Lady Velvet
|  Sujet: Lady Velvet  Sam 31 Mar 2012 - 13:04 | |
|   Lady Velvet Sexe: Féminin. Lieu et date de naissance: Novembre 1889, Saint-Pétersbourg. Race: Vampire. Apparence physique: La taille fine et la silhouette élancée, Lady Velvet est connue pour son élégance en toutes circonstances. Toujours vêtue à la pointe de la monde, elle a opté depuis longtemps pour un savant mélange de chic et de sobriété, ses tenues étant toujours appropriées où qu'elle se rende et trahissant sa fortune.
Sa peau diaphane tranche sur les tissus de bonne qualité et de couleur généralement sombre qu'elle aime à porter et rappelle à tous sa nature vampirique. Plutôt grande , sa longue chevelure blond cendré rappelle vaguement que du sang nordique coule dans ses veines, rien d'autre ne venant confirmer ses origines russes, encore moins ses grands yeux gris qui aiment à fixer leur interlocuteur sans ciller.
Son visage de porcelaine rappelle parfois une poupée tant il ne recèle aucune imperfection. Elle n'est guère portée sur le maquillage, trouvant tout ces artifices particulièrement vulgaires et préférant laisser à la vue de tous ce que la nature a jugé bon de créer et que sa transformation s'est chargée de sublimer. En revanche, elle ne sortira jamais sans être parée de bijoux, que ce soient de simples perles ou des parures bien plus élaborées, Lady Velvet ayant une véritable passion pour ce genre d'accessoires.
Lorsqu'elle prend la parole c'est dans un anglais teinté d'un accent russe qu'elle essaie depuis des années de corriger, essayant de faire disparaitre, avec un succès tout relatif malgré les dizaines de précepteurs qu'elle a pu embaucher pour l'aider dans sa démarche, toute trace de ses origines et surtout de la classe sociale dont elle est issue.
Ses bonnes manières et sa façon de parler, qu'on pourrait presque qualifier de précieux, sont pour elle un gage de réussite à travers les années. Elle a pourtant une voix grave, aux intonations chaudes qui contredisent quelque peu l'image qu'elle s'évertue à donner.  Froide est le terme qui vient immédiatement à l'esprit lorsqu'on la rencontre pour la première fois. Hautaine, distance également. Il faut dire que, si elle n'y trouve pas son intérêt personnel ou professionnel, elle ne fera guère d'effort pour se mettre à la hauteur de son interlocuteur ou pour paraitre aimable, ce serait pour elle une perte de temps et d'énergie.
Pourtant elle sait se montrer passionnée et déterminée, lorsque le besoin s'en fait ressentir. Dotée d'une force de persuasion au-dessus de la moyenne, elle sait motiver les foules et les individus pour arriver à ses fins, faisant parfois montre d'une autorité sans faille. Elle sait ce qu'elle veut et trouve toujours le moyen de l'obtenir, quitte à ne montrer aucune trace de pitié et à n'accorder aucun pardon.
Dans la sphère privée elle est quelque peu différente. Elle sait apprécier les bonnes choses de la vie, l'argent qu'elle a pu accumuler au cours du siècle lui permettant d'accéder au luxe et d'avoir un train de vie qui correspond à sa nature raffinée.
La misère dans laquelle elle a grandi, bien qu'elle ne l'ait plus jamais évoquée une fois devenue vampire, l'a marquée plus qu'elle ne se l'avouera jamais. Elle s'est jurée de ne plus se retrouver dans une telle situation, plutôt mourir, même si avant d'en être réduite à cette extrémité, elle saura utiliser ses talents particuliers pour se retourner et continuer de mener grand train.  Saint Saint-Pétersbourg. Janvier 1905.
Nastasia Ivanovitch se tenait devant les grilles du Palais du Tsar et de sa famille, le menton fièrement dressé, faisant face aux rangées de soldats alignés devant la foule de civils.
Du haut des ses seize ans, elle affrontait ces hommes sans crainte, son estomac criant famine depuis trop longtemps pour qu'elle puisse avoir encore peur de quelque chose. Fille d'ouvriers du textile, elle n'avait jamais connu que la misère et son mariage arrangé quelques mois plus tôt n'avait que peu changé sa façon de vivre.
Elle continuait de trimer 12 heures par jour à l'usine avant de rentrer manger une soupe de navets agrémentée d'une tranche de lard les jours fastes, avec un mari taciturne à qui elle adressait à peine la parole et qui la rejoignait dans son lit avec la régularité d'un métronome. Elle bénissait parfois Dieu de ne pas lui avoir permis de donner le jour malgré ces visites conjugales, sa vie de misère ne méritant pas d'être partagée.
Pourtant elle se tenait là, avec ses parents, son époux et ses deux jeunes sœurs, après avoir rejoint la foule des manifestants qui se dirigeaient vers le Palais, plein d'espoirs et de revendications que leur bien-aimé souverain ne pouvait qu'écouter. Malheureusement, le Tsar refusa de les écouter. Certains dirent qu'ils n'étaient même pas là, qu'il ne s'inquiétait plus du devenir de son peuple. D'autres qu'il avait même ordonné de tirer.
Les coups de feu retentirent une première fois, fauchant des dizaines de manifestants, puis une autre et encore une autre. Nastasia vit son mari s'écrouler, puis son père, les hurlements de sa mère retentissant dans ses oreilles. Sans même y réfléchir, elle se mit à courir, les mains plaquées sur les oreilles, bousculant la foule qui ne comprenait pas ce qui se passait.
Elle ne voulait qu'une chose, fuir tout ça et ne plus jamais voir le sang couler.
Saint-Petersbourg. Février 1917.
C'est une toute autre femme qui déambulait dans les rues de la ville. Du haut de ses 28 ans, elle marchait d'un bon pas, comme si le trottoir lui appartenait, rejoignant la foule des manifestants amassés d'un coté du fleuve et guettant les soldats qui les tenaient en joue.
Les temps n'avaient guère changés depuis le Dimanche Rouge. La révolte avait grondé toutes ces années, la vie s'était faite de plus en plus difficile et la jeune femme n'avait que difficilement subvenu à ses besoins et à ceux de sa famille bien qu'elle ait épousé un autre collègue en secondes noces. Non pas qu'elle fut tombée amoureuse ou quoi que ce soit d'aussi stupide. Mais c'était le mariage ou le tapin… et à bien y réfléchir, le mariage offrait quand même quelques garanties même si, au vu de l'absence de nouvelles de son cher conjoint parti au font il y avait maintenant trois ans, elle se demandait si elle n'était pas devenue veuve.
Peu importait. Ce qui comptait vraiment c'est que la Révolution était en route et pour de bon cette fois. Depuis des mois ils se préparaient, les estomacs vides et la guerre étant des arguments de poids que plus personne ne songeait à réfuter. Elle était allée chaque jour à l'usine, passant ses nuits à faire la queue pour obtenir de temps en temps une miche de pain alors qu'elle savait que dans d'autres pays du monde, le vin coulait à flot et ils mangeaient à leur faim à chaque repas. Tout ça ne pouvait durer, elle avait adhéré aux revendications des révolutionnaires depuis longtemps et elle faisait preuve d'une virulence étonnante lors des rares réunions qu'ils avaient pu faire.
Tandis qu'elle s'apprêtait à rejoindre ses camarades et à traverser l'espace gelé qui les séparait du Palais et qui leur était interdit, elle sentit une main la retenir et lui tenir le bras, la gardant en arrière. Sans un mot, la personne lui glissa un papier dans la main qu'elle eut bien du mal à déchiffrer, n'ayant pas réellement eu le temps d'aller à l'école.
Pourtant le message était clair. Si elle était une véritable enfant de la Révolution, elle devait rejoindre un groupe dont elle avait déjà entendu parler le soir même, dans un entrepôt non loin de son lieu de travail. Le message était signé d'un certain Grigori. Elle se rappelait vaguement de lui, l'ayant aperçu lors de certaines de ses réunions auxquelles elle assistait le soir. Elle haussa les épaules et traversa le fleuve glacé avec ses camarades, écrivant, elle n'en avait jamais douté, une nouvelle page de l'histoire.
Le soir venu, elle se rendit au lieu de rendez-vous, ignorant que sa vie allait prendre un tournant décisif et que plus rien ne serait jamais pareil.
Moscou. Mars 1935.
Nastasia claqua la porte de la salle de réunion qu'elle venait de quitter, visiblement furieuse. Elle ne supportait pas ces Comités et leur capacité d'inaction qui la faisait parfois douter du bienfondé de leur Révolution. Satanés bureaucrates, ils étaient incapables de prendre des décisions et il fallait toujours frapper du poing sur la table pour obtenir ce qu'elle voulait et ce qu'elle jugeait utile pour la grandeur de leur pays.
La jeune femme était vêtue avec une rare élégance, profitant de son statut reconnu de maîtresse de général de l'Armée Rouge. Après la mort de son second mari mais surtout après cette nuit dans l'entrepôt plus rien n'avait été pareil.
Grigori était un vampire et un révolutionnaire. Il lui avait fait miroiter les multiples possibilités qu'elle aurait si elle se joignait à eux et elle n'avait pas longtemps hésité, se laissant mordre avec un frisson de plaisir qu'elle n'aurait pas cru possible. Les quelques semaines qui avaient suivi lui paraissaient encore floues, elle se rappelait seulement de sa soif de sang et que d'autre n'avait d'importance.
Mais les choses avaient évolué. Elle était restée auprès de Grigori qui avait fait d'elle sa maîtresse pendant plus de 10 ans mais l'évolution de la situation internationale l'avait fait quitter le pays. Elle s'était consolée, profitant de son général pour assoir sa position de force auprès des différents Comités du pays et pour faire connaissance avec le monde vampirique.
En plus de 15 ans, elle avait acquis une réputation des plus sulfureuses, la jeune femme ne faisant preuve d'aucune pitié lorsque l'attitude de ses subalternes lui déplaisait, tout comme elle se montrait particulièrement chaleureuse si elle jugeait la situation satisfaisante. Son statut de vampire avait décuplé ses sens et surtout ses envies. Elle était devenue sanguinaire, elle aimait ce moment où elle sentait ses dents effleurer la peau de ses proies et ses nouveaux hobbies avaient bien évidemment de l'influence sur sa façon de vivre alors que son pouvoir grandissait au sein du nouveau gouvernement révolutionnaire.
Leur organisation avait beau rester dans l'ombre, ils influaient sur toutes les décisions officielles et faisaient exécuter leurs opposants sans le moindre scrupule.
La vie était belle, elle avait tout. Les hommes, le pouvoir, l'argent.
Londres. Juin 1958.
Nastasia, connue maintenant sous le nom de Dame Blanche, regardait d'un air distrait par la fenêtre, ses yeux glissant sur la Tamise sans la voir tandis que les lumières de la ville clignotaient un peu partout. Elle se rappelait sans la moindre trace de nostalgie l'époque où même l'eau courante était un luxe inimaginable.
Elle avait quitté la Russie sans se retourner, sachant pertinemment qu'elle laissait une trace sanglante derrière elle. L'arrivée de la guerre et son flot de massacres l'avaient littéralement déchaînée et elle avait senti grandir en elle une rage et une soif de sang comme jamais elle n'aurait pu l'imaginer. Elle avait réussi à obtenir un poste haut gradé dans l'armée rouge, sans avoir à justifier son impossibilité à affronter la lumière du jour et avait passé près de cinq ans à diriger sa troupe dans les petits villages de l'ouest, massacrant tout ceux qui s'opposaient au régime et s'abreuvant d'hémoglobine à ne plus savoir quoi en faire. La troupe qui l'avait accompagnée pendant ces années s'était montrée tout aussi redoutable, semant la mort et la désolation partout où elle passait.
La paix ne l'avait pas calmée, bien au contraire et elle avait utilisé son armée pour mater les peuples que la grande Russie avait mis sous sa coupe. Pas la moindre pitié, pas le plus petit scrupule. Sa troupe avait fini par acquérir une réputation telle qu'il leur suffisait d'annoncer leur venue pour tous ou presque se soumettent.
Ses excès de zèle furent payant, elle finit par acquérir cette image qui aller l'accompagner jusqu'à nos jours. Elle savait ce qu'elle voulait et comment l'obtenir. Elle était une bonne arme pour le régime, ne faisant preuve d'aucune compassion lorsqu'il s'agissait d'affaiblir l'ennemi et se montrant d'une persuasion redoutable pour attirer de nouveaux sympathisants. Elle s'acharnait à prouver à tous que les vampires étaient des êtres nettement supérieurs, que leur intervention dans le régime ne pouvait que lui être bénéfique et porter la réussite du bolchévisme dans des sphères que les humains ne pouvaient qu'imaginer.
Malheureusement les humains n'étaient guère de cet avis et commencèrent à la regarder d'un œil mauvais, trouvant ses interférences dans leur pays de moins en moins acceptables. Grigori ne voulait pas perdre l'un de ses meilleurs éléments mais ne voulait pas risquer qu'il lui arrive quoi que ce soit. La proposition d'un vieil ami, un certain Mr Hycks, lui apporta la solution. Il avait besoin d'appui pour servir la cause, Nastasia serait la personne idéale pour cela.
C'est ainsi qu'elle avait atterri à Londres où elle n'eut aucune difficulté à s'adapter, la ville offrant des plaisirs et des activités presque inconnues de son pays natal. La missive de Hycks l'avait surprise et elle avait passé quelques heures à la regarder avec un sourire amusé. Elle se rappelait de ce vampire, des affaires qu'il avaient pu conclure et des quelques nuits qu'ils avaient passé ensemble, l'exemple parfait d'un savant mélange entre le travail et le plaisir.
Il réclamait son aide et elle semblait toute encline à lui offrir... moyennant quelques contreparties…
Londres. Novembre 1989.
Lady Velvet s'était réveillée avec difficulté, la bouche pâteuse et l'esprit embrumé. Elle était mécontente de son état mais ne regrettait pas la soirée de la veille. Après tout, on avait 100 ans qu'une seule fois comme X s'était bien chargé de le lui rappeler.
Cela faisait plus de 30 ans qu'elle œuvrait pour la SteelCorp, ayant endossé le poste au titre pompeux de directrice financière et travaillant aussi bien dans l'ombre que dans la lumière pour mener à bien ses projets. Elle avait adhéré à la cause dès que son ami lui en avait parlé, même si son animosité envers la race lycane lui avait parfois occasionné quelques prises de bec avec d'autres membres de leur petit groupe. Elle n'aimait guère ce qu'elle considérait comme des hybrides, peut-être supérieurs aux simples humains mais loin d'atteindre les qualités qu'elle prêtait au monde vampirique.
Depuis toutes ces années elle avait parcouru le monde, récupérant de l'argent là où elle savait le trouver, réussissant à trouver des personnes prêtes à tout pour leur cause, grâce à la manière douce, comme elle savait si bien le faire, ou la manière forte lorsque le besoin s'en faisait sentir. Véritable femme de poigne, elle avait réussi à assoir son influence dans le milieu vampirique malgré son jeune âge et elle était aussi appréciée que redoutée.
Sa relation avec Hycks y était bien évidemment pour quelque chose. Amants occasionnels, ils avaient développé un lien fort que le temps n'avait fait que renforcer. Elle le comptait parmi ses rares amis et se sentait prête à tout pour l'aider à réussir dans ses projets. Lady Velvet avait pourtant connu quelques hommes, rien qui ne lui fasse tourner la tête, mais des compagnons suffisamment intéressants et surtout suffisamment influents pour qu'elle ait envie de passer quelques années à leur coté. Sa connaissance du monde vampirique allait croissant et elle savait à qui s'adresser quelles que soient ses interrogations, elle commençait même à devenir elle-même une référence dans le milieu des affaires.
Galway. Décembre 2011.
Cela faisait quelques semaines qu'elle s'était installée dans la petite ville de Galway, suivant de quelques mois Hycks dont les plans titanesques l'avaient une fois de plus séduite même si le rachat d'un parc d'attractions en ruine l'avait au départ laissée quelque peu dubitative. Mais elle lui faisait une confiance absolue et avait donc suivi ses directives à la lettre, faisant preuve de son zèle désormais réputé.
Elle avait d'abord fait le tour de leurs connaissances en Europe, expliquant leurs projets et réussissant à augmenter les fonds dont ils disposeraient pour acheter tous les bâtiments que Hycks jugerait bon de posséder.
Elle s'était longtemps demandé si Hycks la ferait appeler auprès de lui pour qu'elle s'installe elle aussi à Galway, ou s'il s'attendait à ce qu'elle continue d'arpenter le monde en remplissant ses devoirs de directrice financière. Il avait fini par lui demander de venir et elle s'était retrouvé à Galway, ville qu'elle n'avait jamais fait que traverser lors de ses voyages aux Etats-Unis.
Bien qu'un peu déçue par la relative petite taille de la ville, après tout, comment la comparer à Londres ou à Moscou sans risquer cette déception, elle avait trouvé l'ambiance de Galway chargée d'histoire et surtout toute prête à s'ouvrir à une nouvelle ère où les êtres surnaturels auraient une place toute trouvée.
L'avènement de leur race se ferait donc dans cette ville. Elle serait le commencement de grandes choses, l'humanité n'avait aucun avenir, elle l'avait découvert il y a plus de 100 ans mais c'est en arrivant dans cette ville qu'elle avait enfin compris ce que cela signifiait réellement.
Tout était à construire...  Double compte de Milie ^^. Le JDR et vous? Idylle récente ou vocation de longue durée? Toujours une vocation de longue durée ! Des questions / remarques avant de vous lancer ? Patate !
Dernière édition par Lady Velvet le Dim 1 Avr 2012 - 22:54, édité 1 fois |
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Lady Velvet
| | Sujet: Re: Lady Velvet Dim 1 Avr 2012 - 22:57 | |
| Toutes mes confuses pour l'oubli des champs "qui suis-je" et autres, j'ai complètement oublié (honte à moi, tout ça...). Pour ce qui est de l'accent, je me disais bien que si je tiquais sur le fait qu'elle ne parlait pas parfaitement anglais quand j'ai écrit la fiche, c'est parce que justement j'avais lu que ce n'était pas le cas  (mémoire de poisson rouge quand tu nous tiens...) J'ai donc corrigé ça, j'espère que ça conviendra ! |
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