Charlie pouffa de rire alors que Mili lui disait que le costume de chaudron à pièce d’or était tout à fait sexy.

- Je devrais dire merci, j’imagine.

Souriante, elle regarda son amie partir pour rejoindre son patron, curieusement il y avait donc des gens qui n’avaient pas en grippe l’horrible Leprechaun qu’elle se coltinait comme patron ? Intéressant et surtout curieux, parce qu’il était tout simplement insupportable, sournois et imprévisible… Quoi qu’il en soit, Charlie fut sorti de son tirage de portrait peu élogieux par Tamara.

- Un pari ? Si seulement, cela aurait impliqué un peu d’amusement au départ, je suppose, mais non. Mon patron est un peu rancunier et c’est sa façon à lui de me le faire savoir, en revanche, je pense qu’il ne s’attendait pas à être prit dans ses propre manigances. Ces petits jeux se jouent à deux et si je peux lui rendre la monnaie de sa pièce… Regardez le résultat ! Fit-elle en pointant de la tête la sangsue à barbe rousse.

Dickens passa alors rapidement les gens autour d’elles en revu, souhaitant intérieurement ne pas croiser trop de tête connue, deux c’était déjà amplement suffisant. La blondinette reconnue alors quelqu’un qu’elle n’avait pas croisé depuis des lustres, ce cher M. Mc Brides. Cachant à peine une grimace mécontente, elle préférait se tourner de moitié pour lui faire dos et continuer de papoter avec l’anthropologue, ayant subitement un peu peur que la mascarade revienne au galop. Au moins cette fois-ci elle ne ferait que peu de dommage collatéral, un chaudron c’était très rarement colérique et ça ne tapait pas vraiment sur les autres.

- Alors, Tamara, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Toujours sur le chantier de fouille ?

Loin d’être une discussion pour boucher un quelconque silence, Charlie était réellement intéressée par les fouilles archéologiques qui se déroulaient à Galway.

- Vous avez trouvé des ossements intéressants ? M’enfin, je ne veux pas non plus vous parler de votre travail lorsque vous êtes probablement venue ici pour vous détendre…

Charlie rougit un peu, elle ne connaissait que très peu de choses sur Tamara et c’était inévitablement lié à son travail. Hormis cela, elle ne savait pas vraiment quoi aborder avec la scientifique, la jeune femme n’avait pas vraiment de connaissances dans aucun domaine scientifique en particulier.
- J’aime bien l’ambiance pub, j’ai jamais travaillé dans un vrai pub Irlandais, ça à l’air chouette ! Vous étiez déjà venue dans ce genre de pub avant ?

C’était plus fort qu’elle, Charlie pianotait doucement le rythme de la chanson qui passait en fond sur l’une de ses cuisses, geste tout à fait inconscient tenant plus du réflexe qu’autre chose.

Hunter paya sa tournée et vit que le pub se remplissait petit à petit. Il fut très surpris de voir rentrer deux personnes costumées dont une qui lui était vaguement familière. Il s'adressa ensuite à Edena.

- Une petite attraction supplémentaire pour égayer la soirée. C'est une idée qui se défend.

Le chasseur ne perçut pas du tout les bruits étranges, il était absorbé par les gens qui rentraient dans le pub. Après Millicent, la girl qu'il avait vu dans un dossier et sur laquelle il ne remettait pas de nom, il vit Meluxine, la videuse du QS qui fut récemment transformé en Lycan. Il l'interpella.

- Salut Meluxine, vous ne me connaissez pas mais j'ai entendu parlé de vous. Je travaille en collaboration avec Lady Velvet. Puis-je me permettre de vous payé le verre que vous avez commandé ?

Sur ces dernières paroles, il vit que Phileas rentra dans le bar, il manqua de s'étrangler avec la gorgée qu'il venait de prendre. Il voyait pour la première fois cet homme venir dans un endroit public. Et tout à coup, la chaise de Hunter se brisa et il se retrouva par terre. Il était extrêmement contrarié et il entendit ensuite du verre se briser. Il se releva le plus dignement possible et pris son tabouret pour l'examiner. Ce n'était pas ni du bois pourri ni mangé par les mites. Il se retourna vers Edena.

- Dites moi, mademoiselle Lambertson, que veux dire tout cela ? Je ne me considère pas comme un poids plume mais j'aimerais m'asseoir sur du matériel solide quand même.

Il savait pertinemment que ce n'était pas directement la faute de la propriétaire, mais elle devait prendre la responsabilité de ce qui arrivait dans son bar. Mais une chose intrigua Hunter, un bruit strident par intermittence qui ne se trouvait pas au même endroit à chaque fois. Y-avait-il un paranormal parmi eux ?

Phileas scannait la foule présente dans le bar. Il repéra rapidement son collègue, Hunter, il n'était pas étonné de voir le chasseur de tête ici. Après tout son role était de dénicher des nouveaux talents. Le passe muraille reconnut aussi deux girls du Quality Street, il ne les avait jamais rencontrées que sur papier dans des dossiers.

Il paya son verre lorsque le serveur le posa face à lui. Fogg se saisit du verre et en huma l'arôme. Il continua son inspection, de là où il était, il ne pouvait reconnaitre les deux énergumènes déguisés. Il ne put s'empêcher de se dire que Galway renfermait des gens vraiment à part. Il y avait plusieurs têtes qu'il ne connaissait pas. Toutefois, il n'était toujours pas prêt à accoster quelqu'un, il ne trouvait nulle part en lui la motivation. Il portait son verre à hauteur du grillage de respiration de son masque pour en savourer le parfum à nouveau.

Il ne portait guère d'attention à Mary jusqu'à ce que celle-ci ne s'adresse à lui. Il toussota entre rire et surprise lorsqu'elle l'interpella. Il prit une forte inspiration au son métallique avant de parler.

Vous pensez vraiment que je peux l'enlever?, demanda-t-il d'une voix rauque dans laquelle on pouvait deviner un certain amusement. Le verre c'est juste pour le parfum...

Il marqua un pause comme s'il avait été distrait pas quelques chose. Il avait perçu un son inhabituel. Le bruit disparut puis revint, il reprit la conversation comme si de rien n'était, tout en restant attentif.

Je ne me déguise pas comme ceux là, continua-t-il en désignant le chaudron et le lépreuchan de la main tenant le verre. Vous êtes nouvelle en ville ? demanda-t-il.

Il gardait tout de même une certaine attention sur la foule, cherchant l'origine du bruit. C'est ainsi qu'il vit Hunter s'écrouler au sol et le verre exploser quelques instants après. Un sourire se dessina sous son masque.

On va s'amuser au final, lacha-t-il d'une voix plus légère mais plus métallique, autant pour lui que pour Mary.

A la réponse de Charlie, Tamara demeura perplexe. Une manigance pour que le patron se retrouve pris à son propre piège...
" Vous avez accepté de subir son déguisement uniquement s'il se déguisait en retour ? Il n'y a en rien de victoire pour lui dans ce plan. "

Les individus la surprenaient toujours par l'imagination dont ils pouvaient faire preuve pour se venger. La rancune était un luxe en réalité, dans ce monde qui évoluait si rapidement. Rancune pour des broutilles ou non, la barmaid n'avait pas à se laisser marcher sur les pieds. Mais qu'elle se prenne au jeu de son supérieur n'était pas forcement la meilleure façon de répliquer.

" De toute manière, vous n'avez rien à accepter de lui qui ne soit pas écrit noir sur blanc dans votre contrat de travail. Ni harcèlement, ni humiliation, ni bassesse d'aucun genre. Rentrer dans son petit manège ne vous apportera que des malheurs. "

Mais visiblement, la blonde souhaitait changer de sujet et embraya sur ce qui intéressait l'emploi du temps de son interlocutrice. Cependant l'Américaine ne répondit pas immédiatement. Derrière elle, un homme chut de sa chaise au pied soudainement brisé. Tandis que celui-ci apostrophait la jeune propriétaire, un verre se brisa sans raison, projetant ses débris assez loin de son emplacement d'origine. Et il y avait ces sons qui, désormais, se faisaient mieux entendre à qui prêtait l'oreille. A la tête du Leprechaun, il y avait véritablement intérêt à faire attention aux bruits alentours.

" Pub irlandais tenu par une Anglaise... Il faudra voir si la sauce prend, comme on dit. " réagit-elle finalement à la dernière phrase de l'Anglaise. " A Philadelphie, il y a de nombreux Irlandais, comme en bien d'autres endroits des Etats-Unis ; mais les pubs ne sont-ils pas à l'image des consommateurs et de leurs attentes plutôt qu'à l'origine du propriétaire. "
Sous l'intention de cette question, la rhétorique était de mise. Et avec des clients tout aussi hétéroclites en ce bar, il fallait s'attendre à quelque chose de bien particulier au final. Pas totalement irlandais, mais plutôt bien galwegian, pensait-elle.

" Vous entendez ? "

Ecoutant l'antroptruc avec une rare attention, Milie opina du chef.

"Ouais des verres c'est cool aussi. Faut pas trop abuser par contre. Des fois on tient vachement moins bien l'alcool qu'on le croit et on se retrouve dans des situations super chelous. Je me rappelle une fois de cette chèvre dans la baignoire avec un diadème sur le crane et euh… je vous raconterai ça un jour si vous voulez !"

Devant l'apparition de la femme chaudron, elle se précipita en direction de son amie pour la saluer. Quelques échanges plus tard et un clin d'œil en direction de l'anglaise, la rouquine lança, avant de s'éloigner.

"Fais moi plutôt apparaitre des pièces d'or, je préfèrerais ça à un merci, pas toi ?"

Fixant alors le vampire de bas en haut, elle entama la discussion sans plus de formes que ça et haussant les épaules à sa réponse.

"Oh bah, j'aime bien être là où on ne m'attend pas. Sinon, la vie est vite ennuyeuse, tu crois pas ?"

Elle avait cillé une minute sur le vouvoiement avant de laisser cette information de coté. Kain était bizarre de toute façon, alors un peu plus ou un peu moins, c'était pas ça qui allait changer la donne. Et puis, ça avait un coté retro qu'elle trouvait plutôt rigolo au final. Plongeant son nez dans la guinness que le serveur venait de lui apporter, elle en goba près de la moitié d'une traite et, quand elle releva la tête, sa moustache de mousse était du plus belle effet.

Avant qu'elle n'ait le temps de dire quoi que ce soit, elle entendit elle aussi un bruit bizarre et la réaction du vampire ne se fit pas attendre.

"Hein, quoi ? Mais… hein ?"

Oui bon, Milie n'était pas réputée pour le brio de ses conversations. Elle n'était pas payée pour ça après tout non ? Jetant de brefs regards aux alentours pour essayer de trouver d'où venait le bruit ou si c'était juste elle qui craquait, elle posa les yeux sur Hunter au moment où son tabouret rendait l'âme.

Un éclat de rire lui échappa, la demoiselle ne se rendant absolument pas compte du coté étrange de la situation et ne songeant même pas un instant que ça pourrait être dangereux ou quoi que ce soit du même genre.

"Hey, on dirait qu'ils aiment bien les blagues dans ce bar non ? Ou alors, leur mobilier est tout pourri, ce qui serait pas de bol pour une ouverture... Et pourquoi t'es habillé comme ça au fait ? Un pari perdu ? Ou tu tentes un nouveau look ?"

La réponse du type masqué fit froncer les sourcils de l’ondine, mais pas tant à cause de la réponse en elle-même, l’intonation suffisait largement. L’homme parlait d’une voix éraillée, quasiment mécanique, qui lui faisait penser à certaines voix de robots dans les dessins animés de son enfance. Étrange. D’autant plus étrange qu’à sa connaissance les seules personnes à avoir une voix bionique dans la vraie vie étaient les cancéreux avec un trou dans la gorge qui parlaient à l’aide d’un appareil, et lui ne semblait avoir de trou nulle part. De trou supplémentaire tout du moins.

Ho, votre masque c’est pas juste de la déco alors ? Vous avez de la chance, il est plutôt classe, j’ai connu une dame qui elle aussi devait vivre avec un masque toute la journée pour respirer, mais ça venait de l’hôpital et c’était loin d’être aussi travaillé au niveau du look !

En effet, la mère d’une des dames qui l’avait recueillie en famille d’accueil devait se trimballer avec une bouteille d’oxygène, mais ça ne ressemblait à rien à ce que l’inconnu portait sur la figure… Peut-être s’agissait-il d’une maladie trop rare pour qu’elle la connaisse ? En tout cas la chose avait l’air assez invasive, *Pas pratique pour emballer* pensa-t-elle, mais elle eut la délicatesse de ne pas le prononcer à voix haute.

Si je suis nouvelle en ville ? Oui et non, je suis arrivée à Galway il y a quelques mois, donc je ne suis ni tout à fait nouvelle, ni tout à fait ancienne…

A ce moment-là, un type se vautra de son tabouret et un verre explosa, causant un petit remous dans la salle.
Non mais sérieux, quand c’est pas des psychopathes qui s’étripent dans les bars c’est le mobilier qui s’y met ? Mais comment il a fait pour péter le verre, tout seul sur son étagère ? s’interrogea-t-elle en se grattant la tête.
Il y avait quelque chose de louche dans l’air, elle ne savait pas pourquoi mais il planait un je-ne-sais-quoi d’angoissant qui lui filait la chair de poule.

Dites, si vous êtes là depuis plus longtemps que moi, vous pourrez peut-être me dire pourquoi ce n’est pas possible de prendre une bière tranquille dans cette ville ? soupira-t-elle en regardant sa chope entourée de petits débris de verre, se demandant s’il y avait des éclats tombés dedans, si elle allait faire l’aventurière et prendre le risque de la boire ou bien faire sa lady et demander à ce qu’on lui change…

Des pièces d’or, pas fou, vrai que ce serait plus chouette, songeait Charlie tout en regardant son costume, tripotant l’une des grosses ''pièce'' en matériau bas de gamme qui ornaient son buste. Franchement glamour se costume, l’anglaise lâcha un soupir avant de revenir à Tamara qui lui adressait la parole.

-Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est à peu près cela qui s’est passé. Un match nul si on veut. Vous avez tout à fait raison en plus, ce n’est probablement pas la meilleure tactique, je devrais le menacer avec les normes du travail et ce genre de choses, mais ce… vampire m’insupporte à un point, personne au Bloody ne lui tient tête, j’imagine qu’en dehors ce doit être assez semblable. J’ai juste envie de l’emmerder le plus possible avant de dégager vite fait bien fait, si mes projets se concrétisent… Mais bref, me voilà déguisé en chaudron, ce pourrait être pire le connaissant, mais lui est coincé en habit de Leprechaun hehe.

Pendant qu’elle posait des questions d’ordre professionnelles à l’anthropologue, Mc Brides tomba de son tabouret, ce qui fit immédiatement sourire Charlie, songeant que le karma rattrapait vraiment tout le monde en fin de compte. À peine eut-elle toutefois demandé si le docteur Brooke avait trouvé des trucs intéressants sur son chantier, un verre explosa sur l’une des tablettes près du bar. Dickens fronça les sourcils, c’était curieux, peut-être que quelqu’un était passé par là et avait fait tomber le verre, elle-même était plutôt douée pour faire des gaffes assez rocambolesques…

L’anglaise ne s’en formalisa pas puisqu’elle n’avait rien vu en action, regardant Tamara en lui parlant. Cette dernière ne répondit qu’aux dernières phrases qu’avait prononcé Charlie, visiblement préoccupée par ce qui s’était déroulé près d’elles.

-Pas fau…

Tamara la coupa en lui demandant si elle entendait elle aussi. Entendre quoi au juste ? Il y avait pas mal de conversations en court autour d’elles, en plus le groupe jouait toujours des chansons d’ambiances, outre cela Charlie n’était pas certaine de ce qu’elle aurait dû détecter, aussi elle tendit l’oreille plus attentivement. C’est alors qu’elle entendit un bruit strident, faible mais strident. Tamara avait l’ouïe sacrément fine pour l’avoir entendu parmi les convives et la musique, mais maintenant que Charlie tendait l’oreille, elle aussi l’entendait. La jeune femme était prête à conclure qu’il s’agissait d’une porte qui grinçait, après tout, les barman devaient approvisionner le bar pour les invités, il y avait surement une porte de service pas loin. Cependant, avant qu’elle ne partage sa conclusion avec l’américaine, le bruit changea de provenance.

-C’est quoi ce bruit ? Ça bouge ? C’est l’un des invités vous croyez ?

Maintenant que l’anglaise se concentrait, elle percevait mieux le son étrange qui se mouvait apparemment dans le pub.

Kain avait beaucoup de mal à ce concentrer sur la discussion il fallait dire que des bruits anormaux parasitaient sa conversation avec la ravissante Milicent.
Des sons de craquement, dans un bar il pouvait y en avoir assez régulièrement mais là… Milicent était fidèle à elle même. Alors que tous les sens, du moins ceux qui fonctionnaient encore, étaient en alerte, la jeune femme ne sembla pas plus préoccuper par ce qui était en train de se passer, au contraire.

Alors que l’un des convives s’étala sur le sol, Kain jugea qu’il était bien trop tôt pour que ce soit dû à l’alcool. Non il se passait quelque chose d’étrange.

« Pas un pari, mais je dirais une employée qui semble commencer à un peu trop me connaître, moi et ma constante envie de taquiner les autres… »

Il adressa un petit sourire à Milicent, associé à un petit clin d’œil. Kain avait l’habitude que les gens se tournent vers lui. Dans des villes autre que Galway, la pâleur de sa peau, la blancheur de ses cheveux, était suffisamment étrange pour attirer l’attention. D’habitude, cela ne le dérangeait pas, cependant ce soir, le vampire avait la désagréable sensation d’être épié. Etrange, cependant difficile de savoir quel était la cause de cette sensation. Etait-ce du au fait qu’effectivement ils étaient épiés depuis le début de la soirée ? Ou alors simplement à cause du costume, que Kain avait encore du mal à assumer ? Il fallait dire que le vampire avait plus l’habitude d’être discret, sa nature de prédateur obligeant à opérer dans l’ombre. Et ce soir il avait l’impression qu’un projecteur était braqué sur lui.

« Il semblerait que je me sois moi même compromis dans mes propre petits tours. »

Dans le doute, Kain préférait que Milicent ne s’approche pas trop du bar, méfiant.

« Mais dis moi, ma chère Milicent, cela fait un petit temps que nous ne nous sommes pas croisé, est ce que je t’ai manqué ? »

EN disant ces quelques mots, le vampire l’attrapa par la taille, et la plaqua contre lui. Kain essayait d’avoir une posture de séducteur, mais avec ce costume, cette barbe, ce n’était pas franchement évident de se montrer à son avantage… Malgré tout le vampire se donnait à fond, surveillant le comptoir avec de bref coup d’œil…

Kain n’avait pas encore réalisé que son geste avait pour but de protéger la jeune femme, une chose qui n’était pas, mais alors pas du tout dans ses habitudes…Tout comme sortir dans un tel costume d’ailleurs… Décidément la soirée était des plus étranges.

Meluxine venait de commander sa bière quand elle entendit le crissement. un bruit horrible à vous faire grincer des dents et dresser tout les poils du corps. Décidément entre la faune habituelle des catastrophe et ce genre de trucs, ce bar ne respirait pas le bon karma.

Hunter a écrit:

- Salut Meluxine, vous ne me connaissez pas mais j'ai entendu parlé de vous. Je travaille en collaboration avec Lady Velvet. Puis-je me permettre de vous payé le verre que vous avez commandé ?

Meluxine se tourna vers son interlocuteur: grand, plutôt beau gosse et Lycan, bref appétissant. c'est donc avec le sourire que la videuse lui répondit.

Bonsoir. Contrairement à vous qui me connaissez je n'ai pas la chance de connaitre votre nom monsieur. J’espère donc qu'avec ce verre, que j'accepte volontiers, vous voudrez bien vous présenter.

Meluxine quitta son tabouret pour s'approcher de lui. Ainsi donc il travaillait avec Lady Velvet ? Ou peut être POUR Lady Velvet. Mais l'un dans l'autre ça ne changeait pas grand chose. C'est alors qu'Hunter tomba après que son tabouret se soit brisé. Meluxine pouffa de rire mais se fut de courte durée car ses réflexes lui faire se baisser aussi pour éviter les éclats de verres projeté sur elle. elle en eu pas mal dans les cheveux aussi elle secoua sa tete pour s'en débarrasser au mieux.

Peut être devrions nous prendre nos consommation au fond de la salle, à une table, je pense qu'on y sera plus tranquille

Quand elle se redressa avec lui, elle attendit qu'il se plaigne à la propriétaire des lieux, et ce fut au tour de la vaisselle de peter comme dans une scene de ménage. Meluxine s'imagina sa chère patronne et son mari s'expliquer dans la cuisine. Cette pensée stupide la fit sourire, jusqu'à ce que les ténèbres s'abattent sur l'assemblée.

Ne restons pas là au milieu, j'ai pas envie qu'un lustre nous tombe sur le coin de la gueule. Et je suggère à tout le monde de faire de meme
Meluxine pris le bras d'Hunter, Moitié pour mener la marche vers le fond, moitié pour se rassurer, y avait quelque chose de paranormal dans ce bar.

S'il avait été susceptible, il aurait pu mal prendre la comparaison de Mary. Il y avait un coté amusant dans cette innocence, toutefois le passe muraille n'était pas du genre à s'étendre sur le passé surtout le sien.

Je ne vis pas dans un hôpital, commença-t-il. Et puis j'ai du gout, ajouta-t-il avec une pointe d'humour.

Il avait aussi beaucoup d'argent et eut beaucoup de temps pour le développer, mais cela, il n'en parla pas. La jeune femme n'avait pas à le savoir, du moins pour le moment.

Elle était relativement nouvelle à Galway alors. Voila sans doute pourquoi, Phileas n'avait jamais entendu parlé d'elle. Quel était son nom d'ailleurs? Elle ne s'était pas présentée, c'était un point que l'anglais devrait fouiller. Tout en l'écoutant, il continuait à chercher l'origine de ce bruit. Il était surpris que personne ne réagisse alors que ce bruit était pour lui assourdissant.

Lorsque Hunter s'écroula et que le verre explosa. La jeune femme fut mi surprise mi effrayée. Phileas fit pris d'un rictus moqueur que, heureusement, elle ne put voir à cause du masque. Il reporta son attention sur elle.

Je suis de retour depuis peu mais j'ai déjà passé plusieurs séjours ici, commença-t-il d'une voix distante et métallique. Il n'est pas impossible de prendre un verre calmement mais... Disons que Galway a l'art de créer des situations insolites... Et vous n'êtes probablement pas au bout de vos surprises

Alors qu'il terminait sa phrase, du bruit retentit dans la réserve. La propriétaire fusa à l'intérieur et plus de bruit retentit. Phileas s'était tourné vers le bar se demandant ce qu'il s'y passait. Soudain la lumière se coupa et le passe muraille fut pris d'un rire léger et pour une fois moins métallique.

Qu'est-ce que je vous disais, lacha-t-il avec un certain plaisir dans cette torture verbale légère. Il ne faisait pas assez noir pour qu'il fasse une blague sur les vampire voyant la nuit. Mais l'idée lui traversa l'esprit. Il était curieux de savoir ce qui allait se passer.

Au fait, je m'appelle Phileas Fogg, dit-il le plus naturellement du monde, si on excepte le coté métallique de sa voix.

Mary fronça les sourcils, se demandant comment le type pouvait avoir du goût s’il ne pouvait pas retirer son masque et donc manger… Peut-être s’était-il greffé des papilles bioniques sur un autre orifice ? L’ondine chassa rapidement cette pensée peu ragoûtante de son esprit.

Je vais finir par croire que cette ville a un problème avec les gens qui picolent, pourtant l’Irlande et la bière c’est bien censé être une grande histoire d’amour non ? s’insurgea-t-elle, espérant que la « surprise » que lui réserverait cette soirée ne tournerait pas au fight-club, elle avait envie de se détendre et c’est pour cela qu’elle avait choisi ce bar plutôt classe, pour se bastonner elle aurait opté pour un tripot de motards…

Clingblongschtingcrakbadaboum

Un raffut de vaisselle cassée se fit entendre juste avant que *CLAC* l’électricité ne lâche.

Manquait plus que ça ! râla-t-elle en tapant du poing sur la table avant de sortir son vieux zippo tout rouillé qu’elle emportait toujours avec elle – habitude de fumeuse oblige – et d’en faire jaillir la flamme pour donner un semblant de visibilité dans la pénombre environnante.
Enchantée Phileas, moi c’est Mary, Mary Read, lui répondit-elle en l’observant à la lueur de la flamme.

Ce ne sont pas les conditions idéales pour faire la connaissance avec quelqu’un, mais après tout ça un genre d’ambiance tamisée non ? plaisanta-t-elle en désignant son briquet d’un signe de tête. Il y avait définitivement quelque chose qui ne tournait pas rond dans ce pub et son instinct lui disait que de nouveaux incidents ne tarderaient pas à se produire…

Hunter entendit clairement le bruit de la vaisselle cassée et vit Edana partir à toute jambe pour voir ce qui se passait et un grand bruit de vaisselle cassée se fit entendre puis plus rien. La salle était calme et d'un seul coup l'électricité se coupa, ce qui rendit perplexe Hunter. Il y avait quelque chose d'étrange dans cette façon de faire. Comme s'ils étaient tous dans un film d'épouvante avec des fantômes qui s'amusaient à les tourmenter. Il se retourna vers Meluxine qui lui prenait le bras pour l'éloigner du bar.

- Vous savez que nous ne craignons pas grand-chose, et puis je suis là pour vous protéger, la réconforta-t-il. Mais ce phénomène est curieux, soit on nous fait une bonne blague pour nous divertir, ce que je trouverais de très mauvais goût, soit un fantôme hante ces lieux, ce qui me surprendrait vraiment.

Il vit qu'une des clientes alluma un briquet ce qui mit une lumière blafarde dans le bar. Il décida d'aller voir dans le local technique pour comprendre ce qui se passe et il était inquiet pour Edana. C'était une Lycanne de pure souche qui méritait toute son attention et surtout dans ce cas son aide.

- Excusez-moi Meluxine, mais je vais voir ce qui s'est passé pour la propriétaire, je suis un peu inquiet pour elle, même si elle ne craint rien en théorie.

Il se dirigea alors vers le local technique et passa devant Phileas.

- Pouvez-vous me trouver ce qui se passe monsieur Fogg, je trouve cette mascarade légèrement déplaisante, dit-il tout en continuant à marcher vers l'endroit où avait disparu Edana.

Décidément, il se passait des choses de plus en plus étranges dans ce bar. Si Milie avait un peu plus de jugeote, elle n’aurait pas manqué de s’interroger mais, dans la mesure où ça ne la touchait pas directement, elle se contentait de trouver ça marrant. Pourtant, un lien se fit miraculeusement dans son esprit tandis que les incidents se succédaient autour d’eux.

« Marrant, ça me fait penser au fantôme que j’ai rencontré. Je t’ai déjà dit que j’ai parlé à un fantôme en vrai de vrai ? C’était plutôt cool. »

Depuis qu’elle était arrivée à Galway, rien ne semblait à même de la choquer. Ou alors, c’était juste qu’elle était trop superficielle et-ou (barrer la mention inutile) stupide pour être surprise par ce genre de choses. Un nouveau regard au costume du vampire tandis qu’il parlait et elle pouffa de rire avant de hausser les épaules.

« Tu t’es fait avoir par Charlie. M’étonne pas tiens. Ca te va presque bien en tout cas ! »

Alors qu’il la prenait par la taille, la rouquine laissa échapper un couinement de protestation. Elle boudait quand même toujours un peu, même si elle avait presque failli l’oublier. Mais heureusement qu’elle s’en était souvenu à temps et elle le fixa en plissant des yeux, prête à l’assommer avec une tirade pleine d’éloquence, de mots savants piochés on ne sait où et dont elle ignorait probablement le sens véritable.

Alors qu’elle dressait un index menaçant dans sa direction, sans pour autant s’être défaite de son étreinte, les lumières se coupèrent brusquement et, au lieu de son discours digne de l’Académie française elle laissa échapper un « Iiiiiiiiiik » pour le moins… aigu, s’accrochant au bras du vampire.

« Mais il se passe quoiiiii cette fois ? »

Et oui, elle semblait enfin commencer à se rendre compte que quelque chose clochait.

« Tu crois que le patron a oublié de payer la facture d’électricité ? »

… ou pas.

Kain le sentait, il le pressentait, quelque chose clochait, quelque chose ne se déroulait pas comme prévu. Il ne pensait pas à une mauvaise blague de la part de la patronne, non il y avait quelque chose d’autre il en était certains. Sans doute les dernières aventures qu’il avait vécu le rendait encore plus parano que d’habitude, et peut être était-il complètement à coté de la plaque, mais impossible de l’arrêter.

« Et tu n’es même pas étonné, il semblerait que je doive redoubler de prudence pour ne plus tomber dans ces pièges… J’avoue que je ne me sens pas vraiment à mon aise… »

Kain continuait d’observer la salle attentivement, maintenant la jeune femme contre lui, dire qu’il ne profitait pas de la situation aurait était mensongé, certes, mais le vampire continuait d’observer les lieux avec une certaine attention.

« Un fantôme, je me souviens que tu m’en avais parlé brièvement, mais nous avons ensuite changé de sujet… »

Il lui adressa un petit sourire quand soudain la salle fut plongée dans une certaine pénombre. L’obscurité ne dérangea pas le vampire outre mesure, bien au contraire, il se sentait plus dans son élément.

Milicent s’accrocha à son bras, après avoir poussé un petit hurlement. Aussi Kain se sentit dans l’obligation de la rassurer, une chose dont il n’avait visiblement pas l’habitude, généralement c’était le contraire qu’il faisait.

« Je ne sais pas, peut être que ça va se rallumer avec un super et énorme gateau, une grosse surprise ou alors… »

Le vampire continuait de scruter attentivement les lieux, quand soudain il aperçut quelque chose.

« … un mauvais plaisantin nous joue des TOURS ! »

Kain était persuadé d’avoir vu quelque chose bougé, aussi il sauta directement sur une table afin de l’attraper dans un bruit fracassant. Finalement heureusement qu’ils étaient dans la noir, car voir un Leprechauwn faire un tel bon avait un coté vraiment ridicule que le vampire aurait sans doute un peu de mal a assumer.

Spoiler:

" Il a cependant l'avantage du patron. Avec un pouvoir sans conteste : celui de virer qui il souhaite. J'espère pour vous que vos projets arriveront à terme avant cet ultimatum. " fit l'Américaine en haussant les épaules. Elle trouvait déjà étrange que cet extrême ne se soit pas déjà produit. Ou bien pire, au vu de la nature connue du propriétaire du Bloody Valentine. Peut-être avait-il trouvé en la personne de Charlie un adversaire à sa mesure et souhaitait-il la tester davantage ? ou la pousser à bout pour savourer sa victoire ?

Le vampire profitait d'ailleurs bien de ses avantages sur la jolie Milicent, oubliant bien rapidement son costume de farfadet irlandais. C'était en l'observant du coin de l'oeil tandis qu'elle parlait à la blonde que l'anthropologue avait remarqué ce bruit étrange. Désormais qu'elle l'avait entendu, elle n'entendait que ça et Charlie la rejoignit bientôt dans cette interrogation : qu'était-ce ? qui ou quoi ?
Des cuisines parvint un nouveau brouhaha, de vaisselle cette fois-ci. La jeune propriétaire, confuse de ces événements étranges, s'éclipsa pour aller voir la cause de ce tintamarre. Tamara ne la remarqua pas partir mais entendit sans peine le vacarme qui s'en suivit. Après un silence, ce fut au tour de l'électricité de faire défaut.

Soudainement plongés dans le noir, les invités eurent diverses réactions. La plus pertinente d'entre elles fut celle d'une jeune femme près du bar qui se saisit de son briquet pour éclairer son environnement immédiat. Heureusement qu'il restait la rue et ses éclairages publics pour apporter un semblant de lumière. Un semblant bien dérisoire et qui ne permit pas d'apercevoir la créature sur laquelle le Lepreuchaun sauta... s'il sauta bien sur quelque chose et non simplement sur une table.
Mais le rire qui s'éleva alors du bar fit sursauter la scientifique. Un rire inidentifiable aux accents moqueurs et cruels. Il n'était pas utile de se tourner dans cette direction pour espérer y voir quoi que ce soit et pourtant l'instinct poussa la brune à le faire. Tandis qu'elle s'exécutait, elle reçut elle ne sut quoi sur le coin de la mâchoire. Un goût de sang emplit rapidement sa bouche et elle sentait une dent frémir dans sa gencive. Serrant les dents, elle attrapa le poignet de sa voisine et l'entraîna à se baisser.

" Décidément... " chuchota-t-elle, tant pour elle-même que pour Charlie.
Une assiette -elle vit alors ce que c'était- s'écrasa juste à côté d'elles.
" Protégez-vous le visage. " articula-t-elle avant de laisser échapper un râle. Parler était douloureux. Tâtant sa mandibule, elle perçut une coupure superficielle et supputa l'apparition prochaine d'un hématome tout autour. Rien de casser, mais elle avait l'impression qu'on lui avait arraché une dent sans anesthésie.

Avant même que Tamara ou Charlie n’ajoute quelque chose, un bruit de vaisselle qui se fracassait sortir de la pièce de service. Charlie sursauta et se retourna immédiatement dans la direction d’où provenait le bruit. Ce n’était très probablement qu’un employé un peu maladroit, mais l’anglaise était tellement absorbée et troublée par les bruits qui se faisaient entendre plus tôt.

Quoi qu’il en soit, quelques secondes seulement après l’incident de la vaisselle cassée, l’une des convives, qui semblait être la proprio du coup, s’engouffra par la porte de la pièce de service, probablement pour voir ce qui se passait là derrière. Il ne fallut pas bien longtemps avant d’entendre tout se casser dans la pièce du fond, comme si toutes les assiettes s’étaient écrasées contre le sol, puis d’un coup. Dickens hésita, elle avait envie d’aller voir ce qui se passait derrière, d’aller voir si la jeune femme était indemne, mais plus les secondes passaient, plus le silence s’intensifiait et la paralysait. Heureusement, quelqu’un alla y jeter un œil, Mc Brides apparemment, pourvus que la Steel n’ait rien à voir avec ce qui se passait ici ce soir, sinon les convives n’avaient pas terminés d’en voir de toutes les couleurs, songeait-elle amer.

Et comme si la vie lui répondait, la lumière s’éteignit d’un coup, les plongeant tous dans une semi-obscurité.

-Il se passe quoi là ?

Comme en réponse à la question que se posait Charlie à voix haute, la jeune femme entendit du bruit venant des tables, apparemment, reconnaissant la barbe rousse dans les faibles reflets que les lampadaires extérieurs offraient à la salle principale du Britannia, son patron avait décidé de faire des câlins aux meubles. Soupirant tout le découragement que son boss lui inspirait, Charlie sentie quelque chose la frôler, lâchant un petit cri de surprise, elle entendit par la suite une espèce de ricanement venir du bar. Elle sentit autre chose la frôler. Tamara eut moins de chance qu’elle, car elle vit un objet heurter de plein fouet l’anthropologue à la mâchoire.

Tamara lui attrapa le poignet et elles s’accroupirent par terre afin d’éviter les projectiles qui volaient un peu partout maintenant. De la vaisselle atterrissait un peu partout autour d’elle, Charlie reçue quelque chose dans le dos, le plat d’une assiette heureusement, elle n’était donc pas blessée pour une fois, mais aurait une bonne ecchymose à l’endroit où avait frappé la maudite assiette. Suivant les conseils de Tamara, Charlie essayait tant bien que mal de se protéger le visage, des plans de se ramasser une fourchette dans l’œil sinon, mais pas question de rester autant à découverts. La blonde attrapa à son tour le poignet du docteur Brooke et l’entraîna en direction du bar, ne pensant plus au ricanement entendu plus tôt, mais simplement qu’elles auraient au moins un côté à couvert.

-Venez Tamara !

Se déplaçant accroupit, Charlie chassa les tabourets encombrant le devant du bar et s’y plaqua de dos, afin de garder le reste de la salle à l’œil dans cette semie-pénombre où volaient tous les couverts que contenait l’endroit.

La jeune femme restait bloquée sur le fait de prendre un verre et les situations inexpliquées. Depuis toutes ces années, Phileas était habitué aux situations inexpliquées, il en avait même souvent été l'instigateur.

Ca a du sens pourtant, dit-il après un temps. Les gens qui boivent sont plus propices à s'échauffer les esprits. Si on y ajoute la multitude de caractères et de spécimens présent à Galway, ça fait un cocktail plutot explosif. Vous ne trouvez pas?

La lumière émanant du zippo réduisit son champ de vision. En effet, précédemment, ses yeux s'habituait à la pénombre et lui permettait une meilleure vue même si par endroit il ne voyait que des ombres. Tandis qu'à présent, sa vision se limitait presqu'uniquement au rayon de luminosité du zippo.

Enchanté Mary, dit-il en retour, j'ai connu des situations bien moins idéales...

Hunter passa à coté d'eux alors qu'il se dirigeait vers l'arrière salle et coupa la parole au passe muraille. Phileas fusilla le lycan du regard et en suite, soupira en regardant son collègue s'éloigner.

Tssss, ces lycans se prennent toujours pour les rois du jeu, lacha-t-il autant pour lui même que pour Mary, et puis je ne trouve pas la soirée déplaisante pour le moment, acheva-t-il en tournant légèrement la tête vers la jeune femme, cette dernière phrase lui était bien entendu destinée.

Fogg forçait sa vue pour essayer de percevoir ce qui se passait autour d'eux. Il perçut des petites ombres flottant. L'une se dirigea vers lui, levant sa main gantée, il balayait se qui s'avérait être une cuillère d'un revers de main.
Il serait judicieux de se mettre à l'abri ou du moins dans un endroit moins exposé, expliqua-t-il à Mary.

Edana était inconsciente. Hunter envoya le vaisselier sur le côté pour laisser la propriétaire respirait convenablement. Elle était vivante et s'en remettrait vire. Hunter se posa la question sur ce qu'il avait cru voir en rentrant. Etait-ce une hallucination ? Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps qu'un ricanement venant de la salle se fit entendre et des bruits apparurent peu après. Il décida de voir ce qui se passait et repartit aussitôt dans l'autre sens.

En entrant dans la salle, un verre explosa sur le mur près de lui et plusieurs autres objets volaient dans la pièce. Il se protégea la figure avec son bras et reçu un couteau dans l'avant-bras. La douleur était fulgurante. Il attrapa le couteau et l'enleva de sa chair avec un geste vif qui projeta quelques gouttes de sang sur le sol et lacha le couteau à terre. Hunter commençait à ne plus apprécier du tout ce désordre. Il prit la table la plus proche de lui et voulut la jeter vers le ricanement. Il n'eut pas le temps d'amorcer son geste qu'un cri strident se fit entendre et un geyser de bière jaillit de derrière le comptoir. A la faible lueur des lumières de l'extérieur, il vit une sorte de petit gnome vert. Ni une ni deux, pensant que c'était la source des problèmes qu'ils rencontraient, il leva la table et l'abattit de toute sa force sur la petite créature.

Si elle n'avait pas été particulièrement inquiète des petits incidents, après tout il ne se passait rien de bien grave, se retrouver dans le noir n'était pas pour lui plaire. Milie n'aimait pas ne pas voir ce qui se passait autour d'elle, sauf quand on lui bandait les yeux mais ça c'était une autre histoire. Là, elle attendait le coup de crasse venant de n'importe où et elle se contenta de hocher la tête, lâchant avec une voix de petite fille boudeuse.

"J'aime pas les surprises quand je suis pas au courant ou que c'est pour moi. Et là, c'est pas mon anniversaire d'abord. Et puis…"

Avant qu'elle n'ait eu le temps de développer sa complainte, le vampire, visiblement attiré par quelque chose se jeta… dans le vide intersidéral de l'obscurité, ou un truc dans le genre. Milie abandonnée, se mit à sautiller sur place nerveusement avant que son front ne se fasse violemment heurter par une… cuillère.

"Mais ça fait maaaaal !"

Portant la main à son front elle grimaça en sentant une légère entaille. Mine de rien, ça pouvait couper ces petites choses  L'espace d'un instant, la rouquine songea qu'elle avait eu de la chance de ne pas se prendre un couteau, sans bien entendu avoir le réflexe de se jeter au sol, c'eut été lui demander trop de présence d'esprit.

Elle se contenta de se plaquer les deux mains sur le visage sans bouger. De toute façon, elle n'y voyait déjà rien, alors un peu plus ou un peu moins…  Au cri strident, elle répondit par un couinement tout aussi pathétique que le précédent même si son oreille avait reconnu le flux incontrôlé de bière.

Décidément, il se passait des trucs vachement bizarres et là, ça devenait pas marrant du tout. D'autant que là, sa jolie robe allait être foutue, c'était tout bonnement scandaleux. Inutile de dire qu'elle n'avait pas vu ou même entraperçu la bestiole, sinon là, elle aurait vraiment paniqué.

Alors qu’elle était tranquillement en train de discuter avec l’homme-boîte de conserve, un type plutôt baraqué passa à côté d’eux et balança un ordre à ce dernier sur un ton plutôt irritant, un « lycan » aux dire de son interlocuteur… Intéressant, elle n’en avait encore jamais croisé jusque là, mais vu le caractère de chien du monsieur, ce n’était sans doute pas plus mal.

Il est pas commode celui-là, remarqua-t-elle, qui c’est par rapport à vous, votre patron ? Non parce que s’il y en a bien un qui aurait besoin de picoler ici c’est lui, il a l’air hy-per coincé le monsieur, fit-elle en se disant qu’elle n’aurait jamais supporté qu’on s’adresse à elle sur ce ton et qu’elle était bien contente d’avoir fait carrière dans la contrebande, sans Dieu ni maître.

Soudain, un projectile vint se ficher dans la chevelure de Mary  *Une fourchette ?!*, c’est alors qu’elle réalisa que des couverts s’étaient mis à voler partout dans la pièce.

Instinctivement, elle se baissa pour s’accroupir près du sol afin de bénéficier de la protection minimale du bar, c’est alors que Phileas lui fit une proposition qu’elle ne pouvait pas refuser.

Se mettre à l’abri ? Ouais, c’est pas con ça comme idée, répondit-elle en repérant du regard un petit coin mieux éclairé par les lumières extérieures car plus près des fenêtres : il y avait une sorte de petit coin lounge de l’autre côté de la pièce avec des tables basses…

Suivez-moi ! fit-elle en rampant à quatre pattes vers la table basse la plus proche qu’elle renversa en mode bouclier pour créer un rempart physique entre elle et la pluie de torpilles.

A peine s’était-elle mise en sécurité qu’un drôle de bruit se fit entendre, Mary jeta alors un coup d’œil furtif vers le bar : le baril de bière avait sauté s’était mis à inonder la pièce, mais, chose plus curieuse, un autre bruit en provenance du parquet non loin d’elle attira son regard… Et quelle ne fut pas sa surprise d’apercevoir un genre de brocolis en salopette au regard noir et malfaisant !

What the f… ?! commença-t-elle à s’écrier avant de se reculer vivement : une table la frôla de près avant de venir s’écraser au sol. L’œuvre du lycan coincé, évidemment.

Non mais ça va pas la tête ? hurla-t-elle en se relevant de derrière son rempart, c’est ma tête que vous avez failli écrabouiller là !

HRP:

Meluxine avait rejoint le fond de la salle quand les couverts commencèrent à voler. Comme quoi ses instincts avaient vu juste quand il s’agissait de vouloir se mettre a couvert. Plusieurs objets s’écrasèrent autour de la videuse et en bonne paramilitaire, elle fit ce qu'on lui avait appris, en cas de fusillade : elle renversa une table pour se cacher derrière. Elle n'avais pas un flingue sur elle, mais avec des assaillants invisibles, ça n'aurait fait que plus de balles perdues.

Dans un craquement de bois, un couteau se planta dans la table, assez profond pour dépasser de l'autre coté. un coup "heureux" fit passer la lame pile entre deux planches. Meluxine s'etait adossé au mur et non à la table, bien lui en pris.

"Mais ça fait maaaaal !"

Meluxine se leva d'un bond en entendant Milicent. Elle se trouvait à quelques mètres devant sa planque, debout au milieux de la pièce comme une cible de fête foraine.
C'est pas vrai, Milie ! vient par là !
Meluxine sauta par dessus sa table qui commençait à avoir un joli nombre d'ornement en inox planté dedans. Elle rejoignit la Girl rousse en quelques pas, non sans avoir évité deux tasses et une soucoupe.
je suis là Millie, suis moi on va à l'abri

Meluxine passa un bras sur les épaules de Milicent pour la guider dans la retraite vers la barricade. Elles étaient presque arrivées quand Meluxine senti une vive douleur dans la fesse gauche. elle terminèrent de se mettre à couvert et Meluxine retira de son séant ce qui s’avéra être une fourchette ...

Au moins ce n'est pas de l'argent ... ouille. Tout va bien  Milie ? Montre moi ça
Elle caressait les cheveux de Milicent en disant cela, et elle avait un mouchoir dans l'autre main, au cas ou.

Se baisser ne suffirait pas. Les deux femmes firent front en direction du bar pour aller se plaquer contre celui-ci et éviter ainsi les tirs. Il était difficile d'éviter les projectiles durant cette rapide cavalcade ; la lumière était dans leur dos et leurs propres ombres cachaient ce qu'il arrivait devant elles. Et pourtant, elles parvinrent sans plus d'encombres jusqu'aux tabourets que Charlie balaya rapidement pour leur laisser la place.

Elles eurent à peine le temps de se mettre à l'abri qu'un sifflement perçant leur vrilla les oreilles à ce qui semblait être à quelques centimètres à peine de leurs crânes. Ce bruit concis mais puissant s'accompagna d'une giclée mousseuse obstruant le peu de luminosité qui leur parvenait encore depuis l'extérieur du bar. Après tout, elles regardaient dans cette direction et Tamara se demandait d'ailleurs, une demi-seconde avant qu'une odeur de bière envahit son environnement immédiat, pourquoi personne ne s'était encore précipité dehors.

Une fois la bière accumulée au sol, tapissant de tâches sombres un parquet dont les détails n'étaient plus visibles, une vision plus que surprenante se présenta.
Une chose assez semblable à un rat par sa face allongée mais bedonnante comme un nain de jardin, et verte comme la souris de la chanson pour enfants se tenait là plantée au milieu de la pièce, juchée presque fièrement sur un morceau de carton mouillé. L'anthropologue ne pouvait juger de la physionomie de cette créature ni percevoir les expressions de son minuscule visage, la bestiole étant en contre-jour par rapport à elle.

" Une idée de ce que c'est ? " s'enquit-elle auprès de sa voisine.
De toute manière, elle n'eut pas le loisir de s’appesantir à une observation détaillée qu'une table s'abattit à l'endroit précis où se trouvait la petite bête une seconde auparavant. D'un coup d’œil, elle vit que c'était là l'oeuvre du blond qui s'était présenté sous le nom d'Hunter McBrides. Tandis que la dreadeuse interpellait ce dernier sous motif que sa table avait failli l'empaler, Tamara avança à quatre pattes vers l'endroit où le bois gisait. Elle voulait voir s'il y avait encore quelque chose à voir dessous.

Comme si les assiettes et les ustensiles volants ne suffisaient pas, un étrange cillement ce fit entendre progressivement jusqu’à ce qu’un des tonneaux à pression ne lâche pluie de bière de derrière le bar, arrosant tout sur son passage. Bien plaquée contre ce dernier, Charlie essayait de comprendre ce qui se passait autour d’elles, pourquoi tout volait, explosait… Elle n’avait jamais réellement cru aux esprits et ce genre de choses, mais avec les vampires et les lycans, l’idée lui traversa rapidement l’esprit, avant qu’elle ne la chasse, songeant plutôt que c’était un coup monté, soupçonnant immédiatement la Steel Corp.

Bien sûr c’était avant de poser son regard sur le machin vert tout droit sorti d’un conte folklorique qui venait de surfer en plein milieu de la pièce. Charlie était sans voix, complètement immobile, se demandant sérieusement si son cerveau ne lui jouait pas des tours, si finalement elle était en train de perdre l’esprit. Les yeux grands écarquillés, la bouche ouverte en une expression de complet effarement, elle n’osait pas demander à Tamara si elle voyait bien la même chose qu’elle. Heureusement pour son équilibre mental, qui lui semblait soudain bien fragile, l’anthropologue lui demanda si Charlie avait une idée de ce que ce truc pouvait bien être. Passablement soulagée, Dickens n’eut pas le temps de répondre qu’une table s’écrasa vivement à l’endroit où se tenait la chose.

Fixant les débris de bois pendant quelques secondes, la blonde n’en croyant toujours pas ses yeux fut tiré de sa contemplation des restes de feu la table de pub par quelqu’un qui criait sur la personne qui avait visiblement propulsé la table par terre. Relevant le regard, Charlie reconnue de peine et de misère dans la pénombre ambiante le grand abruti de la Steel Corp. Grand bien lui fasse de se faire engueuler celui-là ! Que ce soit légitime ou pas même, mais quoi qu’il en soit, Charlie ne resta pas bien longtemps en place et rejoignit Tamara à quatre pattes elle aussi. Même si la jeune anglaise était à moitié rassurer, elle était curieuse de voir si sa comparse trouverait la chose, ou le cadavre de la chose, se demandant si ce serait dangereux ou pas.

-Vous voyez quelque chose ?

Le souffle court, Charlie appréhendait un peu la découverte que ferait peut-être Tamara. Finalement, elle finirait réellement par croire aux bonshommes verts…