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 Domaine de Pistache

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Kelly
Lycanthrope
Kelly

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MessageSujet: Domaine de Pistache   Domaine de Pistache Icon_minitimeMar 7 Fév 2012 - 23:27

Notes:



Le domaine de Pistache - Quartier John Merrick



(Hell sweet Hell)² : Les quartiers de Kelly Haney alias Pistache alias Miss Carnage :

Si Kelly avait décidé de changer de logement, ça n'était pas parce que celui qu'elle avait ne lui convenait pas, mais plutôt qu'elle avait vu une hausse de la fréquentation du quartier ces derniers temps. Elle ne savait pourtant pas pourquoi. Peut être un effet de mode : les délinquant, car s'en était, avaient tendance à chercher des endroits où languir à leur façon de gangster sans que leur vie ne soit menacée par une quelconque créature de la nuit. C'était vrai que presque personne ne vivait dans cet endroit délabré. Seules une ou deux familles trop pauvres étaient là. Les autres étant partis ou morts.

C'était donc un peu à contre cœur qu'elle s'en était allé, non sans avoir préalablement lorgné sur un remplaçant. Elle avait, il y a déjà bien longtemps, sélectionné un habitat de repli. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, il n'y en avait pas des tas à Rahoon. Elle avait constaté que la forêt était sans conteste le meilleur choix possible. Ça, c'était avant l’incendie.

Elle marchait sur la neige grise du quartier John Merrick, tapis de souvenir de ce qui était avant le Zombillenium, invariablement alimenté par les pluies de cendres qui semblaient ne jamais vouloir prendre fin. On disait que certaines installations en sous sol n'avaient toujours pas fini de se consumer. On disait que les portes de l'enfer - qui, se trouvant dans cette ville, la rendait si particulière - sortaient du sol à cet endroit. On disait plein de choses, à propos du parc et de son patron cornu, disparut mystérieusement. Et on avait beau avoir dit tout ça, Kelly n'avait rien trouvé de semblable alors qu'elle s'était baladé dans les lieux toute la journée. Mais alors, d'où pouvaient bien venir ces cendres qui se faisaient de plus en plus présentes au fur et à mesure qu'on s'enfonçait dans le parc ? Au point où elle était, le ciel était d'un gris-rouge menaçant, comme porteur de fin du monde ; un œil en colère de minotaure.

Elle s'était tout d'abord installé au poste de sécurité de la zone parce que la configuration du bâtiment était - comme on l'attendait de la part d'un poste de sécurité digne de ce nom - conçue de manière à être facilement défendable, et ceci contre des êtres dont les capacités dépassaient de loin celles des humains. Une architecture élégante mais néanmoins inquiétante empêchait les touristes passés de s'ennuyer de la présence d'un abri antiatomique en plein milieu d'un parc d'attraction sans rien enlever de son efficacité ni de l'atmosphère effrayante du reste du parc. Aujourd'hui, l'endroit ressemblait à ces lieux devant lesquels les personnages de série Z s'arrêtent, la boule au ventre. Trop enfoncé dans le parc et recouverts de cendre, les lieux n'étaient pas fréquentés sinon par quelques exceptionnels aventuriers urbains qui ne restaient pas bien longtemps.

La jeune fille, arrivé avec son masque à gaz de poilu fiché sur le visage, avait tout d'abord veillé à installer de quoi vivre dans cette forteresse, après l'avoir nettoyé de fond en comble. Au rez de chaussé, on trouvait des caisses remplies de livres dont elle avait fait acquisition à divers marchés aux puces. L'ouvrage de métaphysique côtoyait le roman à l'eau de rose et le hors série d'un mensuel de chimie sur les psychotropes dormait dans les bras de celui de Captain America (fuck yeah) de l'automne 1968. A l'étage, elle avait aménagé de quoi vivre : un vieux matelas, un four à micro-ondes branché à un vieux générateur à essence dont les gazs étaient évacués directement dans le système de ventilation menant à l'extérieur, un énorme bac de plastique faisant office de baignoire etc. occupaient l'espace avec bien plus d'aise que dans son petit squat où il lui restait tout juste assez de place pour bouger. Elle n'était pas mécontente de son nouveau chez soi et estimait avoir gagné en confort, ce qui ne changeait pas grand chose, étant donné son dédain naturel pour se dernier.

Le sous sol quant à lui, car il y en avait un, était divisé en deux partie : la première était, on pourrait dire cela comme ça, son atelier. Il trônait dans l'ancienne pharmacie, mais comme il ne restait plus rien sinon un boîte de pansements, elle lui avait offert une seconde peau. Ses boîtes alimentaires pleines de composants électroniques, visses et autres camelotes y étaient rangés avec ses fers à souder, chalumeaux, étaux et compagnie. Dans la seconde partie devait se trouvait des cellules. Elle était ravie de remarquer que les clés avaient étés oubliés sur place : cela lui aurait prit un temps fout d'en refaire. Ici, le matériel de soudage prenait un tout autre sens, que les personnes qui se retrouveraient derrière les barreaux redouterait de comprendre. Dans certaines cellules, elle avait suspendu des carcasses d’animaux, disposés des sortes d'aquarium et de cage, des cultures - de plantes comme d'organismes cellulaires -, si bien qu'il ne restait plus que trois cellules de libres pour d'éventuels invités. Sur le comptoir de la salle, on pouvait voir un véritable laboratoire de chimiste fou, avec tout les outils indiqués pour ce genre d'expériences, bien que de qualité approximative.

Enfin, puisque le chapitre de la visite est terminé, il serait judicieux de passer à celui de la sécurité. Car en effet, Kelly n'est pas du genre à laisser son petit nid douillet à la porté de n'importe qui, celui-ci est truffé de pièges sadiques et bien dissimulés, qu'elle connait par cœur afin de ne pas être la première à en faire les frais. Il n'y avait que deux entrées au poste. La première étant l'entrée principale. Vous n'avez, mais alors pas - du tout - envie d'entrer par là. Elle même ne le ferait sous aucun prétexte. Des mines claymores artisanales longilignes ont étés confectionnées et installées derrière les peintes, une prise Jack relié à un dispositif électronique faisant office de détonateur : lorsque la porte s'ouvre sur un angle d'environ 20°, des billes d'argent, de nickel et de plomb vous broient les jambes en une fraction de seconde.

La seconde entrée était beaucoup plus discrète et pas vraiment connue officiellement : il s'agissait d'une plaque d’égout. Celle-ci se trouvait au fond d'un vide ordure par lequel les occupants des étages supérieurs jetaient ce qu'ils voulaient directement au niveau du rez-de-chausser. La plaque d'égout menait à une section qui semblait avoir été construite bien avant la création du Zombillenium et qui de fait n'était pas usité depuis bien plus longtemps que l'époque de l'incendie. Une visite lui avait en effet permit de remarquer que des parties avaient étés bétonnés afin de les couper des égouts classiques et par la même éviter de perdre les employés de la compagnie des eaux qui s'y risquerait éventuellement. Kelly avait donc placé une charge C4 à cet effet, en mesure de précaution pour une éventuelle évacuation en catastrophe lors d'un assaut ennemie ou autre.

Les fenêtres étaient toutes calfeutrés comme si une attaque nucléaire se préparait et là encore, si votre indiscrétion vous poussait à prendre une paire de jumelles thermiques ou un dispositif à rayons-X, c'est le plomb qui vous accueillerait, tartiné qu'il est contre les murs et les fenêtres sous formes de vieilles plaques de toitures récupérés, rendant toute observation extrêmement laborieuse si ce n'est impossible.

A l'entrée de certaines pièces, notamment des cellules, et entre chaque étage, le sol à été creusé et recouvert d'un faible carrelage. Il n'y paraît rien en premier lieu, mais si vous posez votre patte sur une de ces surfaces, vous pourrez l'accrocher à votre cheminée. Effectivement, dessous se trouve un piège à ours dont l’efficacité à été revue au regard de la résistance particulièrement prononcé de certaines... espèces. Le poids de la malheureuse victime fera céder le carrelage d’apparat pour que son pied appui directement sur la plaque de pression du mécanisme. C'est un vieux piège à ours de chasse - un vieux d'la vieille - alors inutile de préciser que sa détonation sera très rapide et féroce. Cependant, la victime aurait put être surprise par le fait qu'il ne s'agisse pas de dents tranchantes qui l'accueillent mais une confortable pâte, réduisant pour beaucoup la douleur du choc - tout du moins en principe. Je dis aurait put car elle n'en aura pas le temps, la pâte étant en réalité du semtex, lui également activé avec un mécanisme répondant au degré d'un angle, mâchoire/base pour celui-ci. La jambe du futur estropié n'est donc pas grignoté voire à moitié sectionné mais belle et bien pulvérisé par le piège, rien de très alléchant.

Enfin, pour finir sur les principaux dispositif de bienvenue, on notera l'appareil anti-incendie auquel sont reliées des batteries de voiture dissimulée dans le plafond, là où devaient se trouver normalement les néons, le tout activé par quelque sournoiserie signées Pistache. Un imprudent s'aventurant là où il ne fallait pas aurait donc très vite fait de se retrouver carbonisé. Bien entendu, la jeune lycane avait réservé bien d'autres surprises à ces éventuels vandales et était bien déterminé à protéger son terrier.

Bien que l'accès au site soit déconseillé, Kelly n'en a pas pour autant oublié son sens de la présentation en décorant l'extérieur de ballons de baudruche, de guirlandes et de graffitis verts fluo représentant des personnages joyeux et cartoonesques, contrastants assez bien avec le tronc de cheval attaché en portique au dessus de l'entrée principale par on ne sait quel tour de passe-passe.
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Kelly
Lycanthrope
Kelly

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MessageSujet: Re: Domaine de Pistache   Domaine de Pistache Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 0:27

I see you... : Poste d'observation et d'opération du domaine :

La grande roue, comme son nom l'indiquait, elle était... grande. La plus grande attraction du parc à dire vrai. Il serait donc absurde d'expliquer pourquoi Kelly en avait fait une cible privilégié pour y installer son poste d'observation. Avec l'incendie et le temps passant, la grande roue n'avait en rien perdue de sa superbe, bien au contraire. Elle s'était amélioré pour ce rôle pour lequel elle avait été conçue, consistant à faire peur aux gens, prenant quelque peu en prestige comme un millésime. La peinture faussement criarde maintenant écaillé, les rayons aux chaînes d'éclairage multicolores éteintes et poussiéreuses, les habitacles ampoulés par la chaleur des flammes, le cuir rétracté des sièges dont les fissures laissaient ressortir une mousse trop foncée pour ne pas être témoins des intempéries (comme si une bière blonde s'était transformé en brune) ; tout contribuait à donner à l'attraction - autant qu'au reste du parc -, une presque-âme lourdement pesante pour quelqu'un de sain d'esprit.

Kelly, elle, ne ressentait rien d'autre que l'euphorie de la petite fille qui se voyait confié un parc d'attraction pour elle toute seule et dans lequel elle pourrait vivre. Cependant, même si la perspective de grimper tout en haut de la structure l'enchantait au plus haut point, elle ne s'y était pas non plus jeté précipitamment. Les incessantes pluies de cendres l'obligeaient à jouer à la femme de ménage toutes les semaines en enlevant la couche qui s'était accumulé sur chaque toit de cabine. Le risque n'était bien entendu que celle-ci s'effondre. Elle était parfaitement consciente du fait que pour que les énormes enchevêtrement de métal ne cèdent, il faudrait au mieux une dizaine d'année. Non, le risque était plutôt qu'elle bouge ; imperceptiblement, mais qu'elle bouge quand même. Par bouger elle entendait tourner de ce mouvement qu'elle avait si souvent adopté du temps où elle n'était pas encore à la retraite. Ainsi la cabine du haut ne serait plus en haut et elle serait régulièrement obligé de transférer l'ensemble de son matériel, ce qui serait une perte de temps tout bonnement inacceptable. Elle avait donc installé des planches sur le toit de chaque cabine pour que les cendres tombent. Cela lui avait prit un petit paquet de temps.

Ensuite, il lui avait fallut installer des charges lourdes dans la cabine la plus à droite pour faire tourner la roue. Il y avait deux types de cabine dans ce manège : des cabines pour deux, petites, intimes, et des cabines, plus familiales, pour environ huit personnes, beaucoup plus spacieuses. Malheureusement, alors qu'elle avait besoin de place, la cabine qui se trouvait le plus en haut était une deux places. Avec cette manipulation, à la fin de la journée, la roue avait suffisamment tournée pour qu'une familiale n'atteigne son pinacle. Il ne lui restait plus qu'à s'installer.

Puisque les commandes du manège ne serviraient plus, elle s'en était servit pour en faire un usage détourné. Une fois installé, il ne lui restait plus qu'à relier quelque chose à l'autre bout du fil. Pour ce qu'elle voulait en faire, il lui faudrait malheureusement beaucoup de fil, un peu trop même. Elle avait donc opté pour une solution plus simple. La commande à distance. Le parc possédait une antenne de diffusion radio qui se trouvait au sommet de la tour panoramique. Il avait plus ou moins été épargné par l'incendie du fait évident de sa hauteur mais il permettait également de recevoir des ondes radio et de tenir des conversations téléphoniques, ce qui était indispensable pour les jeux à devinettes qui employaient un crieur de magasin. En changeant quelque pièces, elle avait put la remettre en service, du moins assez pour que l'antenne capte les ondes de son poste et les amplifie.

Elle avait passé plusieurs journées à fabriquer des mines bondissantes qu'elle avait soigneusement enfouit dans le sol mi-pavé mi-terreux du parc. Le genre de mine conçue pour être propulsé directement au niveau du visage et exploser. Le genre de mine à laquelle on n'avait pas vraiment envie de faire la bise. La construction de ces bijoux était plus ou moins hasardeuse et il ne serait pas étonnant que certaines n'explosent pas ou explosent dans le sol, causant plus de peur que de mal. Et si quelques mines à pressions avaient étés installés de ci de là, elle avait préféré ne pas en mettre trop, de peur d'oublier leurs emplacements. La plupart étaient donc activés à distance, mais les mines n'étaient pas seules : d'anciennes pièces de décor avaient étés piégés, comme cette espèce de Dracula au visage bleu-pâle dont le système digestif avait été gratifié d'une bombonne de gaz de ville ou encore ce réservoir de napalm qui avait remplacé celui d'eau pour l'arroseur d'été, prêt des incontournables bûches qui attristaient Kelly par leur non activité.

Chacun de ces pièges avait un détonateur radio et les nombreux boutons de commande du manège qu'elle avait installé dans la cabine qui constituait son poste d'observation avaient - semblerait-il - changés d'étiquettes, les nouvelles comportant des noms beaucoup plus inquiétant : mines, bidons, napalm, soude et même feux d'artifices ! En appuyant sur un des boutons, le petit émetteur d'ondes radio qu'elle avait confectionné et qui était tout juste assez puissant pour le quartier activait la joyeuseté correspondante. Mais là où ça devenait intéressant pour elle, c'était quand le signal émettait vers l'antenne de la tour et que celle-ci l'amplifiait. Grâce à ce petit dispositif, elle pouvait activer une commande radio n'importe où dans la ville et même un peu plus loin en théorie. Elle avait hâte d'utiliser ce système et de le voir à l’œuvre, d'observer les flammes dans ses jumelles d'où elle était.

Afin que le dispositif ne soit pas agressé par les cendres, ce qui perturberait pour beaucoup son fonctionnement, elle avait isolé la cabine avec de ce plastique transparent qui servait bien souvent à protéger de grands produits durant le transport, faisant de même pour les parties importantes de l'antenne. Mis à part ce système, elle commençait à rassembler du matériel informatique qui pourrait éventuellement lui permettre de pirater certains systèmes auxquelles il lui titillait d'accéder.

Enfin, pour couronner le tout, elle avait disposé une glacière comportant quelques boissons trop sucrée pour être appréciés par un adulte afin de se rafraîchir en regardant ses futures œuvres.
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