapis. Effectivement il serai bientôt sur scène. Meredit était sur la bonne piste. Cette femme était une fine observatrice non pas que visuellement mais également dans les discutions. Elle remarquait surement les tournures de phrase et Luc blêmit en pensant qu'elle avait du comprendre sans réagir à propos du restaurant. Au moins elle avait été gentil, il aurait pu se prendre un sacré retour de veste.

Comme le défilé des filles avait été annoncé, Luc remercia Meredith pour ses encouragement, confirmant ainsi qu'il allait devoir monter sur le podium mais trop effrayé d'arrivé en retard, il n'ajouta rien au dernier compliment sur les jeunes femmes potentiellement séduites par des lunettes de soleil.

Après qu'elle (meredith) se soit faufilée à travers la foule, Luc s'éclipsa jusqu'au Backstage. Les créations du  Daisy's ont eu le temps de défiler pendant qu'il arrivait et Hunter était déjà sur place en compagnie de Juliet mais il ne pris pas le temps de leur adresser la parole, trop pressé d'enfiler son costume trois pièces aux couleurs claires.

Spoiler:

Jamais de sa vie il n'avait porté quelque chose d'aussi raffiné. Chemise, boutons, veston, boutons, veste, pantalon et cravate. ça prenait un temps fou de se changer et pourtant il fallait faire vite son tour allait arriver.

Hunter montait sur scène, aïe, aïe, aïe plus le temps de s'arranger plus, il se plaça derrière le rideau.
Inspiration
Expiration
Go !

Le voila marchant sous le feu des projecteurs, sans se soucier du publique. C'est juste son taff, la scène n'es pas si longue après tout. Bizarre, il aurait penser que la lumière serait plus... éblouissante. Non !! Les lunettes, il les avaient gardé sur le nez. Les créateurs de modes allaient être furieux ! Ce n'était pas du tout ce qui était prévu. Tant pis, il fallait faire demi-tour et rejoindre les coulisses, son heure de gloire était passé. Ou peut-être était-il passé à coté...

Gianna, Winnifred

Enormément d’informations se bousculaient dans la tête du professeur. D’abord il n’arrivait pas à ne pas visualiser Juliet dans diverse tenue que la bienséance anglaise lui interdisait de décrire.

Mais alors que la jeune femme l’emmenait dans un endroit plus privé, mais pas forcément plus intime, ce que James avouait quelque peu regretter sur le moment, elle lui glissa quelques avertissements au sujet de l’individu qui lui avait donné un apéritif peu de temps auparavant.

Se méfier d’un collègue de travail, une société puissante qui cultivait les mystères, des personnes avec des dons extraordinaire, et enfin sur fond de toile des créatures malfaisantes, sanguinaire se repentant de sang et de chaires humaines… Des fois James avait l’impression d’évoluer dans un roman de science fiction.
Il prit cependant l’avertissement de la douce Juliet au sérieux, vu ses dons et la facilité avec laquelle elle avait réduit en cendre un vampire, si la jeune femme lui disait d’être prudent, le professeur obéirait, il tenterait d’éviter l’individu le plus possible.

Mais alors que James allait submerger la jeune femme de questions, celle ci mit fin à l’entrevu, lui promettant des réponses ultérieurement.
C’est donc quelque peu frustré que l’anglais poussa son fauteuil jusqu’au hall, la suite des évènements se déroula bien vite, perdu dans ces pensées ce fut comme-ci i sauta un moment, inconscient de ce qu’il faisait. L’instant d’après il était à coté du gouverneur, elle même à coté d’une jeune, très jeune femme à l’allure quelque peut excentrique, qu’il reconnut aussitôt.

Winnifred était la première à lui avoir parlé des créatures de la nuit, et leurs petit entrevu dans la pâtisserie de la ville avait eu une fin assez… comico-tragique.

Il sourit à l’allusion, après tout dans ce genre de jeu il était bon perdant. Puis i la laissa faire la description des premières personnes défilant, écoutant et observant discrètement, bien plus préoccupé par les avertissements de Juliet que par la scène qui se déroulait devant lui ou que par les commentaires de Winnifred… Du moins jusqu’à l’apparition de Juliet.
James n’avait jamais vu la jeune femme dans de tel habit. Déjà qu’il devait bien l’admettre elle ne le laissait pas indifférent, mais dans une telle tenue, avec une telle prestance… Et pile à cette instant Winnifred décida de lui passer la main, enfin plutôt la voie afin qu’il finisse de commenter. Bien entendu James mit un petit instant avant de reprendre le contrôle de ces fonctions principales, tels que la pensée ou le langage…

« Heu… Oui… excusez moi… Donc nous avons une jeune femme à l’allure élancée portant une magnifique longue robe, de couleur blanche, je dirais plutôt beige d’ailleurs. »

Le départ fut laborieux, mais petit à petit James réussis à focaliser son esprit sur le défilé. D’ailleurs le départ de la charmante Juliet aida. Il décrivit donc les deux autres demoiselles les précédents, toutes les deux vêtues de robes impressionnantes. Vint ensuite le passage des hommes. Pour James la description fut bien plus simple à ce moment là.

« Le premier individu est un homme portant un costume clair, coupe en V, veste blanche attaché en V et cravate dans les vert clairs… »

James se demandait en quoi cela pouvais intéresser la gouverneur… cela devait être d’un ennuie pour elle.

« Le second porte une tenue quelque peu plus classique, veste noir à rayure grise, cravate et pantalon noir uni… »

La curiosité étant la plus forte, il finit par craquer et lui poser la question, entre deux descriptions.

« Excusez-moi, au risque de me montrer assez discourtois, mais… cela ne vous semble pas interminable ? Je veux dire, avec une personne comme moi, absolument pas doué pour rendre un défilé attrayant, me contentant d’une description relativement terre à terre car incapable de plus, ne suis-je pas ne train de vous faire mourir d’ennui ? »

Il continua sa description, un nouvel homme venant d’entrer en scène.

« Un homme en costume gris foncé, avec un veston gris clair, légèrement brillant, lavallière en soie grise… Suivit d’un autre homme, veste blanche, pantalon blanc et t-shirt noir, pas de cravate ou lavallière, de mon avis le moins distingué du défilé…»

Dans un sens il plaignait la gouverneur, se mettant à sa place, obligé de faire toute ces soirée mondaines.

Se remettant tout juste de ses émotions, la jeune femme ne fit pas attention à celui qui s'approcha d'elle. Hunter la complimenta sur sa performance. Il remarqua sans peine que l'Irlandaise aurait bien aimé rester encore un petit peu une "princesse". Après tout, c'était l'impression qu'elle avait, bien que si sa coiffure, ni son maquillage ne soient spécialement ceux qu'on attribuait à des femmes de ce rang.

" Oh je peux ?! "
Elle n'en croyait pas ses oreilles. Le lycan (Hunter) affirma que si telle était sa volonté elle pouvait continuer de l'avoir sur le dos. Il passa d'ailleurs l'information au responsable du défilé.
" Merci !! " répondit-elle avec le regard brillant.

Puis, alors qu'il (Hunter) s'éloignait pour rejoindre les escaliers et monter sur scène, suivi de Luc qui lui avait esquissé un rapide sourire, Juliet réalisa ce que cela impliquait de porter une robe de grande couturière sur le dos jusqu'à la fin de la soirée... Ça la fit rapidement déchanter... Elle devait coûter plus cher que tout qu'elle avait sur le dos ; ce qui sous-entendait qu'elle ne pouvait décemment pas se permettre de faire la moindre tache ou le moindre accroc à cette robe, car elle ne pourrait pas se la payer en cas de soucis. Elle ne serait en effet pas reprise en "magasin" si elle l'abimait même un tout petit peu et il ne serait pas correct vis-à-vis de la créatrice de simplement la mettre à la poubelle...

" Je... vais me changer. " conclut-elle son introspection, parlant à personne en particulier.
Elle ne suivit pas le défilé des hommes, enfermée dans la cabine provisoire où elle enlevait sa tenue de défilé. Elle faisait le bon choix en ne continuant pas à la porter. Un coin de sa tête lui serinait qu'elle n'aurait qu'à vérifier ses comptes sitôt rentrée pour savoir si elle pouvait se faire ce petit cadeau en avance de son anniversaire.

En ressortant, elle se dirigea vers les miroirs pour rajuster son chapeau sur sa tête. Dans le reflet, elle repéra Luc qui était visiblement descendu depuis peu de temps de l'estrade. Dans son costume complet -elle ne savait combien de pièces- elle l'aurait limite pas reconnu, tant la couleur déjà le changeait de ce qu'il portait habituellement. De plus, il portait des lunettes de soleil à l'intérieur, comme s'il était là incognito.

" Quelle classe !! Une vraie star avec ces lunettes. " fit-elle en se rapprochant. " Alors ça a été ? C'est bizarre mais sympa comme expérience non ? Je ne ferais pas pour autant la dernière partie... Pourtant, les filles m'ont proposée ce matin. " rit-elle. Même si les tenues proposées ensuite étaient très belles, elles en montraient plus que ce qu'elle voulait bien montrer d'elle même en public.

Meluxine avait la tete qui tourne, et l'impression de tourner au ralenti. Ce n'est pas une sensation agréable. Pourtant elle savait ou elle était, pourquoi elle était là, avec aussi. C'etait surement l'oeuvre de l'hyper activité de Milicent, en rentrant, Meluxine negociera une prime de risque.

A Gordon qui fait les présentations.
Oh mais Charlie nous connait, ce n'est pas la première fois que nos chemins se croisent. Ces occasions sont nombreuse je ne vais pas tout citer mais d'ailleurs vous étiez la aussi Gordon la plupart du temps.

A Juan-Carlos quand il demande dans quelle branches les Girls (Milie et moi) travaillent, Meluxine lui fait discrètement passer une carte de visite du Quality Street une fois que Milicent regarde ailleurs. Avec un clin d’œil et un doigt sur les lèvres pour dire chut. Oui, fallait etre commerciale dans ce genre d'occasion.

Mais ce fut de courte durée, car Milicent entraîna de nouveau Meluxine , le défilé allit commencer. la videuse se demandait si elle l'un de ses bras finirait par etre plus long que l'autre à force. Assise à coté de la plie electrique (milicent) Meluxine attendit que ça passe. Fifties nightshade fut la seule robe qui éveilla son intérêt, que Meluxine manifesta d'un tres sobre "J'aime bien celle là" mais pour le reste du temps, elle s'interessa plus à la foule autours d'elle. Lorsque le Steam Style avança sure le podium, Meluxine fronça les sourcils, car c'etait tout a fait le style de Chango, et ce n'etait pas un bon souvenir. Et quand ce fut le tour de la lingerie, Meluxine ne put se retenir de dire à Milicent "Il me semble que tu as deja plusieurs modèles dans ta garde robe, je me trompe ?

Winnifred constata avec une perfide satisfaction que le vieux était encore moins bon qu’elle en description textile, mais ce n’était pas le moment de fanfaronner, car comme le disait si bien Mdame la Gouverneur la partie lingerie allait être plus délicate à aborder, elle allait donc devoir la jouer fine.

Notre ami a bien travaillé, c’est à moi de prendre le relais, fit-elle juste avant la fin du défilé pour hommes.

Le dernier costume est dans un style assez étrange, à la fois vintage et moderne, on dirait du retro revisité avec une coupe assez ancienne mais des tissus plutôt actuels…

La musique ne tarda pas à changer pour se caler sur un rythme résolument cabaret, on ne pouvait pas se tromper : les froufrous allaient bientôt débarquer.

Bien, maintenant comme la chanson ne l’indique pas on passe aux tenues qui ne font pas vraiment « gentilles filles »… Le premier ensemble est dans un style plutôt gothique, avec un corset de dentelle noire, des collants à rayure et une petite jupe en dentelle noire et soie rouge…

La deuxième tenue est assez classique : une petite nuisette blanche courte avec un décolleté en V et quelques motifs floraux ;

Là ça se dénude un peu : on a un corset en satin rose sur lequel s’attachent directement les bas avec une petite culotte assortie ;

On passe maintenant à quelque chose d’assez vintage : un ensemble en satin gris perle et dentelle noire, un soutien-gorge balconnets avec une sorte de culotte parachute qui va de la poitrine jusqu’en bas du popotin, ma mamie en mettait, des trucs comme ça…

Le prochain modèle commençait à prendre des allures résolument coquines, aussi la jeune fille jugea que le moment était venu de passer le relais à son co-présentateur.

Bien, maintenant je pense que je vais passer la main à mon coéquipier, on arrive dans les machins de luxe et moi je travaille depuis pas trop longtemps, je n’ai pas trop l’expérience de ce genre de choses, ils ont pas ça chez Undiz…

Voilà, elle avait réussi à passer le témoin ni vu ni connu, si c'était pas du grand art ça!

Gordon, Milicent et Meluxine

Charlie avait retenu un léger sursaut à l’approche des dents de Gordon, lâchant un petit rire discret mais surpris. Il lui suggéra par la suite une approche plus humoristique du défilé, voulant jouer aux critiques de modes stéréotypés. Suivant toujours le défilé des yeux, Charlie acquiesça du chef, un large sourire au visage, changeant rapidement son expression faciale pour y mettre un masque hautain et sévère. Elle applaudit sèchement au commentaire de son compagnon, tout en surenchérissant, ne pouvant garder son sérieux trop longtemps.

- Ta grand-mère c’était la vilaine sorcière dans Hansel et Gretel pour avoir des rideaux en barbe à papa ?

D’autres mannequins défilèrent sans que la blonde ne passe un commentaire, mais la dernière robe attira son attention…gourmande, une fois de plus. Délaissant le rôle de dictatrice du vêtement en herbe qu’elle venait tout juste de prendre, l’anglaise laissa son estomac parler pour elle.

- Ok… c’est moi ou on dirait vraiment une mousse au chocolat avec des brisures d’Oréo ? Faut que je me recycle en juge culinaire je crois.

Éclatant de rire silencieusement sur son siège, une main sur la bouche, la jeune femme n’y pouvait rien, la mode c’était plus ou moins son affaire décidément. La preuve étant faite, elle n’arrêtait pas de faire des rapprochements avec de la nourriture depuis le début des festivités. Pas qu’elle avait faim, mais les défilés ce n’était pas sa tasse de thé, mais Charlie devait bien l’avouer, même si les robes présentées n’étaient pas trop dans son style, elles restaient tout de même superbes.

La musique changea rapidement et ce fut au tour d’une autre boutique de présenter ce qu’ils avaient en stock. C’est alors que les mannequins masculins firent leur entrée avec des costumes assez chic. Le premier modèle se distinguait particulièrement de tout ce qu’ils avaient vu jusqu’à présent. D’un blanc immaculé qui pourrait servir de phare dans les coins les plus sombres de la ville, la seule pensée de Charlie alla au fait que ce devait être terriblement facile à salir. Pensée pratique plus qu’admiratrice envers le costume assez classe, la blonde se remémorait tous les événements qui s’étaient déroulés en ville, du moins, tous ceux auxquels elle avait été conviée. Quand il n’y avait pas des meubles cassés ou de la bière partout, il y avait du sang ou des balles tirées… une chose était certaine, à Galway le plus riche c’était le teinturier.

Donnant un petit coup de coude à Gordon, Charlie ajouta à l’histoire des tomates.

- Oh, concept intéressant, on pourrait appeler ça de la mode abstraite progressive ! dit-elle tout bas, avant de pouffer de rire, une fois de plus.

Les autres costumes étaient jolis, simples, mais avec une belle coupe, surtout celui faisant un peu plus dandy et c’est exactement à ce moment que Milicent glissa sa tête entre Gordon et elle pour leur faire part d’un commentaire. Arquant un sourcil, laissant cependant Gordon parler, Charlie le reprit rapidement toutefois, prenant un air de gentleman, tout en ajustant une cravate imaginaire à son cou.

- Mais non voyons, c’est à moi qu’elle parlait ! fit-elle d’un petit air espiègle avant de tirer la langue à son compagnon.

Se concentrant de nouveau sur le défilé, c’est à ce moment-là que choisit le grand blond de la Steel (Hunter) pour faire son apparition et défilé. Charlie grimaça en le voyant sur le catwalk. L’anglaise se doutait qu’elle finirait bien par le croiser, mais de là à le voir sur la scène à défiler… Charlie l’avait réellement pris en grippe celui-là, pourvus qu’ils ne se croisent pas pour le reste de la soirée espérait-elle intérieurement.

La musique changea une fois de plus pour laisser place maintenant à une autre boutique un peu plus… osée. Les tenues un peu plus révélatrices défilaient devant eux et pendant que Charlie se demandait comment on arrivait à respirer dans un corset comme celui du modèle Sweet Sugarplum, elle entendit une remarque que Meluxine fit à Mili, derrière eux. Pouffant doucement de rire, Charlie se retourna de moitié sur son siège vers les filles.

- Va falloir que tu fouilles leur boutique au cas où ils garderaient de nouveaux modèles cachés si tu as déjà ceux-là.

Charlie était peut-être un peu vieux jeu, mais ce ne serait pas l’un de ses innombrables arrêts de ce soir, ou alors, juste avec les filles et probablement pas pour acheter quelque chose de toute façon, du peu qu’elle avait vu, il n’y avait rien qui lui avait particulièrement tapé dans l’œil, préférant les tenues un peu plus simples que les corsets anti-respiratoires.

Luc était de retour en backstage. Il était fier d'avoir pu participer à un tel événement et d'avoir été vu par presque tout Galway. Mais il avait honte et était déçu... Avec ces maudites lunettes de soleil, personne n'allait le reconnaître. Non pas qu'il cherchait la renommé ou faire une carrière de mannequinat, mais dorénavant quand il voudra en parler comme d'une anecdote, personne ne pourrait témoigner que c'était bien lui dans se costume, et en plus, ce serait une anecdote comique.

Juliet s'approcha de lui, il la salua modestement, pas vraiment d'humeur. Il écouta les compliments mais ne comprit pas qu'il s'agissait de parole sincère, il prit ça pour de l'humour.
-Ouais, tu parles, j'ai tout gâché à cause d'elles. Dans la précipitation je ne les ai pas retirées. Pour ce qui est de marcher sur une scène ou du trac, tout va bien. Mais maintenant personne ne va savoir qui était dans se costume, merci l'anonyma...

Préférant penser à autre chose, plutôt que de tergiverser trop à propos de son oubli, il rassura Juliet :
- Tu sais, je pense que tu as bien fait de refuser. A mon goût tu es une demoiselle trop décente et ce genre de tenue aurait dénaturer l'image que je me fais de toi.
Peut-être que le contre coup du défilé était un choc trop dur pour Luc, plus que ce qu'il avait vu au Bloody apparemment, comme quoi pour certain, les actes graves  sont relatifs...

- ça te dérange si après que je me sois changé on sorte d'ici ?
Luc alla en cabine récupérer sa sombre tenue, approprié avec son état d'esprit actuel. La journée était loin d'être finie et beaucoup de surprise pouvaient égayer cette inauguration, mais pour le moment, Luc accompagna Juliet prêt des sièges où ils retrouvèrent James, Winnifred que Luc avait aperçu et une inconnue (Gianna) assez élégante.
Il adressa un bonjour poli à cette assemblé avant de s’asseoir.

Les tenues du Vade Retro étaient bien mise en valeur par la plastique des femmes revêtant les vêtements. Cependant Luc regarda sans aucune saveur, lui qui n'avait jamais eu de petite amie aurait pu profiter de l'instant pour se rincer l'oeil, mais tout ce qu'il voulait, c'était tourner la page, changer de décors. Il ne décrocha pas un mot de plus, attendant que quelqu'un l'extirpe de ses tristes pensées.

Luc, Winnie, Gianna, Prof

Après que Luc se soit changé, les deux jeunes gens retournèrent vers l'avant-scène. Ils avaient raté les deux premières tenues mais Juliet les connaissait déjà. Elle avait pu toutes les voir quand les modèles lui avaient proposée de se joindre à elles ; mais entre les avoir entre les mains et les voir portés par des filles à qui ça allait forcement très bien, il y avait une marge. Et elle ne voulait pas louper cette partie du défilé, là où elle n'avait pu rien voir des précédentes.

Ils se rapprochèrent du groupe qui était constitué auprès de la gouverneur (Gianna, Winnie et Prof). L'Irlandaise sourit franchement en voyant son amie policière ; elle lui glissa un "helloo" muet car celle-ci était en train de parler. Quand ils arrivèrent à leur côté, elle entendit d'ailleurs cette dernière (Winnie) passer la main à James pour décrire la suite des articles présentés. Il était vrai que la rousse (Gianna) était aveugle ; ils avaient du s'amuser à cet exercice depuis le début du défilé.
Il était d'ailleurs temps qu'elle arrive sinon l'Anglais (Prof) allait mourir d’asphyxie avant d'avoir pu prononcer un mot.

" Laisse James, je prends le relais. Je les ai vu de près, ça sera plus facile. " dit-elle en s'asseyant finalement sur la rangée devant le trio. Elle tourna légèrement la chaise pour voir le podium mais aussi avoir son interlocutrice dans son champ de vision. Ce n'était pas parce que cette dernière ne pouvait la voir qu'elle devait lui tourner le dos. Elle n'entendrait rien si elle faisait comme ça et ce n'était pas le but.

" L'avantage de tous les modèles qui vont suivre, c'est qu'ils forment presque une seconde peau tellement ils sont agréables à porter. Celui-ci s'appelle Private Lace ; l'ensemble est en satin rouge avec des broderies noires sur les parties supérieures des bonnets et sur le tour de la culotte. Le porte-jarretelles remonte jusqu'à la taille et a pour motif une sorte de lacet. Il est léger, transparent et associe rouge velours et satin et noir dentellé. Le modèle est complété par des bas noirs, des manchettes assorties et un masque de dentelle noire. "

" Ah celui-ci est superbe !" laissa-t-elle échapper avec entrain. Il fallait dire qu'il lui avait tapé dans l’œil ce matin. Elle serait bien repartie avec... " D'un rouge flamboyant. Tout en soie, donc plus qu'agréable au toucher et au porter. Avec des petits détails délicats : des épaulettes qui renforcent les bretelles, un petit nœud au creux des seins et un autre sur le devant de la culotte. La mannequin a également des bas et des gants hauts rouges. Ils ne l'ont pas appelé Little Red Riding Hood pour rien. Bien qu'elle soit loin d'avoir l'innocence de la fillette du conte. "
Il était évident que c'était loin d'être très innocent mais pourtant, il y avait dans chacun de ses ensembles un quelque chose de carrément classe. C'était surement du aux jeunes filles qui les portaient.

" Ce centre commercial aura mon compte en banque... Entre ça et le magasin Lush, je vais me ruiner. Tu connais Lush, Winnie ? Il parait qu'on a envie de manger les savons tellement ils sentent bons et ressemblent à des bonbons. " conclut-t-elle, enthousiaste.

Le défilé se poursuivit sur les deux derniers modèles du Vade Retro:

Spoiler:

La musique se mit à aller decrescendo, c'est alors que je fis mon entrée, bombant fièrement mon torse viril et exposant avec enthousiasme le somptueux postérieur dont Mère Nature n'avait fait cadeau en exhibant un magnifique string très classe, orné d'un motif smoking...

Non, sérieusement, vous y avez cru? Redescendons sur Terre, si vous le voulez bien.

La musique se mit à aller decrescendo, c'est alors que je fis mon entrée, marchant d'un pas assuré jusqu'à l'extrémité du catwalk, vêtu d'un magnifique costume dans les tons automnaux.

Ladies and gentlemen, annonçai-je en ouvrant les bras dans un mouvement qui se voulait à la fois rassurant et fédérateur, C'est avec un immense plaisir que je vous annonce l'ouverture officielle des boutiques du Steel Center!
Vous pouvez désormais aller à la rencontre de nos commerçants chaleureux et de nos artisans talentueux qui sauront satisfaire, je n'en doute pas, vos envies les plus folles...

Trois bonnes heures de shopping s'offrent à vous, l'occasion parfaite de rendre visite à Daisy, au Taylor Rich et au Vade Retro qui ont organisé pour nous ce défilé somptueux!

Je me mis à applaudir bien fort, dans le but évident d'encourager le public à en faire de même.

Le buffet organisé par nos généreux restaurateurs, Le Hungry Wolf, Mac Donagh et Hellixir reste ouvert, cependant si la faim tenaille votre estomac et que vous ressentez le besoin de vous sustenter de façon plus substantielle, je vous invite à consulter leur carte qui vous donnera à n'en point douter le coup de grâce...

Le clin d’œil de bienséance à nos sponsors ayant été effectué, ne me restait plus qu'à conclure pour ne pas lasser l'auditoire:

Agréables flâneries à tous!

Quand James entendit le terme lingerie, l’Anglais blêmit. Faire la description de jeune demoiselle habillée aussi courtement au gouverneur de la ville était une épreuve auquel l’anglais ne s’était pas du tout préparé en venant ici. Il avait prévu d’avoir des difficultés avec son fauteuil, il avait prévu la rencontre avec des créatures malfaisante, d’ailleurs le professeur avait pris avec lui sa canne dont la fiole était emplit d’un mélange de nitrate d’argent et d’eau bénite, il avait prévu tout un plan pour tenter de rencontrer le chef de la Steel Corp, mais il n’avait pas, mais absolument pas prévu de devoir décrire des ensembles sexy à la femme la plus importante de la ville…

Comme quoi Galway était une ville des plus surprenante, et même si l’Anglais pensait avoir tout prévu, cette soirée lui démontra une fois de plus qu’il était prétentieux d’avoir l’intelligence de dire que l’imprévue était maitrisable.

Heureusement, c’est Winnifred qui commença à décrire le défilé. James poussa un petit soupir et put se détendre en observant les modèles qui passaient à coté d’eux. La phase de détente ne dura cependant pas longtemps. Car la jeune fille semblait rancunière et décida de se venger d’une manière que l’anglais jugea comme totalement immature. Elle décida donc de lui laisser le soin de décrire les derniers ensembles. Chose étrange l’anglais eu comme l’impression que les ensembles les plus osés arrivaient en dernier, de là à croire que l’adolescente avait fait exprès…

Heureusement, au moment ou James allait se lancé dans un discours hasardeux et dont il ne serait pas, mais pas du tout à son aise, Juliet arriva et se proposa de le remplacer. James soupira et avec un immense sourire lui montra combien il était reconnaissant.

Il put alors continuer de regarder, rougissant occasionnellement face à l’enthousiasme de Juliet qui semblait bien apprécier les tenues qu’elle voyait défiler. Difficile de ne pas imaginer la jeune femme dans certaines de ces tenues.

Et puis elle se tut, alors que le défilé n’était pas terminé… James comprit, c’était à lui de parler. Moment pas évident, l’Anglais craignait de voir arriver une jeune femme quasiment nue, vue que les ensembles devenait de plus ne plus esthétique et surtout de de moins en moins couvrant. James soupira de soulagement quand il vit la prochaine modèle arriver.

« Le prochain ensemble est très jolie, il est bleu avec des petits motifs rose, il y a… heu plusieurs pièce… Alors soutien-gorge bien entendu, une culotte… non plutôt un shorty, oui c’est ça, avec un truc qui serre la taille… une serre-taille ! »

Autant James serait capable de vous décrire avec précision la différence entre un Orix Dammah et un Orix Gazella, autant ses connaissances en lingerie féminine étaient relativement perfectibles… Et l’anglais n’avais pas finit de souffrir quand la dernière demoiselle arriva, portant elle un ensemble bien plus sexy. James eut un petit hoquet de surprise et tenta bien maladroitement de décrire cet ensemble décidément bien transparent.

« Alors le dernier ensemble est… assez transparent… enfin il y a pas mal de dentelle pour cacher les endroits stratégique… heu après c’est joli… heu c’est pas une culotte, c’est un string… et heu… l’ensemble est noir… enfin bref c’est vraiment tr ès joli… »

Impossible d’avoir une description plus précise. L’anglais était rouge comme une pivoine. Heureusement pour lui, le défilé venait de se terminer. Et la suite devenait de plus en plus intéressante.

Voilà qu’un individu apparut sur scène, et vu son discours James eut aucune difficulté à réaliser de qui il s’agissait. Le patron de la Steel Corp !

Après ses petites enquêtes et les discussions qu’il avait eu avec Juliet et Luc, après les avertissement de la jeune femme, l’Anglais avait enfin l’homme qu’il recherchait depuis un certains temps en face de lui. Profitant que tous le monde soit absorbé par son discours, discrètement James sortit son téléphone portable, ces petites merveilles avaient maintenant de bien nombreuses fonctions, notamment celle de prendre des photos. Discrètement, sans se faire remarquer James prit un cliché de cet individu. Il rangea son téléphone aussi sec, assez content de lui. Finalement sortir avait du bon.

« Le défilé était vraiment très joli je suis content d’avoir été convié à cet événement. »

Il adressa un petit sourire à Juliet.

Comme tout personne connaissant un peu Milie pouvait s'y attendre, la rouquine poussait des petits cris d'admiration à chacun des modèles qui défilaient. Mais elle n'en oubliait pas de glisser des petits mots à ses camarades, nullement gênée à l'idée qu'elle pourrait être de trop dans leur petit tête à tête.

A la répartie de Gordon, elle laissa échapper avec un petit gloussement de gamine.

"Et tu as su rester modeste, que de qualités en une seule personne dites donc ! En tout cas, j'oublie pas, je ferais l'habilleuse pour les grandes occasions alors."

Puis, avec un clin d'œil.

"Mais va falloir être fort… je parlais bien à Charlie hein. Je suis sure qu'elle serait trop sexy avec ce costard ou alors… ooooooh !"

Fatalement, le passage des articles de la boutique de lingerie laissa la rouquine sans voix quelques instants jusqu'à ce que la voix de Meluxine la ramène sur terre. Elle cilla et secoua vigoureusement la tête.

"J'en ai aucuuun de ceux-là ! Va falloir y remédier au plus vite, t'en as conscience de ça au moins, hein, dis dis dis !"

A la remarque de Charlie, elle hocha cette fois-ci la tête, faisant mine d'être plongée dans une profonde réflexion.

"Oui, je vais devoir partir en exploration. Ce sera difficile, ce sera long et je serais surement perdue corps et biens durant des heures, des jours mais je serais forte ! Et euh… oui bon, en gros, vous saurez où me trouver quand je disparaitrais quoi."

Cette remarque s'adressait principalement à Meluxine qui aurait probablement la joie de devoir la retrouver s'il s'avérait que la demoiselle manque à l'appel dans un moment d'égarement. Ca n'était encore jamais arrivé, Milie tenant à ses petites fesses et n'ayant jamais été en retard quand elle devait bosser. La patronne lui passait pas mal de choses tant qu'elle restait pro et elle n'allait pas commencer à se planter de ce coté-là de sitôt.

Vint une dernière personne à défiler à qui Milie ne prêta qu'une attention toute relative. En revanche, son discours ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde et, lorsqu'il termina, elle se releva comme si elle était assises sur un ressors.

"Bon !! Il est temps de partir en exploration ! Vous êtes motivés ?"

Si elle avait parlé avec conviction, elle se mit alors à sautiller sur place et elle continua, d'une voix de petite fille.

"Dites moi que vous êtes motivés s'il vous plaaaaaaaaait !"

Finalement, il y a des trucs pas trop mal au cours de ce défilé. Même si, en soit, il est peu probable voire impossible que je mette un jour les pieds dans ce genre de boutiques, pas mon genre du tout. Mais bon, c'est marrant d'observer le monde qui s'agite et les gens qui défilent.

Je finis mon verre distraitement, me rendant compte que je glisse de plus en plus sur ma chaise et que, à ce train là, je vais finir par m'endormir tellement ce genre de mondanité me passionne. Alors que je réprime un bâillement qui pourrait risquer de me décrocher la mâchoire, je sursaute en entendant le petit discours et mon attention se réveille d'un coup, captée par le gars en costard sur scène.

Visiblement, le gars doit être une tête pensante de la Steel, l'espace d'un instant je me demande qui ça peut bien être. Faudrait que je demande à Jaro à l'occasion ou, alors, je me décide à faire ma sociable et à retourner voir le petit jeune qui a défilé. Après tout, il doit le connaître vu qu'il aussi fait son petit tour sur scène.

Je me relève alors et, après l'avoir cherché, je finis par trouver Luc au cœur d'un petit groupe de gens que je ne connais pas. Peu importe, je me dirige vers eux d'un pas décidé, reconnaissant tout de même Mme Giacometti. Je reste tout de même légèrement à l'écart, et je souffle en direction de Luc, avec un léger sourire.

"Vous avez été très élégant sur scène dites donc. On aurait pu croire que vous aviez fait toute votre vie."

Je lève alors les yeux en direction du petit groupe, saluant tout le monde d'un signe de tête et d'un "bonjour" avant de m'arrêter sur Juliet.

"Oh mais vous avez défilé aussi. Votre robe était splendide. Perso, j'aurais eu peur de l'abîmer ou de m'emmêler les pieds en défilant. Ca ne vous a pas fait la même chose ?"

Tout autour de nous, les gens commencent à s'éparpiller. Visiblement, les magasins attirent le monde comme des mouches, c'est un truc de dingues. Il faudrait que je songe à aller faire un petit tour, histoire de voir vraiment ce que propose ce centre. Mais j'aimerais aussi bien trouver mes petits camarades pour les saluer avant tout autre chose, ce serait mieux quand même.

"Oh, Juanito, je vais pas dévoiler tous mes secrets comme ça, d'un coup quand même ! Ca serait pas mon genre. Mais je peux vous donner un indice. Il parait que j'ai un peu la tête de l'emploi."

Le stratagème de Juan avait à moitié fonctionné. Personne n'avait remarqué sa réaction à l'arrivée de Sally, mais Milicent ne lui avait pas facilité la tâche. La tête de l'emploi ? Regard mutin, tenue osée... Il préféra ne pas se prononcer pour se concentrer sur le tour de présentation que faisait Gordon. Quand ce fut son tour, en voyant le visage de Gordon, Juan sentit le truc arriver.

Juanito... La belle rousse (Sally) le connaissait sous l'abréviation ridicule de Juanito... L'espagnol pesta intérieurement contre Gordon.

Le défilé commença et le couple (Gordon et Charlie) s'éloigna du buffet pour se rapprocher du podium, bientôt suivi par Milicent et Meluxine. Cette dernière lui tendit discrètement quelque chose que Juan saisit machinalement. Avec la carte, plus le clin d'oeil de Meluxine, plus le sous-entendu de Milicent auparavant, le jeune homme comprit enfin et sous la surprise et la gêne manqua de s'étouffer en avalant le fond de sa flûte de champagne.

Il se remit comme il put pour se rendre compte que le petit groupe les ayant abandonnés, il se retrouvait seul avec Sally. Juan n'était pas particulièrement intéressé par le défilé, mais il ne savait pas quoi dire à Sally. Le genre de moments où une minute semble durer une heure. Il aurait aimé paraître brillant, sûr de lui, la faire rire. C'était peine perdue d'espérer. On aurait dit que les deux jouaient au roi du silence.

Le jeune homme reprit une flûte de champagne pour se donner une contenance et fit semblant de se concentrer sur le défilé. Au moment même où les mannequins en lingerie arrivaient.

*Parfait, maintenant tu passes pour un obsédé en prime...*

Ce moment fut assez gênant. Il n'arrivait pas à détrôner la fois où Juan avait regardé Basic Instinct en compagnie de sa grand-mère, mais il n'était quand même pas mal dans son genre. Juan adressa un petit sourire timide et stressé à Sally avant de porter à nouveau son regard sur la scène où ce qui semblait être un "officiel" (Hycks) arriva dans un costume dont les couleurs déplurent fortement au méditerranéen.

Salmigondis d'officiel et remerciements aux sponsors, Juan applaudit rapidement, puis se tourna vers Sally.

- "Je vais faire un tour, à tout à l'heure peut-être."

Et il partit d'un pas qu'il essayait de rendre assuré, alors qu'il ne rêvait que de fuir la scène du meurtre de sa crédibilité. C'était sans doute très malpoli de sa part de la planter là, mais il n'avait pas envie de s'attarder à ses côtés. Elle titillait en lui des choses qu'il préférait enfermer à double tour.

Il hésita à rejoindre Gordon, il était accompagné de Charlie et il ne voulait pas leur coller aux basques. Le jeune homme décida donc de flâner dans le centre commercial.

Les invités avaient suivi le conseil de leur hôte (Hycks) et faisaient à présent du lèche-vitrines. Juan évita de justesse un groupe d'hommes qui avançaient sans regarder où ils allaient, mais ce ne fut que pour mieux rentrer dans quelqu'un (Willy) d'autre de plein fouet.

- "Désolé, je ne faisais pas attention où je mettais les pieds. Vous allez bien ?"

Deux personnes rejoignirent le petit groupe, un humain qui était inconnu à la Gouverneur (Luc) et la jeune recrue prometteuse de la Steel Corp qui lui avait été présentée par Mr. Mc Brides (Juliet) et qui s’improvisa à son tour commentatrice de défilé.

Les modèles décrits avaient l’air fort sympathiques, mais ce qui divertit le plus la lycane était le trouble du professeur face aux derniers ensembles présentés. De par sa condition, elle n’avait pas de notion de pudeur ou de gène face à la nudité car à ses yeux les vêtements ou leur absence ne faisaient pas de différence significative, d’autant qu’elle ne savait absolument pas différencier ce qui était « sexy » de ce qui ne l’était pas. Toutefois, elle savait que la vision d’un corps nu ou dénudé pouvait provoquer diverses réactions, et ce passage ne manqua pas de faire grimper la température corporelle du professeur de quelques degrés.

Je ne doute pas que ces ensembles devaient être magnifiques ! conclut-elle en souriant. Je vous remercie sincèrement de m’avoir accompagnée tout au long de ce défilé et d’avoir su me faire participer grâce à vos généreux commentaires…

A peine avait-elle eu le temps de terminer sa phrase qu’une voix haute et claire retentit pour annoncer l’ouverture des boutiques. La Gouverneur n’en avait aucune preuve formelle, mais elle savait qu’il s’agissait du patron de la Steel Corp, ce fameux Mr.Hycks dont tous semblaient ignorer le prénom, d’une part parce qu’elle savait reconnaître le ton à la fois confiant et impérieux des hommes de pouvoir, mais aussi parce qu’on lui avait déjà parlé de cette aura si particulière qu’il dégageait, si peu humaine sans être pour autant clairement affiliée à une créature quelconque…

On ne lui avait pas menti, et cette sensation était troublante, mais Gianna ne s’en formalisait pas plus que ça, car elle savait depuis sa rencontre avec Mr. Béhémoth qu’il existait sur cette planète des créatures bien plus singulières qui faisaient passer les vampires et les lycans pour des êtres parfaitement banals, et elle savait qu’elle en apprendrait plus le moment venu.

Voyant qu’il était temps de quitter les sièges pour s’adonner à une petite visite des boutiques, la Gouverneur se leva et annonça :
Ce fut un moment très plaisant, et comme je n’ai aucune envie de vous imposer ma présence  et que je ne souhaite pas non plus vous fausser compagnie comme une voleuse je vais me diriger vers la boutique du fleuriste dont les effluves parfumées arrivent jusqu’à moi, je serais ravie de vous y retrouver si le cœur vous en dit mais si vous avez d’autres projets je vous souhaite une plaisante séance de lèche-vitrine !

HRP:

Mary suivait le défilé de mode d’un œil distrait, étant donné que les chiffons étaient probablement les trucs qui l’intéressaient le moins après la peinture à ongles – un vrai condensé de produits chimiques toxiques juste pour avoir les griffes éphémèrement teintées, cherchez la logique – mais cela lui donnait quand même une idée sur le genre de clientèle qui allait fréquenter ce centre : friquée, avec du pognon à investir dans la fanfreluche, bref du bon gros bourgeois, une nuée de pigeons bien dodus qui ne demandaient qu’à se faire plumer.

C’est alors que le type à côté d’elle (William) engagea la conversation :

Si je suis friande de défilés ?.. L’ondine jeta un œil à sa tenue : un vieux pull en maille anthracite tout élimé, un jean masculin brut et des bottes de motarde, bref, rien de comparable avec ce qui venait de s’exposer devant leurs yeux.

Pas vraiment non, d’ailleurs je pense que ça se voit ! conclut-elle fièrement en ramenant ses dreadlocks vers l’arrière.

Arriva le cortège de dessous, que Mary regarda d’un œil goguenard, se demandant comment on pouvait bien payer aussi cher un truc avec aussi peu de tissu et aussi peu confortable.

Si le corset c’est inconfortable ? Avant ils avaient ça, en Chine ils bandaient les pieds, maintenant on a les talons aiguilles et la chirurgie esthétique… Les femmes et le masochisme, vaste programme…

C’était quelque chose qu’elle ne parviendrait jamais à comprendre : pourquoi diable s’infliger des souffrances pour contraindre le corps à devenir quelque chose qu’il n’était pas censé être ? La nature était bien faite pourtant, c’était quoi cette manie de prétendre vouloir faire mieux qu’elle ?

Enfin, ce n’était pas le moment de se lancer dans une virulente diatribe contre les trucs débiles de bonne femme, le type d’à côté (William) proposait d’aller manger, voilà un plan qui avait l’air plus sage.

Le buffet ? Excellente idée William, moi c’est Grace !

Étant donné qu’elle n’était pas là dans un but très catholique, elle jugea opportun de ne pas donner son vrai nom, et spontanément ce qui lui vint à l’esprit fut le nom de Grace O’Malley, fameuse pirate irlandaise du XVIe siècle.

Arrivés devant le buffet du restaurant de viande, l’ondine se servit un généreux assortiment de petites choses salées à grignoter, et le temps que son assiette se remplisse PAF ! Un type (Juan)en avait profité pour rentrer dans son nouvel interlocuteur (William).

Hey, c’est pas un peu tôt pour être bourré non ? lança-t-elle à celui qui avait semblait avoir des soucis d’équilibre (Juan).

Ca va William ? Si ça vous dit je peux vous venger en engageant un duel de mini-brochettes avec ce malotru! Lança-t-elle pour plaisanter en brandissant son mini-snack de  la taille d’un cure-dent.

Le defilé n'avait pas manqué d’intérêt finalement, il y avait de belles choses. Meluxine avait apprécié oui, mais c’était sans commune mesure avec la captivation de Milicent. Songez donc que son attention a été maintenue plus de 30 minutes d'affilés ! un véritable miracle. mais toute les bonnes choses ont une fin et la videuse allait au devant de la plus terrible épreuve : le marathon des boutique.

Oui j'en suis consciente Milie, nous allons remédier à cela. Je sais que je n’échapperais pas à ce destin. Je t'ai suivie dans cet enfer consumériste, ce n'est pas pour t'abandonner maintenant. je te demande juste de m'attendre de courir dans tous les sens. Qui sait, t'arrivera peut etre à me faire acheter des trucs ...

d’ailleurs allons y maintenant, je suis sure que Charlie et Gordon pourront tres bien s'occuper d'eux meme.

Et chose inconcevable, qui surprendra le petit groupe. Meluxine pris Milicent bras dessus bras dessous pour l’éloigner de la scène et des tourtereaux ( Charlie et Gordon)

Winnie, le prof et la gouverneur furent rapidement rejoints par les deux mannequins en herbe (Juliet et Luc). Juliet en profita pour prendre la relève des descriptions de lingerie, ce qui l’arrangeait plutôt : Gianna n’était pas sa patronne, elle devait donc moins craindre qu’elle de se taper l’affiche.
Heureusement qu'elle n'était pas non plus la boss du vieux professeur qui se mit à chercher ses mots comme un adolescent devant son premier numéro de playboy, mais ça se comprenait : a son âge, il ne devait pas en voir beaucoup, des filles en petite tenue!

Félicitations à vous deux, vous avez vraiment bien défilé, fit la jeune fille aux deux nouveaux top-modèles en herbe (Juliet et Luc),
vous avez droit de repartir avec la tenue ou bien avez-vous la rendre ?

En parlant de patron, celui de Juliet et Luc fit soudainement son apparition sur scène (Mr. Hycks). Il était plutôt beau gosse et avait un charisme de fou furieux, mais cela cachait certainement quelque chose de pas catholique : on n’arrivait pas là où ce type était arrivé juste avec un beau sourire et un chouette costard.

Le défilé était désormais terminé et il était temps de penser au shopping ; une amie de Luc (Meredith) rejoint le petit groupe, ce qui donna à Winnifred la sensation de se sentir oppressée : trop de monde au même endroit, trop de conversations à suivre, elle avait besoin de mettre les voiles.

Justement, elle avait le prétexte parfait : Juliet lui avait parlé d’une boutique aux airs fort sympathiques qui n’était pas celle où allait se diriger sa supérieure (Gianna) , bref un endroit parfait où aller se planquer !

Non, je ne connais pas Lush, enfin j’en ai déjà entendu parler mais je n’ai jamais eu l’occasion de faire un tour en boutique… J'espère que vous m'excuserez Miss Giacometti, mais la tentation est trop forte, je vais pouvoir aller faire ma fille de base et aller remplir ma salle de bain, qui m’aime me suive !

Elle prit ensuite la direction de la boutique de cosmétiques avec la ferme intention de tester tellement de produits qu’aucun de ses collègues mâles ne supporterait de rester à côté d’elle tant elle empesterait une cacophonie de parfums. En effet, elle n’avait pas oublié que dès que la nuit serait tombée la cavalerie allait rappliquer et qu’ils ne manqueraient pas de venir lui casser les pieds.

Finalement, c'est Winnifred la première à avoir fait quitter Luc de son isolement mentale. Peut-être n'avait il pas été si ridicule, après tout ses lunettes n'était qu'un détail. En tout cas si elle pensait comme Juliet, c'est qu'il n'avait peut-être pas tant à s'en faire, et il l'a remercia brièvement.

J'ai du reprendre des vêtements moins coûteux, déjà que j'ai oublié de retirer mes lunettes pendant le défilé, j'espère que le créateur ne m'en tiendra pas rigueur, alors si je repartais avec la tenue, il m'aurait surement poursuivit en justice. Plaisanta Luc avant d'être interrompu.

Ce fut Mr.Hycks qui lui fit prendre conscience que le défilé touchait à sa fin. Il nota que son employeur était toujours aussi ponctuel et élégant. Peut-être que sans les lunettes de soleil, Luc aurait eu la même prestance... Non impossible, Cet homme (Hycks) avait dans la voix quelque chose de captivant que le regard de Luc, même sur scène n'aurait pas égalé.

Petit à petit les sièges se vidaient et les gens allaient vaquer à leurs achats. Le buffet serai un peu délaissé pour les restaurants et la foule serai bientôt disséminer entre les deux étages.

Une voix interrompit les réflexions de Luc, il vit non loin de lui Meredith qui le complimentait.
"Merci beaucoup, ça me fait plaisir d'entendre ce genre de chose, si vous le pensez vraiment alors ça me va droit au cœur"

Après s'être presque enfuit, Meredith était de retour pour une raison que Luc ignorait, tenait-elle finalement à faire un tour au resto avec lui ?
Winnifred était parti et la dame aveugle (Gianna) qu'il avait à peine remarqué aussi, il ne su trop que faire.

S'adressant à Juliet, il demanda :
- Je suppose que tu comptes rester avec James et rejoindre ton amie Winni ? Je te présente Meredith, est-ce que l'on peut se joindre à vous ?

Luc n'osait pas rester seul avec la tatouée (Meredith) de peur d'accumuler de nouveau les lapsus, et si elle aimait les tatouages, ils pouvaient accompagner le groupe de Winni au moins jusqu'au Lush, ce qui les rapprocherait du second étage pour voir les modèles proposés par le tatoueur.

-Bien sur si cela ne te dérange pas Meredith. Je te présente ma collègue Juliet et son compagnon. Il y a un tatoueur au deuxième je peux t'y conduire si tu préfères?

Mary et Juan
(Au Hungry Wolf)

William commençait à se dire qu'il aimait bien la demoiselle aux dreads (Mary) assise à côté de lui. Elle prenait les choses avec une certaine ironie et était différente de celles qui fixaient les modèles défilant, des étoiles dans les yeux. Elle lui confirma rapidement que le défilé et les fanfreluches étaient loin de la passionner, et il fallait avouer qu'étant donné sa tenue, c'était on ne peut plus visible. Le pâtissier hocha la tête lorsqu'elle parla de ces étranges pratiques vestimentaires qu'avaient les femmes.

-Quel plaisir y a-t-il à ne plus pouvoir respirer ou marcher... ? Ah vraiment certaines choses m'échappent mais je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul !

Lorsque le défilé prit fin et que les invités se levèrent, William put enfin mettre un nom sur le visage de sa voisine : Grace. Un bien joli prénom, il devait l'avouer ! Ils se dirigèrent donc joyeusement vers le buffet, où William fit la moue. Pour le bec sucré qu'il était, le choix était mince. De la viande et des amuse bouche salés. Bah ! Tant pis, il était affamé, alors pourquoi faire la fine bouche ? Après un moment d'hésitation, il opta pour un petit sandwich garni d'un steak bien saignant et de sauce à viande. Il s'en dégageait une odeur appétissante et le pâtissier s'apprêtait à y goûter lorsqu'un violent coup dans le dos l'arrêta net dans son geste. Son sandwich alla terminer sa course sur sa chemise noire, laquelle prit une ravissante couleur orangée cerclée avec la sauce. Quel ravissant ornement, vraiment... Contrarié, William se tourna vers l'importun (Juan) qui l'avait bousculé, mais déjà celui-ci se répandait en excuse, visiblement gêné et désolé. Avec une moue bougonne, le pâtissier lécha le bout de ses doigts, couverts de sauce et répondit.

-Je vais bien, mais je ne peux pas en dire autant de ma chemise et de mon sandwich..., puis il reprit la réflexion de Mary, L'alcool vous monte déjà à la tête ? Attendez donc les festivités du soir, pour cela !

L'inébranlable bonne humeur de William revint à la charge, et un sourire malicieux se peignit sur ses lèvres.

-Malheureusement, je vais devoir venger ce crime odieux ! A moi, Grace ! Défions ce malotru ! S'exclama William d'une voix théâtrale en s'emparant à son tour d'un petit cure dent pour faire office d'arme.

Avec un sourire malicieux il fit mine d'attaquer Juan avec son arme de fortune... Avant de réaliser que ce qu'il faisait était certainement ridicule et particulièrement puérile.

-Bien trêve de plaisanterie, si du moins j'y arrive, ne vous formalisez pas ! Je vais bien, je suis entier, j'ai toute ma tête, il me semble, c'est plutôt à ma chemise que vous devez des excuses !

En réalité, c'était une vieille chemise tout à fait ordinaire, elle n'était pas signée d'un grand couturier, n'avait aucune valeur particulière et William n'avait pas l'intention de faire un scandale pour si peu. Même s'il était fort contrarié et que cela lui avait coupé l'appétit. Et aussi parce qu'il sentait à présent la sauce à steak, ce n'était ni très glamour ni très séduisant.

-Bien bien bien... Vous avez un nom peut-être ? Demanda-t-il au jeune homme.

Décidément, William allait passer sa soirée à demander leur nom aux gens ! Le pâtissier ramassa alors les restes de son sandwich, les jeta presque à regret et soupira.

-Bien... Il va me falloir une autre chemise si je veux pouvoir continuer la fête avec vous... C'est que sentir le steak ce n'est pas franchement ma tasse de thé ! Et comme je suis un peu distrait je n'ai pas bien retenu où je pouvais trouver mon bonheur ici, il y a tant de nouvelles boutiques ! L'un de vous voudrait-il m'accompagner ? Demanda-t-il à Mary et Juan.

Aux derniers modèles de lingerie, l'Anglais (Prof) se trouva le courage de prendre la relève. Et courage était un bien piètre mot tant l'épreuve semblait relever du challenge pour le professeur. Cela dit, l'exercice finit par être finalisé après quelques rougeurs et des encouragements du regard de la part de Juliet. Mais heureusement qu'il n'y avait que deux modèles avant que le défilé ne s'achève...

Winnie profita d'un petit laps de temps pour les féliciter Luc et elle de leur participation. La jeune policière (Winnie) se demandait d'ailleurs s'ils avaient pu conserver leur tenue. Ce à quoi, le visage de la pyromane s'étira d'un petit rire étranglé, tandis que Luc répondait en premier. Elle hocha la tête en signe d'assentiment.
" Ça serait dommage de se priver de manger et boire, et même de bouger, par peur d'abimer un truc qu'on a pas les moyens de se payer. Et en sachant combien on peut être maladroit... "

La gouverneur (Gianna) les remerciait à peine de leurs commentaires que son patron (Hycks) fit son arrivée sur scène pour le petit speech indiquant l'ouverture officielle des boutiques. Il en profita pour bien citer le nom des partenaires à cette inauguration, comme il était de coutume de faire. De quoi leur faire une bonne publicité pour qui souhaitait voir de plus près les modèles présentés ou se régaler avec des mets plus copieux que ceux du buffet.

Suite à quoi, les gens commencèrent à s'éparpiller ; Gianna en premier lieu pour ce qui concernait leur petit groupe.
" A vous aussi ! " répondit la brune poliment, après avoir rendu son sourire à James.

Son amie aux cheveux colorés (Winnie) parut séduite par son idée d'aller faire un tour à la boutique de cosmétiques bio. Il fallait dire que depuis qu'elle savait que ce magasin serait dans le centre commercial, Juliet avait farfouillé maintes et maintes fois sur leur site, cherchant à imaginer les senteurs et les effets des différents produits décrits. Elle était donc ravie que la mousse (Winnie) soit d'accord pour y aller.
Mais avant qu'elle ait pu faire le moindre pas pour s'y rendre, Luc lui présenta une amie-connaissance (l'un ou l'autre comment savoir... !), du nom de Meredith. Celle-ci s'enquit également de sa performance sur scène, ce qui la fit sourire derechef.

" Comment vous avez deviné ? Cela dit, une fois lancée, ça passe tellement vite qu'on oublie tous les doutes ; on sourit et on met un pied devant l'autre. Et paf, c'est déjà fini ! "

Luc demanda alors quel était son programme et se proposa, l'inconnue et lui, de se joindre à eux. Bon, il interrogea seulement dans un second temps sa partenaire tatouée (Meredith) pour savoir si ça l'intéressait.

" Moi, ça ne me gène pas. Reste à savoir qui nous suivra toutes les deux. James ? Envie de te remplir le nez de plein d'odeurs ? "

Lorsqu'ils se furent tous mis d'accord, les intrépides des petites bulles de savon s'aventuraient vers la boutique en question. A mesure qu'ils approchaient, les effluves de fleurs, de cacao et d'autres produits naturels venaient leur titiller les narines.