Katsya Anoushka Tchaïkovsky
Sexe : Femme
Lieu et date de naissance : Née en Russie en hiver 1992, date et lieu exactes inconnus à ce jour.
Race : Ondine.
Aspect physiqueKatsya, sous sa forme
humaine, n'a rien qui vaille la peine d'être longuement décris. Elle a tout d'une jeune fille des plus normales. Tentons toujours. Elle est maigre, trop plate à son goût, anorexique presque d'après certains, mais selon elle, les gens exagèrent toujours. Les cheveux roux comme les braises, dont la couleur dénote avec ce milieu auquel elle appartient, à savoir l'eau. Dans sa jeunesse elle était persuadée que sa crinière ferait s'éteindre, s'évaporer serait peut-être plus exacte, cette eau qu'elle avait en hantise. Le visage pâle, n’ayant jamais réellement connu le soleil, et criblé de taches de rousseurs. Les yeux d'un vert étrangement translucide, et semblant vides de toute émotion. Un nez aux traits imparfaits souligné d'une bouche sur laquelle rarement vous aurez l'occasion de voir un sourire.
Mais Katsya, c'est aussi cette étrange créature, qui au contact de l'eau, à l'art de l'effrayer elle-même. Les jambes substituées par cette queue d'anguille, certes voilée, mais tellement malsaine. Et si le côté droit de son corps semble des plus normaux, son faciès gauche laisse sans voix. Du nombril au dernier centimètre carré de visage, sa peau est couverte d’étranges boursoufflures, ou cicatrices, mêlées d’encre noire, semblant dessiner les courbes, des signes peut-être. Jamais encore elle n’a réellement voulu y regarder de plus près, pourtant, peut-être cela en vaudrait-il la peine. Son oeuil gauche est noir, noir comme le néant, interdit aux larmes, semblant inhabité, pourtant détrompé vous, elle en a usage, un usage particulier devrait-on dire. Sa main gauche est palmée, et armées de doigts fins aux griffes assérée.
Peut être, au fond, que cette chose qui l’effraie vraiment, ce n’est pas l'horreur pure, mais la manière dont son vrai visage se retrouve coupé, et
associé à ces effroyables dessins.
Signes distinctifs Aucuns chez l’humaine, mais chez l’ondine, pas besoin de vous faire un dessin.Katsya a déjà regardé le mal droit dans les yeux plus d’une fois, ce qui fait d’elle une jeune fille froide, sans attache, et distante pour se protéger. Elle a appris à fermer les yeux sur les atrocités de ce monde, et plus rien, elle en est persuadée, ne peut à présent la choquer. Si au fond certains disent qu’elle est un montre sans cœur, certes s’il a été fait de pierre, ou encore de glace sibérienne, il n’en est pas moins fragile pour la cause, mais cela, jamais elle n’acceptera de le montrer.
Auparavant, elle avait sa métamorphose en hantise, et questionnait les dieux de la raison pour laquelle ils lui interdisaient d’entrer en contact avec l’eau. H2O une formule générique qu’elle a passé des heures à étudier pour comprendre, en vain. A présent, elle a compris que ce changement n’est pas une punition mais un don, et si elle doit encore apprendre à s’accepter, elle commence bel et bien à s’y complaire et en tirer profit.
Aujourd'hui, elle en a assez de se cacher, elle en veut au monde qui l'a obligée, par sa doctrine idéaliste, à se détester elle même. Elle en veut à cette idéologie d'un monde pseudo-contemporain où les gens pensent réfléchir d'eux même mais ne sont que des moutons se suivant à la queue. Reproduisant les actes de leur voisin et se prétendant innovateur et irréductiblement rebelle. Les deux longues années, lentement passées à s'apprivoiser elle même, à rechercher non pas de qui elle était, mais de qui elle
voulait être, se seront soldées par un seul mot;
UndertownMoscou 15 octobre 2010, 23h37Elle se figea. Son regard traversa l’immense boulevard, semblant chercher quelque chose à travers l’épais rideau que la pluie dressait devant elle. Une ombre peut être, une silhouette. Les phares des voitures l’éblouissaient, ses larmes l’aveuglaient. Elle devait cesser de croire qu’elle la verrait apparaitre comme par magie.
Elle ferma les yeux, la pluie coulait sur son visage, le sang ruisselait sur ses joues. Chaque goûte avait l’amer goût de culpabilité. Le cours des choses avait changé. Il avait pris une tournure irréversible. Rien ne redeviendrait plus comme avant. Jamais.
Elle inspira profondément. Des frissons parcouraient son corps. Ses poings se serrèrent. Elle leva une jambe. Puis l’autre. Son esprit se perdit loin, remontant le temps à la recherche d’une période tranquille. D’un endroit où régnait la paix. La sérénité la gagnait enfin. Cela faisait si longtemps…
Cet hiver-là était particulièrement froid et glacial. Mais du haut de leur 9ans, elles le voyaient comme le plus bel hiver depuis des décennies. Kateleen courait derrière elle dans la neige en poussant d’étranges cris. Katsya considérait la jeune fille comme sa propre sœur, même si elle était consciente qu’un monde les séparait. Kateleen était une vraie boule d’énergie. « Allons patiner » lui lança-t-elle en désignant le lac gelé devant elles. Katsya tenta de la retenir, mais elle n’en faisait qu’à sa tête. « Regardes, elle est épaisse, on ne risque rien » lui gémit-elle suppliante. Katsya lança un regard inquiet vers le pensionnat avant de se risquer précautionneusement sur la glace. Ils étaient tous au chaud à l’intérieur, seules elle et Kateleen avaient oé se risquer dehors au désobéir des éducateurs, avec la tempête de neige que l’on annonçait. Elle avait à peine mis un pied sur la glace qu’elle le sentit. « Ca va craquer !! » s’affola-t-elle alors que Kateleen était déjà au beau milieu de leur belle patinoire. « Mais non, elle est solide je te… » Un craquement sourd retentit et Kateleen disparu sous la couche de glace. Le crissement strident des pneus sur le sol mouillé lui perfora les tympans, la ramenant à la réalité. Un vent froid la glaça, son corps entier tressailli. Le parechoc la heurta et elle s’effondra. Le sol était dur. Froid. Humide. Il y avait du bruit. Un bruit sourd. La circulation. Des cris. Péniblement ses yeux s’ouvrirent. Elle voulait voire les étoiles. Mais le ciel était noir. Sombre comme les ténèbres. Sous elle le sol se déroba. Tellement de regrets. La vie ne tenait qu’à un fil. Son fil à elle s’était cassé, mais il y a bien longtemps de cela. Le monde autour d’elle s’évaporait, il semblait de plus en plus lointain… jusqu’à n’être plus rien que le néant.
Le cœur de Katsya s’emballa. Elle ne savait pas quoi faire. Devait-elle plonger rechercher Kateleen, sachant pertinemment ce qui lui arriverait si elle s’immergeait dans cette eau glaciale? Mais elle n’allait tout de même pas regarder sa propre sœur se noyer ainsi ! Une fois déjà, elle avait regardé ce petit garçon se noyer –comment s’appelait-il déjà ? Enfin peu importe. Elle l’avait regardé couler doucement sans même oser lever le petit doigt, de peur de toucher cette eau qui avait des effets si étranges et ignobles sur son corps. Mais ici il était question de Kateleen ! Sans plus réfléchir elle courut sur la glace et se jeta dans le trou où Kateleen était tombée.Tuut. Tuut. Tuut. Tuut. Tuut. Ses paupières se décollèrent. Elle grimaça. Elle avait un sale mal de crâne, et la bouche pâteuse comme si elle s’était pris une grosse cuite la veille ou comme si… elle s’était transformée. Elle regarda autour d’elle. Un hôpital. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits. Elle était toujours là. Plus tenace qu’à y paraître, Tchaïkovsky. Son enfer ne faisait que continuer.
La porte grinça et il apparut dans l’embrasure de la porte. C’était la première fois qu’elle le voyait, et sa venue allait tout changer.
Rue Vladimir Moskovitz, Moscou, 27 décembre 2010 – 16h55C’était bien ici. Son doigt hésita un instant avant de presser sur le bouton de la sonnette. Un grésillement dans le microphone se fit entendre « Qui est-ce ? » « Moi. » « Entre, dernier étage » Elle poussa la lourde porte et s’engagea dans le hall d’entrée. L’endroit était lugubre. Et s’iI n’avait rien du décors d’un film d’horreur, il semblait juste… mort… à côté de l’agitation citadine qu’elle avait laissé sur le seuil. C’était immense, mais vide. Qui pouvait posséder un tel endroit et le laisser ainsi presqu’à l’abandon? Elle gravit les marches et se retrouva devant une porte, dont l’âge et la couleur dénotaient avec le reste du décor. La porte s’ouvrit avant même qu’elle n’eut le temps de frapper. « Entrez entrez et installez-vous» Lui adressa l’homme un sourire décontracté sur les lèvres. Au moins lui avait l’air de se réjouir. Elle se planta devant le bureau et sortit le dossier de son sac. Elle le posa sèchement et l’ouvrit. Tournant rapidement les pages les unes après les autres. « Comment savez-vous cela ? Où vous êtes-vous procuré ces documents ? » Elle le fixait, un regard interrogateur et terrorisé sur le visage. Il savait tout d’elle. Du moins ce qu’elle savait aussi. La seule chose qu’elle aurait espéré voire apparaître dans ce document y restait manquante ; le tout premier chapitre de sa vie, à savoir ses origines.
«Tu ne pourras pas te cacher éternellement. Tu dois être fière de qui tu es. Et rester ici te nuit.» Lui répondit-il en guise de réponse.
«Comment puis-je être fière de qui je suis puisque je l’ignore ? Katsya. Anoushka. Tchaïkovsky. Des noms qui n’ont aucune signification à mes yeux.» Lui cracha-t-elle, insatisfaite.
«Rester ici ne t’apprendra rien de plus sur toi. Tu dois apprendre à te connaitre. »
«Votre ville ne m’apportera rien de plus que Moscou.»
«Ce soir-là, tu t’es métamorphosée. Tu l’ignorais. Tu ne peux te contrôler, alors que c’est nécessaire, essentiel.»
«On ne contrôle pas ces choses-là.» Devenait-il un monstre, lui, au contact de l'eau? Non. Il ne savait rien de ce qu'elle vivait.
« Peut-être mais on apprend à les gérer. »
Elle ne répondit rien. Qui était-il pour lui parler ainsi ?
«Je sais ce que tu penses de tout cela Katsya… mais vois le comme une seconde chance, ce genre d’opportunité ne se présentera pas deux fois»
«Je sais.» Alors qu’elle lui tournait le dos pour prendre la porte il la retint par la main. «Le monde ne tournera pas toujours à ta façon, il faudra t’y faire»
Comme si le monde avait un jour tourné à sa façon…
Appartement de Katsya - 21h05Elle s’assura qu’elle avait bien verrouillé la porte de l’appartement et se dirigea vers la salle de bain. Elle bénissait sa majorité et sa nouvelle indépendance, hors de ce pensionnat où elle se sentait emprisonnée et observée en permanence. Elle ôta son t-shirt et commença délicatement à dérouler les bandes autours de sa taille. Elle était fatiguée de garder la tête haute et de faire semblant que tout allait bien. Elle désinfecta rapidement et recouvrit les plaies. Elle ne s’en tirait pas trop mal ne cessait-on de lui répéter, mais les gens ne voyaient ils rien ? Tout ce cinéma, sans cesse. Tous ces gens qui vous sourient en vous répétant que tout va bien, alors que rien ne va. De toute façon, tout cela serait bientôt derrière elle. Elle regarda son visage dans la glace. Elle avait l’air si fatiguée. « Souris Katsya, tu peux le faire » Elle esquissa un faux sourire. « C’est pas encore ça. » Elle ouvrit le robinet d’eau froide de la douche et enleva le reste de ses vêtements pour se glisser sous le jet d’eau, déjà elle sentait sa température baisser. Le visage du vieil homme se matérialisa à son esprit. Elle avait comme l’impression de se jeter dans le vide sans parachute. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait vraiment, et cette idée la terrifiait. Et si cela ne recollerait pas les fragments du vase brisé qu’était devenue sa vie, c’était la seule solution pour qu’il ait l’air un peu moins cassé.
Elle entendit la clef tourner dans la serrure. Il rentrait plus tôt que prévu. Hâtivement, elle poussa le meuble à côté d’elle devant la porte de la salle de bain qui ne fermait plus. Il ne devait pas la voire ainsi. Il était humain. Il était normal. Il l’aimait. Mais il l’oublierait bien vite lorsqu’elle aurait disparu sans lui laisser d’explication.Elle n’avait aucun doute la dessus.
Vladimir Moscovitz, 1 janvier 2011, 19h59Elle sortit maladroitement du bassin et attrapa la serviette que l’homme lui tendait. Elle commença à se sécher, en évitant de porter son propre regard sur elle-même.
« Apprend à t’aimer telle que tu es. »
Elle ne l’écoutait pas, elle faisant semblant d’être trop captivée par sa mission d’essuyage. Lui, la regardait, fasciné. Tout à coup, elle sentit son corps tressaillir, elle se cacha sous sa serviette et se leva sur ses deux jambes pour prendre la porte des vestiaires. Elle s’assit dans un coin de la pièce pour réfléchir une seconde. Elle ne pouvait nier que ce milieu lui appartenait, qu’elle avait enfin l’impression d’avoir sa place quelque part. Pourtant, elle se répugnait tant métamorphosée ainsi.
Quelqu’un toqua à la porte. « Je peux entrer ? » Elle enfila sa chemise et son jean et lui ouvrit. Le vieil homme s’assit sur une banquette et la fixa, sans rien dire d’abord. « Cela prendra le temps, mais nous allons te préparer. Viendra un jour où tu t’accepteras, et ce jour-là, j’en aurai finis avec toi. »
« Si je vais là-bas, vous savez très bien que je la rechercherai… est-ce vraiment ce que vous voulez ? »
Il la fixa un instant, se demandant de quoi elle parlait, puis le sourire naturel sur son visage s’éteignit. Evidemment qu’il le savait. Il la connaissait trop bien malgré le peu de temps qu’il avait encore passé avec elle.
« Qu’il en soit ainsi, si c’est la horde que tu veux rejoindre, je suis trop vieux et trop faible pour m’y opposer » Il se leva, l’air abattu, et gagna la porte du vestiaire. « Demain c’est l’humaine qui s’entraîne, place rouge 7h00 tapantes. Soit à l’heure. » Il sortit. Elle rangea ses affaires dans son sac et fit de même.
5 juin 2013, quelque part au milieu de la mer noire. Heure dérisoire. L’Irlande. Son anglais imparfait à l’accent russe ne lui faciliterait pas la vie là-bas. Elle se dirigea à la poupe du bateau et perdit son regard dans les remous induits par l’hélice. Cette eau qu’elle laissait derrière elle avait comme un air de Russie. SA Russie. Russie qui se trouvait pourtant à présent à des milliers de kilomètres. Pour la première fois de sa vie, elle désirait plonger. Elle désirait sentir le fluide salé de cette mer noire sur sa peau. Mais trop de monde grouillait sur le pont. Bien trop de monde à son goût, et bien trop de visibilité. Elle attendrait le soir, qui sait, peut-être oserait-elle une petite baignade nocturne.
12 juin 2013Galway, te voici donc enfin, petite ville côtière aux histoires bien étranges. Après une semaine de navigation, Katsya ne pouvait que trop se réjouir d’enfin pouvoir mettre pied à terre, mais savait-elle seulement ce que cette terre lui réservait ?
Comment avez-vous trouvé le forum ? Sur le Top 50
Le JDR et vous? Idylle récente ou vocation de longue durée? Je me suis inscrite sur mon premier et unqiue rpg il y a environ 1an. Puis en tombant ici, gros coup de cœur!
Des questions / remarques avant de vous lancer ? Puis-je déjà mettre dans mon profil "Undertown" ou dois-je attendre d'avoir cloturé un rp où mon personnage rejoint la horde?
Qu'est ce que les items?
& Existe-t-il un système de "parrainage"? ^^