Rayzeel-Lena, VILA
Sexe: Féminin
Lieu et date de naissance: Sofia, 1943
Race: Vampire
Apparence physique Elle est une femme-enfant de petite taille et au physique charmant, reflet de jeunesse et de fraicheur. Un teint hâlé et une courte chevelure noire, son regard s'illumine par la clarté bleutée de ses yeux. Une légère cicatrice dans l'éventail d'un œil, vestige d'un passé mortel, ne fait qu'affirmer la coriace malice de son regard. Son allure et de délicieuses courbes esquissent une aura de séduction naturelle, qu'elle ne sent aucun besoin d'en abuser.
Très souvent vêtue comme les jeunes femmes de 20 ans : Tee-shirt noir et Jean, parfois un survêtement encapuchonné, parfois une robe courte sobre et élégante... Elle ne cherche jamais à plaire outre mesure ; Sans doute par souci de rester discrète. Quelques boucles d'oreilles ou piercings par moments, un maquillage des plus simples, elle préfère jouer les mèches de sa chevelure pour voiler son visage en coupe faussement négligée.
Signes distinctifsElle est une vampire, cherchant à le dissimuler aux yeux du monde. Mais elle reste malgré tout une vampire et lorsqu'un regard se plonge trop longtemps dans le sien... La prime attirance et séduction provoquées par ce contact peut rapidement mettre mal à l'aise et provoquer un trouble d'effroi. Le litham azur de ses yeux devient comme un miroir, une mystérieuse psyché dans laquelle se dessine l'authenticité de la mort.
Rayzeel est une jeune femme passionnée. Certains peuvent appeler cela du fanatisme tant elle donne du cœur à tout ce qu‘elle entreprend. Elle est entière mais sans doute excessive à la limite de la sociabilité. Malgré un caractère instinctif, la jeune femme est calculatrice (les mauvaises langues diront que sa tragédie se mêle étrangement à une stratégie).
Elle est une lolita, une jeune femme fatale, diaboliquement séductrice et belle. A côté de cela, elle ne joue pas mais se joue des sentiments. Inaccessible dans l'émotion, elle sait malgré tout l'enflammer et il est toujours difficile de savoir si c'est sincère ou par plaisir de torturer les cœurs.
Comme la flamme d’une bougie elle se montre fascinante, changeante, dansante… Et incroyablement insaisissable.
Elle est croyante, d'une foi non spirituelle... Un zèle fané. Elle croit en Dieu, aux Dieux et à certaines croyances proches du Vaudou ou d'un Hindouisme tordu. Elle est fascinée par la vie et la mort, par le passé des défunts et par la destinée des vivants. Très urbaine dans l'âme, elle voit la ville comme un immense cimetière où erre une diversité passionnante de fantômes. Elle aime s’y promener, pleurer sur des tombes, trainer dans les bars, écouter aux portes, enterrer certains mauvais souvenirs et déterrer des secrets… Une curiosité malsaine qui l'amène parfois à ne plus faire la différence entre la vie et la mort.
L’écho de la cave grince aux oreilles, et clapote de mur en mur suintant d’humidité. Nue, recroquevillée sur elle même, la belle jeune femme embourbée dans la crasse grelotte : Il fait froid. Un courant d’air venu de nul part vient donner quelques coups de fouets à son épiderme. Elle ne sait pas où elle est… Malgré la douleur… Malgré le tourment de sa récente séquestration ; Elle rit intérieurement, sourire aux lèvres. Ce n’est pas la première fois.
Quelques gouttes d’eau tombent sur son visage, et étalent ses cheveux couleur de nuit sur sa joue. Elle ouvre lentement un œil, et observe la pierre. Elle sent l’odeur de la vase, de la terre, de la boue ; Une étrange odeur mêlée à celle qu’elle a encore sur la peau, sur ses lèvres et sur l’ensemble de son corps. L’odeur de la souillure de ses mains : La marque du tortionnaire. Une flamme infernale l’envahit soudain. Elle s’agrippe à son ventre mais la souffrance est si foudroyante qu’elle ne peut retenir un cri… Quelque chose remue dans son ventre, comme une série de coups de poignards venant de l’intérieur. Une chaleur fulgurante fait exploser ses entrailles. Le poison…
Née pendant la deuxième guerre mondiale, la jeune Bulgare Rayzeel-Lena n‘était pas une enfant des rues, baptisée par la rue. Elle était une enfant du sang, de la guerre… Née sous les bombes. Ses parents ont maudit sa venue au monde, ils se sont maudits de lui avoir donné vie dans un temps où la mort était la seule vision de l‘avenir.
Pourtant, elle a survécu. La jeune enfant était une survivante. Soit par chance, soit par la volonté de fer forgée par la dureté de la vie, elle apprit à la surpasser. Très rapidement orpheline, elle dut apprendre à affronter le nouveau régime communiste de son pays. Les tsars, les empereurs, les princes et les rois n‘étaient plus. Il n‘y avait que le peuple, l‘argent et la misère. Le commerce des armes, le commerce du corps… Elle devint prostituée, mafieuse et trafiquante. Un garçon manqué, qui trouva la réussite dans la violence.
La violence a toujours un prix, même dans la réussite ; Celui de plaire au pire. C‘est ainsi que la jeune Rayzeel rencontra sa faucheuse, son amant tortionnaire. Un vampire sent l‘odeur du sang et ça bouillonnait chez cette petite vipère. Il allait faire connaissance, se haïr et s‘aimer… Dans le viol, dans la haine… A jamais.
Son humanité venait de s‘échapper de ses doigts, comme la poussière du temps. Si la guerre était déclarée avec ce nouveau Dieu, ce nouveau père… Elle ne se devoilait ni martyre, ni sainte. Elle montrait les dents, se montrait aussi monstrueuse que lui.
Les dernières lueurs de son âme humaine existaient encore ; Dans sa contemplation de la mort et des fantômes… Lors de ses discussions avec le vide. Ce qui pouvait sembler folie, pourtant… Sauvait son âme. Son amour était là, dans le noir… Déclamé à l‘invisible.
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !
L'origine du mal, le père malédiction voulait faire d'elle l'enfant de la nuit. Elle était l'orpheline dont les racines poussaient dans le sang. Il voulait faire d'elle une tueuse, comme sa nature le voulait. Une vampire, parricide matricide et fratricide contre-nature... Coulait dans ses veines, la haine de la vie.
Le père malédiction, dont elle ne connaissait pas le nom, savait la faire souffrir... Faire souffrir l'humaine emmêlée en elle. Un diable souriant qui prend plaisir à tirer sur le fil d'une pelote à en étouffer son cœur. En laisse, elle fut soumise et tachait d'être ce qu'il voulait qu'elle soit. Afin peut être de trouver un compromis avec lui... Afin de lui plaire, peut être. Comme on peut vomir la présence de son bourreau, on peut également chercher à le comprendre.
Sa haine se retournait contre elle-même, et contre l'innocence des victimes. Par amour pour lui...
Le malheur des uns fait le bonheur des autres... !
Rayzeel a pourtant essayé de l'aimer et d'épouser ses ténèbres. Sans succès...
Il était la soif sauvage qu'elle tentait hardiment de contenir. Une telle rébellion à être apprentie prédatrice que ce père malédiction n'eut d'autre choix d'en faire une proie. Poussée par une soif de liberté, guidée par sa profonde propension à la solitude, elle prit la fuite face à sa colère. Elle était désormais chassée, en quête d'un nouvel horizon. Le mur venait de tomber...
Le mur de Berlin finit par tomber ; Le communisme aussi. Le nouvel ordre des mortels courbait l’échine… Pour en édifier un autre tout aussi contre-nature. Peu importe, pour Rayzeel ce n‘était qu‘un nouveau départ et une occasion unique de prendre le large. Le tourisme et l‘ouverture des frontières de l‘Europe, lui permirent facilement de changer d‘air.
… Adieu la Bulgarie, Sofia et sa mafia.
Au diable le père.
Plus sage, comme une grand-mère à la retraite, la vampire ne cherchait plus à révolutionner sa terre. Vivre dans l’ombre, contempler de l’autre côté du miroir… C’était tout ce qu’elle avait besoin. La violence et l’argent du sang l’intéressaient désormais bien moins que la saveur du sang lui-même. Elle avait lutté pendant tant d‘années avec le monstre en elle. Elle trouvait le sourire en acceptant enfin la paix… La paix avec le vampire qu‘elle est.
Il est bien peu de monstres qui méritent la peur que nous en avons.
Quitter le vieux continent pour une île… Pourquoi pas. L’Irlande avait l’autarcie qui lui manquait : La liberté, aux lèvres carnassières du sourire prédateur de la brunette... Elle n'était plus et jamais seule. Sortie de sa tombe, Rayzeel et ses fantômes effleurent un nouveau cimetière.
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