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Kelly
| Sujet: Pistache Mar 10 Juil 2012 - 2:05 | |
| Pistache - État des lieux ☠☺✞ Sexe : F. Lieu de naissance : Carolinas Medical Center-Mercy, 2001 Vail Avenue, Charlotte, Caroline du Nord. Date de naissance : 28 juin 1998. Âge : 15 ans. Race : Lycanthrope. Taille : 1 m 56. Poids : 47 kg. Yeux : Bleus-gris. Cheveux : Châtains. Signe discriminant : Oreille gauche écharpé. Nationalité : Américaine. Pays de résidence actuel : Irlande. Ville de résidence actuelle : Galway. Nombre de victimes : 23. ✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞✞Arme de prédilection : Tout. Avatars :
Dernière édition par Kelly le Mer 1 Mai 2013 - 20:34, édité 6 fois |
| | | Kelly
| Sujet: Re: Pistache Mar 10 Juil 2012 - 17:20 | |
| Eon Anté-Pistachéen ☠☺✞ - Agneler l'infection :
Agneler l'infection. Ils étaient affolés, prit de panique. Comment cela avait-il put se produire ? Et pourquoi surtout ? Dans leur esprit étriqué, leur prudence était telle que personne d'autre à part eux auraient put soupçonner l'évènement possible. Monty faisait les cents pas. Pourquoi eux ? Alors qu'il laissait couler de ses lèvres cascades de jurons aussi inspirés et automatique qu'un poème dadaïste - se finissant en gémissements étouffés -, ses ongles allèrent automatiquement gratter la surface caleuse et recouverte de petites croutes grise de son avant-bras. Il se sentait mal. Ça n'était pas seulement la panique, même s'il aurait aimé s'en persuader, et, au final, il réussit sans trop mal à s'en persuader : les junkies sont les rois de la mauvaise fois et du déni. D'ailleurs, sa femme, si elle l'avait voulut, vraiment voulut, aurait tout aussi bien put faire de même. Elle aurait très bien put se dire "Non, c'est faux, ça n'est pas du bleu, je délire.", elle pouvait, mais elle n'était pas sûre de le vouloir, quelque chose en elle de ravie lui intimait de prendre les cela très au sérieux.
Ce quelque chose en elle qui acceptait la situation avec joie. Car après tout, n'était ce pas ce sentiment qui devait naître en eux ? Et non la panique, la peur, le regret et toutes ces émotions que l'on ressent lorsque l'on vit une tragédie ? Alors qu'il se demandait quand et comment cela avait put se produire (était-ce cet après-midi d'été lorsqu'ils n'avaient plus rien à se mettre et qu'elle ne portait plus qu'une petite nuisette, laissant à son mari la vue torride de sa gorge perlant d'une petite rosée de sueur ? Non, c'était il y a trop longtemps, ça n'était pas possible. Ou alors peut être lorsqu'ils l'avaient fait sur le pouce prêt de l'épicerie Dumarth après la sortie de la 56 ? Possible.), alors qu'il semblait à deux doigts de maudire un dieu dans lequel il n'avait jamais cru sauf, justement, lorsqu'il fallait remettre la responsabilité d'un quelconque embarras ailleurs qu'entre ses mains, alors que son nez coulait, qu'il tremblait et qu'il se disait (non, se persuadait... Encore) que ce n'était pas son manque qui parlait, seulement le stress, mais qu'une petite dose lui ferait justement du bien, alors que lui semblait devenir fou, Megan restait d'un stoïcisme olympique, ne bougeant pas d'un cheveux, ne tiquant guère plus, comme absorbée, bloquée, gelée, dans la contemplation de cette petite chose, ce petit objet, un de plus, sur lequel elle avait pissé. Un de plus d'une série de sept en une heure, pour être sûre et certaine, comme gardant espoir à chaque fois ("On ne sait jamais peut être qu'il s'est trompé le truc."). D'abord ça avait été la vérification systématique et répété du code couleur pourtant binaire et ensuite la remise en question même de l'efficacité du test, ce test qu'elle avait dans les mains, ce test, positif, qu'elle avait regardé comme s'il s'était agit d'un dépistage du VIH.
"Qu'est ce qu'on va faire bordel de merde qu'est ce qu'on va faire ?" Il s'était adressé à sa femme, pas seulement avec le ton désespéré qu'il avait prit depuis le résultat, depuis la Grande Nouvelle (bien évidement, il aurait rit à l'idée de mettre des majuscules à cette expression. D'ailleurs il aurait rit à l'idée de cette expression tout court), il y avait aussi ce ton de reproche, comme si elle avait fait quelque chose de travers, ou pire : comme si, quelque part dans son esprit tordu et sournois de femme, elle avait volontairement espéré ce résultat, dans la seule optique de faire souffrir son pauvre mari bien entendu. Il reprit les cents pas mais s'arrêta aussitôt : elle ne lui avait pas répondu. Se retournant vers elle il se rendit compte d'une chose : elle ne l'avait même pas écouté. Prenant cette indifférence comme un mépris personnel, une attaque passive agressive, il eut un petit rire outré ("Ha ! C'est l'pompom ça ! Elle m'ignore en plus !"). se penchant vers elle comme un professeur se penche vers un élève assit pour le disputer, il répéta sa phrase en parlant bien fort et en articulant démesurément ainsi qu'on parle à un sourd : "- Je te demande comment on va - Oh j'en sais rien putain !"
La réponse avait été rapide et brutale, un coup de pression, une blitzkrieg. En deux seconde elle était retournée à sa contemplation et Monty Roth, 26 ans, sans emplois et maintenant p(non, pas ça : tout mais pas ça) s'était figé. Il hoqueta une fois de plus de rire et lâcha les muscles de sa nuque qui fit rouler un instant sa tête. Un long soupir plus tard, il s'était redressé et faisait de nouveau les cents pas, mais plus lentement, comme avec une sorte de... résignation. Une résignation amère. "- Elle sait pas. Bien sûr. Évidemment ; comment tu pourrais savoir, toi ? - Si t'as une idée je suis toute ouïe."
Comme si la remarque avait été une batte de baseball géante, elle l'envoya valser. Tout du moins à la manière qu'ont les paroles d'envoyer valser les gens : il se dirigea le long du taudis qui leur servait de mobile-home et ouvrir la fenêtre qui alla claquer contre la tôle l'extérieure, posa ses coudes sur le rebord en bois (sur lequel s'alignait nombre de brûlure de cigarettes et joints écrasés) et poussa un long soupir. La hausse soudaine du ton de sa femme avait remit les pendules à l'heure et avait eut le bienfait de le calmer, bien que ses frustrations ne soient toujours présentes. Embrassant le camping du regard, il se mit à réfléchir sur la suite des évènements. En fait, réfléchir était un bien grand mot. En réalité il ne faisait que ressasser invariablement la phrase "Bon, qu'est ce qu'on va faire ?", la déclinant parfois en "Bon, comment ça va se passer ?". Mais le résultat était le même : une phrase mentale jetée dans un puits de pensée où devait se trouver de l'eau, non pas de l'eau mais de la matière, matière grise, de la pensée justement. Pourtant la phrase heurta de la terre battue, rien d'autre ; ni un fond de génie, ni une flaque d'idée et pas même ne serait ce qu'une petite humidité de léger aperçut. Chaque phrase mentale qu'il lançait dans son puits de pensée n'était qu'une autre bouteille à la mer, emportée dans le flot et fracassée contre les rochers du récif un peu plus loin, sauf que là, l'analogie exigeait qu'il n'y ait pas le moindre flot.
Monty laissa sa tête tomber sur ses deux avant-bras. Ses deux avant-bras qui le démangeaient. Avec la tête inclinée en avant, presque à l'envers, il sentit ses narines se boucher et dût respirer avec sa bouche. Dehors, le froid de décembre était particulièrement cru, surtout avec la légère brise, douce mais pénétrante, qui passait au travers des épaisseurs, et le bout de ses doigts n'avait pas mit longtemps avant d'être engourdi et douloureux d'élancements. "- Il m'en faut un. - Quoi ?"
Madame Roth avait levé la tête pour la première fois depuis un bon quart d'heure. Monty ne la voyait pas mais il l'avait deviné au ton de sa voix. Un ton effaré, presque outré ; le ton de quelqu'un qui vient d'assisté à un comportement abject, ou plutôt contre nature. A cet instant il sut qu'il devrait la fermer, mais sa bouche fini ce quelle avait commencé, malgré lui. "- Il me faut un fix. Avait-il répété d'un ton égal. - Nan mais tu déconne ?" La voix de Megan paraissait sortir d'un rêve, lui ne faisait plus que ça, prier pour qu'il ne s'agisse que d'un rêve, un mauvais rêve, une illusion de cauchemar causée par un esprit du mal. Sa tête commençait à tourner, son nez était prit, il se sentait nauséeux, sa vie venait de prendre un tournant dramatique et sa femme, oui sa moitié, celle avec qui il l'avait gâché - cette vie - ; sa femme, il le savait, était sur le point de lui faire une scène comme jamais ils n'en avaient fait auparavant. Exactement, un rêve, c'était ça : Monty Roth souhaitait de toutes ses forces qu'il ne s'agisse que d'un rêve.
Mais ça n'en était pas un. Il voulait se rattraper, se retirer tout du moins. Il voulait dire : "Oublies ça chérie, j'ai rien dis, c'était juste une blague, une idée, comme ça, une parole en l'air, une parole moins qu'en l'air, une parole sous la terre, c'était même pas une parole d'ailleurs, c'était l'articulation fortuite de mes putains de cordes vocales qui ont formées des putains de mots sans aucune signification précise et qui ne valaient même pas la peine d'être entendu alors s'il te plait chérie, oublies ce que je viens de dire, parce que j'ai rien dis moi, rien du tout. Quoi ? J'ai parlé ? J'ai dis quelque chose moi ? Je m'en rappelle plus.". C'est tout à fait ce qu'il voulait dire ; mais il ne le dit pas. Il ne le dit pas pour la simple raison qu'il voulait son fix, il en avait besoin : il lui fallait un fix, là, maintenant.
"Est ce que tu te rends compte, bordel de merde (elle criait à présent, et fort), de l'énormité de ta connerie ? Oh putain ça y est, c'est les hormones (tous à couvert !). "Est ce que tu mesure seulement ne serait-ce qu'un peu la putain de connerie qui vient de sortir de ta putain de bouche !" Un point d'interrogation à la fin de cette phrase était superflu. Ça n'était pas une interrogation : c'était le cri de guerre d'un bison enragé sous anabolisant avec une écharde indélogeable dans chaque patte, c'était l'expression la plus pure et la plus primale de la colère, sans aucune autre forme de procès, c'était un foutu concert de death-metal. Le pouvoir des hormones. Monty prit sa tête dans ses mains, il ne la voyait toujours pas car il n'avait pas bougé de sa position initiale mais il devinait que s'il se retournait, il lui verrait un cou tout boursouflé de rage, corolaire enflant et battante, à plein régime telle la cheminée d'une locomotive. Il se l'imaginait même rouge tomate, le petit diable des hormones, venu des enfers pour pourrir la vie des hommes, tout saccager et renverser le camping tout entier. Alors qu'il se représentait cette image - qui, à tout autre moment lui aurait donné envie de rire - il s'en rendit compte que, pour la première fois depuis qu'ils étaient ensemble, il avait vraiment peur d'elle.
"Ça va, ça va." Dit-il en se retournant, montant et baissant sa main gauche pour lui signifier de descendre le volume, tout en sachant pertinemment que l'effet serait pour ainsi dire proportionnellement inverse. "- Non ça va pas bordel de merde ! Tu comprends pas ? On peut plus ! On est des adultes maintenant bordel ! On peut plus faire n'importe quoi ! On a des foutues responsabilités maintenant, que ça te plaise ou non ! Et... Et... Et toi tu veux t'envoyer de la piqûre ?! Mais merde à la fin ! T'es con ou quoi ? - Oh c'est bon je disais ça comme ça, ça va. - Non ça va pas et non tu disait pas ça comme ça bordel de merde ! Arrêtes tes conneries !"
Il m'empêche, Monty était impressionné par la récurrence de l'expression 'bordel de merde' dans les phrases de Megan, d'ordinaire relativement polie, par rapport à lui tout du moins. C'était de sa faute, il aurait dût faire attention. Le fait qu'elle n'avait bougé ni n'avait sifflé mot pendant un quart d'heure au bas mot aurait un tant soit peu dût lui mettre la puce à l'oreille. Elle avait pétée une durite et lui n'avait pas anticipé le coup.
Mais pour l'heure, la tempête était passée (c'était pas si terrible, hein ?) : Megan, qui s'était levée sur le coup de la colère (levait était peu dire, elle avait bondit comme le diable rouge qu'elle était ; le diable rouge qui n'avait pas eut ses Ragnarök pendant près de deux mois), venait de se rassoir et soupira en signe de rémission. Monty, qui voulait vraiment sa dose, ne se fit pas prier pour saisir l'occasion. Cette petite faiblesse était tout ce qu'il avait attendu pour retourner la situation à son avantage : il accourut aussitôt, s'accroupissant devant elle pour prendre ses mains dans les siennes, ses mains dans l'une desquelles se trouvait un test plein de pisse. Bleu, c'est bleu !
"Wo wo wo wo ! On se calme okay. Là, ça va aller. Écoutes, t'inquiètes pas, on va s'en sortir. Tu peux me faire confiance, on va s'en sortir. Ça sera pas facile mais on va le faire. Seulement tu me connais ? Moi je suis pas un battant comme toi, je suis plus du genre à réfléchir à froid. Et quand je suis stressé comme ça... (il laissa s'échapper un sifflement inspiré entre ses dents) Ah c'est pas bon, j'arrive à rien. Et c'est à moi de trouver quelque chose pour nous okay ? Toi tu as déjà assez d'émotions qui t'attendent comme ça. Alors je sais que ça aura l'air mal placé mais, s'il te plait, fais moi confiance. Il faut juste que j'arrive à reprendre mes esprits et on pourra parler de tout ça tranquillement, sereinement, tu sais ? Comme je t'ai dis : à froid. Je vais juste en prendre un petit peu, rien qu'un peu, et toi de ton côté, tu vas te décontracter et ne penser à rien. Et comme ça, quand je reviendrai, on trouvera quelque chose. Tu verras, ça viendra tout seul. Et son sera bien. D'accord ?"
Megan ne croyait pas une seule seconde à ses discours de junky. Et pour cause : elle en était une aussi. Mais elle était émotionnellement éreintée ; elle ne voulait plus qu'une chose : arrêter de penser à tout ça, arrêter de se disputer aussi (car c'est un Grand Événement). Et puis, ce regard, ce ton qu'il prenait. Il aurait put l'emmener au bout du monde avec ce ton là, celui qui la calmait dans ses pires moments d'angoisse... Celui qui l'avait fait céder, qui les avaient réunis. Comment pouvait-on dire non à un ton de voix qui réunissait les gens et les faisaient s'aimer ? Car ils s'aimaient n'est ce pas ? Comment pouvait-elle résister à ce ton là, elle, Megan Roth, femme de Monty Roth, et maintenant m(bleu ! C'est bleu !) ? Non, elle ne pouvait décemment pas refuser à son mari, à son amant, de se calmer pour y voir un peu plus clair.
Toujours en s’auto-persuadant, elle lui fit un sourire compatissant et caressa sa joue (avec la main qui n'était pas pleine de pisse, et de ce truc bleu !) "D'accord." Le visage de Monty s'illumina comme celui d'un marmot qui venait de voir le Père-Noël. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Je suis accros à l'héroïne.", il était devant la table de chevet, ce qui déçu sa tendre, qui se sentit - sur le moment - fortement dévalorisée et pas désirable du tout.
S'asseyant sur le canapé-lit à côté de sa femme, il posa le tout sur la table basse (ou plutôt la plaque de verre qu'il avait posé sur deux palettes de bois empilées), admirant du regard le matériel comme un corps de nymphe dont il venait d'arracher la fine couche de soie qui protégeait bien peu farouchement sa vertu. Les mains tremblantes, il dût s'y reprendre à trois fois pour arracher un morceau de coton de bonne taille, lâchant un juron au passage. Après avoir fait fondre l'héroïne, il prit une bonne inspiration. Il s'agissait de ne pas se louper : et s'il était assez con (stressé s'était-il dit) pour se couler une bulle dans le bras ? Pas question que sa femme reste seule parce qu'il était bêtement mort d'un AVC. Avec toute l'application du monde (il aurait put aisément remporter le rôle d'un artisan horloger s'il avait eut une barbe), l'aiguille maniée par sa main experte en la matière aspira le précieux liquide et il posa la seringue dans sa main le temps de défaire sa ceinture. Et le temps aussi de tourner son regard vers Megan, Meggie, qui semblait hypnotisée par son petit rituel, les yeux brillant de cette lueur inquiétante : l'envie.
Mais lui était trop égoïste, il n'avait pas encore avalé la pilule et était loin de le faire, il n'arrivait pas encore à réaliser l'idée du b... Bref, il ne se souciait pas plus du fait qui semblait devenir de plus en plus inexorable au fur et à mesure que son regard à elle se faisait de plus en plus insistant, à chaque seconde qu'elle perdait (littéralement, qu'elle perdait) en extases envieuses, à chaque défense qui cédait dans les bastions effrités du peu qui restait de structure dans son esprit. Il ne se souciait pas du fait qu'à le regarder s'envoyer un shoot, il devenait de moins en moins envisageable qu'elle puisse résister à le tentation de le suivre à des millions d'années lumières de ce monde pourri et que pour l'heure, elle avait déjà franchit le point d'envie de non retour.
Sans même s'en rendre compte, des larmes commençaient à perler sur des joues, des sanglots comprimaient sa gorge, des tremblements embrassaient ses lèvres et une douleur froide transperçait sa poitrine : elle ne voulait pas les perdre, l'un comme l'autre, mais elle savait que ça, cette merde, ce démon qui était arrivé trop tôt dans leur vie (même à 70 ans ça aurait été trop tôt), cette camisole, jalouse, possessive, hystérique, tentatrice et libératrice, maléfique et divine ; elle savait qu'elle finirait par les tuer, et elle avait le pressentiment (plus une crainte en fait ; une certitude pessimiste) qu'elle serait la dernière à partir, pour avoir commit l'affront de s'être refuser à elle quelque fois. Ce démon l'avait regardé plus d'une fois dans les yeux - bien qu'il n'en avait pas - et lui avait susurré qu'elle verrait tout ce qu'elle aime se briser sur la proue de son maléfice, qu'elle les verrait mourir, dans ses bras, se faner, se flétrir à vue d’œil, le visage exsangue, les joues creusées, les yeux dans le yeux, jusqu'à ce qu'enfin, dans un dernier souffle las et douloureux, ils rendent l'âme, que la moindre parcelle de vie ne s'échappe de son étreinte désespéré pour ne plus lui laisser qu'une carcasse horriblement - insupportablement - vide, par qu'il était comme ça, le démon de la drogue, oui, il était comme ça, et lui prendrait tout. Il lui prendrait ses amis, il lui prendrait son homme, il son prendrait même son e... D'accord, d'accord, d'accord. Une dernière... Une dernière... Et après c'est fini... Une dernière.
Mais elle continuait de pleurer. Elle continuait d'inonder son visage, non pas seulement parce qu'elle se sentait faible, parce qu'elle n'arrivait même pas à dire non à quelque gramme d'une poudre jaunâtre. Pas parce qu'elle s'en voulait à mort de faire un acte aussi irresponsable, de mettre la vie de quelqu'un d'autre en danger. Elle continué de pleurer parce qu'elle venait de remarquer ce que Monty avait fait : il avait fait brûler dans la cuillère assez d'héroïne pour deux. N'importe qui aurait dit que c'est parce qu'il en avait l'habitude. Parce qu'en tant que joyeux couple de petit drogués il n'y avait pas une fois où ils avaient décollés individuellement et, encore plus probable, parce que Monty était tellement stressé et en manque qu'il ne faisait plus vraiment attention à se qu'il faisait. Oui, une autre personne aurait inévitablement conclut par une de ces proposition, si ce n'est un mélange de toutes en même temps. Mais pas elle, pas Meggie. Parce qu'elle savait, et c'était pourquoi ses larmes coulaient sur ses joues, encore et encore. Elle savait que s'il avait laissé une dose pour elle, c'est que, quelque part, il avait deviné qu'elle cèderait, même dans la présente situation, alors qu'elle venait de lui aboyer dessus aussi fort qu'il était donné à des cordes vocales de le faire à la simple évocation de ça part de se piquer, alors qu'ils étaient maintenant des adultes et qu'elle avait fait ce test sept putains de fois.
Et le fait que son mari, camé notoire, dans un état de dépendance qu'elle savait plus avancé que le sien, n'avait aucune fois en sa force d'esprit à elle, la mit en face de l'infinie faiblesse de son être, l'avait écrasé et lui avait retourné un aveux déchirant : si elle avait dit oui, si elle avait cédé à son ton cajoleur, réconfortant, ça n'était pas parce qu'il s'agissait du même ton qu'avait le Monty qui la consolait alors qu'elle était terrifié après l'attaque du chien dont le maître irresponsable n'avait que faire de la dangerosité (il l'ont bien cherchés, devait-il se dire, sur son rocking-chair), ou quand elle avait échouée dans ses études et qu'elle ne savait plus quoi faire, ou tout simplement du ton qu'il avait prit lorsque, un soir où il avait grimpé sur le toit en se suspendant à une branche du noisetier qui jouxtait, alors qu'elle habitait encore chez ses parent et qu'elle lisait un roman de Marcel Proust en écoutant Dinah Washington (s'était il y a si peu de temps, et pourtant tout semblait si loin), il lui avait fait peur en toquant à la fenêtre pour lui annoncer son amour dans une scène qui resterait à jamais la plus romantique de toute sa vie. Non, le ton n'avait rien à voir là dedans. Si elle avait cédé, c'est parce qu'au fond elle, elle savait qu'elle ne résisterait pas à la vision qui s'offrirait à elle, parce qu'elle avait besoin de cette tentation irrésistible, pour ne pas y résister, justement. Un prétexte, ni plus ni moins, comme ces maniaco-dépressifs qui se descendaient une bouteille de Jack Daniel's (un dernier lux avant le nirvana) pour se donner le courage de rougir intensément l'eau chaude de la baignoire dans laquelle ils barbotaient. Si elle avait dit oui, c'était parce qu'elle voulait se droguer, elle le voulait, au fond d'elle, elle le savait. Et elle se sentit trahit par elle même, elle sentit qu'elle ne pouvait même plus faire confiance à sa propre personne, le démon l'avait prit, corps et âme, et elle allait perdre tout ce qu'elle aimait.
Alors qu'elle voyait le sang se mélanger au liquide dans la seringue (prise d'élan avant le décollage, trois, deux, un...), un profond désespoir l'envahit. Pire : un nuage, un énorme nuage d'encre noir de désespoir la submergea et effaça toute notion de la moindre identité de sa personne. Elle n'était rien, elle n'existait pas : elle était un objet s'enfonçant un autre objet dans le bras-objet de son corps-objet. Puis elle poussa sur la tête de piston à l'aide de son pouce et se sentit s'évaporer, se disperser, devenir tout, air, fluide, onde, s'envoler, se gondoler agréablement. Et la tristesse était toujours là, faible mais présente, comme une infime parcelle d'humanité, de ce qui restait d'humain dans son état de conscience actuelle (pour autant qu'humain signifiât toujours quelque chose pour elle), réconfortante, pulsante, toujours là, sa tristesse, en faible battements, chaude, délicieusement étourdissante, sanglotante... lyrique.
Machinalement, sans vraiment y faire attention, elle porta à ses yeux son test. Tout ce qu'elle arrivait à identifier, c'est à dire tout ce qui avait une certaine signification à ses yeux, c'était ce petit ovale bleu, ce petit ovale bleu couleur eau-des-chiottes et d'ailleurs avec une légère odeur d'urine. Elle le gardait en face de son visage, ce petit ovale bleu, et le regardait inlassablement, un peu comme tout à l'heure, quand elle l'avait contemplé pendant prêt d'un quart d'heure, perdu, comme s'il s'était agit d'un dépistage du VIH. Mais il ne s'agissait pas de ça hein ? C'était pas un dépistage du VIH ? C'était bien pire que ça. C'étaient des junkies et, quelque part, il s'attendaient bien à attraper le SIDA. C'était vite fait, une seringue qu'il ne fallait pas et hop ! Ils pouvaient très bien vivre leur misérable existence avec le SIDA ou juste le VIH. Mais là comment ils allaient faire ? Ils ne voyaient aucune solution, aucune échappatoire. C'était pire que le VIH, c'était la pire des MSTs. Bleu ! C'est bleu putain ! C'était un enfant. S'ils savait de quel enfant il s'agissait. Bleu ! S'ils savaient seulement quel fardeau ils allaient mettre au monde. Oh pas, un fardeau pour eux, pas pour longtemps en tout cas. Un ovale bleu qui sent la pisse. La pire des MST que la Terre ait jamais portée.
Pistache.
Dernière édition par Kelly le Mar 10 Juil 2012 - 18:30, édité 1 fois |
| | | Kelly
| Sujet: Re: Pistache Mar 10 Juil 2012 - 18:29 | |
| - Façonner le souffre :
Façonner le souffre. Et finalement, elle mit bas. Et finalement, elle avait vu en l'enfant comme un espoir ; elle ne savait trop quoi, une lueur dans ses yeux peu être (les yeux de son père, mais moins absent. Non, au contraire, ils étaient terriblement présents), avait eut quelque effet réconfortant sur sa personne et, bien qu'ils n'en avaient pas les moyens - et ne songeaient pas un instant qu'ils purent les avoir -, elle s'était attaché à l'enfant et repoussait la date fatidique de la séparation avec une pitié maternelle que Monty ne lui connaissait pas. Aussi, il s'écoula bien deux semaines avant que les parents ne confient le nourrisson aux services sociaux, plus étonnés que préoccupés par ce qu'on leur apportait là. Lui, dans tout ses états, s'était prit de passion pour la pratique des cent pas. Il croyait que cela allait l'aider à réfléchir, tout du moins arguait-il cela lorsque Megan le suppliait de bien vouloir poser son petit cul de père indigne, ce qui - bien entendu - irritait celui-ci. Le temps de la grossesse s'était déroulé paradoxalement dans une inquiétude décroissante, car ils avaient alors établit le plan (ça n'était en rien un plan, on ne peut pas vraiment dire qu'un couple de camé est capable d'en fomenter un, mais ils étaient tellement fiers de leur décision en ces temps de troubles qu'ils avaient perçus cela comme étant un plan audacieux) consistant à accoucher dans les règles de l'art et à laisser la petite MST qui en sortait à l'Etat. " Après tout, on lui paye pas d'impôts, au gouvernement, un p'tit sacrifice humain ça fera de mal à personne". Plaisanterie qui avait été très mal reçue par sa femme, ce qui avait occasionné une énième dispute. Cela dit, leurs disputes étaient tellement courantes que la venue de l'enfant n'en avait pas significativement changé la fréquence. Elle, dans tout son coma, pourrissante plus que languissante sur le lit, ouvrant toute la journée les fenêtres de leur habitation précaire pour tenter de brasser au maximum l'air stagnant et chargé de particules inconnues de l'été qui ankylosait sa volonté de sa pachydermique onction. Si les replis de chair duveteuse qui se pavanaient dans ses bras avaient tellement accaparés son attention au grand dam de Monty, c'était surtout que sa tranquillité l'avait surprise et, il fallait bien le dire, avait allégé la mère d'une lourde inquiétude. Mais son mari se sentait délaissé et elle ne savait plus comment faire. Elle avait promit. Elle avait promit qu'ils laisseraient l'enfant et jamais elle n'avait réussit à faire fit d'une promesse faite à sa moitié. Elle avait pourtant faillit : à chaque fois elle en ressentait une violente torture de l'âme qui était là le seul vestige de sa conscience et de sa dignité humaine ; du couple, elle était l'humanité. Mais maintenant elle avait l'enfant dans les bras et l'enfant était là, calme, paisible, comme l'antithèse de leurs préoccupations, de leurs disputes à mi-voix pour ne pas le réveiller, de leurs actes biaisés du quotidien, de tout ce qui formait leur vie à présent qu'un parasite logeait sous ce qui leur servait de toit. Oui l'enfant était calme, comme le clame avant la tempête. Il, ou plutôt elle - car la chose était une fille - n'avait pas crié lorsqu'elle fut sortie de la matrice et la sage-femme avait dût en venir aux mains afin de lui faire recracher l'amnios hors de ses poumons. C'est ainsi que par une simple tape sur le postérieur, elle avait réveillée le mal. C'était assez drôle lorsque l'on y pense, que tout ces morts, toutes ces larmes, toutes ces flammes avaient commencés avec une simple tape sur le postérieur. Ils auraient pourtant put n'en rien faire. Il auraient put la prendre délicatement dans leurs bras, pour ne pas la réveiller, et la poser dans un coin, de préférence un coin perdu - où personne ne mettait jamais les pieds, afin de ne courir aucun risque -, pour l'y laisser mourir lentement et calmement, pour que tout cela ne soit jamais advenu, pour que l'humanité s'en porte mieux. Un acte monstrueux aurait été le salut de toute une ville, et alors il n'aurait plus rien été de monstrueux, mais juste de la bienveillance, juste de la miséricorde. Mais non, il avait fallut que cette sage-femme tape de sa main fripé la bombe velouté et poisseuse du lardon, de l'infâme lardon, qui, se mettant en éveil, grinça, gesticula, brama une criaillerie de pseudo-vocalismes gargouillant, tel un insecte croisé avec quelque espèce de monstre d'épouvante, qu'il était déjà en puissance et qu'il deviendrait au mieux possible dans l'avenir. Et puis, peu après, elle s'était tût. Elle n'émettait que très rarement des sons, si bien qu'on la crut malade et l’ausculta, de même qu'elle n'en avait émit une fois offerte au monde telle un cadeau empoisonné, passant presque pour un bébé mort-né si sa respiration ne l'avait pas trahit. Mais elle ne respirait pas, elle volait de l'air, le souillait, et le diffusait dans l'atmosphère. Cependant, il s'agissait là encore d'un être purement inoffensif dans le sens où sa composition la rendait incapable et où sa conscience n'était pas assez développé pour lui donner de ces envies d'amusement monstrueuses qu'elle éprouverait plus tard. Ainsi, il ne s'agissait en la présente que d'un poupon enflant et désenflant au rythme pulmonaire le sac pelucheux de sa panse ; ce qui avait un effet particulièrement attendrissant allié au calme constamment serein et, pourrait-on dire, stoïcien à l'autisme (tandis que les parents faisaient tumulte de tâches domestiques et de disputes conjugales). La respiration avait un effet de mesmérisme relaxant sur la jeune femme qui la faisait culpabiliser, sans quoi, elle se serait déjà depuis longtemps débarrassé de ce qui n'avait pas encore de nom. Mais, en des moments d'angoisse, elle se rappelait cette promesse qu'ils s'étaient faite. Ils avaient prit une décision sur l'instance de l'hypocrisie, acculés par le désespoir et leur faible volonté - qui ne leur offrait que bien peu de retranchement. Le terme salvateur avait été "Pour le bien de l'enfant". Ils faisaient cela pour le bien de l'enfant. Car le domicile - ils avaient osés l'appeler ainsi - n'était pas convenable à l'éducation d'un enfant, encore moins à sa germe. Car leurs parents eux mêmes avaient étés de lamentables parents, et qu'ils s'assuraient dans les larmes - ou plutôt se rassuraient - qu'il en serait de même pour eux, que c'était dans leurs gènes. Car ceci, car cela. Ils composaient comme avec une lyre, grâce à toute l'imagination dont ils étaient capables, toute une palette d'arguments, plus convaincants les uns que les autres et la plupart véridiques, pour déboucher sur cette résolution : la promesse de laisser l'enfant à l'abandon. Il ne leur faut pas jeter le blâme, sans doute les choses auraient-elles plus mal tournées s'ils l'avaient gardé. Mais le fait est que le soucis du bébé n'avait été que secondaire tout au long de cette glorieuse argumentation, même pour Megan, car en effet il ne s'agissait là que de prétextes à se délester d'un poids financier et psychologique, de retourner à une paisible vie d'autodestruction et de crises de nerfs ordinaires, tandis que les crises de nerfs extraordinaires inquiétaient d'avantage leur instinct animal. Un jour de 12 août 1998, alors qu'il faisait particulièrement chaud et que l'absence de vent rendait la chaleur d'autant plus éprouvante, une réconciliation de plus fut le glas de la famille unie, et on décida de confier la charge du nourrisson aux services sociaux. Elle fut placé dans un coin, là où l'on pensait qu'elle ne dérangerait pas. Et en effet, elle ne dérangea pas le moins du monde si bien qu'une organisation mauvaise avait faillit oublié de la nourrir en temps voulut ; ce fut le seul moment où on l'entendit crier et pleurer, et le son de sa voix n'était en rien différant de n'importe quel son de voix de bébé de son âge. Autre évènement important d'alors, on lui donna un nom. Ce nom fut choisit au hasard sur une liste, il s'agissait de faciliter l'émission d'un dossier et donc sa sortie des services. Et pour la nommer on choisit Kelly. Les parents n'avait osés mettre un ensemble de sons et de lettres sur la petite chose vivante qu'était Kelly, non par terreur anticipé ou autre, mais parce qu'ils comptaient s'en séparer et qu'ils voulaient être sûr de rendre la chose le moins difficile possible. Son nom ne fut donc en aucun cas choisit par amour ou parce qu'on pensât tantôt qu'il serait le symbole de sa personnalité ; on le choisit presque avec dédain, totalement par hasard, et pour pouvoir s'en débarrasser, comme on voulait se débarrasser de milliers d'autres bâtards et avortons. On choisit Kelly car c'était un nom neutre, un nom qui faisait mignon et qui vendait bien, car il lui permettrait d’appâter les malchanceux, mais on ne se doutait pas un instant que se nom se porterait ironiquement comme une couronne sur cette enfant et qu'il véhiculerait la peur et le dégoût. Comme cela devait sans doute arriver un jour, une famille mordit à l'hameçon, assez rapidement qui plus est, car il ne se passa pas une semaine sans que Kelly ne reste là où elle avait été gentillement déposée. Le 17 août 1998, elle fut placé dans la famille Warner, qui, environ une mois plus tôt, avait déposé un dossier de demande d'adoption. Il y avait encore un période de trois ans à respecter, avec des contrôles réguliers, afin que l'adoption ne soit administrativement officielle, et que la gracié ne prenne le nom de Warner. Cependant, les choses ne se passèrent pas comme prévues : un des enfants Warner (car les parents avaient déjà adoptés deux orphelins - de six et huit ans - et en voulaient un troisième) se fit diagnostiquer une maladie génétique rare qui lui serait sûrement fatale. Le coup accusé fut trop dur pour toute la famille et les parents firent part aux services sociaux de leurs incertitudes quant à leur capacité à recevoir un autre être mortel au sein de leur foyer. De plus, la nouvelle adoption n'arrivait vraiment pas au bon moment en cela que les deux autres enfants la prenaient pour un substitut et s'en sentaient d'autant plus abandonnés à leur sort. On laissa alors Kelly à la garde de Warner tout en concevant d'actualité son besoin de famille. C'est le 7 septembre qu'un homme, Arnoldo Haney, obtint sa garde. C'était un homme célibataire, mais comme il était pédopsychiatre et qu'il n'avait pas l'intention de rester dans le célibat, on accepta d'entrevoir la possibilité d'une adoption. Grace à ses quelques relations dans ces services avec lesquels il avait été amené à travailler à plusieurs reprise, ainsi qu'à l'appui de ses confrères, il obtint la garde de Kelly. Ce fut alors le commencement d'une pénible éducation, qui, finalement, ne devait jamais porter ses fruits. Kelly ne dit pas un mot, ou plutôt un babillage (excepté quelques exclamations dans les moments de jubilation ou d'extrême désarroi) pendant prêt d'un ans et demi. On crut un instant qu'elle était muette avant qu'elle n'articule quelques mot éparses, puis qu'elle était atteinte de dysphasie lorsqu'on l'observa ne fournir que le minimum vital de mots. L'enfant était totalement recluse sur elle même et ne communiquait ni avec son père ni avec son entourage. Arnoldo Haney, déontologiquement scrupuleux, la fit observer par d'autres pédopsychiatres et psychologues du langages. Ceux-ci lui firent passer des tests sous forme de jeux et se rendirent compte de son grand éveil : malgré une quasi-absence de paroles, elle était capable de structurer le monde spatial et temporel avec une efficacité qui sidéra ses observateurs. Il était clair à présent qu'ils avaient à faire à une surdouée, elle ils alléguèrent ses troubles à une variante encore mal définie du syndrome d'Asperger. Le père avait déjà effectué des tests sur Kelly et en été arrivé aux mêmes conclusions (bien qu'il n'affecta pas à sa configuration psychologie une sous branche de l'autisme qui faisait l'objet d'un statut expérimental et donc que les autre cliniciens avaient la fâcheuse tendance à voir partout). Il décida de la placer dans un établissement spécialisé. ♥ " Arrêtes donc, tu vas pas te présenter à la dame comme ça hein ? On dirait un singe." Elle n'arrêtait pas de se gratter la tête, passant maladroitement sa main sous son bonnet bleu. Il avait mit un certain temps pour s'en rendre compte, occupé qu'il était à faire attention en traversant la route, qu'on ne l'écrase pas, lui et sa fille. Il la tenait par la main, car elle avait déjà deux ans maintenant et que rien ne saurait l'empêcher de marcher de ses propres jambes, ce dont il n'avait pas la moindre envie de la dissuader. Il fallait avouer qu'elle lui avait occasionné bien des frayeurs et bien des surprises, mais il semblait croire que l'énigme Kelly était inépuisable. Peu après les tests que lui avaient fait passés ses confrères, elle avait acquit la marche avec une rapidité presque surhumaine pour qui n'était pas habitué à côtoyer des cas exceptionnels tels qu'elle. Il en vint à se demander si, quelque part, sa dimension intellectuelle n'était pas relié à sa dimension physique. En scientifique consciencieux, il avait prit pléthore de notes, le plus objectivement possible, à l'instar de son éminent prédécesseur suisse, et avait passé des heures à interpréter le plus prosaïquement possible les résultats qui se présentaient à lui. Il avait finit par remarquer que l'enfant maîtrisait les choses qu'elle comprenait. Une fois qu'elle avait assez expérimenté la gravité avec des objet de son entourage, une fois qu'elle avait eut assez de force dans les jambes pour supporter son propre poids, une fois qu'elle s'était assez balancé sur elle même - en se tenant le bout des pieds comme le faisaient tout les bébés - elle avait essayé de se mettre à la verticale. Arnoldo n'était pas tout à fait sûr, mais au vu de la rapidité avec laquelle elle avait acquit cette station, il pensait qu'elle ne l'avait non pas expérimenté, mais inféré. D'après toutes ses expériences précédentes, elle en avait conclut sur ce que serait hypothétiquement de se lever. Ses calculs étant intuitifs et donc non exacts, ils comportaient immanquablement une sorte de marge d'erreur qui lui occasionnèrent quelques ratés. Mais elle se rendit aisément compte qu'elle n'était pas loin du but. Elle fit quelques rectifications, et elle était en train de marcher le plus naturellement du monde. En conjecturant cette idée de ses observation, son père eut les yeux ronds. Il passa des nuits blanches à fantasmer sur l'être quasi-parfait qu'il pourrait former en éduquant correctement la petite et en étant le meilleur père possible. Il l’imaginait déjà prix Nobel, voire présidente, changeant le monde pour le mieux, entourées de nombreux amis, un mari, trois enfants, heureuse. Une lueur brillait dans ses yeux lorsqu'il la voyait faire des progrès, lorsqu'il la voyait manger avec un appétit gargantuesque, lorsqu'il la voyait chanter devant la télévision en imitant les publicités idiotes qui y passaient. Il brûlait de voir tout ce potentiel exploité à son maximum. Non pas qu'il fut un eugéniste de quelconque sorte, mais il pensait qu'en mettant correctement en valeur tout ce génie qui était en elle et en l'apprenant à jouer avec comme un enfant joue à la balle, il ferait d'elle un des êtres les plus intelligents et épanouis qui soient. Il avait donc rapidement prit rendez-vous auprès d'une représentante d'un établissement spécialisé. C'était, de base, un de ces centres auxquels ont confie des autistes aux dons extra-ordinaires mais aux capacités de socialisations presque nulles, tout du moins variables. Il avait craint un temps que Kelly ne soit de ceux-là, car elle n'avait jusqu'alors trouvé le moindre intérêt au langage avant de se rendre compte qu'il s'agissait là d'une formidable manière de demander des choses. Puis, elle était vite passé à l'autre bord, celui consistant en un individu qui découvrait le montre au travers le langage et qui exprime sa puissance par celui-ci. Dés lors, elle noyait son entourage d'un flot continu de paroles et s'émerveillait de tout et de n'importe quoi. Sa jouissance verbale était sans limite. Mais au moment où, après avoir abandonné l'idée d'empêcher Kelly de se gratter la tête au travers de son bonnet et être arrivé à son rendez-vous, le papa de celle-ci l'emmena voir ladite représentante, elle n'en n'était encore qu'à quelques mots, qu'elle apprenaient toutefois avec une vitesse étonnante - pas si étonnante pour son père qui commençait à la connaître - et devait convaincre la personne qu'elle allait rencontrer. Mlle Tennabel, qui s'occupait d'évaluer le potentiel des candidats (pour éviter le terme "cas"), connaissait bien M Haney (ce dernier lui avait envoyé plusieurs autres jeunes dont il avait la charge) et avait un grand palmarès de personnages de la trempe de Kelly à son actif, mais elle fut tout de suite séduite par la vivacité de l'enfant, ses yeux ronds et scrutateurs qui s'arrêtaient sur l'écran de l'ordinateur, le combiné téléphonique, sur chaque objet, et en confrontaient l'aspect avec ce qu'elle en avait déjà expérimenté. L'automne naissante lui avait rosie les joues sous son bonnet bleu et la gamine était constamment souriante, même maintenant qu'elle se trouvait dans un environnement qui lui était totalement étranger, elle ne semblait jamais avoir connu la crainte. Elle ne fut pas étonné qu'il l'ait choisit comme fille, bien qu'à la base, ce choix avait été fait sans connaissance de ses capacités. Après un bref entretient pendant lequel Mlle Tennabel nota l'incroyable aptitude de l'enfant tant dans son aspect langagier que dans la facilité qu'elle montrait à se déplacer. Il lui fallut peux de temps et le recourt aux tests d'un niveau supérieur - destiné normalement aux enfants de six ans - pour se rendre compte de l'étendue de son intellect. Il y eut ensuite un long entretient avec Arnoldo durant lequel on plaça Kelly dans un jardin d'enfant. Le jargon y fut mit à l'honneur et Arnoldo avança avec prudence ses théories, car il avait toujours quelque méfiance à parler de son travail avant que celui-ci ne soit publié et car il n'était sûr de rien : le cas Kelly était selon lui le premier d'un longue série de sujets et l'aube d'une nouvelle théorie de la psychologie épistémologique, bien que celle-ci soit toute particulière pour lui du fait qu'il en étai le père adoptif. Finalement, Mlle Tennabel ne contint plus son vif assentiment, voire son enthousiasme au sujet de la petite Kelly et promit de tout mettre en oeuvre pour qu'elle soit accepté au sein de leur établissement, ce qui, concrètement, revenait à dire qu'elle pouvait déjà se préparer à la rentrée des classes et M Haney reprendre ses activités professionnelles, car son avis était, outre la condition sine qua non, un atout déterminant dans l'acceptation d'un dossier. Le papa était donc satisfait et fier de sa fille. Il la retrouva au coin garderie pour l'emmener manger une glace (tout du moins ce qu'elle pouvait en manger sans ses dents). Lorsqu'ils quittèrent le jardin d'enfant, un gamin de quatre ans était en train de pleurer en se tenant le ventre. " Veux pas il explose ! Pas il explose !"
Dernière édition par Kelly le Mer 12 Déc 2012 - 9:38, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Pistache Mar 10 Juil 2012 - 23:45 | |
| Eon Pistachéen - Air Galwegianne ☠☺✞ - S'allier avec le démon de la purge :
S'allier avec l'ange de la purge C'est seule, désemparée et avec une mallette pleine d'argent que Kelly arriva donc a Galway. Mais tout cet argent, elle n'avait pas envie de s'en servir dans l'immédiat et préférait faire du lèche vitrine avant de s'en servir. Après l'avoir caché dans un lieu sûr, elle eut donc l'envie de jouer à son jeu préféré : The Pickpocket Game... dans le commissariat. Mais il semblerait que le commissaire général de la ville (Andrea Giacometti) ne fut pas du même avis qu'elle. C'était sans doute pour ça qu'il avait pointé une lance magique à faire pâlir d'envie simultanément Mon Petit Poney et Jackie Chan et qu'il l'étranglait en s'amusant de voir comme la petite lycanne réagirait. Et comme et lui avait assené un coup bien placé, il est logique qu'il lui propose un poste dans son service, nan ? Bon okay, clarifions les choses : la manière de se défendre de Kelly avait plut à Andrea qui voyait là une bonne recrue potentielle pour la Milice. Ah, je vois que j'ai capté votre attention hein ? La Milice ! Ahah ! Qu'est ce que c'est ? Mystère ! Et boule de gomme aussi, c'est important la boule de gomme.Camriolage dans le commissariat.Discution dans le bureau du commissaire général.- Hell sweet hell :
Hell sweet hell Parce que mine de rien, vivre dans la rue est un sort peu envieux et que... Attendez une minute. Oubliez ce que je viens de dire, Kelly se fiche éperdument de vivre dans la rue. Son premier dodo à Galway, elle l'a passé à côté d'un clochard, dans le genre peu envieux, je pense qu'on serait pas mal. Ouais, on serait pas mal, si ça avait un quelconque impact sur la jeune fille capable de vivre d'eau (ouais, elle a même pas besoin d'amour et l'eau n'a même pas besoin d'être fraîche). Pas difficile la môme hein ? Et bien en fait si. Parce qu'elle n'a peu être pas des goûts de lux côté habitation ou nourriture, et elle peut peut être ne vivre que d'eau, il n'empêche que, comme tout un chacun, elle a le soucis de la distraction. Le tout un chacun s'arrête là puisque son soucis de la distraction à elle consiste en la création d'arme en tout genre et... Ma fois, à les tester... Sur cibles vivante, genre, humains, par exemple. Seulement pour faire cela sans se faire attraper par la police (encore), il faut une bonne planque. Et s'il est bien question d'une chose ici, c'est de se trouver une bonne planque. Il était une fois, à Rahoon...Aménagement de la planque de Pistache.- Avec des calories et tout :
Avec des calories et tout Parce que partir à la conquête du monde ça donne faim, et aussi parce qu'on est un tout petit peu en train de parler d'une gamine de 13 ans, il faut bien se remplir le ventre. Et, Kelly pourra vous le dire mieux que quiconque, se remplir le ventre est tout un art (un Art !). D'abord, on ne peut pas le faire avec n'importe quoi. Purée de carotte et sardine ? Beuuuurk ! Ça va pas la tête ou quoi ? Graisse, glucose, couleurs anormales (c'est pas naturel, ce truc, n'est-ce-pas ?) et surtout un bon gros paquet de calories et de saveurs prêtes à exploser avec une violence inouïe dans votre palais, sur votre langue etc. Ça, oui ça, c'est de la gastronomie Pistachéenne. Et quoi de mieux qu'une joyeuse équipe de trois petites américaines, aussi charmantes que doués pour la cuisine et généreuses sur tout les critères cités ci-dessus, composé de Kimber, Amber et la succulente, la gracieuse, l'aimable, l'à croquer Betty, dont le sourire éclatant de blancheur et de joie fait fondre votre cœur - votre petit cœur tout mou et tout rose, pour satisfaire un appétit obelixique ?Déjeuné au Betty's Sweetnesses.- Le sang et l'alcool :
Le sang et l'alcool Dans la vie de quelqu'un, et bien souvent à de nombreuses reprises, il arrive que les choses ne se passent pas comment prévu. Parfois même, il arrivent qu'elles ne se passent vraiment-pas-du-tout comme prévu. Et dans cette catégorie de moment, celui-ci était particulièrement dans cette optique. Mais ça, bien sûr, Kelly ne le savait pas. Lorsqu'elle pénétra dans le domicile de la famille Burden pour prendre en otage la petite Dory afin de forcer sa mère à l'accompagner jusqu'à sa future victime de mari qui en savait un peu trop sur la Milice (en fait, qu'il en sache même un minimum était motif à sa mort), elle ne s'attendait en aucun cas à se voire être confronté à une humaine aux pouvoirs étranges (là encore, le simple fait qu'une humaine ait des pouvoirs était en soit étrange), capable de faire pénétrer ses propres émotions en vous. Bien évidemment, Kelly n'est pas petite fille à se laisser abattre, alors la suite la plus logique aux évènements, c'est qu'ils aboutissent à un gros bazar avec, par exemple, une infirmière brûlée vive, un choc épileptique et, surtout, une relation étrange, morbide, d'attachement se développant entre Pistache et Grace.Assassinat de Stephen Burden dans le centre de recherche et de soin.Fuite à l'hôtel des catacombes, chambre n°1408.- Voir sans être vu :
Voir sans être vu Les grands disent toujours aux plus petits de se taire pendant qu'ils parlent. Les choses sont ainsi faites. Et la plupart du temps, ces derniers sont obligés d'obéir. C'est avec une ironie amère qu'ils constatent bien souvent que les conversations adultes sont aussi futiles qu'ils s'y attendaient, au moins autant que ceux-ci croient être celles des enfants. C'est donc muette mais très observatrice que Kelly assista à une débauche de démagogie, de faux semblants, de promesses et caresse dans le sens du poil. Elle eut droit à beaucoup de spectacle, dans le sens plus amusant du terme, et aussi à quelques émotions. Mais qu'à cela ne tienne, dorénavant, elle s’intéressait de prêt aux affaires publiques.Espionnage à l'hôtel de ville.- Trahir le démon de la purge - le Roi des rats :
Trahir le démon de la purge - le Roi des rats Un nouveau contrat, un de plus sur la liste, elle pourrait demander une carte de fidélité à ce rythme là. Mais voilà, cette fois les choses ne se passent pas pareillement : les informations qu'elle arrive à soutirer à sa victime la mènent à un homme, qui lui même le mène ailleurs. Dans un endroit peu attractif, il fut dire les choses comme elles sont : la décharge municipale. Alors qu'elle espionnait sa cible en quêtes de révélation dont elle conservait toujours une soif inextinguible, là voilà confronté à un adversaire de taille : Jaro, le roi de l'Undertown. Le combat dure un temps, mais l'issue est inévitable. Seulement, là encore, elle n'est pas ce à quoi c'était attendu de prime abord la petite lycane. Un nouveau job l'attend, à l'exact opposé de son ancien, mais tellement plus excitant... Et dangereux !Espionnage à la décharge municipale.Discussion dans les souterrains.- Seconde lettre à Grace Broderick :
Seconde lettre à Grace Broderick Je me sens toute fébrile de vous adresser cette lettre, je ne sais pas pourquoi. J'y ai bien réfléchis et, le temps passant, votre influence s'est dissipée mais impossible de savoir si ses racines ont subsistés dans mes circonvolutions mentales. Aussi je me prends à espérer qu'il ne s'agisse là que de la façon dont j'absorbe la frustration de ne savoir quel effet cette lettre vous fera et si oui ou non vous reconnaîtrez le parfum qui l'oint. Mais cet espoir n'est-il pas une démonstration évidente de ce que je redoute ?
Preuve confirmé par ces drôles d'émotions - que je n'avais l'habitude de ressentir - et qui mon arpentés alors que je vous regardais. C'était ce jour où vous avez mis votre patron en cellule de dégrisement, vous souvenez vous ? Je ne compris qu'un jour plus tard, trop bête que je suis, et devinez quoi ? C'est la culpabilité qui est venu à moi. Comment cela est-il possible ? Alors que le monde me sourit, je me sens comme malade. De vous ou pour vous qu'importe. Je me suis prise à penser que si vous buviez autant, c'était peut être en partie à cause de moi. J'espère qu'il ne s'agit rien de plus que ma mégalomanie habituelle, bien qu'au final cette Gomorrhe moderne qu'est Galway vous ait absorbé à sa manière comme elle est en train de le faire avec moi.
Moi qui vivais ma petite vie tranquille, faite d’assassinats, d'obéissance bien rangé, moi qui me transforme petit à petit en monstre encore plus décousu que je ne l'étais de prime abord. Je m'excuse à l'avance, mais je vais encore vous faire du mal. Si vous vous demandez pourquoi je fais cela, sachez que je ne désire qu'une chose : vous avoir à mes côtes. Je fût bien affecté de vous avoir laissé, par peur de vous faire du mal, mais aujourd'hui, tout a changé. Je ne saurais dire si cela est exact, mais j'ai l'impression que je pourrai vivre avec vous sans que vous ne soyez en danger, ainsi que les gens qui nous entourent. Ce serait si bien ; j'espère que ça le sera, en attendant, j'ai une mission à accomplir. Pas un devoir, un désir irrépressible.
Vous avez vu de quoi cette ville était capable, vous ne pouvez me contredire. Ce que j'ai l'intention de faire, ça n'est rien d'autre qu'un hommage à cette dernière, les gens n'attendent que ça. Pourquoi croyez vous qu'ils resteraient ici sinon ? Ils n'ont pas - comme les serfs d'une dictature - l'excuse de ne pas assez connaître le monde extérieur pour ne pas savoir que l'enfer se limite à nos frontières. Ils peuvent partir quand ils le veulent et ils seront heureux ; en un mot ils sont libres. Mais cet acte ne serait pas salutaire pour eux, ça non. Car leur âme est ici : Galway prend, Galway ne donne pas. Vous avez opiné de la tête en lisant ceci n'est ce pas ? Le chaos est leur substance, ils en sont fait et s'en nourrissent. Je connais maintenant ces gens : elles sont courageuses et ne se projettent que dans le tumulte. Je leur apporte les bribes confuses dont elles ont toujours rêvés, bientôt, tout prendra corps.
Si je vous écris tout ça, ce n'est pas pour le plaisir d'avoir choisis le papier d'Arménie le plus voluptueux que j'ai réussi à trouver ni écrire avec une encre d'une qualité inusité. Non, si j'écris cette lettre c'est parce que vous faites partie de mes projets. Mais je vais être clémente avec vous, car je porte à votre égard une attention toute particulière : vous pouvez, si vous le désirez, brûler cette lettre sur le champ et ne pas lire la suite. Vous pouvez arrêter votre calvaire maintenant, alors qu'il n'a même pas commencé. Je vous en pris, faites ce choix que je vous laisse, vous n'aurez aucune occasion de faire marche arrière. Il se peut que vous vous haïssiez après. De toute façon, vous me haïrez moi.
Si vous lisez ces mots, c'est que vous avez fait le choix d'Icare, grand mal vous en prenne, je me sens sincèrement peiné de l'apprendre. Mais soit, c'est sûrement la soif de vérité qui vous a fait venir jusqu'à cette ligne, alors continuons, comme chacun sait, la vérité est une torture à laquelle les gens trouvent un goût sucré. Et comme chacun sait, à Galway, l'interdit à une forme de catin tendant la croupe.
Le 05 mars de cette année, je vais faire sauter un immeuble quelque part dans la ville. Y a t-il beaucoup de gens qui y vivent ? Combien d'enfants ? Pour sûr qu'il y aura des enfant ! J'espère pour vous que vous n'aimez pas tant les enfants qu'il ne m'a parut aux premiers abords. J'avais envie de vous envoyer ce croquis que j'ai fait du petit garçon qui jouait devant la cour, mais ce serait vous donner un indice trop édifiant non ? N53°16'27.1''W9°3'3.3'' Cela dit, ne vous découragez pas : vous avez la possibilité d'arrêter tout ça. Il vous suffit pour cela d'envoyer tout les dossiers de monsieur Stasi Tarabistan - le lanceur de bouteilles d'eau - au Galway Night Post. J'ose imaginer que nous savons tout les deux de quels "dossiers" je fais mention : ceux concernant des expérimentations ainsi que le recensement des humains dits "alternatifs" à Galway (dans lequel vous serez sans doute surprise de voir votre nom mentionné). Enfin, vous pouvez toujours tenter d'arrêter le drame par vos propres moyens cela n'est pas exclut, mais vos chances d'obtenir des résultats péremptoires seront sans doute beaucoup plus faibles. Vous aurez peut être du mal à vous emparer desdits dossiers, aussi je me suis dis qu'avec un don comme le votre, quelqu'un d'autre pourrait surement s'atteler à la tâche à votre place : j'ai cru comprendre que le rayon d'action de votre particularité atteignait prêt de trois mètres environs, c'est largement suffisant au vu de l'épaisseur des murs du bureau du docteur.
Il me tarde de connaître votre décision et j'espère qu'un jour nous pourrons enfin nous retrouver. Je vous enverrais sans doute d'autres lettres mais n'ayez crainte : je n'ai pas toujours envie de faire sauter des structures et l'un dans l'autre, nous savons que vous ferez un choix tout à fait convenable la seconde fois, si la première n'apporte pas d'effet probant.
Dernière édition par Kelly le Ven 3 Mai 2013 - 21:51, édité 1 fois
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| | | Kelly
| Sujet: Re: Pistache Ven 3 Mai 2013 - 23:03 | |
| Eon Pistachéen - Air Miss Cranagéenne ☠☺✞ - Hell sweet hell - part II :
Hell sweet hell - part II Parce que Kelly avait envie de changer d'air, parce que trop d'activité dans le secteur compromettant sa discrétion, parce que d'autres projets, parce que c'est comme ça aussi, elle avait décidé de déménager. L'ancien parc d'attraction semblait tout indiqué pour les dispositions dont elle voulait recourir en ces circonstances. Il fallait d'abord aménager les lieux et les personnaliser. Mais cette fois, grande nouvelle ! Elle avait mit le paquet, et dans les nouveautés figurait la sécurité. De nombreux pièges attendent ceux qui souhaitaient s'aventurer trop prêt du territoire de Miss Carnage, ça c'était sûr ! Alors, bien sûr, un grand nombre ne fonctionnait pas. Mais de toute façon, elle s'était établie au plus profond du parc pour être certaine de ne pas être déranger. Les gens ne pouvaient pas être aventureux au point de se rendre jusqu'à un de ses pièges mortels, si ? De toute façon, pour que ce parc soit vraiment fantôme, il fallait bien qu'il y en ait, des fantômes.Domaine de Pistache.- Baptême du fuel :
Baptême du fuel C'est une Kelly Haney, ou plutôt une Pistache, ou plutôt une Miss Carnage gonflée à bloc qui s'était spécialement apprêtée pour cette mission. Car après tout, outre le fait qu'elle fut importante, cette mission lui était en quelque sorte dédicacée, un peu comme dans les bouquins, quand l'auteur remercie sa femme, son chien, et sa syphilis qui l'a aidé à se surpasser. Il s'agissait là de tester la demoiselle et elle avait décidé de mettre le paquet. En fait, elle décidait toujours de mettre le paquet, c'était une de ses qualités. Bref, l'objectif de la mission était de récupérer un colis appartenant à la Steal Corp., cette entreprise mystérieuse qui faisait un peu trop parlait d'elle et qui, visiblement, intéressait l'Undertown. Le colis devait arriver de nuit par bateau et était gardé par une petite équipe de créatures de la nuit, du genre pas très amicales, avec des armes et tout. Heureusement, Kelly n'était pas seule pour combattre, mais travaillait en équipe avec ses nouveaux partenaires : Anja Fall et Draz, tandis qu'un flic vampire (Kieran Nealson) observait la scène sans intervenir. Mais comme le RP n'est pas fini, et bien ma foi vous aurez du mal à savoir comment tout ça s'est fini, n'est ce pas ?Fusillade du quai.- Mettre le bordel dans le bordel :
Mettre le bordel dans le bordel Il avait fallut qu'une vampire tombe enceinte pour que tout se mette en place. C'est drôle parfois, comme il suffit d'un rien non ? D'un côté, les créatures de la nuit, et tout spécialement les vampires se mettaient souvent en colère pour un rien. Alors Llylewin, vampire plusieurs fois centenaire et propriétaire de la maison close "Le Quality Street" se rend dans un bar, à tout hasard, le plus malfamé, celui dans lequel elle a le plus de chances de finir par se battre, "L’Éventreur Insomniaque", dirigé par Anja Fall, membre de l'Undertown que Kelly venait fraîchement de rejoindre, ça va vous suivez là ? Et elle décide de noyer son chagrin causé par sa grossesse fort peu désiré dans de l'alcool (entreprise difficile pour un vampire, soit dit en passant). Mais bien sûr, les choses dérapent. Le plus drôle c'est que ça n'était de la faute de personne d'autre que d'elle. Bref, gros carnage dans la taverne, Anja blessée - plus moralement que physiquement -, désir de vengeance, convocation à la Cour des Miracles, dans les souterrains de l'Undertown. Les quatre sœurs Fall, Chango (un lycan fouisseur), le grand Roi Jaro en personne et bien évidemment Pistache sont de la partie, autant dire que ça ne va pas être joli joli. Votre mission si vous l'accepter ? Tout faire péter dans le QS, rendre la monnaie de sa pièce à la matrone qui ne sait pas calmer ses hormones. Résultat : deux sœurs mortes (Awa et Anyi), une dans les vapes (Anja), trois ou quatre girls de tuées et une confrontation épique façon clash des titans entre Jaro et Andrea Giacometti armé de sa lance magique-Mon-Petit-Poney-Jackie-Chan, qui aura l'occasion de constater que sa pouline est passé du côté obscur de la force avant que tout le monde ne se carapate, laissant derrière eux une maison close pleine de sang (comme si toutes les girls avaient eut des règles abondante à la Shining en même temps) et en train de brûler. Elle aura pas perdu sa journée, ça non.Réunion dans la Cour des Miracles.Débandade et massacre au QS.Duel contre Llylewin.Fuite du QS.- Professeur et élève :
Professeur et élève C'est au Dark Théâtre qu'à lieu la conférence. Lieu bien étrange s'il en est (et Dieu sait s'il en est en cette ville), mais Kelly avait du temps devant elle, et elle avait décidé de s'instruire un petit peu. Et pourtant, il serait difficile de savoir lequel des deux en sortit le plus instruit. Après un exposé magistral dénotant de l'intellect et du charisme hors du commun du professeur Matthew, certains se mettent à se moucher, se frotter les yeux, se gratter la peau... Tout ceci parait bien étrange, mais n'est pas le fait du hasard : le professeur, encore néophyte en ce qui concerne les créatures de la nuit, avait piégé le système de ventilation de minces particules d'argent, ayant pour effet de "dépister" les lycans. Intrigué par la présence d'une lycanne aussi jeune à un évènement aussi adulte, le professeur retint Kelly pour un court entretient, au court duquel chacun des protagonistes parlera à demi-mot, lira entre les lignes et les interlignes. L'un avait trouvé un ennemi, une engeance, l'autre, ou adversaire de taille. Deux chemins destinés à se recroiser.Conférence du Professeur et discussion avec Kelly.- Rencontre avec le Grinch :
Rencontre avec le Grinch Plus facile à dire qu'à faire. C'est vrai quoi ! Quand on se lève un jour, le matin, en se disant "Je vais créer une armée de zombies pour envahir la ville !" c'est super classe ; quand en plus on a un échantillon d'un produit dont on a manifestement vu qu'il faisait se relever des morts et leur donner une fringale couplé d'une humeur pas extrêmement épanouie, on est en droit de se dire qu'on est sur le bon chemin. Mais on touche au domaine du génie du mal, quelque soit le but que l'on s'est fixé, il faut toujours des moyens à hauteur de ses ambitions. C'est pas pour rien que les méchants de James Bond sont tous plein aux as. Cela dit, en entrant dans une vieille boutique d'antiquaire pour acquérir du matériel de chimie, Kelly ne s'attendait pas à avoir à faire à un individu assez taciturne pour que son portrait figure dans le dictionnaire à côté de la définition de ce mot. Elle s'attendait encore moins à se retrouver nez à nez avec le directeur de la clinique de Galway, qui ne la connaissait pas, mais qu'elle connaissait pour l'avoir vu jeter une bouteille d'eau à la figure de sa femme. En peu de temps, elle se rendit compte qu'il était venu pour trouver un remède à son mal. Comme c'est mignon. Intrigué par la gamine, il lui proposa de l'accueillir à sa clinique pour parler du sien. En sortant, elle se promit de mettre cette invitation à profit un jour ou l'autre. Malheureusement, en ce qui concernait l'invasion de zombie, elle allait devoir encore attendre avant qu'une nouvelle occasion du genre ne se présente à elle.Passage de Kelly au Cook's Shop Old Stuff.- Le mercure et le poison :
Le mercure et le poison On dit beaucoup de choses sur les ports. On en dit aussi beaucoup sur Galway. Alors sur les ports de Galway imaginez. Ce n'est pourtant pas ce qui avait retenu une enfant de 14 ans et une jeune femme dont l'apparente beauté n'avait d'égale que l'apparente vulnérabilité, d'y vagabonder, l'âme plus perdue que celle d'un marin fou. En ce lieu de solitude où pesait pourtant de tout son poids une présence suffocante, les deux erres furent comme destinés à se heurter, se rencontrer en un point bien précis, et à partager un instant un itinéraire commun. Ce soir celle-ci s'appellerait Maria, et celle-là Zoe. Ce soir Celle-ci échappait à une maison en flamme, celle-là en empoisonnerait une. Dragomira venait d'arriver en ville après avoir consumé en vain ses pêchers, et Kelly devait tuer un vétéran alcoolique qui en savait trop à l'aide d'une glacière pleine de maladie très contagieuse, de bêtes pas très saines, de choses qu'il ne valait mieux pas énerver. Elles se rendirent au domicile pourrissant de celui qu'elle fit passer pour son grand-père, et déposa la souche de son forfait, puis s'en allèrent, sans rien dire, sans trop penser, vers un taxi qui emporterait le Diable aux yeux bleu vers un lit douillet et l'ivresse facile. Kelly, elle, s'était évanouie dans les ténèbres.Ballade de Kelly et Dragomira.
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