Krystel SHEPARD
Sexe: féminin
Lieu et date de naissance: Londres, 27 Février 1987
Race: humaine "spéciale"
Apparence physique:
gracieuse, Krystel est grande (elle mesure 1m 78) et athlétique ; son corps est taillé pour l’endurance et l’effort quel qu’il soit, mais reste avant tout une belle enveloppe charnelle.
C’est une jeune femme qu’on n’ose approcher impunément. Elle possède une peau claire, mise en valeur par une superbe chevelure de nacre très longue, rattachée en deux épaisses "couettes" sur les côtés. Ses yeux sont d'une superbe teinte de glace. Presque gris, à dire vrai. Ses yeux, oui... dans sa boutique, elle laisse ses yeux de glace apparents, mais dès qu'elle sort, elle ne peut s'empêcher de les dissimuler sous une bande de cuir assez large (percée, histoire qu'elle voit quand même les obstacles). Non pour les autres, mais plus parce que la moindre lumière trop vive les blesse et lui inflige un bon mal de crâne.
Krystel est presque tout le temps vêtue d’une robe noire, ajustée à la poitrine ; une longue robe d'une teinte noir de jais qui couvre jusqu'à ses pieds, et qu'elle porte tout le temps accompagnée de longues bandes évanescentes de soie noire. Bandes qui flottent tout autour d'elle comme autour d'une déesse de la Chine Antique.
Une cicatrice lui barre la joue gauche, partant de sous son oeil et se finissant près de la bordure de sa lèvre supérieure. Une cicatrice dont elle est évidemment consciente (dur de ne pas la remarquer...), mais dont elle ne se souvient pas de l'origine.
Enfin, elle possède un collier étrange formé de perles aux multiples reflets et composé en fait de trois "ramifications", le tout rehaussé par un rubis aux couleurs inquiétantes - presque vivant. Personne ne sait d'où elle le tient.
Dernier détail : Krystel fume assez souvent d’étranges mélanges de plantes dans une sorte de porte-cigarette antique.
Signes distinctifsKrystel est psychomètre : elle possède la faculté de lire dans le temps rien qu'en touchant les objets, remontant leur histoire (et ce qu'ils avaient "vu") d'un simple contact - c'est pourquoi elle est souvent obligée de porter des gants. Ce pouvoir extrêmement contraignant chez elle met souvent à mal sa maîtrise d'elle-même et ses émotions qu'elle laisse difficilement échapper.
Son pouvoir se manifeste généralement pendant quelques secondes seulement ; Krystel a un brusque flashback, se voit comme privée de conscience et exposée à tous les dangers - un peu comme un bon taquet sur le front alors qu'on est déjà dans les vapes : ça laisse des marques et ça peut avoir de fâcheuses conséquences, mais seulement au réveil.
Elle a découvert cet étrange pouvoir alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. A l’époque, victime de brimades de l’un de ses compagnons d’infortune dans un foyer d’accueil – un garçonnet insupportable, Nathan, qui ne cessait de se moquer de la couleur de ses cheveux, les lui tirant violemment dès que possible pour vérifier « qu’ils étaient vrais » –, Krystel ne parlait pour ainsi dire jamais et sortait très peu de la pièce qu’elle partageait avec plusieurs autres enfants.
Mais un jour, elle voulut riposter contre ce petit garçon et lui vola l’un de ses jouets. Son préféré, semblait-il – une vieille peluche abimée de lapin… seulement ce jour-là, elle ne portait pas ses habituels petits gants crasseux, et à peine eût-elle frôlé l’objet qu’elle se tétanisa sur place, assaillie d’une vision bien plus misérable que celle de sa propre vie… un enfant en bas-âge abandonné dans une poubelle, vagissant à pleins poumons tandis que la foule allait son chemin dans la rue d’à côté. Sans vraiment comprendre, lorsqu’elle revint à elle, Krystel se trouva nez-à-nez avec Nathan, et lui posa simplement cette question : « Où sont tes vrais parents ? »
Devant son air hébété et son absence de réponse, la fillette en déduisit naturellement qu’elle devait avoir vu quelque chose d’important. Rien de plus, rien de moins.
Depuis, elle n'enleva presque plus ses gants - peu importe leur état.
Ce fut lorsqu’elle rencontra son dealer de patron qu’elle céda de nouveau à la tentation de toucher un objet et qu'elle comprit finalement la portée de son pouvoir, et sa véritable signification.
Elle trouva un jour un médaillon posé sur le rebord d’une fenêtre, dans l’entrepôt où il leur arrivait de se retrouver. Ce médaillon, déjà couvert d’une fine particule de poussière, l’attirait irrésistiblement… et avant d’avoir pu s’en empêcher elle-même, Krystel avait enlevé son gant et frôlé l’objet. Cette fois, les images étaient claires, sans compromis : il s’agissait d’un jeune homme ressemblant trait pour trait à son "boss", dans une sorte de scène au ralenti représentant sans aucun doute la vie qu’il avait eue avant. Une vie sans encombres, une vie paisible et heureuse dans une banlieue de Londres…
Revenant brusquement à la réalité, la jeune femme interrogea son patron à ce propos, et comprit alors très vite la vérité quant à son pouvoir – et tout ce que cela pouvait lui apporter.
Krystel est une femme particulière et surprenante qui possède un certain mystère.
Son esprit est constamment en éveil. On ne pourrait que s'étonner de son besoin de s’intéresser à tout, mais elle sait garder ses distances lorsqu'elle sent que la situation peut ou va s'envenimer. Elle ressent constamment un besoin impérieux d'agir, de prendre des initiatives. Elle aime aussi souvent à jouer de l'ambiguïté, du mystère, et se montrer capable de demeurer en toute circonstance la maîtresse du jeu.
La notion de lutte est très marquée chez elle. Elle trouve souvent dans sa volonté de revanche une formidable énergie qui lui assure une efficacité réelle.
Krystel a l’esprit très ouvert et préfère vivre plus ou moins en marge de la société. Sans être anarchiste de nature, elle ne respecte lois et règlements que dans la mesure où sa sécurité personnelle l'exige plutôt que par conviction.
Téméraire et très volontaire, on dit de Krystel qu’elle a un sacré caractère : elle sait encaisser les coups, ne se plaint que rarement et surtout elle les rend, ces coups. Si elle subit des épreuves, elle se gardera bien de le montrer. Obstinément attachée à ce en quoi elle croit, elle a la réputation d’être plutôt têtue. Mais malgré tous ces signes d’une grande force, d’un grand courage moraux, Krystel est, comme tout un chacun, parfois sujette à la nostalgie, la tristesse, le regret aussi…
La confiance est pour elle primordiale. D’ailleurs, obtenir sa confiance n'est pas chose facile, et gare à celui qui l'aurait reçue et ne s'en serait pas montré digne.
"La parole, la vie et la lumière ne peuvent pas être séparées de notre vie quotidienne, mais nous les avons rarement dans notre conscience. Sans elles, notre vie ne serait pas possible, mais nous oublions leur importance et nous continuons à vivre sans remerciement du fait qu’elles nous sont données sans cesse. Leur manque, c’est-à-dire le silence, la mort et les ténèbres nous les rappellent."
* Se résoudre au silence des ténèbres… accepter que sa propre vie ne soit partie de rien pour aboutir… à cela.
Lorsque j’ai ouvert les yeux pour la première fois, tout ce qui m’entourait était froid… laid… sale. Tellement inhumain. Au début, je n’ai pas compris. Je ne savais pas qui étaient ces gens autour de moi… de même que je n’avais encore jamais pu contempler mon propre visage.
Puis les années se sont égrenées, lentes, douces, amères… je ne sais exactement combien de temps j’ai attendu mon heure. Ni pourquoi j’ai attendu cette occasion.
J'avais été assignée à de la mise en carton - des fournitures scolaires. C'était mon "boulot" là-bas, je passais mes journées à le faire. Simple. Machinal. Ennuyeux à se pendre. Mais je n'avais pas le choix. Je l'avais mérité. Prison à vie... de toute manière, je n'avais droit à aucun traitement de faveur, pas plus qu'à une possibilité de me "racheter", de "payer ma dette". C'était complètement hors de propos.
Ainsi donc, un jour alors que je travaillais dans un atelier de la prison, j'ai tenté ma chance. J'avais très longtemps observé le manège incessant des entrées et sorties desdits colis que je préparais ici... alors, j'ai simplement décidé du "bon moment".
Le « bon moment ». C’est une fraction de seconde, un timing parfait ; les gardes sont quatre en tout dans cet atelier d’environ 30 m2. Ledit atelier est composé de ma table de travail, et de deux tapis roulants sur lesquels je pose les cartons de fournitures fermés. Il faut environ 5 minutes de fonctionnement des tapis pour emmener les colis de ma table jusqu’au camion. Cinq minutes qui succèdent à 3 minutes d’arrêt, le temps pour les gardes de décharger. Le tapis a été créé pour supporter un poids de plus de 80 kg, ce qui équivaut environ à une dizaine de colis.
Il s’agit de l’instant où les deux gardes responsables du chargement des cartons, à 16h précises généralement, me tournent le dos – l’un étant occupé à tenir les portes à battant du camion, l’autre à charger les cartons à l’aide d’un diable de manutention assez massif. Mais assez souvent, par pure paresse sans doute, le deuxième se contente de poser les cartons sur le tapis roulant et de les laisser s’écraser tout seuls dans le camion – il n’y a à priori rien de fragile dans ces colis.
Les deux autres gardes sont dans la pièce à côté, surveillant régulièrement l’atelier depuis une salle annexe – pas de baie vitrée ni quoi que ce soit, juste la porte laissée ouverte. D’habitude, l’un boit son café tandis que l’autre reste au pas de la porte. Mais il se retourne souvent et va même voir son comparse dans la salle, me laissant hors de toute surveillance.
La première étape fut de mettre en place quelque chose qui pourrait vaguement évoquer ma propre silhouette, de loin ; là où je bosse, c’est sombre, et les gardes ne me parlent jamais.
J’ai mis de côté des emballages de carton vide et ai mis deux jours à découper puis confectionner une sorte de mannequin ayant ma « corpulence », étant interrompue par quelques coups d’œil las des gardes. Puis une fois le tout parachevé, j’ai posé des cartons sur le tapis roulant, placé ce bout ridicule sensé me représenter sur ma propre chaise et me suis vivement dissimulée dans un carton assez gros sensé contenir des cahiers et règles d’école lors de l’arrêt du tapis. Et finalement, je l’ai fermé de l’intérieur sans grand effort : il m’a suffit de rabattre les deux battants du colis l’un contre l’autre – ayant au préalable placé une large bande d’adhésif fort pour qu’il se ferme presque de lui-même.
Et le tapis m’emmena vers les deux fainéants qui avaient sans le savoir participé à mon plan, laissant mon colis tomber de lui-même dans le camion. Mon carton, donc, faisait partie du chargement destiné à être livré dans une ville dans le quartier de Canary Wharf, en bordure de la Tamise située dans l'est londonien, dans le district de Tower Hamlets.
Mon coeur battait à tout rompre, mon cerveau tournait anormalement vite, poussé en avant par l'adrénaline. C'était mon unique chance. Au final, une fois "chargée", j'ai juste rouvert le carton avec une règle d’école que j’avais prise avec moi, suis discrètement sortie dans l’arrière du camion et ai agrandi un trou dans la bâche avec mes ongles ainsi que la règle. Puis j’ai sauté en route.
Puis je me suis enfuie à toutes jambes, sans savoir où j'allais.
J'ai erré quelque temps dans des rues singulières ; je suis montée clandestinement sur un petit bateau à vapeur, noir et ventru, qui devait me conduire en Irlande. Du moins, d'après ce qu'il y avait marqué sur ses flancs crasseux... Il partit en soufflant, d'un air de colère, passa entre les deux tours antiques qui gardent le port, traversa la rade, sortit de la digue puis il obliqua vers une toute autre direction...
C'était un de ces jours tristes qui oppressent, écrasent la pensée, compriment le coeur, éteignent en nous toute force et toute énergie ; un jour gris, glacial, sali par une brume lourde, humide comme de la pluie, froide comme de la gelée, infecte à respirer comme une buée d’égout.
Je n'avais aucune certitude. Je ne savais même pas si j'arriverais à bon port. Pas plus que je ne savais ce que je ferais, une fois là-bas...
...et une fois arrivée, je me suis réfugiée dans des recoins de rue. J’ai couru. J’ai de nouveau changé de place.
En l’espace de trois jours, ma vie était devenue une fuite perpétuelle. Je ne savais pas ce que j’essayais de sauver sinon ma propre existence - cette notion qui m'était encore bien étrangère… mais j’ai continué à le faire, très opiniâtrement. L'instinct de survie, sans doute.
Puis le temps a changé. L’air s’est refroidi, il a commencé à geler la nuit.
Un homme m’a recueillie. En échange… d’un certain boulot. Il fallait bien vivre. Il fallait bien que je m’acquitte de ma "dette" envers lui. Et finalement, une nouvelle vie a commencé pour moi, alors que je ne me souvenais même pas de la première partie de celle-ci… j’étais au service des hommes, je leur vendais mon corps parfois pour trois fois rien. Il a disparu, cet homme, un jour. Comme il était venu. Mais j’ai continué. Puis… *
...puis Krystel disparut de nouveau dans la nature, lâchant tout du jour au lendemain (aussi bien son logement misérable que ses sales "habitudes") avant de se rendre de ses propres moyens à Galway - cette ville étrange qui l'attirait comme une flamme les papillons. Elle avait à présent toutes les chances de son côté, mais surtout de l'argent. Et cet argent, sans le savoir, allait lui servir à boucler la boucle.
L'histoire d'avant... Emprisonnée à vie en Angleterre pour trafic de drogues de Catégorie A, n'ayant pas les moyens de régler l'amende dite illimitée. Ce qui la mena à cette vie ? Une mère morte peu après sa naissance, un père qui disparut dans la nature alors qu'elle avait environ 5 ans. Pas de frère ni de soeur. Ballotée de famille d'accueil en foyers d'accueil (la nuance est subtile certes, mais les conditions tout aussi déplorables pour une enfant aussi jeune), elle apprit très rapidement à se débrouiller seule. Tous les moyens étaient bons.
Et ainsi, après une nouvelle errance dans les quartiers chauds de Londres, fut-elle repérée puis contactée par un dealer pour lequel elle travailla environ un an. Le temps de comprendre les mécanismes de ce business, des clients aussi. C'était simple : les gros dealers s'occupent de transaction de plusieurs kilos, alors que les petits dealers, revendeurs dans la rue, s'occupent des transactions avec le consommateur final. Son fournisseur était satisfait d'elle.
Jusqu'à la descente qui emmena Krystel en prison, elle avait alors 23 ans. Une descente de flics là où ils se terraient tous. Peu importait qui les avait balancés. Peu importaient les raisons, les conséquences en revanche... c'était clairement mal barré pour Krystel. Et tandis qu'on lui passait les menottes, le temps s'arrêta.
Et la suite, on la connaît.
Ainsi donc, fraîchement arrivée à Galway, sans aucune connaissance, aucune réelle ambition, la jeune femme erra un sacré moment dans les rues - et plus particulièrement la rue commerçante où elle avisa une petite boutique vide et poussiéreuse, avec un petit écriteau "A LOUER" chichement accroché à la porte.
Ô joie. Il ne lui fallut que très peu de temps pour retrouver et se mettre en contact avec le propriétaire.
Depuis son évasion de prison, Krystel n’avait jamais divulgué son identité à quiconque, et il lui était facile de donner un faux prénom. Voire même un nom, lorsque c’était nécessaire.
A l’époque, les rumeurs allaient bon train sur cette fuite incroyable. Mais la jeune femme s’était prudemment éloignée de Londres et s’était faite extrêmement discrète ; de même, à l’époque de son entrée en prison on lui avait raccourci les cheveux. Ces derniers avaient repoussé. Pareil avec ses yeux qu’elle dissimulait souvent à l’époque – à présent, elle les laissait de plus en plus souvent apparents, sans le bandage de cuir.
Le propriétaire de la boutique l’avait tout d’abord jaugée de pied en cap, puis avait décidé de lui laisser une chance – sans pour autant lui promettre la vente. Mais cela en valait le coup.
Le deal était simple : si la jeune femme réussissait à remettre l’endroit en état en deux jours, avec pour seules « armes » des produits de nettoyage, alors l’homme lui louerait la boutique.
Et deux jours plus tard, un peu avant l’heure limite, Krystel avait intégralement nettoyé et même ré-agencé certains des vieux meubles, donnant au tout une étonnante luminosité. Tout était impeccable.
L’homme n’eut alors plus aucune raison de lui refuser la location, ce qu’il fit pendant quelques semaines... puis la vente de l'endroit.
Et sans le savoir, Krystel reproduisit alors le destin de sa mère, qui avait tenu une boutique ésotérique et possédait également le don de psychométrie - jusqu'à ce qu'elle ne soit enceinte de Krystel. Une boutique un peu vieillotte, aux mystérieuses senteurs, proposant aussi bien des artefacts magiques rares que des accessoires divers (magie et rituels, encens et plantes, bougies, bijoux et talismans, radiesthésie, arts divinatoires, plus une section librairie ésotérique) à une clientèle plutôt louche et bigarrée.
Le tour était joué. Les clients n'avaient plus qu'à se montrer, à présent.
Comment avez-vous trouvé le forum ? sur Best RPG.
Le JDR et vous? Idylle récente ou vocation de longue durée? Une longue idylle qui a débuté en 2007 et s'est bien aggravée lorsque j'ai créé mon propre forum RP. Mais là, j'ai besoin de jouer un nouveau personnage sur un nouveau forum !
Des questions / remarques avant de vous lancer ? Pas grand'chose... j'espère simplement ne pas avoir déjà fait de bourde. =p