Teagan Finley
Sexe : Après quelques verres de whiskey et en compagnie de qui il ne faut
surtout pas, cela va de soi...
Lieu et date de naissance : Belfast, 19 octobre 1981
Race : Humain paranormal
Aspect physiqueRien qu'en croisant Mr Finley, n'importe qui est capable de deviner sur l'instant ce qu'il en est. La plaque avec son petit nom sur la porte de son bureau et les cartes de visite qu'il distribue au tout venant feraient presque figure de foutage de gueule tellement c'est évident :
l'air un rien négligé de ce type mal rasé, arborant toujours une barbe de trois jours et une tignasse noire indisciplinée, le tout assorti à une chemise blanche, un pantalon de costard, une cravate nouée à la va vite et un trench démodé... où est-ce que j'ai vu ça déjà ? Ah oui ! sur un privé... Sur a peu près tous les privés, en fait. Du moins ceux sortis des romans et films noirs ou des séries télévisées. A sa décharge, il ne cherche pas à passer incognito, conscient que de toute façon, Galway n'est pas exactement New-York et que pour se fondre dans la masse, il faudrait bien plus que des fringues passe-partout à un étranger fraîchement débarqué comme lui.
Si l'on s'intéresse plutôt à ce qui se cache sous l'imper et le reste de ces frusques, on trouve un grand gaillard d'un mètre quatre-vingt huit à la charpente solide, vestige de son ancien métier. Sans pour autant lorgner du côté des bodybuildés accrocs aux stéroïdes, il a de beaux restes et de quoi distribuer quelques torgnoles promptes à déchausser une dent ou deux, au besoin. Plus quelques cicatrices héritées de l'époque où il jouait les chevaliers blancs dans les rues crasseuses des quartiers mal famés de Belfast.
Le temps commence à peine à accomplir son méticuleux travail de sape sur le minois de l'Irlandais ; quelques rides d'expression et autres poches de fatigue cernent ses yeux d'un bleu profond, accentuant sans doute l'impression qu'il pose quasi en permanence un regard las, désabusé, sur le monde qui l'entoure et ceux qui y vivent. Ses traits n'ont rien de très remarquable, au mieux paraissent-ils agréables et non dénués de charme à certains, sinon quelconques. Somme toute, Tighe à l'air de ce qu'il est, un homme qui s'achemine lentement vers la décade de la célèbre crise de la quarantaine et qui pourrait augmenter drastiquement son potentiel de séduction s'il y mettait un peu du sien mais qui semble se foutre de son apparence comme des mémoires en douze tomes de votre arrière grand-mère. Sauf si cette mère grand est de celles qui ont bouffé le loup et le chaperon rouge du même coup... là n'est cependant pas la question. Pour le moment.
Signes distinctifsMr Finley pourrait aussi bien se faire appeler Mr Freeze. Non, malheureusement pas parce qu'il aurait l'indispensable capacité de pouvoir changer à volonté le goût d'une certaine partie de son anatomie pour la transformer en sucette glacée parfum bubble-gum, schtroumpf, citron givré, pêche-melon ou cerise candy. Mais vous brûlez ! Tighe possède le don d'abaisser la température de n'importe quel corps solide ou liquide par combinaison de sa volonté et du toucher. Entendons nous, il ne transformera personne en iceberg géant. Pas plus qu'il ne congèlera un arbre des racines à la cime en plein été — ni même en hiver — ou qu'il ne sera capable de couvrir l'intérieur de votre appart d'une croûte de glace façon banquise. En revanche, fleurir la corolle d'une rose d'une légère couche de givre, refroidir une bière quand le frigo est en panne, faire tomber la température corporelle à un seuil acceptable en cas de forte fièvre ou refroidir les ardeurs de votre petite sœur qui aurait un peu trop le feu au... bref, vous avez cerné le truc. Sans qu'il puisse expliquer pourquoi, son don fonctionne avec moins d'efficacité sur les êtres vivants que sur les corps inanimés. Il pourra coller un coup de froid temporaire à une créature quelconque, peut-être même un rhume carabiné, mais guère plus. Du coup, çà a l'air assez inutile comme ça mais face à une serrure récalcitrante ou à une vitre un peu fine... Sans parler du fait que ça change la vie d'un homme célibataire, une main frigorifique appliquée aux endroits stratégiques.
Sa particularité ne s'est pas manifestée avant l'adolescence. Peut-être par urgence de modérer les échauffements hormonaux bien connus de cette inénarrable période de la vie, allez savoir. Toujours est-il qu'en dépit de l'agitation intérieure que lui causa l'émergence de son pouvoir, il réussit à le garder sous le sceau du secret aux yeux de sa famille et de ses amis de l'époque. Plus tard, seule sa femme fut mise au courant, sa naïveté d'alors lui susurrant que les engagements du mariage impliquaient de ne pas avoir de vilains secrets pour sa moitié.
Arme : Les exigences de son métier étant ce qu'elles sont, il ne sort que rarement sans son semi-automatique, enregistré en bonne et due forme via un permis de port d'arme classique. Il s'agit d'un Sig Sauer P226, chambré en .40 S&W. Évidemment, s'il savait, il ferait chemiser les balles avec de l'argent et convaincrait un prêtre de les bénir pour les transformer en saintes boulettes... mais le petit est encore un agneau ignorant du type de prédateurs rôdant dans les environs.
L'art de se faire des nœuds au cerveau. Voilà qui résumerait plutôt bien la psyché de notre détective privé. Et pas seulement dans le domaine professionnel. Sa tendance à tout analyser et disséquer, à peser le pour et le contre, à chercher la petite bête ou l'arbre qui planque la forêt se vérifie aussi dans ses rapports sociaux ordinaires. Il n'y a guère qu'une bonne dose de gnôle irlandaise pour court-circuiter les rouages trop bien huilés de son esprit un tantinet paranoïaque et lui faire perdre l'habitude d'agir en suivant son intellect, plus que son cœur ou la part reptilienne de sa cervelle Alors bien sûr, ce côté psychorigide fait des merveilles dans la sphère du boulot mais pour le reste...
Il était un bon flic ; l’amertume et le besoin compulsif de réponses qui l'ont poussé à jeter sa carrière aux orties, additionnés à son expérience d'enquêteur, en font un excellent privé. Du type pitbull enragé sur les bords qui, s'il déterre une phalange, n'aura de cesse de creuser jusqu'à pouvoir ronger chaque os du cadavre se trouvant au bout. Bon, parfois, souvent même, il n'y a rien plus qu'un os en plastique. Mais opiniâtre et méticuleux comme il l'est, il remuera la fange jusqu'à tomber sur quelque chose de valable. Quitte à y laisser des plumes malheureusement. Non que Tighe n'ait aucun sens du danger, seulement, son caractère entier fait que même en voyant les emmerdes arriver, pour peu que son objectif se trouve juste derrière, il est incapable de dévier sa route, espérant toujours pouvoir escalader la barrière de parpaings plutôt que de se broyer la tronche dessus. Ce qui ne veut pas dire que la prudence lui soit une notion étrangère, seulement, quand la machine s'emballe et que le contrôle lui échappe, il semble atteint du syndrome du capitaine : prêt à sombrer avec son navire plutôt que de marchander son éthique et son honneur. Autant dire que notre homme est un aimant à ennuis. Il paraît ne pas trop mal le vivre, affichant un certain je-m'en-foutisme, qui peut parfois passer pour de l'arrogance ou de l'inconscience. Du genre qui l'amène à se trimbaler sous le nez de gens peu commodes avec un écriteau estampillé « fouilleur de merde » accroché autour du cou... cf son cabinet d'investigation au beau milieu de Galway. Ou encore, à user sans vergogne des armes de l'ennemi, n'hésitant pas à recourir la tricherie, au mensonge, à la corruption et autres ficelles peu reluisantes pour arriver à ses fins.
Tout ce qui le désigne comme un enquêteur compétent et efficace pourrit sa vie privée. Si elle est inexistante depuis un long moment, c'est entre autre parce qu'il a tendance à voir le mal partout. A tourner en dérision ou assaisonner au vitriol les occasions trop belles pour êtres vraies qui peuvent passer à sa portée, avec un cynisme échevelé et une attitude oscillant entre nonchalance blasée et indifférence frigide. Pas l'idéal pour se faire des amis ou plus si affinités. La confiance en l'autre n'était déjà pas son fort mais échaudé par la fin abrupte de son mariage, elle frise désormais le zéro absolu. Pourtant, sous cette carapace, survit une partie de lui qui se manifeste au grand jour dès qu'il est question de sa fille ou qu'il se trouve en sa présence. Le sarcasme dont il est coutumier, son caractère lunatique et rugueux s'effacent pour laisser la place à un homme protecteur et attentionné. On s'aperçoit vite, à voir la chaleur qui anime soudain son regard comme sa voix ou ses gestes, que la gamine lui est précieuse. Qu'il essaye d'être un bon père, y compris en optant pour des choix susceptibles de donner de l'impression inverse. Jongler entre son travail, les dangers qu'il implique pour sa sécurité et celle de l'enfant, ainsi que les maigres disponibilités octroyées par son emploi du temps s'avère tout autant un délicat exercice d'équilibriste qu'un crève-cœur. Cependant, il assume du mieux qu'il peut, étant convaincu que les réponses qu'il recherche seront aussi nécessaires à sa fille dans l'avenir qu'elle le sont pour lui aujourd'hui.
Il y a trois ans de ça, j'étais le genre de gars que les lieux communs et autres citations tirées de la sagesse populaire insupportait au plus haut point. J'aurais ri au nez du premier qui, en guise d'avertissement, se serait piqué de me donner du
les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. En répliquant sans doute que s'ils étaient assez cons pour porter des godillots troués, c'était leur problème. Nul besoin d'en faire une généralité et d'apposer le sceau du crétin fini sur quiconque en douterait. Seulement, c'est précisément ce que j'ai été. Ils ont du bien rire, à contempler l'Inspecteur Miro, infoutu de s’apercevoir que quelque chose ne tournait pas rond sous son propre toit.
Et plus dure sera la chute. Celle là aussi, ils auraient pu me la servir. Ils ont du le faire d'ailleurs. Mais en plus de la jouer petit vieux atteint de cataracte, je poussais le vice jusqu'à y ajouter la surdité. C'est vrai que je n'ai jamais rien fait à moitié... mais quand j'y repense, un tel degré de mimétisme me coupe encore la chique. J'aurais du me souvenir que souvent, derrière la ruine d'un homme se cache une femme. J'étais loin de me douter que ma tendre épouse était celle qui creusait le précipice, trop occupé à me méfier des veuves éplorées et des donzelles trop reconnaissantes pour me rendre compte de la merde qui s'accumulait sous mes pieds au sein même de mon foyer.
Le boulot m'accaparait tellement, de toute façon, que je ne rentrais presque qu'en coup de vent pour embrasser les femmes de ma vie, prendre une douche et avaler un plat réchauffé avant de repartir battre le pavé à la recherche des pires spécimens issus de la fange de Belfast. Et il y avait de quoi faire, entre les restes des fanatiques d'une IRA pas si inactive qu'on voulait le croire ; les petites frappes et les maquereaux des quartiers pauvres ; les maris victimes de la crise qui attisaient le feu de leur haine à grandes lampées de whiskey pour rentrer déverser le tout sur les pauvres créatures qui les attendaient à la maison... J'en passe et des meilleures.
Je venais d'être père. Ma carrière décollait. Tout roulait parfaitement pour moi. J'étais heureux, tout simplement. Au point d'oublier la facilité avec laquelle l'existence peut basculer, malgré les preuves de la réalité universelle de la misère que j'inscrivais quotidiennement dans mes rapports et mes dossiers au commissariat. C'était là. Écrit noir sur blanc. Juste sous mon nez. Sans doute étais je trop abruti par un excès de morgue et de bonheur pour pouvoir tilter. J'ai dit que la source de la débâcle venait des femmes ? Pardon. L'orgueil, le mien en l’occurrence, est le coupable à désigner. Quoi qu'il en soit, les multiples voyages de mon épouse à Galway ne m'ont pas alerté. Elle prétendait y aller pour rendre visite à sa petite sœur, installée depuis plusieurs années dans ce coin de la côte. Pourquoi aurais-je mis sa parole en doute ? Une bonne épouse ne ment pas à son mari. Et je la tenait pour telle, histoire d'accréditer l'image d’Épinal que je me figurais être notre vie.
Quoi ? Elle était en froid avec sœurette depuis des lustres ? Un détail. Avec la bonté d'âme que je lui connaissais, elle lui avait pardonné.
Elle trouvait que Galway était un trou paumé rempli de bouseux et n'avait jamais compris l'exil de sa cadette ? Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Ou qui persistent à trouver des justifications collant plus ou moins à l'idée qu'ils veulent se faire de la réalité. Je colmatais toutes les brèches de raisonnement avec ce mastic bon marché issu de mon manque total de clairvoyance dès qu'on lorgnait sur ce qui me touchait de trop près.
Si bien que quand je suis rentré au beau milieu de la nuit pour trouver le lit vide, notre fille dormant seule dans la chambre d'à côté, je ne me suis pas inquiété. Les jours suivant, j'ai continué à me dire qu'elle allait appeler. Puis les réflexes professionnels ont pris le dessus. Signalement au fichier des personnes disparues. Ouverture d'une enquête, chapeautée par des collègues sur le dos desquels je pesais en permanence, frustré de ne pas pouvoir m'occuper officiellement de l'affaire. Ces frères d'armes en qui j'avais toute confiance, j'ai fini par les maudire face au manque de résultats. Pas de preuves. Pas d'indices. Pourtant, personne ne peut disparaître comme ça du jour au lendemain. Surtout pas sans laisser de traces. Plus de deux ans s'étaient écoules sans l'ombre d'une explication crédible. Ne me restait qu'un nom :
Galway.
J'y ai débarqué il y a trois mois, la petite sous le bras. Exit l'ascension vers les sommets de la hiérarchie. Ce que je voulais, c'était des réponses, pas un fauteuil de cuir capitonné dans l'unique bureau avec vue du poulailler. Moreen pourrait m'aider. Après tout, c'était soit disant elle que ma chère femme visitait plusieurs fois par mois. Elle était forcément dans le secret. Je continue à le penser, bien qu'elle persiste à le nier. Je finirais par la coincer. En attendant, elle veille sur sa nièce, pendant que j'endosse le rôle du mari inconsolable, dans son costume de privé obnubilé par sa croisade pour la vérité...
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Le JDR et vous? Idylle récente ou vocation de longue durée? Ça commence à faire, même si je ne saurais dénombrer avec plus de précision que "quelques années".
Des questions / remarques avant de vous lancer ? Pas pour l'instant, tout me semble très bien jusque là !