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 Amy & Emmy

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Amy & Emmy
Humain
Amy & Emmy

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MessageSujet: Amy & Emmy   Amy & Emmy Icon_minitimeMar 7 Mai 2013 - 21:20

Amy & Emmy - État des lieux



Sexe : F.
Lieu de naissance : États-Unis, Albany, Oregon.
Date de naissance : 4 Juillet 1990. 
Âge : 23 ans.
Race : Humaines.
Taille : 1 m 70.
Poids : 54 kg.
Yeux : Azure.
Cheveux : Blonds ; roux.
Signe discriminant : Aucun.

Origine : Américaine.
Pays de résidence actuel : Irlande.
Ville de résidence actuelle : Galway.
Nombre de victimes : 0.
Arme de prédilection : Séduction.

Avatars :
Amy & Emmy 2986408089Amy & Emmy 396218AmyAmy & Emmy 787653EmmyAmy & Emmy 164644AEvava


Dernière édition par Amy & Emmy le Mar 7 Mai 2013 - 21:23, édité 1 fois
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Amy & Emmy
Humain
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MessageSujet: Re: Amy & Emmy   Amy & Emmy Icon_minitimeMar 7 Mai 2013 - 21:22

Limbes



Antichambre :



Vestibule :



Sortie du premier cercle :
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Humain
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MessageSujet: Re: Amy & Emmy   Amy & Emmy Icon_minitimeDim 19 Mai 2013 - 17:33

Haut Enfer


Deuxième Cercle :

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Humain
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MessageSujet: Re: Amy & Emmy   Amy & Emmy Icon_minitimeDim 1 Juin 2014 - 14:08



Un commencement.


From
La nuit avait été un long périple, le déroulement du temps non euclidien leur avait réservé bien des surprises. Tout d’abord, leur arrivé en grandes pompes avait bien entendu été mal perçue. On avait voulu appeler la police, on avait voulu faire sortir Jon, et pire que tout : on avait voulu séparer les deux jumelles ! La lutte avait été rude, suffisamment pour que leur paladin se fasse remarquer de manière assez intimidante. Et la manière intimidante semblait avoir bien marché. Tout de même ! Comment pouvait-on décemment penser qu’il était capable de séparer deux eaux mêlées ?

Car c’est bien ce qu’Amy et Emmy étaient l’une pour l’autre : deux portions de la même eau. Et aujourd’hui, celle-ci était purpurine. Empourprée par un mal d’origine inconnue. Au début, Emmy pensait qu’il s’agissait d’une simple overdose ; dangereux, très très dangereux, mais simple. Lorsqu’une personne meurt d’overdose, on sait pourquoi elle est morte. Elle est morte d’une overdose, ni plus, ni moins.

Amy n’était pas morte, mais Amy n’avait pas fait d’overdose.
En un sens, cela paraissait logique ; mais la petit sœur se demandait : pourquoi, dans ce cas, pourquoi tu vas mal ? Pourquoi je suis aussi malheureuse ?
On l’emmenait dans sur un brancard, sa sœur, sa moitié.
Et elle la regardait, et elle pensait : pourquoi notre vie a été ce qu’elle est.
Pourquoi elle doit finir comme ça ?
Pourquoi pas moi ?

Pourquoi elle ?

Inverser la tendance, mourir à sa place, ne serait pas un sacrifice. Ce serait l’acte égoïste de quelqu’un qui était terrifié à l’idée de finir le reste de sa longue vie avec une moitié d’existence en moins. Le pire de tous les handicaps. L’amour. L’amour de l’alter ego.
Que l’on aime une personne plus que l’on s’aime soi-même, on l’appelle âme-sœur. Mais que se passe t-il si la personne aimée est déjà une sœur ? Que se passe t-il lorsque l’on aime cette personne encore plus que cela ? Lorsque l’alter ego devient le nec plus ego ?
Lorsque les deux sacrifient leur âme l'une pour l’autre ? Quelle âme peut être sœur, qui a déjà brûlée ?

On l’avait trimbalé en brancard. Partout ; réanimation, radiologie, IRM. Inconsciente qu’elle était. Coma, avait-on annoncé. Une sentence ; rien moins qu’une sentence. La condamnation d’une réalité plus cruelle que la fiction. On lui avait dit des mots savants, fait des signes de tête désolé. Mais Emmy ne comprenait pas. Sa tête tournait, elle ne savait pas pourquoi. On lui avait demandé de s’asseoir. Un café, peut-être ? Vous avez l’air pâle.
C’était parce qu’elle l'était.

Et puis d’annoncer le coma. La tête ne tournait plus, elle semblait flotter, être ailleurs. Emmy semblait assister à la scène comme dans un rêve, à la troisième personne.
Drôle d’expression, la troisième personne, lorsque l’on oubliait jusqu’au sens du mot personne. Mot réversible : Avec Amy, elle était une personne, sans elle ; elle n’était personne. Mêmes lettres, gouffre de différences.

Alors on lui avait dit coma, puis lui avait parlé pendant un temps affreusement long. Elle était dans un bureau, un bureau de médecin, tout beau, tout propre. Bien entretenu, comme son propriétaire. Il était coiffé à la perfection et était en plein dans ce savant mélange de jeune homme et d’homme mûr qui semblait plus un art cultivé qu’un simple passage dans le temps.

Il lui disait plein de mots compliqués qu’elle soupçonnait d’inventer sur le moment et, elle, buvait dans son café, machinalement, parce qu’on lui en avait donné un, comme on donnait la purée à un handicapé mental. Elle n’était plus qu’un encéphale reptilien, un corps de bouts d’os et de ligaments. Des articulations brachiales qui portaient une boisson caféinée vers une cavité buccale.
Un corps, mais personne.

Il s’agissait de maladie génétique latente, qui était resté à l'affût, dans sa grotte, à fomenter son arrivé, qui émergeait lorsqu’elle en avait envie, ou suite à un événement déclencheur.
Comme la prise de drogue ?
Oui, par exemple.

Il faut comprendre que le nom n’est pas important. Il faut comprendre que le corps est une mécanique complexe dont les dysfonctionnements ne sont que des accidents multiples qui n’obéissent à une typologie pathologique que parce que l’homme - celui dans de beaux bureaux - en ont spécifié des circonstances ; des variables qui obéissent à des schéma situationnels. Il faut comprendre que, quelque soit le nom que l’ont met sur une maladie, sur un morceau de gène défaillant, sur un bout de cerveau décalé, l’on ne conjure ni ne soumet. L’on n’est sorcier. L’on n’écrit dans les étoiles.
Parce que la mort gagne toujours.

La mandibule inférieure du docteur travaillait au rythme des sons provoqués par la contraction de son diaphragme et l’articulation de ses cordes vocales, de ses organes lingual et labial. L’homme prononçait un ensemble de sons chargés d’une signification sémantique conventionnelle pour lui signifier que sa sœur - la seule existence subjective chargée d'une signification réellement importante - était perdue. Qu’elle était un ensemble de chair et de ligaments dont la structure génétique était foireuse selon les critères de la vie.

Et Emmy buvait du café.

Il avait fallut qu’à la naissance, une portion infinitésimale d’acide désoxyribonucléique, un petit bout d’hélice, là, quelque part, ait loupé le train. Un tout petit retard de rien du tout au moment de la fécondation. Ou à tout autre moment, d’ailleurs. Il avait fallut que rien ne se produise, et elles devenaient personne.

Alors Emmy avait passé une semaine au chevet de sa sœur. Sa propre santé se dégradait. Mais, subjectivement, sa propre santé était dans le coma, dans des draps d’un bleu verdâtre. Elle se nourrissait de café et de biscuits. Le café n’avait plus de goût, les biscuits n’avaient plus de goût.
Le goût n’avait plus de goût.

Un semaine de courbatures et de cauchemars à dormir sur une chaise, le visage sur la main de quelqu'un qui ne pouvait même pas ouvrir les yeux. Elle se rappelait avoir discuté au téléphone avec des gens. Avec sa patronne. Quelques girls, aussi, qui s’inquiétaient, ou étaient curieuses, peut-être. Son comptable avait voulu régler un détail ; le détail n’a pas été réglé. La léthargie avait durée… Combien de temps ? Avant qu’Emmy n’ait prit cette terrible décision.

Elle avait opté pour une solution radicale.
Les lits, très demandés, n’avaient pas souffert longtemps le poids d’Amy lorsque sa sœur demanda de pouvoir s’en occuper chez elles. Après tout, il n’y avait aucune chance, et son état resterait stable, alors pourquoi s’obstiner ?
L’argent : le cynisme du service publique.
Et puis, leur lit, à elles, était bien plus confortable. C’était un tombeau idéal pour mourir. Pendant un temps, elle avait redouté à ce que serait la vie, aux côtés d’une sœur morte qu’on ne pouvait - ni ne voulait - enterrer. Ce serait comme de vivre dans l’au delà. On côtoyait les mânes, l’on errait dans les limbes. L’inexistence à nu.

Elle s’était refusé au soleil, comme si elle ne le méritait pas. Elle se refusait à toute joie qu’elle ne pouvait partager avec Amy. Rideaux fermés, fenêtres fermées, portes fermées. Télévision éteinte. Le monde extérieur n’existait plus. Lentement, inexorablement, Emmy consumait une tristesse illimité. Passait ses journées à pleurer, à se remémorer une existence passée. Ces parents qui n’avaient jamais été présents, qui ne les avaient jamais considéré que comme leurs jouets, un divertissement, pour faire semblant d’être des adultes. Que n'eussent-ils pris des chiots ! Elle se remémorait ces conquêtes qu’elles avaient eues, jouets eux-mêmes, objets de jouissance pour deux âmes seules au monde et heureuses de l’être.

Les choses ne seraient jamais plus les mêmes à présents. Tout changerait, il faudrait s’adapter.

Emmy avait sorti toutes leurs économies. C’était peu cher payer pour lui rendre sa sœur.
Exactement vingt-milles euros.
C’était peu cher payer pour tout ça, pour revoir de nouveau ses yeux s’ouvrir, sa voix retentir.

Et elle l’avait fait.
Elle avait donné cet argent, pour une étreinte. D’habitude, c’était elles qu’on payait pour les étreindre. Mais pas ce soir. Le sang serait seul au rendez-vous. Ce sang bâtard, monstrueux. Ce sang qui allait contre la nature, ces êtres, contre la morale.

Emmy avait fait le ménage, paré Amy de ses plus beaux atours, en avait fait de même pour elle. Des bougies éclairaient la pièce lorsque la vampire était arrivé. Il suffisait de lui rendre sa sœur. Elle échangeait tout contre elle. Sa vie ne serait plus jamais la même, la vie d'Amy ne serait jamais plus la même. L’argent était une broutille.

Lorsque la vampire arriva, elle put voir les deux jeunes femmes, allongées, l’une à côté de l’autre, posture identique, apparence identique.

Même leurs chevelure était à présent en tout point semblable. Emmy s’était teint les cheveux en noir. Un noir profond, sans reflet. Un noir sans âme. Elle avait fait de même Amy. Elle ne voulait plus aucune différence. Elle pensait que si elle était consciente et pas sa sœur, si l’une était à demi morte, et pas l’autre, c’était qu’il restait cette infime différence. Elle n’en voulait plus. Elles avaient toujours voulu n’être qu’une seule et même personne.
Elles le seraient, pour de bon.

Emmy s’enivra un peu. Elle avait tout de même peur. Et si la vampire ne tenait pas parole malgré la forte somme ? Et si elle se repaissait d’elles ? Alors, de toute façon, les choses ne pourraient être pires, finit-elle par conclure.

Lorsque l’étreinte dut commencé, elle la regarda une dernière fois, sa sœur, sa déesse personnelle, cet être un millier de fois chéri, un million de fois adoré. Elle prit sa main dans la sienne. Et lui parla - chuchotement dans le creux de l’oreille - pour la dernière fois de sa vie.

E : Ne t’en fais pas Amy, tout va bien se passer maintenant. On n’a jamais vraiment vécu de toute façon. Si tu es là, alors le soleil es là. A quoi bon en voir un autre dans le ciel ? Je t’interdis de mourir sans moi, et je m’interdirai de vivre sans toi.

Alors pourquoi pas faire les deux, ensemble ?


Elle serra sa main et se remit en place, allongée à côté de sa jumelle. Les flammes des bougies tressaillirent.

Et les ténèbres recouvrirent tout.





http://grooveshark.com/s/Great+Big+White+World/1OAwZD?src=5

Des siècles semblaient s’être écoulés depuis… Depuis quoi. Pendant un long moment, elle ne savait même pas qui elle était. Une créature pensante, ça c’est sûr. Mais qui ? Où ? Et pourquoi ?

Petit à petit, les choses devenaient plus claires. Elle ouvrit les yeux et son retour à la réalité fut accueilli par la douce lumière de bougies. C’était agréable. Mais elle ne chercha pas tout de suite à voir ce qu’il y avait autour d’elle. Elle referma les yeux. Elle se sentait à la fois fatiguée et reposée. C’était une étrange sensation. Délectable, tout de même.

Elle se concentra sur ces autres sensations. Elle sentait le tissu, le moelleux du matelas d’une manière différente. Elle avait l’impression d’être plus vivante qu’avant… Qu’avant quoi ? Peu importe. Elle avait l’impression de ressentir plus de réalité que celle-ci ne pouvait en offrir.

Elle sentit la main.
La main d’Amy. Ça y est ! Elle se souvenait, maintenant. Sa sœur, la mort, l’immortalité.
Elle sentait la main d’Amy, mais celle-ci semblait n’avoir pas de température. C’était une main, dépouillée de toutes ces sensations superflues qui étaient de susceptibles de changer. Une main pouvait être tiède ou froide. Pas celle-là. Celle-là était tout - et seulement - ce qui faisait d’elle une main.
Et cette impression, cette absence d’émotion, étrange.

Elle rouvrit les yeux et tourna la tête. Vit tout ce qui faisait qu’elle était elle - et seulement elle : Amy la regardait, avec ses cheveux noirs. Elle avait l’air aussi fatiguée qu’elle ; sa robe était maculée de sang, la lumière des bougies sublimait son visage de pureté. Elle était blanche !
D’un blanc de neige, quasi-sacré.

Elles se regardaient et savaient que les choses ne seraient plus jamais les mêmes. Elles devraient fuir l’astre du jour, se nourrir de sang, éviter les symboles religieux. Elles devraient totalement changer leur vie. Et, par dessus tout, elles n’y étaient plus, en vie.
Mais cela n’importait pas le moins du monde.
Car à présent, c’est l’éternité qui s’offrait à elles.

L’éternité, ensemble. La définition même d’un paradis qui leur était désormais interdis.

Elles apprendraient. Elles apprenaient très vite. Elles le savaient, seraient plus que ce qu’elles n’avaient jamais été. Puisqu’elles étaient mortes, il était temps prendre leur mort en main.

Alors, se prenant dans les bras l’une de l’autre, elle se regardèrent dans les yeux. Longtemps, intensément, enfin réunies en un seul et même être. Plus d'aînée, ni de cadette.
Laquelle s'appelait Amy ? L’aquelle s’appelait Emmy ? Aucun importance. Même elles ne le savait plus. Elles portaient toutes deux ces deux noms. Et elles s’aimaient...

Comme une seule personne, à travers les éons.

Et elles s’embrassèrent.
Comme la mort elle même.

Elles s’embrassèrent.

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