Anne-Eloïse est d'une taille respectable, environ 1m75 et d'un poids correct, ne la rendant ni trop forte ni pas assez. Taillée en 8 elle a les hanches large et la taille fine. Jambe longue et buste assez court, ses hanches, trop hautes à son goût, lui cause souvent du souci.
Passons aux gros plans, la jeune femme a le crâne surmonté de très beau cheveux blonds assez épais qui ondule délicatement jusqu'au bas de son dos. Son visage, assez rond, n'est pas désagréable à regarder. Sa peau légèrement dorée ainsi que parsemée quelques taches de rousseurs au niveau du nez lui donne un petit air mutin quand elle sourit, rehaussant le bleu pâle de ses yeux.
Que dire de plus ? Elle a un nez correct, une jolie bouche, ainsi que des oreilles tout ce qu'il y a de plus banal.  

Mais voilà, alors que l'on peut penser avoir tout dit notre description se retrouve rallongée de façon conséquente à cause de la particularité de notre personnages. C'est une ondine, et qui dit ondine dit transformation et donc un autre physique qu'il nous faut à présent décrire. Le premier changement significatif est bien entendu la disparition de ses jambes au profit d'une longue queue recouverte d'écailles d'un blanc pur tirant parfois vers l'argent. Ce nouvel appendice, plus semblable à une queue de serpent que de sirène, s'achève par une longue nageoire douce et fine d'un blanc quasi translucide formant une sorte de voile. En plus de cette nageoire principale on trouve deux petites nageoires auxiliaire au milieu de son membre, là ou auraient du se trouver des genoux. Pour terminer sa queue est parsemée plus ou moins aléatoirement de ses fines membranes transparentes comme celles qui terminent ses nageoires.
En plus de cette étrange queue de serpent apparaît de ses omoplates à son basin, une crête. Dur à la base elle s'étire en souplesse pour finir par comme déchirée, à l'image d'un poisson combattant.
En plus d'avoir la partie basse de son corps écailleuse, Anne-Eloïse se retrouve en partie couverte d'écailles dans le dos et du bassin jusqu'au nombril. Quelques unes poussent aussi autour de ses yeux et sur son front, formant presque une sorte de motif.
Ses mains se palment et ses ongles durcissent, s'allongeant pour devenir de petites griffes noires, très efficace pour griffer ou dénouer de petits liens.
Des branchies apparaissent au niveau de son cou, des deux cotés. Pour finir ses oreilles s'allongent, se durcissent et se recouvrent d'écailles.

Anne-Eloïse est née et fut éduqué au sein d'une famille au statut un peu particulier dans le paysage métissé français, en effet la jeune fille était, ce que l'on aurait appelé un ou deux siècles plus tôt, noble. Entourée depuis son enfance de son prestigieux passé familial Anne-Eloïse développa une personnalité étrange. Toujours bien droite,  la tête relevée et bien propre sur elle on pourrait la prendre au premier abords pour une grande snob. Ce qu'elle est sur les bords de par son maintien et quelques petites manies. Cependant sous ses airs hautains Anne-Eloïse est une personne adorable, toujours souriante, charmante et cherchant à être agréable à son prochain. Pour ce faire elle n'hésite pas à donner de sa personne sans vraiment faire attention à la dépense. Venant d'une famille aisée la jeune femme n'a pas vraiment conscience de la vrai valeur de l'argent et se trouve donc être très généreuse, donnant sans attendre en retour.
Jeune femme toujours impeccable, Anne-Eloïse est en réalité d'une très grande timidité et constamment habitée par une certaine mélancolie. Ignorant sa véritable nature ainsi que l'identité de son père, elle complexa longtemps sur son statut de ''bâtarde'' et de ''monstre''. Refermée sur elle-même à cause de son secret et de ses origines flous, elle passa plus de temps à nager et à explorer l'océan qu'à se faire des amis. De cette période de solitude la jeune femme en retira un certain goût pour la lecture, la rêverie et  l'aventure. Tout cela est encore perceptible par son côté volontaire et son envie constante de découvrir ce qu'elle est réellement. Cependant sa logique son pragmatisme , sa timidité et sa douceur viendront toujours balancer son caractère fonceur, l'empêchant souvent d'agir quand il le faudrait.
La plus part du temps dans les nuages où l'esprit ailleurs, la jeune femme ne fait pas toujours très attention à ce qu'il se passe autour d'elle et se laisse souvent surprendre par ce qui l'entoure.

Anne-Eloïse est ce que l'on pourrait appeler un « heureux accident ». Fruit d'un amour d'été suivit d'un déni de grossesse, rien n'avait été prévu pour l'arriver d'un enfant aussi particulier dans la noble famille des d'Aliancourt.
Sa mère, du haut de ses vingt quatre ans, se rendit un soir aux urgences pour d'étranges douleurs à l'estomac et en ressortit deux jours plus tard avec un bébé. Totalement paniquée, la jeune mère n'eu d'autres choix que de demander l'aide de ses parents. Apprendre que leur fille chérie avait conçu un enfant hors mariage avec un inconnu ne plus guère aux traditionnels d'Aliancourt.
Ils firent cependant taire leur reproches pour venir en aide à leur fille quand celle-ci arriva désemparée au domicile parental avec son bébé. La demeure familial était une sorte de petit château comme pouvait en posséder les vieilles familles nobles qui avaient su conserver leur capital aux fils des générations. Et heureusement pour les d'Aliancourt, les affaires avaient toujours été bonnes.
Malgré les sombres circonstances qui entouraient la naissance d'Anne-Eloïse (c'est ainsi que fut nommé l'enfant en l'honneur de ses deux grands mères), tout alla pour le mieux les premiers jours de la cohabitation. Malheureusement cela changea bien vite avec le premier bain intégral de la petite. Dès que l'on trempa entièrement l'enfant dans l'eau celle-ci commença à se recouvrir d'écailles et bientôt ses petites jambes de bébé firent place à une étrange queue semblable à celle d'un serpent marin. Quel ne fut pas l'horreur de cette découverte dans la famille. Déjà que l'enfant était née hors mariage d'un père aux origines troubles, ce qui était déjà difficile à supporter pour cette vieille noblesse, il était en plus une sorte de monstre. Cette découverte causa un drame sans précèdent ce qui obligea la mère, avec son bébé sous le bras, à fuir le domicile parental. Roulant à tombeau ouvert la jeune femme finit par arriver à leur résidence de campagne, une sorte de manoir perché sur une falaise bordant la plage.
Le calme et la beauté du paysage de la Normandie en pleine hiver fit à un telle effet à la jeune mère qu'elle décida que ce serait ici qu'elle élèverait son étrange progéniture.

Après cela la vie reprit son cours. Avec le temps les grands parents finirent par se calmer et malgré tout les mystères qui entourèrent la petite ils lui prodiguèrent aide et amour. C'est ainsi que grandit Anne-Eloïse, dans un manoir normand au bords de la mer. Son éloignement de la ville et des touristes en basse-saison lui permirent d'exprimer sa nature d'ondine dès le plus jeune âge sans trop de problème. Bien que chaque sorties fussent risquées elle étaient nécessaire à sa survie.
En effet, rester plus de quelques jours sans se baigner rendait l'enfant faible et malade. Avec le temps Anne-Eloïse gagna en endurance et n'eu plus besoin que d'une sortie par semaine pour se sentir à l'aise, voir toutes les deux semaines quand il y avait trop de touristes.
Enfant intelligente et heureuse, Anne-Eloïse préférait lire ou aller se baigner (même en pleine hiver) plutôt que de se faire des amis. Après tout il était difficile de faire connaissance quand on devait garder un si lourd secret à un âge encore si tendre.
Entre son père inconnu et son étrange nature, la petite fille devenue adolescente se retrouva très seule. Sage et timide elle ne causait aucun problème à sa mère ni à ses grands parents. D'une grande obéissance elle faisait ses devoirs avec applications et pratiquait la danse classique comme beaucoup d'autres jeunes filles de son âge. Ses seules instants de laisser aller était lorsqu'elle se baignait. A ce moment là c'était comme-ci elle redevenait sauvage. Loin des regards elle pouvait s'amuser à nager pendant des heures sans problèmes. A part ces moments de grâce elle était une enfant silencieuse plongée dans ses livres de contes de fée. Son histoire préférée était celle de l'étrange Mélusine, la femme serpent à qui elle ne pouvait s'empêcher de s'identifier. S'imaginant elle-même comme une sorte de fée ou de sirène étrange, Anne-Eloïse fit un grand nombre de recherche sur ce qu'elle pouvait bien être. Que ce soit dans la littérature ou en science. Elle ne trouva rien.

La jeune femme n'apprit vraiment jamais à contrôler ses transformations. Tout d'abords parce qu'elle ne savait pas que cela fusse possible, et aussi parce qu'en général ses transformations se passaient dans sa baignoire, donc en toute tranquillité, soi en mer. Dans ce cas-là la présence de témoins éventuels occupait plus ses pensées que la transformation en elle-même.
Habitant en Normandie il y avait aussi le danger de la pluie. Mais une bonne protection, c'est à dire parapluie, une paire de bote et un imperméable, lui suffisait. Quand il pleuvait vraiment trop fort Anne-Eloïse évitait tout simplement de sortir ou demandait à sa mère de la conduire en voiture.
Ainsi les changements s'opéraient seul plus ou moins rapidement en fonction de la situation et de l'humeur de la jeune femme.

Aux fils des ans, à force de questionnement et d'harcèlement Anne-Eloïse finit par obtenir quelques renseignements de sa mère à propos de son père. Il s'agissait apparemment d'un irlandais du nom de Neil et originaire de Galway. Sa mère l'avait rencontré en vacance dans le sud de la France alors qu'il était en train de faire un tour d'Europe. A part son prénom et ses origines elle ne savait rien de plus à son sujet. Après tout ce n'était qu'un amour d'été.
Arrivée à l'âge adulte Anne-Eloïse décida qu'il était temps de découvrir la vérité sur ses origines. Ses diplômes en poche elle prit l'excuse de faire une thèse sur les mythes celtiques pour trouver un petit post à l'université national de Galway comme chargé de TD. Aillant un anglais presque parfait la jeune femme n'eu aucun mal à s'intégrer malgré son accent français prononcée.
C'est donc en toute innocence et totalement naïve qu'Anne-Eloïse s'installa à Galway pour commencer son enquête sans avoir connaissance de la face cachée de la ville et de ceux qui la peuplait.